Le livre de Jean Laliberté, Les fonctionnaires, explique merveilleusement bien les inefficacités inhérentes à la fonction publique. À la lecture de ce livre il ne peut y avoir qu’une conclusion : le gouvernement sera toujours un piètre fournisseur de service.
Au cours des prochaines semaines je publierai plusieurs extraits de ce livre que je considère particulièrement révélateurs.
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Les discussions sur les valeurs et l’éthique prennent beaucoup de place dans la fonction publique. Les valeurs sont des principes d’action qui guident les façons de se comporter et d’effectuer son travail. C’est ainsi que la justice, l’intégrité et le respect de la loi, pour n’en mentionner que quelques unes, sont présentés comme des valeurs fondamentales.
L’éthique désigne les règles morales qui régissent la conduite des individus. Elle s’apparente à la déontologie qui est l’ensemble des devoirs d’un membre d’une profession. C’est ainsi qu’on parle de code d’éthique ou de code de déontologie pour signifier les principes moraux qui devraient inspirer les comportements des fonctionnaires.
Pour les adeptes des jeux politiques, les valeurs et l’éthique ne sont cependant que des principes que l’on proclame sans qu’on se sente obligé de les appliquer. À l’image de la vertu, on en parle beaucoup, mais on ne met pas toujours en pratique ce qu’on dit. La franchise et la transparence sont de belles qualités, mais ne sont nécessairement celles qui aident à l’emporter sur les adversaires. La devise des combinards est : Good guys finish last, phrase qu’on peut traduire par « les honnêtes hommes sont toujours perdants ». Pour eux, s’imposer des règles morales est l’équivalent d’aller à la guerre en gentlemen. (p. 188-189)
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