Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 juillet, 2011

La réflexion du jour

Le Québec, au fil des années, et c’est une des retombées néfastes de sa « révolution tranquille », a développé une machine gouvernementale , lourde, monstrueuse et contrôlante, avec des fonctionnaires aussi incompétents que tatillons, qui, pour justifier leurs salaires de ronds de cuir, ont édicté des « normes », se sont entourés ensuite de davantage de fonctionnaires et inspecteurs, afin d’entretenir chez le citoyen, non seulement la peur des conséquences sur leur santé de toute dérogation de leurs normes, mais aussi des inspections inutiles et couteuses qui emmerdent autant les producteurs et fournisseurs de biens et services que le consommateur qui en fait les frais. --- Reynald Du Berger

30 juillet, 2011

En reprise - Infantilisation des Québécois, un projet de société

Nos politiciens ne connaîtront pas de repos tant qu’ils n’auront pas entièrement infantilisé le bon peuple pour mieux le soumettre à l’esclavage de l’État.


Les projets de loi se suivent et se ressemblent en ce qu’ils visent à substituer la sagesse du législateur au libre choix des individus, prétendument pour les protéger contre eux-mêmes. En langage clair : on est trop cons pour savoir ce qui est bon ou mauvais pour nous, alors les politiciens nous imposent leurs choix.

Cette volonté de déresponsabiliser les individus en les infantilisant est à l’origine de plusieurs projets de loi, dont la Loi 25 visant à interdire la revente de billets de spectacle à profit et le projet de modernisation de la Loi sur la protection du consommateur.

Pourquoi veut-on empêcher la revente de billets de spectacle?

Le lobby de l’ADISQ prétend qu’au Québec tous doivent être égaux devant l’artiste. Il est donc inacceptable qu’un spectateur ayant des moyens limités soit privé d’un spectacle parce qu’un autre spectateur est prêt à payer plus pour ce même spectacle. Aux yeux de nos très socialistes artistes, cette situation est injuste, car elle favorise le riche au détriment du moins riche. On s’entend, l’ADISQ ne s’intéresse pas aux pauvres qui n’ont pas les moyens de fréquenter les spectacles de nos artistes même au prix régulier de 50 $ le billet plus taxes.

Mais dans la lignée des projets de loi visant à infantiliser les individus, le projet de Loi 25 est anodin à côté du projet de modernisation de la Loi sur la protection du consommateur.

On le sait, depuis le temps qu’on le dit, les Québécois, comme leurs gouvernements, sont trop endettés. Alors, les politiciens, qui endettent les Québécois au rythme de plusieurs milliards de $ annuellement, considèrent que l’endettement des individus est irresponsable.

Pourquoi sommes-nous irresponsables, mais pas eux? Ça c'est un mystère que seuls les politiciens pourraient nous expliquer.

Donc, ils proposent de modifier la Loi sur la protection des consommateurs afin d'aider les Québécois à ne pas tomber dans le panneau de l'endettement lié aux cartes de crédit.

Le paiement minimal mensuel des cartes de crédit passera de 2 % à 5 %. En quoi cela protègera-t-il les gens incapables de payer le solde de leur carte de crédit? Pour l’individu concerné, existe-t-il vraiment une différence entre prendre 80 ans ou 30 ans pour rembourser le solde de sa carte ? Le paiement minimal mensuel de 2 % ou de 5 % est le moindre des soucis de l’individu incapable de rembourser le solde de sa carte à l’échéance.

Il sera désormais défendu d’offrir un bien ou un service en retour d'une carte de crédit. Pourquoi ne pas défendre de payer par carte de crédit un produit ou un service en solde tant qu’à y être? Il est évident, il me semble, qu’un produit est soldé dans l’unique but d’arnaquer un pauvre bougre qui achètera à crédit ce dont il n’a pas besoin pour ensuite lui faire payer 20 % d’intérêt sur le solde de sa carte pour le reste de sa vie. Où la main bienveillante de maman l’État devrait-elle s’arrêter?

Québec entend aussi s'assurer que les institutions financières et les entreprises vérifient la capacité de remboursement du consommateur avant de lui accorder du crédit. De quoi je me mêle ? S’ils ne le font pas, ils en assumeront les conséquences. Il n’y a pas de meilleurs moyens de responsabiliser les individus et les entreprises.

La Loi modifiée défendra de publiciser ou de laisser entendre que le crédit peut améliorer la situation financière d'un consommateur. Bien sûr, certains marchands peu scrupuleux n’hésitent pas à arnaquer les naïfs qui s’endettent au-delà de leur capacité financière. D’ailleurs, n’est-ce pas là le problème de nos politiciens qui se laissent amadouer par les groupes d’intérêt? Mais eux ce n'est pas par naïveté, mais par intérêt, ce qui est pire. Ne serait-il pas plus efficace d’enseigner les rudiments de l’économie et de la finance dans nos écoles plutôt que de légiférer pour imposer des comportements?

Les modifications proposées contiennent plusieurs autres éléments tout aussi infantilisants dont l'octroi d'une limite de crédit plus élevée que celle demandée ou l'envoi d'offres de crédit pré approuvées. Vraiment, je me demande pourquoi le gouvernement ne propose pas aux Québécois sa propre carte de crédit. Je serais favorable à un tel projet à la seule condition que les déficits de l’entreprise soient remboursés à même les salaires des politiciens.

Il est quand même aberrant que les politiciens nous sermonnent pour que nous contrôlions nos budgets, pendant qu’eux nous endettent à vitesse grand V. Je propose donc à nos valeureux législateurs de consacrer tout leur talent à l’élimination des déficits chroniques et au remboursement de la dette. Après, j’accepterai de bonne grâce leurs sermons.

La réflexion du jour

Non mais, y a-t-il quelqu'un parmi les nombreux conseillers municipaux qui sait ça? C'est bien beau des «racks à béciques», de beaux pavés que l'on déterre et repose au même endroit, en les virant de bord, dans le cadre du projet d'embellissement des stations de métro (comme on fait présentement à la station Saint-Michel) ou encore des futurs abribus Décormag que l'on peut voir à la station de métro Langelier. Quand est-ce que quelqu'un va comprendre que ce sont des autobus qui manquent le plus, pas des décors! GRRR! --- Gilles Teasdale

Le chiffre du jour : 15 à 20 minutes

Cette même STM, qui n'en finit plus de nous dire qu'elle a remporté le titre de meilleure société de transport en Amérique du Nord en 2010 (il n'y a certainement pas eu de test antidopage administré au jury), a coupé allègrement dans l'offre de service de l'heure de pointe du matin et de la fin de journée. Résultat: il n'est pas rare que l'attente soit de 15 à 20 minutes soir et matin.

29 juillet, 2011

La réflexion du jour

Les Écolobus de Québec ne sont que le reflet du détournement par les politiciens des organismes parapublics dont ils se servent pour mousser des causes personnelles comme l'écologie, les arts, la santé publique, etc. Au fond, ces administrateurs vivant des fruits du travail des contribuables se foutent bien que les utilisateurs aient à pousser les autobus en panne. Pour eux, la cause dont ils font la promotion aux frais d'autrui est bien plus importante que des détails comme le bon fonctionnement d'un service public. Mais comme on ne peut pas changer la nature de l'homme, le mieux qu'on puisse faire est de lui retirer le pouvoir de piger légalement dans les poches des autres. Quand il administre son argent, on dirait que la noblesse des causes est appréciée différemment et que la bonne gestion remonte dans l'échelle des valeurs.

Le chiffre du jour : 2,7 M$

Imaginez, on rapporte une moyenne de trois pannes par jour sur le circuit des Écolobus, la flotte ne comprenant pourtant que huit véhicules. On rapporte également au Réseau de transport de la Capitale que les coûts d'entretien de ces véhicules pour l'année 2010 ont été de 2,7 millions de dollars, ce qui ne comprend par le coût d'acquisition de ces véhicules qui est de 425 000 dollars par unité. --- Shawn Mac Farlane

(NDLR : Il n'y a qu'au Québec qu'on est assez pauvre pour se permettre de telles extravagances.)

28 juillet, 2011

En reprise - Règlementation et libertés individuelles sont-ils incompatibles?

Dans un texte publié dans la Presse, Vincent Marissal nous raconte l’anecdote d’une amatrice de champagne qui s’est rendu compte qu’il est interdit d’importer, même en importation privée, du vin au Québec si l’étiquette n’est pas bilingue!


Tout le ridicule d’une règlementation tatillonne, inutile, anachronique, appliqué aveuglément se retrouve dans cette anecdote.

Les fonctionnaires de la SAQ s’en lavent les mains puisque, selon eux, il s’agit d’une exigence fédérale. Toutefois, il semble que cette exigence ne s’applique pas aux importations de la LCBO (Liquor control board of Ontario). Mystère et boule de gomme!

Quoi qu'il en soit, reconnaissant tout le ridicule de la situation, les fonctionnaires de la SAQ proposent de régler le problème en apposant eux-mêmes un autocollant bilingue sur les bouteilles, au frais de l’importatrice bien entendu.

Il existe des milliers de règlements dont le but annoncé est de protéger les consommateurs, mais qui ne font qu’entraver les libertés individuelles.

C’est là tout le problème des gouvernements qui veulent tout règlementer. Les règlements se multiplient, se contredisent et deviennent désuets, mais continuent d’exister et pourrissent la vie de tout le monde. Pire, ils deviennent autant d’occasions de corruption des fonctionnaires.

Si un règlement devenu inutile empêche un honnête citoyen d’arriver à ses fins, n’est-il pas légitime de chercher un moyen de le contourner?

Certes, la vie en société exige des lois et des règlements pour baliser les relations entre les individus, mais est-il nécessaire qu’ils soient tellement explicites et détaillés qu’ils deviennent rapidement nuisibles?

Les règlements sont écrits dans le but d’empêcher ou d’imposer quelque chose : empêcher les abus, imposer un comportement, etc. Il vaudrait mieux qu’ils soient écrits dans le but de préserver le libre choix des individus. Si telle était la philosophie guidant la préparation des lois et des règlements qui en découlent, ceux-ci seraient plus flexibles et faciles d’application. Dans certains cas, cela ouvrirait potentiellement la porte à l’interprétation des fonctionnaires, mais est-ce que cela serait plus dommageable que la situation présente?

Finalement, tous les règlements devraient avoir une date de péremption pour obliger les fonctionnaires à les actualiser périodiquement, voire les annuler.

La réflexion du jour

Au Québec, scalper le consommateur est devenu une activité vertueuse lorsqu’on a l’assentiment du législateur et l’appui d’un ministère. Il suffit de se parer d’un concept creux, comme celui du développement durable, pour mettre sous tutelle une industrie entière. Cela permet, assurément, d’exercer un contrôle sur les prix, et encore, de se lancer à la chasse d’un entrepreneur offrant le produit réglementé à un prix moindre que celui décrété par le fondé de pouvoir étatique. --- Pierre Simard et Jean-Luc Migué

27 juillet, 2011

La réflexion du jour

Cette carence explique peut-être pourquoi qu’au lieu de travailler à lancer des projets importants, nos leaders préfèrent commander rapport après rapport et des études signées par toutes les firmes d’ingénierie au Québec. Ça explique peut-être aussi qu’on est des spécialistes pour créer des tables de concertation pour que les «intervenants du milieu» palabrent sans cesse. Ces façons de faire font qu’on peut pelleter nos problèmes en avant. Pendant ce temps, on n’a pas besoin de planifier. Très ingénieux, y’a pas à dire! --- Michel Laliberté

26 juillet, 2011

La réflexion du jour

La gestion de leurs dettes reste la préoccupation principale des Québécois et ils ont une approche très simple pour assumer leurs dépenses quotidiennes. --- Patrice Sieber, vice-président et chef régional de l'exploitation, RBC.

Le chiffre du jour : 8 472 $

Les Québécois estiment à 8 472 $ leurs dettes personnelles (sans les prêts hypothécaires) - le chiffre le plus faible du pays - et ils sont les plus convaincus de bien gérer l'ensemble de leurs dettes (32 pour cent), selon l'indice RBC des perspectives de consommation au Canada.

25 juillet, 2011

Paul Daniel Muller 2, Jean-Martin Aussant 0

Jean-Martin Aussant, député souverainiste indépendant, accuse Paul Daniel Muller de véhiculer des faussetés sur les finances publiques du Québec.

Quel horrible péché a donc commis M. Muller?

Primo, dans son texte intitulé, Crise de la dette : à quand des compromis ?, M. Muller affirme que grâce à la péréquation les Québécois vivent au-dessus de leurs moyens.

Dans son texte intitulé , Deux mythes pernicieux, M. Aussant répond que cette affirmation est un mythe pernicieux véhiculé par des fédéralistes malhonnêtes. Il affirme qu’un Québec souverain récupérerait des milliards de dollars en éliminant les dédoublements ministériels et les programmes fédéraux inutiles.

Il est vrai de prétendre que dans un Québec souverain il serait possible d’économiser plusieurs milliards de dollars en coupant dans les fonctions publiques fédéral et provincial. Toutefois, lors des deux référendums proposant la souveraineté du Québec, le parti québécois promettait d’intégrer tous les fonctionnaires fédéraux à la fonction publique québécoise. Donc, aucun gain de ce côté. De plus, les fonctionnaires fédéraux sont mieux rémunérés que les fonctionnaires provinciaux. Il faut donc prévoir que les syndicats, partisans traditionnels du PQ, exigeraient de relever la rémunération des fonctionnaires provinciaux au niveau de celle des fonctionnaires fédéraux. J’en veux pour preuve le fiasco des fusions municipales.

Donc, dans l’éventualité d’une séparation, non seulement le Québec perdrait-il 8 G$ de péréquation, mais en plus nous subirions une augmentation considérable des coûts de rémunération des fonctionnaires.

Deuxio, M. Muller réfère à la situation de la Grèce pour souligner le fait qu’avec une dette de près de 240 G$, qui croît au rythme de 20 G$ par année, le Québec joue dangereusement avec le feu.

M. Aussant qualifie cette comparaison de loufoque. Pour soutenir son argument il mentionne que le Québec emprunte sur le marché obligataire au taux de 4 % par année alors que les prêteurs imposent des taux de 20 % à la Grèce. Toutefois, comme le souligne M. Martin Coîteux ici et ici, la Grèce aussi bénéficiait d’un très bas taux d’emprunt quelques instants avant de frapper le mur.

Malheureusement, le Québec se dirige rapidement vers un mur, mais M. Aussant, comme la plupart des politiciens, préfère détourner le regard, en se disant que ce sera le problème de quelqu’un d’autre.

Quelle irresponsabilité!

La réflexion du jour

À quand un gouvernement québécois, moins obèse, capable plutôt de remplir sa mission fondamentale, soit assurer la sécurité de sa population? À quand des politiciens d’ici plus préoccupés de s’attaquer aux tueurs d’enfants qu’aux simples propriétaires de carabines? --- Éric Duhaime

Le chiffre du jour : 2 G$

Le ministre fédéral de la Justice à l’époque, Allan Rock, estimait les coûts (du registre des armes à feu) d’un tel contrôle à 2 millions $. On connait l’histoire d’horreur qui s’en suivit: le coût total s’élèvera à plus de 2 milliards $, soit 1000 fois le montant initialement prévu!


Malgré ce dépassement démesuré, le registre ne fonctionne toujours pas. Le commerce d’armes illégales fleurit en toute impunité sur certaines réserves autochtones, pendant que les honnêtes chasseurs et agriculteurs payent pour se faire harceler par des fonctionnaires zélés.

24 juillet, 2011

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

Le Québec mérite mieux. Santé et qualité de vie sont hautement compromises. Nous appelons à la rescousse toutes les personnes conscientes du problème aigu de pollution sonore qui sévit sous nos latitudes. Agissons de concert pour protéger l'environnement sonore. Il est plus que temps. --- Cécile D'Amour et Patrick Leclerc, respectivement membre et fondateur du Regroupement québécois contre le bruit.

(NDLR : Un autre grouppe de bien-pensants vient de naître. Bientôt, le gouvernement créera un nouveau programme de subventions pour leur venir en aide.)

Le chiffre du jour : 44 %

Les parents du Québec sont les plus enclins au pays à sentir qu'ils ont la responsabilité de payer les études de leurs enfants et ils sont sept sur dix à prévoir en payer la totalité (17 %) ou la plus grande partie (52 %). Mais sont-ils en mesure de donner suite à leurs généreuses intentions?


Selon le sondage Éducation et finances de TD Canada Trust de 2011, 44 % des parents québécois ayant des enfants de moins de 18 ans qui, selon leurs attentes feront des études postsecondaires, n'ont pas commencé à épargner.

23 juillet, 2011

La réflexion du jour

Je suis donc farouchement opposé à l’interventionnisme étatique , s’exprimant certes par la détestable social démocratie mais aussi par un excès de mesures, lois et règlements qui viennent alourdir, encombrer, emmerder la vie du citoyen à qui on accorde ainsi de moins en moins de marge de manoeuvre, donc de liberté. --- Reynald Du Berger

Le chiffre du jour : 5e

Grâce à son économie très diversifiée, Toronto arrive en tête des principales villes du Canada dans le plus récent classement fondé sur le Canadian Metropolitan Economic Activity Index (indice de l'activité économique des métropoles canadiennes) de Marchés mondiaux CIBC.
......
Montréal, qui arrivait en tête du précédent classement de la Banque CIBC, prend actuellement le cinquième rang. La ville doit sa capacité à maintenir un niveau d'activité relativement important à la progression constante de son secteur manufacturier.

(NDLR : En plus, les Torontois ont Rob Ford pour faire bouger les choses alors que Montréal demeure pris avec le maître des illusions, Gérald Tremblay.)

22 juillet, 2011

La réflexion du jour

C’est une lapalissade de l’écrire : une société dont l’industrie des soins de santé et de l’assistance sociale a connu de loin la plus forte croissance depuis 20 ans, au point d’occuper maintenant le deuxième rang du marché de l’emploi, est une société malade! --- Jean-Jacques Samson

Le chiffre du jour : 506 000

L’emploi dans les soins de santé et l’assistance sociale a connu une ascension fulgurante au Québec depuis la fin des années 90, après la vague de retraites massives commandées par le gouvernement Bouchard. Cette industrie comptait un peu plus de 350 000 emplois en 1999; ce nombre est passé à 506 000 en 2010, une hausse de 53 %.

(NDLR : À ce rythme tout les travailleurs du Québec seront employés par le ministère de la Santé avant 2030.)

21 juillet, 2011

La bureaucratie et les cochons payeurs de taxes

Le but premier de la bureaucratie semble être d’écoeurer les honnêtes citoyens afin qu’ils se conforment, sans rouspéter, aux diktats des règlements.

Dans un texte publié dans cyberpresse le 22 juin dernier, Michel Girard relate le cas des individus en affaire (le Québec en compte 550 000) qui devaient envoyer leurs déclarations de revenus avant le 15 juin à minuit. Toutefois, le lock-out de Postes Canada leur a sérieusement compliqué la vie.

Compte tenu des circonstances le gros bon sens aurait voulu que le ministère retarde de quelques jours la date limite d’envoi des déclarations de revenus pour éviter les pénalités de retard prévues à la loi. Mais non, le lock-out des Postes, ce n’était pas le problème des fonctionnaires. Les contribuables affectés n’avaient qu’à s’organiser en conséquence, quitte à payer un taxi pour livrer leurs déclarations.

Dans le cas d’une déclaration reçue en retard, une pénalité de 5 % du solde impayé leur a été facturée. Pour se déculpabiliser, le ministère argumente qu’il existe une procédure qui permet aux mécontents de faire annuler ces pénalités.

Bonne chance! Des heures de plaisirs improductifs.

Un autre bel exemple qui démontre éloquemment que pour le système, les contribuables ne sont que des cochons de payeurs de taxes.

La réflexion du jour

Le ministre Raymond Bachand soutenait récemment que l’État doit s’ajuster aux besoins de la société. Créer des besoins, c’est l’essence de la bureaucratie. --- Donald Charrette

Le chiffre du jour : 200

En pleine période de gel (???) des effectifs, Québec embauche 200 nouveaux employés pour distribuer le nouveau crédit pour la solidarité (CIS) versé depuis le 1er juillet.

20 juillet, 2011

La réflexion du jour

Ces offres d'indemnités (NDLR : aux employés municipaux) surviennent dans la foulée d'une révision des principaux services municipaux, alors que des consultants ont examiné les différents départements et ont ciblé des secteurs où des millions de dollars pourraient être épargnés.


(NDLR : Malheureusement, l'action se passe à Toronto. Les employés de Montréal peuvent dormir sur leurs deux oreilles, il n'y a aucun risque que notre bon maire Tremblay prennent de telles actions.)

Le chiffre du jour : 17 000

Quelque 17 000 employés de la Ville de Toronto se sont fait offrir des indemnités de départ volontaire dans une tentative d'amincir un budget jugé trop volumineux.
(NDLR : Alors que Toronto, la riche, assainit ses finances, Montréal, la pauvre, vide les poches de ses citoyens.)

19 juillet, 2011

De la musique avant toute chose

Revue de livre : « La musique éveille le temps » par Louise V Labrecque

Barenboim, Daniel, La musique éveille le temps, Éditions Fayard, 208 pages.

La musique, comme la politique, requiert de la spontanéité, un sens aigu de la flexibilité; de même, le musicien doit demeurer vigilent, et assez curieux, pour être et devenir vraiment libre. En effet, la structure d’une œuvre musicale se compare, au-delà des aspects techniques, au processus de la pensée intellectuelle permettant l’analyse, l’interprétation, et l’exécution d’une symphonie, non pas subversive, mais capable d’une réelle relation entres les êtres. Pour cela, il faut des musiciens réellement capables d’investir une œuvre, en plus de posséder des qualités techniques essentielles. En effet, la sempiternelle harmonie, ou zenitude à tout crin, est un leurre, une recherche de beauté plus que parfaite, illusoire, en musique comme dans la vie. La musique est harmonieuse lorsqu’elle est vraie, lorsqu’elle porte les plus nobles intentions de l’humanité ; elle est musique parce qu’elle sait s’abandonner, et ensuite s'engager, à ce qu’il y a de meilleur et de pire dans l’histoire humaine. Elle est complexe, elle est dysharmonie en même temps que mélodie, entretissée de conscience de soi et d’absence de pensée. Comme il n’existe rien de plus voluptueux que de demeurer chez soi, en refusant de répondre au téléphone, la musique, comme la politique, pratique le repli stratégique, sait se faire une armure de sa « distraction », pour contrebalancer son extrême sensibilité. Comme il m’arrive d’écouter le Requiem de Mozart, et d’avoir envie de pleurer, sans raison, simplement par tendresse.

De plus, la culture, lorsqu’elle devient le porte-voix des opprimés devient facilement, comme la politique, une force motrice. La culture a été, par exemple, dans les sociétés totalitaires ou débiles, un lieu unique de pensée indépendante. C’est l’unique manière que plusieurs personnes ont trouvé pour s’exprimer, se rencontrer d’égal à égal, et ainsi échanger librement, en vue de sortir de l’oppression. De cette manière, la culture prend un virage dynamique. Les poèmes de Goethe reflètent à merveille cet esprit de création artistique, capable de force motrice telle, qu’ils deviennent instruments, ou groupes d’instruments, faisant contrepoids et figures de changements dans les périodes de conflits ou régimes totalitaires. Les poèmes de Goethe ont réunis des musiciens arabes et israéliens, dans un concerto complexe, presque impossible à jouer, devenant parfois si fort qu’il enterre l’autre, puis tout à coup si doux qu’il en devient inaudible. Écouter ne suffit pas. Bien jouer ne suffit pas. L’art doit se faire à un niveau individuel et collectif, une voix devenant intensifié par celle de l’autre, un dialogue. Dans le « faire quelque chose ensemble », il doit coexister une même passion, une même volonté, un même désir d’être là, ensemble, à créer ce quelque chose communément appelé « musique ». La musique et l’indifférence ne peuvent coexister. Et le niveau d’aptitude pour cela est sans compromis. Alors, le dialogue ordinaire est impossible ? Tel était le point de départ.

La moralité et la stratégie ne s’excluent pas l’une l’autre, mais vont plutôt de pair dans le conflit. En effet, même rempli d’optimisme, le conflit est nécessaire, car il oppose intellect et émotion et permet ainsi de tempérer une attitude dogmatique. Par exemple, dans les questions de religion, la lecture philosophique de la Bible, du Coran, ou de la Thora, sont tous sources infinies d’inspiration, permettant, à tout le moins, de comprendre l’histoire et les comportements humains. Cependant, ils ne peuvent fournir à eux seuls les lignes de conduite pour l’existence humaine, niant toutes les facettes de l’intelligence humaine, ou étant soumis à une lecture trop littérale. De la même manière, comme il est bien difficile de prendre des décisions sans l’aide de la raison, il faut dissocier les croyances religieuses et/ou morales du problème qui se pose. Curieusement, « l’homme pense », de Spinoza, et de qui l’auteur de ce livre ne cesse de se référer, demande à être, non pas transgressé, mais réellement dépassé. En effet, « aller au-delà », cela n’est pas toujours de l’ordre de « transgresser les choses », mais bien chercher à les comprendre, par un regard entièrement neuf ; comme la métaphysique exige de dépasser les notions physiques, pour laisser entrevoir « une autre manière dont le monde peut, doit fonctionner, et dont il fonctionne parfois en réalité », la musique nécessite de partir de soi, de nos racines, pour partir encore et toujours, au milieu des peuples, dans l’acceptation de l’ailleurs et de l’autre. Une nouvelle perspective, parfois étrange, énigmatique, essayant de se mobiliser pour comprendre, créant de nouvelles associations afin de résoudre les problèmes de ce monde.

Curieusement, et au risque de me tromper, à la lecture de ce livre : la musique éveille le temps, de Daniel Barenboim, je sens que personne n’est au rendez-vous. Cette expérience de lecture représente pour moi le noir le plus total que l’on puisse connaître. Couronné de prix ou pas, j’imagine que l’auteur demeure avant tout un cavalier seul. Même s’il est facile de deviner qu’il n’a plus peur des gens, il fuit les mondanités. Je dis cela avec un lointain dans le regard, dans le sourire. Comme il ne faut pas longtemps pour que le vernis de l’homme stable ne laisse paraître « la sérénité dans le désespoir », j’ai l’impression que l’auteur est condamné d’avance, qu’il est en train de vivre en sursis. On ne peut jamais ressentir deux fois la même chose. C’est une vision non pas tragique, mais presque comique. Tout comme l’humour sauve de la violence, il faut des artistes pour qui le goût du risque commence, pour constater qu’on l’on a cru à tant de vérités qui n’étaient que des mensonges. De la même manière, la musique s’organise progressivement autour du chaos, de la brutalité, des trahisons intérieures. Et aussi, elle se déploie réellement dans l’amour et l’inspiration, la paix, le calme et la beauté ; elle se constitue par les contacts humains. Elle n’est faite que de cela, au fond : la somme des humains musiciens jouant ensemble; comme si les personnages de nos romans étaient en train de vieillir en même temps que nous. Bref, la musique, c’est la vie ! Même en proie à la pire dysharmonie, elle est encore musique. Elle est encore la vie. La vie multiforme, absurde et passionnante.

Goethe a très bien exprimé les choses en disant : « la simple tolérance est une insulte; la vraie absence de préjugés est l’acceptation ». La polyphonie musicale est à l’image de cette acceptation de l’autre. Un projet appelé « Stage du West-Eastern Divan », rassemble de jeunes musiciens du Moyen-Orient, qui fraternisent, et cela parmi les plus hautes divergences des peuples, en mettant en commun des talents musicaux inhabituels. Après plusieurs années, tous ces étudiants, âgés de quatorze à vingt-cinq ans, peuvent aspirer à devenir des musiciens professionnels, eux qui n’avaient pas les ressources et la formation pour envisager cela avant le stage. L’aide de bourses étrangères rends possible la réunion de gens issus de sociétés diamétralement opposées, en conflit les unes aux autres. Bien que le West-Eastern Divan Orchestra soit incapable d’apporter la paix mondiale, il peut néanmoins créer des conditions propices à l’émergence de celle-ci, et mettre fin à la dépersonnalisation qui nous gruge peu à peu, et que l’on décrit sans joie.

Ce gros plan sur le bout du monde, est, comme l’écrit l’ami et collaborateur de l’auteur, Edward Said : « une voie choisie pour des raisons humanistes plutôt que politiques, partant de l’idée que l’ignorance n’est pas une stratégie pour une survie à long terme ». En effet, il est facile d’imaginer que lorsque les Palestiniens et d’autres Arabes se joignent à des Israéliens, dans le but de faire de la musique, un monde sensible vibre, passant du noir à la vie, de la chair mutilée par les horreurs de la guerre à la limpidité de l’eau cristalline, pour dépasser le vaseux, l’animal montrant ses dents, révélant un nouveau savoir, l’égalité, comme une donne nouvelle marquant le point de départ d’une rencontre ouverte sur l’universel, un mini-monde en somme. Aussi, il est difficile de mesurer l’exacte latitude d’un râlement de peur dans le sang de la guerre, tant cela dépasse l’imagination du commun des mortels vivant en pays de paix. La musique fait chavirer l’horreur, passant de l’autre côté du miroir, pour ne pas mourir de froid, dans le souterrain des amis squelettiques, tirant sur la couverture, déçus d’être là, en plein milieu de rien.

C’est qu’entre deux mini-monde, la musique, la Magnifique, peut ouvrir ses yeux d’émeraudes, et rythmer sa démarche, soulever les peuples, se laisser couler, belle et grande, dans la rivière de nos lits, courant dans une sorte d’impressionnisme, sans ressac national, avec tous les tiraillements imaginables d’isolement et de groupement, car après avoir parcouru le monde, enfin, il existe un coup de barre contre l’immobilisme, la guerre et les conflits. Et c’est ainsi que la musique jaillit alors de partout. Les atrocités sont terminées. Tout comme la musique se débarrasse enfin de tous ses carcans idéologiques : Wagner n’appartient pas à Hitler ! Et dans ce même courant, ni Berlioz , ni Bruckner, ni Strauss, ni Mahler, ni Schoenberg, ni Liszt ou Mendelssohn, ne doivent être liés à quelques « mère patries » ou « poule d’eau », jusqu' à l’écoeurement, dans un climat d’envie et de prières. Imperceptiblement, la musique, surtout dans le projet West-Eastern Divan Orchestra, fait son chemin jusqu’au cœur de l’homme, elle rassemble, elle provoque des changements, elle renforce des manières de voir le monde et de penser. Cela est étonnant de songer que la goutte d’eau qui continue de couler et qui finit par faire un fleuve, est, avec les conditions climatiques et géographiques, ce qui a façonné les hommes. Un monde sans musique n’a pas su se constituer l’exceptionnelle solidarité. Un monde sans musique est la proie facile des dieux et demi-dieux, ces débiles mentaux de la collectivité, qui profitent de nos erreurs, sans redonner un seul merci en retour. Pour survivre ou devenir citoyens à part entière, l’exigence de l’esprit signifie l’égalité des droits entre les peuples. La fin de la guerre froide a bouleversé l’équilibre politique mondial permettant une unique superpuissance. Cette dépendance a changé la nature même du monde, en plus du poids psychologique de la Shoah et du logique : « plus jamais ». Les partis politiques sont devenus plus religieux que jamais et l’orthodoxie, sans la musique, aurait été un dialogue de sourds. La mentalité isolationniste, ou militariste, n’a plus besoin de définition lorsque le musicien joue avec une puissance naturelle, en accord avec la transparence de ce qu’il explore, à l’intérieur de lui.

En somme, l’idée de la musique, si humaine, si universelle, est flamboyante, spectaculaire, sans être superficielle. En fait, la musique est sur naturelle, extra naturelle. L’histoire est remplie de déchirures, et pourtant, elle ne possède aucune ambiguités. Si les anges existent, ils sont musiques. J’écris cela sans poésie, car le drame de tous les humains, c’est de savoir le détestable. La révolte, parfois, gronde en nous. Toutefois, il faut bien le dire, et heureusement, il existe d’extraordinaires dénouements, de l’émotion, de nobles sentiments ; tels Beethoven ou Mozart, être nourri de musique, c’est entendre la substance des choses et des êtres. C’est la nature sauvage, mais belle et douce, devenant enfin notre destin, pour de vrai, et pour longtemps. Pour toujours. C’est cette chance de pouvoir percevoir cette audibilité, qui nourrit toute théorie musicale, pour aider chaque homme à trouver sa propre voie. Et le chemin peut effectivement se révéler passionnant, à marcher ainsi, un pas devant l’autre, le cœur en chœur, une étoile dans la main.

La réflexion du jour

Alors, voyez-vous chers lecteurs, ça ne me rassure pas du tout ce communiqué de presse de l’agence de notation de crédit DBRS. Ça me rappelle surtout le fait que nos politiciens, apeurés par notre opinion publique encore trop encline à nier la réalité, n’ont pas le courage de faire ce qu’il faut, c’est-à-dire mettre au rancart leur fixation du faux déficit zéro pour créer plutôt le surplus budgétaire modeste mais constant qu’il nous faudra maintenir de longues années durant. ---Martin coiteux

Le chiffre du jour : 76,8 %

Alors, pour votre bénéfice, chers lecteurs, je vais vous traduire tout cela en termes très simples :
  • Le Québec a actuellement un taux d’endettement similaire à celui de l’Espagne qui est en crise (63,2% du PIB pour le Québec contre près de 65% pour l’Espagne).
  • Le Québec est en route pour atteindre un taux d’endettement semblable à celui du Portugal juste avant sa chute dans l’abime (76,8% du PIB en 2009).
  • La dette du Québec augmente rapidement en dépit de la croissance de son économie, laquelle est largement tributaire de ce qui se passe ailleurs dans le monde.
  • Si les choses devaient aller mal ailleurs dans le monde (ce qui est somme toute très probable), le Québec replongerait en récession et son ratio d’endettement augmenterait alors au point d’entraîner une décote (la décote comme je l’écrivais hier arrive toujours après coup, quand c’est trop tard, et que ça ne fait alors qu’aggraver le problème).
  • Le Québec marche, tel un funambule, sur une corde raide et pourrait donc tomber à tout moment, sans crier gare.

18 juillet, 2011

Subventions : les perles du 9 au 15 juillet 2011

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

Cette semaine, la perle de la perle est une subvention de 48 700 $ pour la chapelle du Lac-de-l’Est. L’aide financière permettra la restauration de la chapelle, citée comme monument historique par la Municipalité de Mont-Carmel. Les écoles et les hôpitaux tombent en ruine et la priorité du gouvernement est la rénovation d’une chapelle perdue au fin fond de la campagne. Elle sera visitée tout au plus par une douzaine de touristes qui se seront perdus en s’aventurant hors de l’autoroute.

______________

50 000 $

À Bordures Polycor

L'entreprise de Rivière-à-Pierre fournit des produits de pierres naturelles à travers l'Amérique de Nord grâce à plus de 35 carrières et à trois sites de fabrication. Son projet consiste à concevoir un éventail de produits de pierres naturelles haut de gamme pour les applications résidentielles d'extérieur.

750 000 $

À Alphascasting

Un prêt est accordé à l'entreprise pour lui permettre de s'équiper d'une ligne de production semi-automatisée. Alphacasting se spécialise dans le moulage de pièces métalliques.

48 700 $

Pour la chapelle du Lac-de-l’Est

Fonds du patrimoine culturel québécois L’aide financière permettra la restauration de la chapelle, citée comme monument historique par la Municipalité de Mont-Carmel.

340 000 $

Aux Fêtes de la Nouvelle-France

C’est la contribution gouvernementale pour la 15e édition des Fêtes de la Nouvelle- France, qui se tiendra à Québec du 3 au 7 août.

3 622 569 $

À Tembec

La subvention est accordée pour un projet de 6 M$ visant l'optimisation des installations de l'usine de sciage de Tembec située à Béarn en Abitibi-Témiscamingue. L'usine de sciage utilisera dorénavant une bouilloire à biomasse en remplacement de deux bouilloires traditionnelles dont la consommation de mazout atteignait 3 millions de litres annuellement.

360 750 $

À Thermoform d’Amérique

Une subvention est versée à l’entreprise de Nicolet pour l'acquisition et l'installation de nouveaux équipements. Thermoform d'Amérique évolue dans le domaine de la fabrication de portes d'armoires et de composants d'armoires thermoplastifiés.

100 000 $

À Systèmes Stekar

Versement d'un prêt pour un projet d'automatisation et d'augmentation de capacité de production. Systèmes Stekar se spécialise dans la fabrication et l'installation de systèmes architecturaux pour les façades d'édifices commerciaux et institutionnels.

642 700 $

À la région de Lanaudière

Cette enveloppe servira à promouvoir le développement des ressources des forêts privées en tenant compte des priorités régionales.

La réflexion du jour

Les contribuables sont en droit de se demander si ces largesses de l'État en valent le coût. Car il y a bien un coût?: ces subventions indirectes créent des distorsions dans le fonctionnement normal du marché. Quand l'État décide de favoriser artificiellement une entreprise, une production ou un secteur de l'économie avec nos impôts, il le fait aux dépens d'autres projets plus rentables et de la production d'autres biens et services (et la création d'emplois qui en résulterait) qui représentent plus de valeur aux yeux des consommateurs et qui auraient été choisis par eux en l'absence de la ponction fiscale qu'ils ont subie pour alimenter ces subventions. --- Adrien Pouliot

Le chiffre du jour : 636 M$

C'est en décortiquant la note 13 aux états financiers enfouie à la page 131 du rapport, intitulée «provision cumulée pour pertes», qu'on se rend compte de l'ampleur du problème. Cette provision représente l'estimation la plus précise d'IQ des montants prévisibles de pertes sur les prêts faisant partie du portefeuille. IQ y annonce qu'elle prévoit perdre 636 millions des 1,6 milliard de dollars qu'elle a prêtés, soit 40 cents pour chaque dollar de prêt! Pour référence, rappelons que le chiffre comparatif à la Banque Nationale est d'un quart de sous (0,024%) par 1$ prêté. Mais, heureusement pour la direction d'IQ, les profits ne seront effacés que de 4% de ces pertes, l'autre 96 % étant essuyé par l'État.

(NDLR : Pourquoi se casseraient-ils la tête avec des notions mercantiles comme la rentabilité? Après tout c'est l'argent des autres qu'ils gaspillent!)

17 juillet, 2011

La réflexion du jour

Bienvenue au royaume des autruches ! Montréal est en chute libre au palmarès (reconnu) du magazine britannique Monocle qui cote les villes en regard de leur offre de qualité de vie. Le ministre Raymond Bachand, cité sur le site de Canoe, ne trouve rien de mieux à dire que « Il faut se dire dans la tête que Montréal est une très belle ville. »--- René Vézina

Le chiffre du jour : 24e

Montréal vient de glisser de la 12 e à la 24 e place. C’est une chute importante. Évidemment, on n’en sentira pas d’impact, du moins à court terme, parce que la vie doit bien continuer au jour le jour. Mais cette sévère évaluation qui nous vient d'ailleurs nous renvoie une image carrément amoindrie.

16 juillet, 2011

La réflexion du jour

L'histoire a montré qu'on peut convaincre l'être humain de commettre les pires abominations au nom d'une cause. Les artisans de l'hystérie écolo-démographique ont déclaré la guerre à l'espèce humaine. Qui sait de quoi ils pourront être capables? --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 1798

Prétendre que la Terre est incapable de subvenir aux besoins de ses habitants n'a rien d'original. Déjà en 1798, le pasteur anglican Thomas Malthus annonçait des famines imminentes et prônait le contrôle de la population, notamment en laissant mourir les pauvres.

15 juillet, 2011

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

Au Ministère (de la santé), on se défend en disant que l'aménagement (120 000 $ pour aménager un parc à vélos) a été fait dans le cadre de trois programmes gouvernementaux.

(NDLR : Tant qu'il y aura des programmes, il y aura toujours quelqu'un pour en profiter, même si c'est une bêtise.)

Le chiffre du jour : 35 %

Au moment où l'on demande aux hôpitaux de se serrer la ceinture, le ministère de la Santé a dépensé 120000 $ pour aménager un parc à vélos et un vestiaire dans l'immeuble où sont situés les bureaux du ministre Yves Bolduc à Montréal.


À ce prix, le parc ne peut contenir, présentement, que 16 vélos, au maximum. Lors d'une visite dans le stationnement de l'édifice de l'avenue Union, seulement trois bicyclettes étaient entreposées dans le parc.

(NDLR : Au royaume de l'interventionnisme, la bêtise ne connaît pas de limites.)

14 juillet, 2011

La réflexion du jour

Une culture, pour être préservée doit savoir produire et entreprendre. Il est triste de constater qu’au Québec, la culture entrepreneuriale est en train de mourir et que les québécois se contentent seulement de poinçonner leurs cartes de temps et faire leur petit 35-40 heures par semaine, plutôt que de devenir maitres de leur propre destinées. Il faudrait peut-être commencer à enseigner à nos enfants qu’il n’y a rien de mal à faire de l’argent. --- Philippe

Le chiffre du jour : 40,2 %

Toujours est-il que selon certaines études, 19,2% des québécois reconnaissent l’ambition comme une qualité entrepreneuriale (32% dans le ROC) et le succès financier est perçu négativement par 40,2% des québécois contre 28% au ROC. Désolé, mais on ne pourra certainement pas devenir riches, si on croit que le succès financier est une tare!

13 juillet, 2011

Made in monde : comment fonctionne la mondialisation

Revue de livre par Emmanuel Martin

Le 8 juillet 2011 - A l'heure où l'idée de démondialisation devient à la mode, la lecture ou la relecture de l'ouvrage de Suzanne Berger :« Made in Monde : les nouvelles frontières de l'économie mondiale » (Seuil 2006) est sans doute utile.

Les livres sur la mondialisation sont très souvent des critiques de ce phénomène. Le public est d'ailleurs friand, surtout en France, de messages lui expliquant que « c'est la faute aux autres » : aux Chinois, aux Américains, aux Indiens... Les idées de liberté et de responsabilité individuelles ayant généralement mauvaise presse dans beaucoup de pays comme en France, pays obsédé d'ailleurs, de manière paradoxale, à la fois par l'égalité et les « petits privilèges », le réflexe anti-mondialisation en devient tout naturel. Et les groupes tels ATTAC en ont fait leur fond de commerce. Le livre de Suzanne BERGER est un ouvrage important dans ce débat car il permet justement de faire le ménage quant à plusieurs a priori sur la mondialisation.

« Renoncer à cette idée selon laquelle la mondialisation nous volerait notre liberté »

L'ouvrage repose sur une analyse « empirique » du phénomène consistant en une enquête minutieuse sur les stratégies de pas moins de 500 entreprises « mondialisées » suivies pendant 5 ans en Europe, en Amérique et en Asie. Quelles conclusions ? A l'opposé des idées à la mode, il ressort de l'analyse :

- qu'il n'existe pas une stratégie unique d'entreprise pour gagner et qui mènerait ainsi à un modèle hégémonique,

- que la course aux bas salaires est une stratégie perdante pour les entreprises,

- que mondialisation ne signifie pas forcément délocalisation systématique.

Le livre s'adresse il est vrai plutôt à un public occidental effrayé par la concurrence de « ces petits Chinois ou ces petits Indiens » chez qui on va délocaliser la production de « nos » entreprises, expliquant les limites aux délocalisations par exemple. On pourrait donc le lire d'une certaine manière comme un livre sur « les limites de la mondialisation » : « ne vous inquiétez pas peuples de l'Occident, dans la mondialisation tout n'est pas délocalisable ! Vous ne perdrez pas tous vos emplois !». S'il est vrai qu'il est possible d'en avoir cette lecture, il n'en demeure pas moins un témoignage scientifique des avantages de la mondialisation pour tout le monde. En effet, l'étude part d'une vision « fragmentée » des processus de productions, c'est-à-dire que dans la fabrication d'une paire de jeans par exemple il y a toute une série d'étapes différentes de production nécessitant des fonctions différentes. Or, mettre l'accent sur la nécessité pour les entreprises de se spécialiser dans une fonction de ce processus fragmenté parce qu'on a les compétences adéquates et de sous-traiter les autres fonctions permet de réconcilier les avantages compétitifs de toutes les régions du monde. Et l'auteur de conclure d'ailleurs son introduction en notant qu'il faut en conséquence « renoncer à cette idée selon laquelle la mondialisation nous volerait notre liberté ».

Fragmentation de la production, mondialisation et « course vers le bas »

Ce type d'approche en termes de fragmentation des processus de production sur la base de compétences est fondamental pour appréhender le phénomène de la mondialisation. Un I-pod ou une paire de chaussures aujourd'hui a toutes les chances d'être fait de composants produits à des endroits différents de la planète, d'où le label « made in monde ».

Les critiques de la mondialisation d'aujourd'hui n'ont plus véritablement « peur » de l'intégration verticale des processus productifs menant au « monopole capitaliste », mais justement de la fragmentation de la production à l'échelle mondiale, dans des multinationales qui délocalisent. L'attrait de pays à salaires très bas serait selon eux la cause du chômage dans les pays riches et l'exploitation de la misère dans les pays pauvres. L'idée d'une course vers le bas (race to the bottom) de la part des entreprises occidentales cherchant absolument à réduire leurs coûts, idée relayée notamment par ATTAC, a donc connu un certain succès.

Il existe pourtant deux critiques majeures à cet argument.

La première critique est que même s'il y a une tendance à rechercher une baisse des coûts en délocalisant dans les pays à bas salaires, cela n'est peut-être pas une si mauvaise chose. A raisonner dans un monde fermé (comme le fait par exemple un Paul SAMUELSON), nous perdons de vue les avantages de la mondialisation et nous nous concentrons sur le très court terme. Nous oublions « ce qu'on ne voit pas », comme le disait justement Frédéric BASTIAT. Et ce qu'on ne voit pas, ce sont les avantages d'un monde ouvert en termes d'opportunités supplémentaires à saisir.

Si des entreprises délocalisent effectivement leur production dans des pays pauvres pour profiter des bas salaires, nous ne devons pas oublier d'une part qu'elles produisent moins cher et que ceci représente généralement une économie pour le consommateur que nous sommes tous. Et une économie signifie des ressources qui peuvent être affectées ailleurs, pour acheter autre chose en plus. Si je paye ma chemise 5 € au lieu de 50 €, cela me fait 45 € de gagnés que je vais pouvoir dépenser ou investir autrement, peut-être en m'achetant d'autres chemises, peut-être en faisant plus travailler mon pâtissier ou un fabricant chinois d'électronique !

D'autre part, nous ne devons pas oublier que si les gens dans les pays en développement se « jettent » littéralement sur ces usines de multinationales ou de sous-traitants pour y travailler, c'est qu'ils y trouvent leur compte. Ils sont généralement mieux payés, en comparaison avec les standards locaux. Et effectivement, ces entreprises contribuent au développement de leur pays et à la hausse de leurs revenus. Rappelons-nous des tigres d'Asie qui nous dépassent aujourd'hui, après même pas deux générations. Et ceci signifie enfin un marché supplémentaire pour à terme, et donc des perspectives de croissance pour tout le monde. Ce processus requiert effectivement une certaine adaptation, chose qui est insupportable au pays de l'exception culturelle qu'est la France par exemple.

La deuxième critique qui peut être opposée à l'argument de la course vers le bas est que celle-ci est pour l'instant cette stratégie est très loin d'être systématique. Premièrement, il n'existe pas une stratégie unique pour les entreprises « mondialisées », et donc pas un modèle unique qui serait celui de la course vers le bas. Ceci est renforcé par la diversité de « cultures nationales » mais aussi de « cultures d'entreprise » et du rôle de l'histoire, de l'héritage, de chacune d'elles. Ce qui frappe, c'est la diversité étonnante de stratégies concurrentielles pour satisfaire le client, ce qui est très différent de la stratégie de réduction des coûts de main d'œuvre. D'ailleurs, il est rappelé que la production à l'étranger n'est pas toujours une simple délocalisation mais aussi parfois une « localisation supplémentaire » par manque de main d'œuvre locale (pour certaines entreprises textiles en Italie du Nord par exemple).

Deuxièmement, et en ce qui concerne la course aux bas salaires : elle est généralement une stratégie perdante selon l'auteur. En effet, une délocalisation vers un pays à salaires très bas induit des coûts supplémentaires.

- D'abord, en termes d'image de marque et de réputation : on l'a vu pour Nike. L'information qu'une entreprise puisse « exploiter » ses salariés constitue une très mauvaise publicité ;

- Ensuite, il existe des coûts en termes de compétences locales sur la ligne de production, avec des productivités extrêmement basses (que cela soit la main d'œuvre de base ou contrôle de qualité). Ceci entraîne généralement des taux de défectuosité très élevés, avec la difficulté parallèle à standardiser certains produits innovants. Ces coûts sont aussi élevés si l'on se tourne en amont vers les « fournisseurs » : réparation de machines, infrastructures, stabilité politique etc. ;

- De même, les délocalisations supposent des délais de livraisons importants que les entreprises ayant besoin de réactivité (textile, où les gammes changent plusieurs fois par an) ne peuvent tolérer ; par ailleurs, le risque est grand de se voir voler des secrets de fabrication et être ainsi concurrencé par un « fournisseur » ;

- L'avantage d'avoir un marché près de son lieu de production est inestimable, et notamment en relation avec les délais de transports et la nécessité qu'ils soient courts pour pouvoir répondre à la demande rapidement.

- Enfin, les clusters (districts industriels) dans les pays avancés représentent généralement une réserve inestimable de compétences mais aussi d'émulation, dont les entreprises ne veulent pas se passer.

En fait, le coût de la main d'œuvre et l'efficacité à satisfaire le client sont très souvent complètement déconnectés et les gains en termes de bas salaires sont largement compensés par les coûts de la délocalisation dans les pays en développement. Le recours à cette dernière est donc loin d'être systématique, ou alors sur certains bas de gamme et certains composants. Et il est vrai que les données empiriques ne démontrent pas un transfert massif de capitaux des pays riches vers les pays pauvres, mais des pays riches vers les pays riches. Les premiers bénéficiaires d'investissements directs de l'étrangers sont les pays riches. L'argument de la course vers le bas ne tient donc pas.

Pour autant il serait très souhaitable qu'il y ait plus d'investissements étrangers dans les pays en développement. Non pas parce qu'il y aurait une « course vers le bas » qui les exploiterait : bien au contraire, on a vu que les entreprises qui délocalisaient faisaient s'élever les standards. Ces pays ont besoin de plus de mondialisation et non pas de moins, parce que seule leur intégration au grand concert mondial pourra leur permettre de relever le défi du développement. Pour s'intégrer à ce concert, ils doivent améliorer leur capacité d'accueil en termes de sécurité et de liberté économiques : que faire du business dans ces pays ne soit pas une chose impossible comme c'est bien trop souvent le cas du fait de réglementations administratives inintelligentes, une sécurisation très faible de la propriété, et plus généralement le non respect de l'état de droit et une inflation galopante ne permettant pas la stabilité des relations contractuelles.

Emmanuel Martin

SuzanneBerger, , Made in Monde, Les nouvelles frontières de l'économie mondiale, Seuil 2006, 2007.

La réflexion du jour

Sera donc distribué ces jours-ci, et à chaque mois s.v.p., un chèque de solidarité, une sorte d’aide sociale nouveau genre rassemblant les crédits d’impôt de TVQ et de taxes foncières et celui destiné aux bienheureux habitants des régions éloignées de Montréal. --- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 35 %

Vous avez bien lu: 2,7 millions de familles ont besoin du gouvernemaman pour joindre les deux bouts. D’ailleurs, le gouvernemaman lui-même est incapable de payer tout seul notre sacro-saint modèle québécois: en plus de taxer tous azymuths, il a emprunté 18,9 milliards l’an dernier, quémandera 20,3 milliards cette année, et empruntera encore 15 milliards l’an prochain. Une nouvelle ardoise de 54,2 milliards pour le pays du no-fault!

Mais au lieu de pleurer, sortons le champagne! Brillons parmi les meilleurs! Tapons dans nos mains: 35% de la population a besoin d’aide financière, qui dit mieux?

12 juillet, 2011

L’éducation ? Vous avez dit éducation ?

Revue de livre par Louise V Labrecque

Sylvie Vauclair, La Terre, l’espace et au-delà, Paris, édition Albin Michel, 2009, 161 p.

Nous vivons une époque exceptionnelle de l’histoire de l’humanité. En effet, nous sommes enfin sortis des mythes anciens qui décrivaient, d’une manière ou d’une autre, la création de l’Univers. En somme, nous voilà sortis d’une vision du monde qui traçait invariablement une frontière entre le Ciel et la Terre, le Bien et le Mal. Ces mythes plaçaient la Terre au centre de l’Univers, tel un nombril originel, et la religion était, de ce fait, profondément imprégnée des idées d’Aristote. Toutefois, lorsque Galilée découvrit des détails astronomiques dans le Ciel divin, nous étions déjà passés de l’autre côté du miroir. Et nous savons aujourd’hui l’impact que ses observations eurent sur l’avenir de la civilisation en général et sur la recherche scientifique en particulier.


Par contre, l’ambiguïté persistera encore longtemps dans la tête des gens. Ainsi les astronautes, ayant fait le tour de la Lune à bord des missions Apollo, ont dû répondre à la question : « Avez-vous rencontré Dieu derrière la Lune ? ». Dieu ne s’y trouvait pas. En revanche, l’une des surprises du 20e siècle aura été de découvrir que les étoiles, dont le Soleil, se comportent comme de véritables instruments de musique, émettant des sons, par des vibrations internes, semblables à des caisses de résonnance, et détectables par des instruments analysant la lumière des vibrations stellaires. Ainsi, à défaut d’être audibles, la « musique des étoiles » est visible ! Il existe plus de 200 milliards d’étoiles dans notre Galaxie, dont beaucoup sont entourées de planètes… je vous laisse imaginer la symphonie !

Pour chaque étoile, compte tenu de sa luminosité et de sa température, on peut définir une « zone habitable ». C’est ainsi que « la pluralité des mondes possibles » a fait son entrée dans la recherche scientifique contemporaine. C’est notamment pour cette raison que, tout en prenant conscience de l’étendue des connaissances et des découvertes scientifiques, c’est avec humilité que l’on parcourt le livre de Sylvie Vauclair. En effet, nous sommes loin, très loin, de l’antique image de la Terre, centre du monde et entourée de quelques planètes. Cela nous oblige à entrevoir la possibilité d’autres mondes : plusieurs « Super Terre » ont été découvertes à ce jour, ainsi que plusieurs « objets célestes », tellement nombreux qu’il serait trop long de les énumérer ici.

L’être humain n’étant plus le centre de l’Univers, il lui faut encore s’y habituer. L’évolution des connaissances en astrophysique est telle qu’elle oblige à la réflexion, voire à une forme de méditation. Nous avons tous un destin cosmique. Nous venons du cosmos et nous retournerons au cosmos. Il devient donc important de se situer personnellement et de trouver sa raison d’être dans ce contexte qui est bel et bien nôtre.

Je vous invite avec un grand enthousiasme à lire ce livre, écrit par Sylvie Vauclair, agnostique et ancienne élève d’Hubert Reeves, lequel signe d’ailleurs la préface. C’est un livre percutant, passionnant, vulgarisé avec intelligence et qui fait le tour de la planète Terre, cette planète océane, en passant par le système solaire, la naissance des mondes, leur fin, sans oublier la pluralité des mondes possibles, pour se terminer avec un épilogue fascinant. La pensée humaine évolue et il est devenu impossible de penser à notre époque comme l’on pensait au 20e siècle. L’importance des progrès scientifiques est telle que l’être humain doit se responsabiliser par rapport à ces recherches et découvertes extraordinaires. La dignité humaine est à ce prix. De plus, c’est tout naturellement autour des questions d’éducation que s’articule le véritable humanisme, afin d’outiller l’apprenant à agir concrètement, dans un dialogue constructif entre créativité et raison. Ce livre, tel un gardien philosophique, nous aide à comprendre cette discipline, et surtout à aimer ses sources.

Astrophysicienne et professeur à l’Université Paul Sabatier de Toulouse, Sylvie Vauclair a publié plus de deux cent articles de recherche scientifique et de nombreux ouvrages sur les thèmes de l’astronomie et de la planétologie, dont La symphonie des étoiles (1997), et La Chanson du Soleil (2002). Elle a entrepris depuis des années un remarquable travail de vulgarisation en mettant à la portée du grand public d’innombrables découvertes scientifiques en matière d’astrophysique et d’astronomie. À la manière d’une étoile, Sylvie Vauclair diffuse démocratiquement des informations importantes pour notre avenir à tous. De son travail fusent des questionnements et des réflexions essentiels à la pensée humaine, voire à notre vie tout court.

La réflexion du jour

La proportion de prêts douteux croît depuis 2008 et elle a continué d'augmenter en 2010-2011 même si la récession est chose du passé. La direction de l'organisme (NDLR : Investissement Québec) nouvellement fusionné avec la Société générale de financement ne s'en inquiète guère.

(NDLR : Mais pourquoi s'en inquièteraient-ils, ce n'est pas leur argent qui en péril, c'est l'argent des contribuables.)

Le chiffre du jour : 835 M$

La provision cumulée pour pertes exprimée en pourcentage du solde brut du portefeuille d'interventions financières (NDLR : Investissement Québec) est passée de 15,8%, en 2008, à 20,6% au 31 mars 2011. À cette date, la provision cumulée atteignait 835 millions sur un portefeuille d'une valeur de 4 milliards.

11 juillet, 2011

Subventions : les perles du 2 au 8 juillet 2011

Chaque semaine, le blogue de Mathieu Turbide et de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques.

La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

Cette semaine, la perle de la perle est une subvention de 5 892 207 $ à Elkem Métal Canada. En 2009, Elkem a généré des revenus de 9,5 G$ et des profits aux actionnaires de 579 M$. Au cours de l’année budgétaire 2009-2010, le gouvernement du Québec a accumulé un déficit 2,9 G$, malgré une comptabilité créative visant à réduire le déficit réel. Chercher où est l’erreur!
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7 987 253 $

Au Parc-Aventure Mont-Citadelle

Le projet visait la réhabilitation du parc et prévoyait, entre autres, la construction d'un bâtiment de services, de chalets d'hébergement conventionnels et de yourtes, l'installation d'une tyrolienne géante ainsi que l'aménagement d'une piscine et d'une aire de jeux pour enfants. Le projet comprenait également la construction d'une seconde remontée mécanique.

401 318 $

À Saint-Jean-de-Brébeuf

Québec et Ottawa contribuent à la mise en place des infrastructures nécessaires au développement résidentiel à vocation récréotouristique sur le site Bullard, à Saint-Jean-de-Brébeuf.

5 892 207 $

À Elkem Métal Canada

L'aide financière est accordée à l'entreprise de Saguenay pour deux projets d'un coût global de plus de 25 M$ visant à réduire la consommation de mazout lourd.

3 715 359 $

À la région des Laurentides

Les fonds, qui proviennent d'une enveloppe globale de près de 100 M$ pour financer les projets régionaux de lutte contre la pauvreté, viendront financer, d'ici 2015, des projets dans les Laurentides.

170 000 $

Au Festival international de films Fantasia

Du programme Aide à la promotion et à la diffusion de la SODEC (70 000 $), du Fonds d'initiative et de rayonnement de la métropole (50 000 $) et du Programme de soutien au développement et à la promotion touristiques -volet Aide financière aux festivals (50 000 $)

1 625 000 $

Festival d'été international de Québec

La 44e édition du FEIQ se déroule depuis le 7 jusqu'au 17 juillet et des centaines de milliers de festivaliers sont attendus, notamment pour les mégaspectacles donnés par Elton John et Metallica. Lors de son spectacle de samedi dernier, Sir John n'a malheureusement pas interprété Candle in The Wind, la chanson préférée du public selon un sondage mené en ligne sur le site Web d'un quotidien de la Capitale. Metallica interprétera-t-il Nothing Else Matters ? On verra bien. La subvention gouvernementale au Festival d'été de Québec provient du Programme de soutien au développement et à la promotion touristiques (1 M$), du programme Aide à la promotion et à la diffusion de la SODEC (400 000 $), du Bureau de la Capitale-Nationale (225 000 $). (SL)

La réflexion du jour

« Cette nouvelle taxe est injuste et incohérente, principalement parce que les automobilistes de l'île de Montréal sont pénalisés même s'ils utilisent déjà le transport en commun. Aussi, il ne faut pas oublier le fait qu'ils assument déjà leur part pour le financement de celui-ci, particulièrement avec la taxe spéciale sur l'essence de 3 cents le litre déjà en vigueur dans la région de Montréal » --- Sophie Gagnon, vice-présidente adjointe aux relations publiques et gouvernementales chez CAA-Québec

(NDLR : Les taxes pour financer le transport en commun se multiplient, mais le service se détériorent. Par contre, Bombardier profite d'un contrat multi milliardaires sans appel d'offre. Cherchez l'erreur!)

Le chiffre du jour : 308 $

Soulignant que la facture actuelle d'immatriculation comprend déjà une taxe de 30 $ par an pour le transport en commun, le CAA explique que les droits d'immatriculation d'un véhicule de promenade passeront de 135 $ à 180 $.


En ajoutant à cela les 124 $ d'assurance et les frais administratifs de 4 $ exigés par la SAAQ, il en coûtera désormais 308 $ pour immatriculer un véhicule à Montréal.

10 juillet, 2011

La réflexion du jour

Davantage de médecins. Délais d'attente plus longs. Soins directs aux patients plus courts. Cette équation incompréhensible perturbe les malades, qui font les frais d'une mauvaise organisation des soins. Le portrait est à ce point sombre que les médecins eux-mêmes s'en inquiètent et espèrent que leurs prédictions ne se réaliseront pas: le pire serait-il à venir? --- Marie-André Chouinard

(NDLR : Lorsque des interventionnistes finis tel que Marie-André Chouinard dénonce le régime de santé, régime phare de l'interventionnisme québécois, c'est, espérons-le, que le système vit ces derniers moments.)

Le chiffre du jour : 39 %

Malgré une hausse du nombre de médecins, et une pluie de milliards, les délais d'attente se sont allongés depuis le dernier coup de sonde, effectué en 2007. Le Québec fait office de cancre: seuls 39 % des patients ayant un problème criant ont accès à un médecin en l'espace d'une journée — la moyenne est de 47 %. Pour les soins moins urgents, à peine 11 % des patients du Québec voient un docteur en l'espace d'une semaine — la moyenne oscille autour de 26 %.

09 juillet, 2011

La réflexion du jour

« Manque de flexibilité, manque de polyvalence, rigidité, gestion plus lourde, voilà quelques aspects caractérisant l'industrie de la construction au Québec, particulièrement en ce qui concerne le cloisonnement des métiers de la construction » --- Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la FCEI

Le chiffre du jour : 26

Il est intéressant de constater que contrairement au Québec, où il y a 26 métiers obligatoires, l'Ontario compte seulement six métiers obligatoires, le Nouveau-Brunswick cinq, l'Alberta neuf et la Colombie-Britannique aucun. Cela met incidemment en relief la surréglementation des métiers de la construction au Québec.

08 juillet, 2011

La réflexion du jour

Était-ce nécessaire que la Ville s’implique directement pour implanter et gérer un parc de bécanes? Qu’elle élève un appareil de déplacement sur deux roues au rang de symbole d’un mode de vie urbain vert-alternatif-branché?


Pourquoi ne pas avoir simplement ouvert un appel d’offre et confié le tout au plus bas soumissionnaire privé comme cela se fait partout ailleurs, sans risque et sans coût pour le contribuable? --- Éric Duhaime

Le chiffre du jour : 7400 $

Résultat: Les Montréalais pourraient fort bien débourser l’équivalent de 7400$ pour chacun des 5000 BIXI en ville. La cheffe de l’Opposition, Louise Harel, demande judicieusement s’il ne serait pas finalement « moins coûteux d’acheter un vélo à tous ceux qui en veulent un à Montréal ».


Le seul volet qui semble rentable demeure celui international. Le VG rappelle néanmoins qu’il est illégal pour la Ville d’acquérir ou de vendre des vélos à l’étranger. On devra donc se départir de la seule chose potentiellement profitable de toute cette opération.

07 juillet, 2011

La réflexion du jour

Plus ça change, plus c'est pareil. Le Québec manque cruellement de médecins et pourtant, on continue de lever le nez sur des médecins étrangers intéressés à pratiquer ici.

Le chiffre du jour : 859 000 $

Pourtant, environ 10 % de tous les médecins du Québec ont reçu leur formation à l'étranger. De plus, former un médecin de famille au Québec coûte en moyenne 345 000 $ et jusqu'à 859 000 $ pour certains spécialistes. Accepter des médecins formés à l'étranger est donc une aubaine, pas un fardeau pour l'État.

06 juillet, 2011

La réflexion du jour

La paralysie de la circulation à Montréal, aggravée par les stupides mesures vexatoires des ayatollahs anti-automobile, se traduit par des pertes de productivité énormes, de quoi amplement annuler l'activité économique reliée aux chantiers. --- Claude Picher

Le chiffre du jour : 4,2 G$

Quel est l'impact des heures perdues et du stress sur la productivité des travailleurs? Impossible à dire, mais on peut certainement, là aussi en restant modéré, estimer que ces inconvénients représentent une perte de productivité de 5 % (sur une journée de travail de six heures, cela représente 18 minutes).


Si tel est le cas, c'est-à-dire si 26,4 % de la main-d'oeuvre québécoise accuse une baisse de productivité de 5 %, cela se traduit par une baisse de 1,32 % du produit intérieur brut (PIB) québécois, ce qui revient à 4,2 milliards, ou 80 millions par semaine.

05 juillet, 2011

La réflexion du jour

Ne serait-il pas plus efficace d’atténuer le fardeau réglementaire et de baisser le poids des cotisations obligatoires de l’ensemble de nos PME, quitte à diminuer ou à éliminer les aides octroyées à certaines d’entre elles ? --- Pierre Duhamel

(NDLR : La réponse est évidente, mais en politique il est plus rentable de donner des subventions que de simplifier la règlementation.)

Le chiffre du jour : 556 M$

Comme le rapportait Marie-Hélène Proulx dans son excellent dossier sur l’entrepreunariat publié dans le magazine jobboom, plus d’un entrepreneur en démarchage sur quatre bénéficie de l’aide du gouvernement accordée par l’entremise d’un millier d’organismes et de programmes publics. En tout, Québec a dépensé cette année 556 millions de dollars pour appuyer les entrepreneurs en plus de consacrer 321 millions de dollars sur trois ans dans des fonds fiscalisés (Fonds de solidarité, Fonds d’action…).

04 juillet, 2011

La réflexion du jour

« La gestion continuelle des formalités administratives promet de rapporter gros - sous forme d'un accroissement de la créativité, d'une baisse des prix, d'une augmentation des emplois et d'une plus grande disponibilité pour la famille », conclut Mme Pohlmann. « Il est excitant d'imaginer un pays où cette démarche sera possible et nous voyons que la Colombie-Britannique mène le bal. »

Le chiffre du jour : 42 %

La Colombie-Britannique a lancé son programme de réformes réglementaires en 2001 à la suite d'un engagement qu'elle a pris pour réduire d'un tiers, en trois ans, le fardeau de la paperasserie. Elle a tenu son engagement, ayant déjà réduit les formalités de 42 % depuis 2001, tout en veillant à la sécurité, à la santé et à la protection de l'environnement. La province respecte le principe selon lequel, pour chaque nouveau règlement adopté, un autre doit être supprimé. Il s'agit d'un engagement qui a été prolongé de 2012 à 2015 dans le cadre de l'annonce d'aujourd'hui. Elle mène ainsi l'initiative de réforme réglementaire la plus durable de l'histoire du Canada.

(NDLR : Pendant que nous créons des comités, commandons des études, promettons des actions.... d'autres agissent.)

03 juillet, 2011

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

« La société québécoise a parfaitement le droit de se doter d'un programme visant à encourager la natalité si elle le désire mais la générosité a des limites. Le gouvernement a le devoir de veiller à ce que ce programme puisse atteindre ses objectifs tout en respectant un sain équilibre fiscal au niveau des taxes sur la masse salariale, plutôt que continuer à creuser le déficit actuariel du régime. Il faut donc collectivement faire preuve d'audace et agir avec diligence si on veut éviter que le Jour de la Marmotte de la hausse des cotisations à l'assurance parentale se répète indéfiniment et nuise encore davantage à la compétitivité des entreprises du Québec » --- M. Yves-Thomas Dorval. président du Conseil du patronat du Québec.

Le chiffre du jour : 30 %

Dans son Bulletin de la prospérité du Québec, publié en août 2010, le Conseil du patronat soulignait l'écart important (30 %) qui existait entre le coût des taxes sur la masse salariale pour les employeurs du Québec par rapport à celui des employeurs en Ontario, et à la moyenne canadienne.

02 juillet, 2011

La réflexion du jour

« Les entrepreneurs du Québec, du libraire du coin au bureau de comptables, du garagiste à la graphiste, voient d'année en année, une diminution de leur capacité de créer des emplois, car ils subissent un taux d'imposition pour les PME qui se situe au double de la moyenne canadienne, des taxes sur la masse salariale les plus élevées au Canada et une réglementation tatillonne. Le RQAP, ce gouffre d'apparence sans fond, contribue à miner la capacité de croissance des PME et de l'emploi » --- Mme Hébert,vice-présidente, Québec, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI)

Le chiffre du jour : 34,1 %

Encore une fois, le Conseil de gestion de l'assurance parentale propose au gouvernement du Québec de hausser en 2012 le taux de cotisation au régime québécois d'assurance parentale. Certains diront encore que c'est une petite hausse et que les entreprises ainsi que les travailleurs autonomes pourront l'assumer sans trop de difficultés. Cependant, il ne faut pas oublier que depuis la mise sur pied du régime en 2006, son taux de cotisation a augmenté de 34,1 %. Encore de l'argent prise dans les poches des créateurs d'emplois sur chaque dollar de salaire qu'ils versent à leurs employés.

01 juillet, 2011

La réflexion du jour

« La plupart des régimes (NDLR : de retraite des employés de la Ville de Montréal) ont été mis en place dans les années 50, 60 et 70, à une époque où les réalités économiques et démographiques étaient bien différentes d'aujourd'hui. Nous devons agir maintenant pour limiter leurs coûts sans cesse croissants et trouver un équilibre plus juste entre la contribution des employés à leur propre régime et la portion assumée par la Ville, donc par nos citoyens. C'est une question d'équité! » --- Gérald Tremblay, maire de Montréal

Le chiffre du jour : 540 millions $

Les régimes de retraite exercent une pression importante sur les finances de la métropole. La charge totale de ces régimes était de 326 M$ en 2010. Elle sera de 438 M$ en 2011, ce qui représente près de 10 % du budget de la Ville. Selon les estimations de la Ville, elle passera à 540 M$ pour 2012. À titre comparatif, le service de la dette représente 17,2 % dans le budget 2011.