Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 avril, 2012

Le boycott étudiant par Guy Nantel

Un gouvernement dont la légitimité est douteuse et des étudiants à qui on a jamais dit non depuis leur naissance, ça donne cela…..

La réflexion du jour

Le CPQ ne s'en prendra pas aux programmes sociaux. Mais il veut faire comprendre aux Québécois qu'ils ne sont pas suffisamment riches pour maintenir leur train de vie.

Le chiffre du jour : 7,6 G$

« Les Québécois peuvent fixer leurs conditions. Mais ils ne doivent pas penser qu'on peut vivre sans développement économique », a ajouté M. Dorval.

Le patron du CPQ déplore que le Québec finance, en partie, son train de vie et ses programmes sociaux, en touchant 7,6 milliards $ de péréquation annuellement. « C'est gênant alors que le Québec est la deuxième province la plus populeuse du pays », a-t-il dit.

29 avril, 2012

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

Au Québec, nous nous considérons toujours comme de pôvres victimes de la méchante fédération. Mais dans le reste du pays, on passe pour des enfants gâtés qui gèrent leurs finances tout croche, mais qui peuvent quand même se payer la belle vie grâce à l’argent qu’ils reçoivent de leurs frères et sœurs qui sont plus riches, plus responsables et moins dépensiers…--- Richard Martineau

Le chiffre du jour : 8,6 G$

En 2010-2011, le Québec a reçu 8,6 milliards $ en paiements de péréquation.

Le programme des garderies à 7 $ nous coûte 2 milliards $ par année. On a beau être les citoyens les plus imposés et les plus taxés au pays, croyez-vous qu’on aurait les moyens de se payer ça sans l’argent de la péréquation ?

 Probablement pas…

28 avril, 2012

Boycott étudiant. Si seulement ils savaient compter!


Avec les chiffres annoncés dans la dernière offre du gouvernement du Québec aux étudiants, Luc Godbout fait un calcul de l'augmentation des prêts et bourses que recevront les étudiants des familles de la classe moyenne ou plus pauvre, par rapport à l'augmentation de leurs frais de scolarités, le résultat est très clair : les étudiants seront plus riches d'un minimum de 1000 $!!! Pour les familles qui ont un revenu supérieur, l'argent supplémentaire sera en majorité reçu en prêts. Alors, ma question est : La FECQ, la FEUQ et la CLASSE continueront-ils leurs boycottages illégaux et manifestations pour combattre une offre gouvernementale qui va enrichir les étudiants provenant des classes pauvres et/ou moyennes?

(NDLR Malheureusement, les étudiants en grève (Sociologie, Science politique, Arts, Lettres, Humanités, etc.) n’ont jamais appris à compter. Donc, il est peu probable qu’une argumentation rationnelle puisse les influencer.)

Leadership 101


Trois étudiants, Martine Desjardins (FEUQ), Léo Bureau-Blouin (FECQ) et Gabriel Nadeau-Dubois (CLASSE), à peine sortis de l’adolescence, sont en voie de donner une magistrale leçon de leadership à l’ensemble de nos politiciens. Malgré l’immense faussé séparant le caractère et les idéologies des trois leaders étudiants, ceux-ci ont maintenu un front commun aussi improbable que remarquable. Existe-t-il un seul Québécois qui croit que Jean Charest, Pauline Marois et Amir Khadir pourraient en faire autant?

Jean Charest récolte ce qu’il a semé. Les reculs successifs et les nombreuses allégations de corruption du gouvernement pourrissent l’atmosphère depuis trop longtemps. Ce gouvernement n’a plus la légitimité requise pour gouverner. Les centrales syndicales l’ont bien compris. Elles utilisent le leadership remarquable de trois étudiants pour manipuler les associations étudiantes et semer la pagaille. Évidemment, le but est le retour du PQ, parti par excellence des syndicats, au pouvoir.

L’état d’anarchie qui règne depuis deux mois a déjà trop duré. Le gouvernement doit voter une loi spéciale pour ramener la paix sur les campus et dans les rues et déclencher sans délai des élections.
Dans les circonstances, il est probable que le prochain gouvernement sera minoritaire. Un gouvernement de transition laissera les coudées franches aux policiers et à la Commission Charbonneau pour nettoyer les écuries. C’est un prérequis incontournable pour assainir les mœurs politiques, syndicales et d’affaire.

Il faut espérer que le nettoyage en cours permettra à une nouvelle génération de leaders de prendre les rênes du pouvoir. Ils et elles auront l’immense défi de rebâtir la confiance de la population dans leurs institutions démocratiques. C’est une étape essentielle au retour de la légitimité du gouvernement.  

La réflexion du jour

Pendant ce temps, la « juste part » du gouvernement consiste surtout à taxer, et essayer d’aller chercher le plus d’argent possible avec son Agence du revenu. Cherchez l’erreur.

 Augmenter les revenus en exploitant nos ressources, s’attaquer sérieusement aux paradis fiscaux, à la source de la corruption, à la contrebande, faire le ménage dans vos dépenses… ça ne vous tente pas?

 Si on veut éviter le sort de la Grèce, comme le souhaite M. St-Gelais, j’ai l’impression que ce n’est pas seulement le contribuable qu’on doit éduquer.--- David Descôteaux

(NDLR : Les contribuables savent déjà qu'il faut ajuster le niveau de dépense au niveau de revenu. Seuls les politiciens n'ont pas compris cela. C'est eux qu'il faut éduquer.)

Le chiffre du jour : 2 200

Le plus drôle, c’est que le même jour où le fisc dit qu’il faut nous éduquer, on apprenait que le gouvernement va ajouter 2200 fonctionnaires permanents d’ici deux ans (des « précaires » qui deviennent permanents). Dont 150 à l’Agence du revenu. Ça s’ajoute aux 1000 embauches prévues au ministère des Transports. Ajoutez pour tout ce beau monde des régimes de retraite blindés, qui vont s’ajouter au lourd passif des régimes de retraite de l’État.

27 avril, 2012

Le programme de péréquation tire à sa fin


Les paiements de péréquation ont pour but de donner aux provinces pauvres des revenus suffisants pour leur permettre de fournir à leur population des services publics sensiblement comparables à ceux des provinces riches.

Ce programme, initié en 1957, a été enchâssé dans la loi constitutionnelle de 1982 qui stipule :

« Le Parlement et le gouvernement du Canada prennent l'engagement de principe de faire des paiements de péréquation propres à donner aux gouvernements provinciaux des revenus suffisants pour leur permettre d'assurer les services publics à un niveau de qualité et de fiscalité sensiblement comparables. »

C’est essentiellement un programme de redistribution de la richesse tel que pratiqué par tous les gouvernements occidentaux, mais appliqué à des gouvernements plutôt qu’à des individus. La pérennité d’un tel programme est tributaire d’un fort sentiment d’appartenance entre toutes les parties prenantes. Or, au Canada, ce sentiment d’appartenance est pour le moins ténu. D’ailleurs, une partie non négligeable des Québécois refuse carrément cette appartenance et font tout en leur pouvoir pour attiser les conflits Québec-Canada.

Dans un tel contexte, le programme de péréquation est voué à disparaître. La montée du parti Wildrose en Alberta, devenu l’opposition officielle lors de l’élection de lundi dernier, ne fera qu’accélérer un processus inévitable.

La fin du programme de péréquation sera une catastrophe pour le Québec. Depuis 2006-2007 (5 ans) le Québec a engrangé plus de 45 G$ en paiement de péréquation. N’eût été ce programme, le gouvernement aurait dû réduire drastiquement les dépenses/services, augmenter la dette, augmenter les impôts et taxes ou un mélange des trois.

Malheureusement, au Québec de la pensée magique aucune de ces options n’est disponible : si je me fie à la réaction hystérique des Québécois aux coupures minimes annoncées dans le dernier budget du gouvernement Harper, la moindre diminution de dépense/service risque de déclencher une révolte populaire; l’augmentation de la dette à la veille de l’augmentation des taux d’intérêt risque d’apeurer les banquiers et de faire du Québec la Grèce des Amériques; si j’en juge par le soutien des groupes de pression aux étudiants s’opposant à une augmentation, somme toute minime, des droits de scolarité, une augmentation des impôts et des taxes risquent de déclencher une vraie révolte.

Mais alors que faire?

Il ne nous reste qu’une option : développer l’économie du Québec à vitesse grand V en misant sur les richesses naturelles : gaz, pétrole et minerais. C’est urgent, car il nous reste tout au plus 10 ans avant la fin du programme de péréquation.

La réflexion du jour

Comme c'est souvent le cas avec les structures bureaucratiques, on perd le contrôle des coûts. Les normes et les règlements, la syndicalisation systématique, les négociations centralisées, l'attrition du pouvoir des parents, la prise de décisions par des fonctionnaires qui décide de quel enfant sera accepté, où et à quel prix, tout cela fait en sorte que chaque place coûte deux fois plus cher qu'à la mise sur pied du programme (ndlr : de garderie subventionnée).---Youri Chassin

Le chiffre du jour : 429 %

Les coûts exorbitants du programme (de garderie subventionnée), eux, ne sont pas probabilistes. Ils sont inscrits dans le rapport de gestion du ministère de la Famille : 2 006 085 800$ (ne vous perdez pas, ça veut dire 2 milliards de dollars). C'était 379 millions de dollars en 1997, lors de l'instauration des garderies à 5$ (puis à 7$). Le nombre de places à certes augmenter de 161% en 15 ans, mais les coûts du programme se sont accrus beaucoup plus rapidement, de 429%!

26 avril, 2012

La réflexion du jour

« Tous ceux qui œuvrent au développement économique du Québec dans une perspective de développement responsable ne peuvent que se réjouir d'un tel appui de la population à l'égard du développement de nos ressources naturelles », conclut Françoise Bertrand.

Le chiffre du jour : 78 %

Selon les résultats obtenus lors d'un sondage Léger Marketing mené pour le compte de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), 78% des Québécois croient que le développement des ressources naturelles devrait être une priorité de l'économie québécoise. Il s'agit là d'un résultat sans équivoque qui démontre l'appui de la population québécoise à l'égard du développement de ses ressources naturelles. « Avec près de huit Québécois sur dix qui croient que le développement de nos ressources naturelles devrait être une priorité économique, il est clair que la population considère ce secteur comme stratégique pour notre prospérité collective»,a commenté madame Françoise Bertrand, présidente de la FCCQ.

 (NDLR : Les écologistes qui prétendent parler au nom de la population peuvent retourner dans leurs cavernes.)

25 avril, 2012

La faillite du modèle socialo-syndicalo-écolo québécois


Publiée le 24 avril 2012 par DroiteLigne

Martin Coiteux démontre à Mario Dumont que le Québec reçoit 6 milliards de plus que tout ce que nous envoyons au fédéral, une autre preuve que le très copié modèle socialo-syndicalo-écolo québécois nous a transformés de façon officielle en quêteux de la fédération canadienne. Encore une preuve supplémentaire du "Mouvement « DÉPENDANTISTE » Québécois" que Maxime Bernier avait très bien résumé: Soit que depuis les années 1970, au Québec on a beaucoup parlé d'indépendance politique, de constitution, on a fait des référendums, mais que pendant ce temps, on a construit un système de dépendance économique au reste du Canada de plus en plus élaboré.

 Voir aussi Péréquation et transferts fédéraux nets

La réflexion du jour

Finalement, l’étude (ndlr : sur la rentabilité des garderies subventionnées) pose une hypothèse sans fondement. Elle suppose qu’en l’absence de SGS, les femmes seraient restées à la maison. Or, rien n’est moins sûr vu qu’il existe une multitude de solutions de rechange au système étatique (garderies privées, gardiennes à domicile, famille, etc.).--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 463 %

De 1998 à 2011, le nombre de places à contribution réduite a augmenté de 122 %. Or, le coût annuel des subventions gouvernementales (ajusté pour tenir compte de l’inflation) a grimpé de 463 %. À cela, il faut ajouter les coûts de gestion ainsi que ceux liés à la création et au fonctionnement de la nouvelle liste d’attente centralisée.

24 avril, 2012

Subventions : les perles du 14 au 20 avril 2012


Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

La perle des perles cette semaine est une campagne de publicité de 1,3 million $ pour lutter contre l’évasion fiscale. Revenu Québec lance une campagne de publicité pour tenter de convaincre les Québécois de l’importance de payer leurs taxes et impôts. Deux messages publicitaires de 30 secondes seront diffusés, en anglais et en français. Il faut être complètement taré pour croire que les vrais fraudeurs vont se repentir à la vue d’une publicité dénonçant l’évasion fiscale! Pour les autres, il serait beaucoup plus efficace de simplifier le régime fiscal.
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1,2 milliard $
Dans Ressources Québec
Le gouvernement a annoncé cette semaine la création de Ressources Québec, une filiale d’Investissement Québec…… Au total, Ressources Québec portera les participations du gouvernement dans les secteurs minier et des hydrocarbures à plus de 1,2 milliard de dollars.

11,4 millions $
Aux organismes communautaires en santé et services sociaux
Les budgets alloués par le ministère de la Santé et des Services sociaux en vertu du Programme de soutien aux organismes communautaires seront indexés de 2,4 % en 2012-2013, ce qui correspond à une augmentation de 11,4 millions de dollars. Cette indexation porte à 493 millions de dollars l’enveloppe budgétaire destinée à près de 3 500 organismes en santé et services sociaux admissibles au programme.

1,3 million $
Pour lutter contre l’évasion fiscale
Revenu Québec lance une campagne de publicité pour tenter de convaincre les Québécois de l’importance de payer leurs taxes et impôts. Deux messages publicitaires de 30 secondes seront diffusés, en anglais et en français.

1 million $
Pour l’intégration des femmes immigrantes
Québec a dévoilé les projets sélectionnés à la suite de l’appel de propositions du Programme Action diversité. Au total, 17 projets bénéficieront d’une aide financière d’un million de dollars sur deux ans pour la réalisation d’actions concrètes et structurantes visant à soutenir les Québécoises issues de l’immigration dans l’atteinte de leur autonomie et de leur pleine participation à la société. 

50 millions $
Dans les infrastructures sportives
Une enveloppe additionnelle de 50 M$ permettra la réalisation de nouveaux projets d’infrastructures sportives et récréatives qui favoriseront l’acquisition et le maintien de saines habitudes de vie dans l’ensemble du Québec.

353 000 $
D’investissement Québec
Attribution d’une garantie de prêt à Fabrication P.F.L., de Lévis. Son projet consiste en l’acquisition d’une machine à haut débit destinée à la fabrication de palettes de bois ainsi que d’un broyeur permettant de

60 000 $
Au Festival Metropolis bleu
Attribution d’une aide financière à la Fondation Metropolis bleu afin de réaliser les éditions 2012, 2013 et 2014 du Festival Metropolis bleu. L’édition 2012 se déroule jusqu’au 23 avril à Montréal.

68 805 $
À la Maison de la Culture de Bellechasse
Attribution de deux subventions totalisant 68 805 $ à la Maison de la Culture de Bellechasse, qui joue un rôle de premier plan dans la diffusion des arts de la scène et du cinéma d’auteur sur le territoire de la MRC de Bellechasse et dans le secteur sud-est de la région de la Chaudière-Appalaches.

270 000 $
Pour les arts et la culture en Estrie
Québec a annoncé les 18 projets retenus dans le cadre du volet 3 de l’Entente spécifique triennale portant sur le Fonds pour l’accès des jeunes à la culture, entente signée à l’automne 2011 et qui vise le renforcement des arts et de la culture en Estrie.  
416 382 $
À 14 projets artistiques de l’Estrie
Le Conseil des arts et des lettres du Québec, la Conférence régionale des élus de l’Estrie et la Ville de Sherbrooke annoncent un soutien financier de 416 382 $ aux artistes, écrivains et organismes artistiques de la région. 

3 185 936 $
Pour lutter contre la pauvreté
Signature d’une Alliance pour la solidarité avec la Conférence régionale des élus (CRÉ) de l’Estrie. Dans le cadre de cette entente, la région dispose d’une enveloppe de plus de 3 M$.  

52 500 $
À cinq projets d’artistes et d’écrivains
En arts médiatiques, une bourse de 15 000 $ a été attribuée à André Desrochers, de Beauharnois. En littérature, Priska Poirier, de Candiac, reçoit un soutien de 7 000 $. Pour sa part, Julia Schroeder, de Hudson, reçoit une bourse de 12 850 $. Une bourse de 7 150 $ a été accordée à Jacinthe Brassard, de Vaudreuil-Dorion. Le collectif composé de Thomas Duret, de Rigaud, et Jeanrie Frédéric, de Salaberry-de-Valleyfield, obtient un montant de 10 500 $.

63 750 $
À cinq autres projets d’artistes et d’écrivains
Trois bourses ont été attribuées à des artistes de la relève âgés de 35 ans et moins  en arts visuels, une bourse de 6 850 $ a été attribuée à Pierre-Étienne Massé, de Longueuil ; en littérature, Marie-Claude De Souza, de Saint-Bruno-de-Montarville, reçoit un soutien de 11 900 $. Le collectif composé de François Morin et Marie-Claude Blanchet, de Longueuil, obtient un montant de 15 000 $. Par ailleurs, le musicien Guy St-Pierre, de Longueuil, reçoit un soutien de 15 000 $, tandis qu’une bourse de 15 000 $ a été accordée à l’auteure et metteure en scène, Hélène Ducharme, de Longueuil.

Le chiffre du jour : 85 %


La réflexion du jour

Les Québécois sont désabusés. Ils ont perdu confiance envers l’ensemble de la classe politique et de l’industrie de la construction, qu’ils estiment rongé par la corruption, révèle un sondage Le Journal de Montréal/Léger Marketing.

23 avril, 2012

La réflexion du jour

Dans le cadre d'une sévère révision de dossier, ces contribuables ont dû fournir mille et un renseignements sur leurs finances personnelles, tout en dépensant des sommes relativement importantes pour répondre aux exigences des enquêteurs du fisc québécois. --- Michel Girard

 (NDLR : Le régime fiscal part du principe que vous êtes coupable jusqu'à preuve du contraire. Compte-tenu du pouvoir absolu de l'État, ce régime à de quoi effrayer même les plus honnêtes.)

Le chiffre du jour : 1,3 M$

Évidemment, tout honnête contribuable est en faveur de la lutte contre l'évasion fiscale. Mais est-il nécessaire que Revenu Québec dépense 1,3 million de dollars en publicité pour se péter les bretelles sur la place publique pour qu'on devienne ses collaborateurs? Non.

 (NDLR : 1,3 M$ pour nous convaincre de devenir délateur!)

22 avril, 2012

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

Personne ne contestera la popularité du programme québécois des garderies. Personne ne devrait par contre en contester le coût bien réel de manière aussi cavalière. Malheureusement, en semant négligemment l'illusion de la gratuité, Pierre Fortin, Luc Godbout et Suzie St-Cerny n'ont guère servi la cause d'une discussion rationnelle des politiques publiques au Québec.--- Martin Coiteux

Le chiffre du jour : 2 G$

Les auteurs tiennent pour acquis que le programme des garderies à tarif subventionné aurait permis la création de 70 000 emplois, mais ne tiennent nullement compte des emplois qui auraient été créés en l'absence de celui-ci. Pourtant, si le gouvernement n'avait pas créé le programme des garderies, l'économie québécoise aurait quand même créé des emplois, tout simplement en utilisant à d'autres fins les quelque 2 milliards de dollars qui sont aujourd'hui consacrés chaque année à ce seul programme.

21 avril, 2012

La réflexion du jour

Il s'agit certes de l'opération policière la plus importante depuis que la corruption du milieu de la construction défraie la chronique. Il est cependant trop tôt pour y voir le début du démantèlement du système de corruption qui prévaudrait à l'échelle de la province. --- André Pratte

Le chiffre du jour : 14 personnes

Un grand pas dans la lutte à la corruption, a dit hier le patron de l'Unité permanente anticorruption, Robert Lafrenière, à la suite de l'arrestation de 14 personnes présumément liées à un «système» d'échange d'avantages personnels contre des contrats publics à Mascouche et à Terrebonne.

20 avril, 2012

La réflexion du jour

Pendant que les médias blâment le « libre-marché » pour tous nos problèmes, on constate qu’en réalité notre économie n’est pas libre. Elle est presqu’entièrement contrôlée par le gouvernement. Puis, on constate que ces manipulations ne sont vraiment pas à notre avantage et sont même la source de nombreux problèmes. Il serait bien temps de faire confiance au marché et de libérer les prix!--- minarchiste

Le chiffre du jour : 403 M$

Le déficit cumulé de la Société générale de financement (SGF), dont les pertes ont totalisé un demi-milliard en 2008 et 2009, a été sous-évalué de 403 M$ en fonction de nouvelles normes comptables. Il explique une partie de l'augmentation de la dette du Québec. --- JdM

(NDLR : ....et la CAQ veut augmenter la participation de l'État dans l'économie!!)

19 avril, 2012

La réflexion du jour

Bref, les défenseurs du système actuel (ndlr : garderies à 7 $) peuvent vanter ses mérites financiers. Mais ils devraient considérer que si l’on donnait l’argent aux familles, au lieu de le donner au système, ce pourrait être encore plus « payant » pour l’État. --- David Descôteaux

18 avril, 2012

La réflexion du jour

« Le soutien de l'État à notre modèle (ndlr : gestion de l'offre des produits laitiers) est plus nécessaire que jamais pour que les producteurs tirent un revenu équitable du marché, sans dépendre des subventions et contribuent de manière durable à la vitalité économique du pays » --- Bruno Letendre, président de la Fédération des producteurs de lait du Québec.

 (NDLR : Monsieur Letendre ne se rend même pas compte que le régime de gestion de l'offre des produits laitiers est un régime de subvention permanent et n'a absolument rien à voir avec les lois du marché.)

Le chiffre du jour : 2 G$

Les producteurs québécois livrent annuellement près de 3 milliards de litres de lait dont la vente totalise des recettes à la ferme de plus de 2 milliards $. Le secteur laitier québécois représente plus de 32 % des recettes agricoles de la province et une contribution de plus de 81 000 emplois.

17 avril, 2012

Démocratie et solidarité remises en question


André Dorais

En démocratie, le parti élu reçoit rarement plus de 60% des voix.  Plus il y a de partis politiques qui courtisent l’électorat, plus ce pourcentage tend à être bas.  C’est d’autant plus vrai lorsqu’on tient compte du taux de participation.  Dans ces circonstances, la majorité représente souvent moins de 30% de la population apte à voter. 

Par exemple, lors des dernières élections québécoises, soit celle de 2008, le Parti libéral remportait la victoire avec 42% des voix.  Toutefois, puisque le taux de participation était de 57,33%, c’est dire que le gouvernement, à cette date, représentait 24% (42%x57%) de l’électorat.  Lors de l’élection précédente, en 2007, le Parti libéral avait également remporté la victoire, mais uniquement avec 33% des voix.  Néanmoins, puisque le taux de participation était de 71,23%, le taux de représentation du gouvernement était similaire (23,50%) au taux obtenu l’année suivante.  Les mêmes calculs tirés des résultats de la dernière élection montréalaise donnent un taux de représentation de 14%.

Ces faibles taux de représentation se constatent également dans la façon dont les gouvernements établissent leurs services.  En effet, plusieurs des services établis par les gouvernements ont peu, voire n’ont pas du tout, fait l’objet de discussions préalables auprès de la population, si ce n’est qu’auprès des groupes concernés.  Les centres d’injection supervisée, la procréation assistée, l’assurance parentale, les garderies et bicyclettes «publiques», et cetera constituent quelques exemples récents. 

Ces services reflètent moins la volonté populaire que celle des gouvernants.  Une fois établis, cependant, il est difficile de les retirer du contrôle de l’État puisque les consommateurs les obtiennent ou bien pour rien, ou bien pour une fraction du coût, la facture étant refilée aux contribuables.  La contrepartie de cette façon de procéder est qu’il y a alors moins de ressources disponibles pour satisfaire les besoins des gens qu’eux-mêmes priorisent. 

De faibles taux de représentation conduisent à de faibles justifications


Trop d’individus se présentent en politique pour imposer leurs projets, leur idée de la justice ou encore leur conception de la vie en société.  Pour eux, la majorité ne constitue qu’un outil pour arriver à leurs fins.  Leur but est d’établir leurs «programmes» qu’ils présenteront  ensuite comme étant des «choix de société».  Cette expression n’est pas anodine puisqu’elle laisse entendre qu’il y a unanimité à leur égard plutôt que simple majorité.  La généralisation à outrance participe du même phénomène : Les Québécois pensent de telle et telle façon, ils sont pour ou contre tel projet, etc.  Comme si 8 millions d’habitants pouvaient parler d’une seule voix!  Les gens prompts à l’exagération ont souvent un combat à livrer, dans lequel ils aimeraient l’engagement de tous à leurs côtés.

Ce fin processus d’endoctrinement ne s’arrête pas là puisque invariablement les politiciens attribuent leurs décisions, de mettre en place tel ou tel service, à une raison d’ordre moral.  La solidarité est certainement l’une de ces raisons invoquées parmi les plus populaires.  Sa popularité est due à une ambigüité exploitée à fond.  En éthique, la solidarité est caractérisée par le fait d’aider, de son plein gré, un ou plusieurs individus.  Par contre, en politique, on qualifie de solidarité toute action venant en aide aux groupes d’individus qui la demandent.  Autrement dit, la «solidarité politique» laisse tomber l’accord explicite de chaque individu pour se contenter d’un accord implicite, qui provient de la soi-disant représentativité du législateur à agir au nom de la population.

Les politiciens se servent abondamment de cette expression, car ils en tirent prestige et grandeur d’âme.  Ils s’engagent à aider les uns, mais en faisant payer les autres, et cela, sans craindre les poursuites judiciaires de ces derniers.  S’ils aident les fournisseurs plutôt que les demandeurs de services, alors on ne parle plus de solidarité, mais de copinage.  Dans les deux cas, toutefois, c’est la liberté individuelle qui écope, par conséquent l’éthique.  Or, c’est justement au nom de l’éthique, ou plutôt d’une conception collectiviste de l’éthique, qu’ils justifient leurs projets et services. 

Cette conception de l’éthique, ou de la solidarité, est imposée à tous sous le prétexte qu’elle est représentative de la volonté générale (majoritaire).  Toutefois, en l’imposant les politiciens en vide le contenu pour n’en garder que le contenant.  C’est un peu comme l’individu qui prétend être vertueux parce qu’il se présente à l’église tous les dimanches.  Qu’il batte sa femme, la trompe régulièrement et boive comme un trou ne constitue, pour lui, que des considérations secondaires.  Une solidarité collective, politique, imposée à autrui ne constitue qu’une éthique de façade.  La véritable solidarité ne s’impose qu’à soi-même.  En ce sens, elle est individuelle, c’est-à-dire qu’elle ne peut provenir que de l’accord de chaque individu. 

Plusieurs individus de bonne foi ne réalisent pas cette particularité de la solidarité, car ils attribuent plus d’importance aux décisions collectives qu’aux décisions individuelles.  Ils croient que les décisions individuelles sont empreintes d’égoïsme et que les décisions collectives les nettoient de ce vice, mais ils se trompent.  Certes, la plupart des décisions individuelles sont égoïstes, mais l’erreur est de penser que les décisions collectives en sont dépourvues.

En somme, on peut décrire le processus démocratique de la façon suivante : règle générale, 15% à 40% de l’électorat vote pour le parti au pouvoir, celui-ci met en place un ou plusieurs services financés par une minorité de contribuables dont la plupart d’entre eux n’ont jamais entendu parler, mais cela suffit au gouvernement et à ses partisans pour évoquer un choix de société.  C’est-à-dire que pour pallier au manque d’appui de la population on tend à l’exagérer d’une part et d’autre part, à attribuer la mise en place des services gouvernementaux à des vertus qu’on ne possède pas, mais qui, une fois redéfinies, en donnent l’illusion.  Est-ce vraiment ce qu’on peut faire de mieux? 

Il y a lieu de se méfier de la démocratie, car elle peut conduire facilement au socialisme.  Ce n’est pas tant le régime politique qui importe que les libertés qu’il sous-tend.  Plus celles-ci seront grandes, plus l’État sera petit.  Cette équation est incontournable, qu’elle plaise ou non.  Les libertés fondamentales renvoient à l’autonomie des gens, par conséquent à un État minimal, voire inexistant.  Force est de constater que la démocratie pousse en sens inverse.  Si l’on veut la maintenir il faudra tôt ou tard la limiter davantage, réduire ses prétentions à représenter l’ensemble de la population, à agir en son nom, au nom de la solidarité, de l’éthique, etc.

16 avril, 2012

Tolérance zéro égale liberté zéro


Le 15 avril 2012 est un autre jour triste pour les défenseurs de la liberté. En imposant le principe de tolérance zéro à tous les conducteurs de moins de 21 ans, le gouvernement brime la liberté de la très grande majorité d’entre eux.

Comprenez-moi bien, je déplore autant que quiconque les drames découlant d’un accident causé par un conducteur irresponsable. Que la cause de cet accident soit les facultés affaiblies (drogue, alcool), la fatigue, la vitesse, une distraction (texto, téléphone), un véhicule en mauvais état, etc., dans tous les cas, un conducteur irresponsable a causé un drame évitable.

Pourquoi alors s’en prendre à une cause (l’alcool) et à un groupe (les moins de 21 ans) en particulier? Il serait plus équitable d’établir des normes qui visent à responsabiliser l’ensemble des conducteurs quel que soit le comportement irresponsable du conducteur fautif (1).

Cet empiétement sur la liberté des individus est la conséquence naturelle d’un État interventionniste. Lorsque l’État s’arroge le monopole d’un service à la population, dans le cas présent, l’assurance automobile des personnes, les politiciens se donnent le pouvoir de brimer les libertés individuelles. Ils ne s’en priveront pas si cela peut être politiquement rentable.

Même s’il n’est pas établi que cette nouvelle mesure réduira le nombre d’accidents cela a peu d’importance. Cette mesure comporte une charge émotive considérable qui élimine a priori toutes possibilités de rationalisation. Quiconque s’y oppose est automatiquement classé dans la catégorie des sans-coeur. La Table québécoise de la sécurité routière, un groupe d’intérêt subventionné par l’État, a joué cette carte à fond pour mobiliser les médias. Comme c’est trop souvent le cas au Québec, il n’y a pas eu de débat. C’est la pensée unique qui a prévalu. Aux yeux d’un politicien, c’était une occasion à ne pas manquer.

En soi, cette anecdote peut sembler anodine, mais elle s’inscrit dans une série d’empiétements sur les libertés individuelles, tous en apparence anodins, mais qui s’accumulent depuis plus de 40 ans. Le Québec est enlisé dans une spirale favorisant la déresponsabilisation des individus et son corollaire, l’interventionnisme : l’intervention de l’État déresponsabilise l’individu, les comportements irresponsables appellent plus d’interventionnisme; et ainsi de suite. Au final, les libertés individuelles sont dangereusement diminuées.

Dans une communauté socialisante comme le Québec, les causes justifiant l’intervention de l’État sont quasi illimitées. Alors, comment pourra-t-on un jour mettre fin à cette spirale destructrice des libertés individuelles?

(1) Toutes les études démontrent qu’en matière de conduite automobile, ce n’est pas la mesure disciplinaire qui compte, mais le risque d’être pris. C’est dans cette direction que le gouvernement devrait déployer ses efforts. Mais la répression risque de nuire à la popularité du PLQ à la veille des élections.

Le chiffre du jour : 75 %

Une statistique résume nos problèmes mieux que mille discours : 75 % des Québécois pensent que ce n’est pas aux citoyens d’épargner pour mieux préparer leur retraite, mais que c’est à l’État et aux entreprises d’assumer ce fardeau, selon une enquête de Luc Godbout et Jean-Herman Guay (revue Options politiques, novembre 2011). (NDLR : Le résultat de 50 ans d'État providence.)

15 avril, 2012

La politique québécoise en caricatures

La réflexion du jour

M. Julien estime que la tendance à la hausse de la demande dans le secteur des métiers spécialisés va continuer de s'accentuer, offrant ainsi de très belles occasions de carrière aux chercheurs d'emploi qualifiés.--- Marc-Étienne Julien, président, Recrutement, à l'agence de placement Randstad Canada

Le chiffre du jour : 730 000 emplois

Selon les prévisions d'Emploi-Québec, plus de 730 000 emplois professionnels et techniques seront à pourvoir d'ici 2014. Pour sa part, le Conference Board du Canada estime que, d'ici 2020, le Canada aura besoin d'un million de travailleurs. À lui seul, le secteur manufacturier devra embaucher 400 000 travailleurs, pour remplacer les employés qui prendront leur retraite au cours des 15 prochaines années.

14 avril, 2012

La réflexion du jour

Ne soyons pas naïfs. La SAQ sert avant tout à remplir les coffres du gouvernement. C’est une taxe déguisée. Si elle devait vendre moins cher, donc verser un dividende moindre à l’État, ce dernier se reprendrait ailleurs. Il hausserait la TVQ, ou la taxe sur l’essence, ou en inventerait une sur le dentifrice.--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 962 M$

La SAQ a versé 962 millions $ au gouvernement l’an dernier. Dans le dernier budget, Québec s’attend à recevoir 20 millions de plus $ de sa vache à lait l’an prochain. Et près de 80 millions $ d’ici deux ans. Les consommateurs de vin, en quelque sorte, paient pour l’incapacité du gouvernement à réduire ses dépenses. Si ce n’est pas avec des bouteilles de vin trop cher, ce sera avec autre chose.

13 avril, 2012

OZ BIJOUX, CHERCHEZ LA FEMME


 Par Louise V Labrecque



      C’est l’histoire d’une petite bijouterie de quartier. Le spectacle quotidien des commerçants, celui des gens de la rue.  J’écris cet article par solidarité à tous les artistes, qui travaillent durement, et souvent sans reconnaissance digne de ce nom.  Le printemps est revenu sur Saint-Denis.  Une rue pas comme les autres. Nous sommes à Montréal.  Le parfum des lilas n’a pas encore envahi la ville. Mais ça s’en vient…       

     Il y a tout d’abord cette femme, propriétaire de la bijouterie, en qui se retrouvent toutes les femmes. C’est avant tout une sentimentale, une artiste, on l’imagine d’abord intellectuelle à Paris (peut-être l’a-t’elle été); puis, il y a autre chose, il y a plus : tous ces bijoux, là, partout, flamboyants, immenses, épousant tout l’espace. En effet, pénétrer à l’intérieur de chez OZ Bijoux, c’est presque du bovarysme. On transperce l’indifférence générale pour imaginer le vrai mystère de la femme au-travers ces pièces multi facettes, uniques au monde. Difficile de ne pas céder, un tant soit peu, à l’attirance des métaux, sculptés d’or rose, blanc, jaune, avec des perles (beaucoup de perles), et de pierres précieuses. C’est un peu comme un spectacle : Goethe parlait de l’enfant, qui y est comme la femme, lorsque celle-ci cède aux voix secrètes, notamment à l’appel de cette voix inaudible à tous, sauf à elle-même. En effet, à  l’intérieur de chaque être humain existe une région obscure, faite de rêves et de besoins inassouvis, parce qu’inassouvissables.  De cette manière, dans sa vision absolutiste, Goethe a révélé qu’ainsi, la femme, livrée à elle-même, ne peut satisfaire ses élans que dans la mort. L’enfant, comme la femme, entends cette voix : celle de la mort. Son père, fendant l’air sur son cheval, et emporté par les mouvements de sa propre vie, n’entends rien.  C’est le thème du Roi des aulnes, célèbre classique de Goethe, et dont les bijoux de chez OZ n’échappent pas, tant ceux-ci sont exceptionnels, fantastiques, étonnants, ciselés comme à l’extrême limite de toutes les limites; à la fois simples et complexes, reflets de « la vie multiforme, absurde et passionnante », pour reprendre les mots du poète. En somme, impossible d’y demeurer indifférents, vous aussi serez happés par ces passionnantes collections. Vous aussi, aurez envie de toucher, de cerner comme un cœur, ce diamant extraordinaire. Somme toute, tout cela est assez évanescent, et bien que je n’y sois pas allée depuis des jours, j’y pense souvent, et surtout à ce qui anime l’artiste, tandis qu’il crée ses œuvres, ce qui se passe lorsque lui-même devient le prolongement de l’objet; sent-il alors un grand bonheur l’envahir ? Comment lui vient l’inspiration : un souffle venu de l’intérieur ? Vous serez nombreux également à vous poser ces questions, car tant de médiocrité effraie dans ce monde que devant la beauté, la vraie beauté, nous sommes consternés, nous cherchons à comprendre d’où cela vient exactement; nous ne voulons pas que la réalité nous échappe. Ainsi, l’art précise les contours de nos actions, se heurte aux questionnements de la vie, et finalement souffre à notre place.  D’une certaine manière, voilà tout le travail de l’artiste : susciter l’imagination, sauver l’Homme de la médiocrité, et recréer symboliquement la femme d’aujourd’hui, à travers toutes celles d’hier, et celles qui hantent, à jamais, les pages de nos romans, de nos souvenirs, de nos rendez-vous manqués, et portent en cela nos plus grandes espérances, pour un monde meilleur.

Les fées parlent

     Mais il y a autre chose : la fidélité de la clientèle de OZ Bijoux, qui ne se dément pas, et cela depuis plus de 25 ans.  Avant tout, elle se compose de femmes,  d’artistes, de futurs  mariés, de poètes, des collectionneurs. Puis, elle se décline en gens de la rue, des passants, qui ne cessent de témoigner son appréciation au sujet des œuvres, toutes plus belles les unes que les autres !  En effet, difficile de résister, de choisir, … « mon mari, ça fait quatre fois que je l’épouse »,  raconte une cliente verbo-motrice, un tantinet excentrique, trop heureuse de recevoir chaque fois la bague de ses rêves. « Ça vous paraît comique ?  Vous ne me croyez pas ? », ajoute- t’elle,  avant d’exhiber ses mains remplies des bagues glorieuses. On ne peut s’empêcher de la regarder droit dans les yeux.  À quoi bon demander pourquoi … Explique- t’on la magie !  De plus, ces rencontres ont lieu à l’occasion de lancements, de vernissages, organisés directement dans l’atelier de la bijouterie, afin de partager des anecdotes savoureuses, des impressions, et des commentaires sur les toutes dernières créations.  Ainsi, il vient des gens de partout; outre les journalistes, il y a beaucoup d’amis, de parents, des inconditionnels. C’est également l’occasion, pour ceux aimant les bijoux  OZ, de faire connaissance, de fraterniser, de se retrouver; ce n’est pas un univers entièrement féminin, c’est avant tout un lieu de passage, un refuge urbain de beauté pour tous les gens aimant les œuvres d’art.  Ainsi, toutes sortes de milieux différents se retrouvent liés, en parallèle ; de cette manière, une place concrète à l’art urbain s’invente, également de par une sorte de tendresse dans les échanges, parce que tous ceux et celles possédant un bijou OZ a une petite histoire personnelle à raconter, et fait ainsi partie de la famille.  Oui, cela est nécessaire, parce que tout change; la ville n’est plus la même. Par exemple, face à la porte d’entrée de la bijouterie, et cela depuis presque deux ans, tous les samedis après-midi, -beau temps mauvais temps-, il y a des manifestants qui font le pied de grue sur le trottoir. Et cela, parce qu’à la boutique d’à côté, on vend des chaussures fabriquée en Israël. Oui, oui, on parle d’apartheid, en 2012, en pleine rue St-Denis, et cela au meilleur moment de la semaine pour les commerçants montréalais. On pourrait en rire, bien sûr, si au moins c’était drôle.  Or, ce n’est pas une scène de théâtre de rue, ou un mauvais vaudeville. Les PAJUS (Palestiniens et Juifs Unis) parlent même du projet, à plus long terme, d’épurer  la rue St-Denis, de tous produits de marque israélienne, allant jusqu’à déborder devant sa devanture, qui est située, comme pour faire exprès, dans un demi sous-sol.  Ainsi, plus personne, ou presque, n’entre maintenant dans la bijouterie, notamment les samedis, entre 13heures et 15heures. Allez-y faire un tour, et vous comprendrez bien le sentiment d’oppression : il arrive de se sentir comme un animal coincé, explique la propriétaire, lasse de toute cette histoire. Ce n’est pas en vain qu’au plus fort de la tempête, elle a senti le découragement, puis la colère monter, avec sa petite équipe constituée de créateurs allumés travaillant à l’atelier: « c’est ma plus belle clientèle que je perds, tous les samedis après-midis, à cause d’eux », résume t’elle.  En effet, ces jours-là, se sont les promenades des couples, ceux qui font les boutiques, les amants main dans la main, ceux qui ont tout leur temps,  ceux qui vont se marier, et viennent la voir pour choisir un bijou très spécial.  Bref, à voir sa mine déconfite, on aurait envie de la prendre dans ses bras et l’embrasser !

     Pourquoi je vous écris tout cela ? Parce que  OZ Bijoux est un joyau de nos quartiers.  C’est plus qu’une simple bijouterie, c’est un lieu unique en son genre à Montréal. Ce doux commerce ressemble au bonheur. C’est un espace nécessaire à notre œuvre urbaine, à toutes et à tous, un lieu culturel riche de beauté, de personnalité, d’art, de simplicité, dans un dosage subtil de pudeur et de témérité : la boutique se divise en deux, avec l’atelier tout au fond, ce qui invite aux conseils et aux confidences. En effet, choisir un bijou relève de l’intime; c’est une voix singulière, en même temps que porteuse d’un morceau d’universel.  Bref, ce qui se passe actuellement sur la rue St-Denis, à Montréal, est plus qu’une tentative d’énervement, mais bel et bien une aliénation de la liberté, de la dignité, et de la liberté de commerce. Le désir également de dire que les humains, en général, rêvent mal la vie et qu’il arrive trop souvent que chacun soit attrapé par les mêmes leurres; en somme, c’est un bonheur, un tout petit bonheur dont je vous parle, mais voyez ce qui arrive lorsque chacun, chacune, avec le cœur, l’esprit et la lucidité – ce qui n’exclut pas d’être traversés par le doute- ne résistent pas devant l’orgueil du pouvoir, de ces arrivistes prêts à tout, même s’il faille pour cela nuire à la liberté de commerce de toute une rue, définition indirecte de la saga actuelle. Pourtant, le printemps revient, et les lilas refleurissent toujours. La vie est plus forte : tout le monde sait de quoi je parle. Le poids de la beauté, c’est surtout cela qu’il ne faut pas oublier, investit tout. Je ne parle pas de militantisme, ni de politique. J’adore les artistes : ce sont des gens merveilleux ! Allez visiter ceux de chez OZ Bijoux, c’est un devoir citoyen, assurément, mais également l’histoire d’une révolte. Ne soyez pas surpris d’y voir la transcription de la femme, échappée, comme pour nous montrer des brèches, pour mieux nous faire pénétrer son univers, véritable archéologie des métaux. En effet,  le discours chez OZ Bijoux est intraduisible pour l’œil ordinaire. Au bout du travail des fouilles, il y a toujours l’imaginaire, qui aura enfin le droit de passage. Ainsi, OZ, on l’épelle, on l’explique par ses richesses étalées, fascinantes, ardentes, romantiques, inoubliables. Vous aussi serez conquis, conquises, éternellement. 

La réflexion du jour

En somme, la classe politique québécoise devrait, pour une fois, mettre ses vieux réflexes au rancart. La transformation de l'économie québécoise liée au boom des ressources lui donne l'occasion d'essayer le chemin plus prometteur et par elle moins souvent fréquenté de l'analyse rationnelle des coûts et bénéfices.--- Martin Coîteux

Le chiffre du jour : 2X

Le coût marginal d'une tonne de fer québécois livré en Chine est pratiquement le double de celui d'une tonne extraite en Australie. Il y a peut-être une rente à aller chercher dans l'exploitation du fer québécois mais celle-ci est moins élevée et plus incertaine à moyen terme que ne le laissent supposer les discours de nos politiciens.

12 avril, 2012

La réflexion du jour

La péréquation avait pourtant été conçue pour pouvoir offrir des services globalement équivalents partout au Canada. Le Québec s’offre donc des services très généreux (droits de scolarité très bas, garderies subventionnées, hydroélectricité moins chère, etc.), mais sans avoir les moyens de se les payer. D’où son endettement et sa dépendance aux transferts fédé­raux.--- Joseph Facal

Le chiffre du jour : 1 743 $

La chroniqueuse Licia Corbella, du Calgary Herald, illustre parfaitement l’état d’esprit de l’Ouest. Selon les chiffres albertains officiels, dit-elle, chaque Québécois a reçu, en 2009, 1 743 $ de plus en péréquation fédérale qu’il n’a payé à Ottawa, alors que chaque Albertain a versé 4 356 $. (NDLR : Ce n'est qu'une question de temps avant que les Albertains nous disent d'aller quêter ailleurs.)

11 avril, 2012

Le boycott étudiant, l’envers de la médaille


Les étudiants qui désirent boycotter leurs cours sont évidemment dans leur droit. L’éducation est un service quasi gratuit qu’ils peuvent choisir de consommer ou non. Ceux qui décident de ne pas en profiter, c’est leur problème et ils n’auront qu’eux à blâmer pour les conséquences présentes et futures. Ils ont aussi le droit d’exprimer publiquement leurs revendications, mais dans le respect des lois et des droits des autres.

Ce qui m’agace le plus dans le conflit qui oppose les étudiants au gouvernement, ce n’est pas le boycott des cours, mais le fait que tous les intervenants dans ce dossier bafouent inconsidérément les droits des autres : les droits des étudiants qui ne participent pas au boycott et ceux des citoyens qui subissent les affres des moyens de pression des étudiants.

Les associations étudiantes organisent des simulacres d’assemblée générale où seuls les proboycotts ont droit de parole, voire droit de vote. À quelques exceptions près, les assemblées générales où le scrutin a été tenu par vote secret et sur une période suffisamment longue pour donner la chance à tous de participer, les étudiants ont rejeté le boycott. Il est plus que temps que le fonctionnement des associations étudiantes soit mieux encadré.

Les administrations universitaires et cégépiennes ont la responsabilité d’assurer un accès libre et sécuritaire aux étudiants qui ne boycottent pas leurs cours. Pourtant, ils sont tous aussi passifs que des bancs de neige à moins trente. Les étudiants doivent eux-mêmes recourir aux tribunaux pour faire respecter leurs droits les plus élémentaires. Qu’attend le MÉLS pour discipliner les institutions fautives? Ne devrait-on pas couper le financement des institutions qui ne font pas le moindre effort pour remplir leur mandat?

Les professeurs sont payés pour enseigner et non pour faire de la propagande prosyndicale ou pour participer au boycott des étudiants. La tolérance des administrations envers les professeurs qui ne dispensent pas leur cours est un encouragement à brimer les droits des étudiants qui ne participent pas au boycott. Les administrations doivent exiger que les professeurs enseignent. Dans le cas contraire, ils doivent prendre les mesures disciplinaires qui s’imposent.

Les autorités politiques et policières doivent faire respecter les lois et assurer la sécurité des personnes et des biens. La tolérance dont ont fait preuve les autorités jusqu’à présent équivaut à une invitation à poser des gestes illégaux en toute impunité. Les marches de protestation qui ne respectent pas les lois et règlements doivent être immédiatement annulées. Les casseurs doivent être traduits en justice comme tous les malfaiteurs qu’ils sont.

Les centrales syndicales utilisent quelques milliers d’étudiants naïfs pour mousser leur vue politique (abats le PLQ) au détriment des droits des travailleurs. Elles utilisent l’argent des cotisations syndicales pour financer des activités de boycott. Ont-elles obtenu l’autorisation des membres? Bien sûr que non.

Les médias couvrent deux fois plutôt qu’une les activités des proboycotts, mais il n’y a pas de place pour les revendications moins spectaculaires de la majorité des étudiants qui poursuivent leurs études. De plus, les biens pensants de ces mêmes médias excusent les débordements et les actes illégaux sous prétexte qu’il faut  que jeunesse se passe. C’est ni plus ni moins une invitation au grabuge.

Aucun artiste n’a pris la défense des droits des étudiants qui refusent le boycott. Ils préfèrent récupérer l’évènement pour promouvoir l’État nounou pour le plus grand bénéfice de la colonie artistique. Dans le fond, ils se moquent bien des étudiants qui vont perdre leur session et obtenir des diplômes à rabais, pourvu que cela serve la cause et mousse leur popularité.

Sous le faux prétexte de la tolérance, nos élites politiques, étatiques, syndicales, médiatiques et artistiques tolèrent, voire encouragent, des comportements qui n’ont pas leur place dans notre société. Les innombrables groupes de pression que recèle le Québec en prennent bonne note et n’hésiteront plus à avoir recours à des moyens extrêmes pour se faire entendre et obtenir gain de cause. 

La réflexion du jour

Tous les pays ont des douanes, mais, vérifié depuis trois semaines, personne n’attend à Fort Lauderdale, à Paris et à Nice comme on niaise à Montréal. Une belle Française qui, pour son travail, fait le tour du monde deux fois par année, en file derrière moi, confirme : Montréal, une des pires de la planète. --- Michel Beaudry 

(NDLR : On dépense des dizaines de millions pour mousser l'image touristique de Montréal et quelques fonctionnaires incompétents la détruise en quelques minutes!)

10 avril, 2012

Subventions : les perles du 31 mars au 6 avril 2012


Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 6 millions $ à Valeant Canada limitée, la filiale canadienne de la multinationale Valeant Pharmaceuticals International Inc. Ce montant est constitué d’une subvention contribution de 3,5 M$ et d’un prêt sans intérêt de 2,5 M$. En 2010, Valeant a déclaré un dividende de 1,28 $ par action. Le gouvernement du Québec a enregistré un déficit opérationnel de 2,4 G$. Cherchez l’erreur!
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212 000 $
À Elektra
Subvention accordée à l’Association pour la création et la recherche électro-acoustiques du Québec afin de soutenir la présentation de la première édition de la Biennale internationale d’art numérique qui se tiendra à Montréal du 18 avril au 13 juin prochain, du festival Elektra du 2 au 6 mai et du Marché international de l’art numérique les 3 et 4 juin.

232 347 $
Dans la MRC de Brome-Missisquoi
Aide gouvernementale pour procéder au déploiement d’Internet haute vitesse sur le territoire de la MRC. Les travaux permettront de brancher les 1461 ménages et entreprises. Ce programme a pour but de soutenir les projets du milieu destinés à fournir aux communautés rurales un service IHV de qualité analogue au service offert en milieu urbain et à coût comparable.

592 033 $
Pour la formation de travailleurs du cinéma, de la télévision et des nouveaux medias
Soutien financier au Regroupement pour la formation en audiovisuel du Québec pour 104 activités de perfectionnement destinées à environ 1 300 travailleurs du cinéma, de la télévision et des nouveaux médias. 

100 000 $
Pour le Congrès SportAccord
Le comité organisateur SportAccord Québec 2012 a dévoilé deux ententes de partenariat majeures pour le Congrès SportAccord qui se tiendra au Centre des congrès de Québec du 20 au 25 mai prochain. La CRÉ de la Capitale-Nationale apportera une aide de 100 000 $. La deuxième entente,  avec Taxi Coop Québec 5191,  permettra d’offrir aux congressistes le transport en taxi gratuit à la demande.

6 millions $
À Valeant Canada
Attribution d’une aide financière de 6 M$ à Valeant Canada limitée, la filiale canadienne de la multinationale Valeant Pharmaceuticals International Inc. Ce montant est constitué d’une subvention contribution de 3,5 M$ et d’un prêt sans intérêt de 2,5 M$. 

8,4 millions $
Aux aînés de Chaudière-Appalaches
La région de la Chaudière-Appalaches pourra compter sur des budgets supplémentaires de 8,4 M$, annuellement, dans le cadre du plan de services intégrés pour les personnes aînées. Grâce aux sommes annoncées, le réseau régional pourra améliorer plusieurs composantes de l’offre de soins de santé et de services sociaux, permettant de mieux répondre aux besoins de nos aînés, le plus près possible de leur milieu de vie.

499 643 $
À la CS des Hauts-Bois-de-l’Outaouais
Cette somme, destinée à l’École secondaire Sieur-de-Coulonge, servira à doter son système de chauffage d’une chaudière alimentée aux granules de bois. 

 39 600 $
À Teknion Roy & Breton inc.
Subvention à l’entreprise Teknion Roy & Breton, de Lévis, pour un projet totalisant 99 000 $ lui permettant d’améliorer sa productivité.

70 000 $
Au Festival international de cinéma Vues d’Afrique
Du Fonds d’initiative et de rayonnement de la métropole (40 000 $) et 30 000 $ du ministère des Relations internationals (30 000 $)

2 millions $
Au Forum mondial de la langue française
Le gouvernement du Québec consolide son leadership au sein de la Francophonie en accordant 2 M$ pour la tenue de la première édition du Forum mondial de la langue française. L’événement d’envergure se déroulera à Québec du 2 au 6 juillet 2012.

3,3 millions $
Aux Premières Nations
Un montant de plus de 3,3 M$ servira à financer, d’ici 2015, des actions de lutte contre la pauvreté dans les communautés des Premières Nations non conventionnées du Québec. 

121 458 $
À Rémigny
Une aide financière est accordée à la municipalité de Rémigny, en Abitibi-Témiscamingue, pour le projet Centrale Goliath, qui consiste à installer une chaudière à copeaux de bois et à mettre en place un réseau de chauffage qui alimentera en énergie thermique l’église, l’école ainsi que l’édifice municipal. 

La réflexion du jour

Lorsque les réformes législatives qui se bousculent en Grèce, notamment ces derniers mois sous la pression des créanciers du pays, «font apparaître plusieurs possibilités de solutions légales», le fonctionnaire est sommé de choisir «la plus avantageuse pour le citoyen».

 (NDLR : Une excellente initiative qu'on devrait appliquer à la fonction publique québécoise.)

Le chiffre du jour : 150 000 postes

Les mesures d'austérité imposées par les créanciers de la Grèce prévoient la suppression d'ici 2015 de 150 000 postes dans le secteur public, qui emploie près d'un cinquième de la population active du pays, un taux plus élevé que la moyenne européenne.

 (NDLR : On est bien loin des réformettes québécoise et canadienne. C'est ce qui arrive lorsque ce sont les banques qui doivent responsabiliser les gouvernements.)

09 avril, 2012

Registre des armes d’épaule : onéreux et inutile


Le registre des armes d’épaule n’a aucune utilité si ce n’est celui de créer des emplois de fonctionnaires. Après avoir gaspillé plus de deux milliards de dollars de fonds publics, il faut se rendre à l’évidence, le registre des armes d’épaule est coûteux et inutile :
  •             Au Canada, 98 % des armes à feu utilisées pour l’exécution d’un crime ne sont pas enregistrées.

  •             Au-delà de 95% des armes à feu utilisées pour commettre un crime sont des armes à autorisation restreinte (armes de poing). Alors, pourquoi maintenir un registre pour les armes d'épaule?

  •        Le registre des armes d’épaule est redondant. L'acquéreur doit, à l'achat, obtenir un certificat d'acquisition qui contient déjà les informations utiles aux différents corps de police.

  •        La création d’un registre québécois coûtera des dizaines de millions, voire des centaines, en plus de ce qu’il en coûtera pour le maintenir à jour.


Mais alors pourquoi le gouvernement du Québec tient-il mordicus à récupérer les données du registre fédéral et à créer et maintenir un registre québécois des armes d’épaule?

Simplement parce que les politiciens croient que le projet est politiquement rentable et qu’en politique le manque d’argent ne doit jamais être un obstacle à la promotion du parti.

Au Québec, il est inutile de faire appel à la raison. Que ce soit le registre des armes d’épaule ou les droits de scolarité, le problème est le même. Les réflexes émotionnels, exacerbés par la meute des biens pensants, dominent toujours le débat public. Les chiffres, les faits, les études objectives et indépendantes, c’est ennuyant, alors il est préférable de les ignorer.

Il y a plus de cent ans, Sir Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada de 1896 à 1911, disait : Le Québec n’a pas d’opinion il n’a que des sentiments. Si j’en juge par l’hystérie des biens pensants de nos principaux médias, devant la menace de destruction du registre fédéral des armes d’épaule, j’en conclus qu’en 2012 rien n’a changé.

La pauvreté relative des Québécois est en grande partie due à une bureaucratie sclérosante aux multiples tentacules, mais on en redemande toujours plus. Encore une fois, le Québec se paie un programme, le registre des armes d’épaule, que les autres provinces ne peuvent s’offrir.

Incapable de faire des choix, le registre des armes d’épaule viendra engraisser un peu plus la bête. D’un budget à l’autre, les fonctionnaires expliqueront les ratées du programme par un manque flagrant d’argent et les groupes d’intérêt veilleront à en assurer la pérennité.

Alors que le Québec croule sous une montagne de dettes, que les systèmes d’éducation et de santé sont aux soins intensifs, on devrait se garder une petite gêne et laisser tomber ce nouveau programme qui sera certainement aussi onéreux qu’inutile.

La réflexion du jour

Trop d’incompétents se cachent derrière la sécurité d’emploi et parasitent le système. Payons davantage les employés performants et ayons le pouvoir de renvoyer les incompétents. La majorité de la population appuie cette option, mais aucun politicien n’est assez courageux pour faire la job de bras et s’attaquer au vrai problème de l’État québécois. Il risquerait lui-même sa sécurité d’emploi.--- Jean-Marc Léger

Le chiffre du jour : 34 G$

Il existe une seule manière de redynamiser l’État québécois, de mieux dépenser les 34 milliards de salaires payés et de rendre la fonction publique plus utile, productive et imputable, il s’agit d’éliminer la sécurité d’emploi.

07 avril, 2012

La réflexion du jour

On en parle peu, au Québec, des transferts fédéraux. La plupart des commentateurs abordent ce sujet pour minimiser leur importance sur l’équilibre des finances du Québec. Ils ont tort. .... En clair, messieurs, dames, vos impôts augmenteront. Un jour ou l’autre, vous devrez payer davantage pour maintenir une flopée de services, même ceux qui ne sont plus essentiels. --- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 17,9 G$

Le statu quo est peut-être discret par nature, mais il a besoin de plus en plus de fric, année après année. De diverses sources, le Québec recevra, selon le dernier budget, 17,9 milliards du gouvernement fédéral cette année. C’est ce qu’on dépense de plus que l’Ontario en programmes sociaux.

06 avril, 2012

PME, moteur de l’économie


Le dernier sondage de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes nous révèle que les PME du Québec, principal moteur de l’emploi, donc de création de richesse, s’inquiètent du marasme dans lequel baignent l’économie et les finances publiques :
  • 95% des dirigeants de PME du Québec s'inquiètent de la capacité des gouvernements à équilibrer les finances publiques et 96% d'entre eux sont inquiets du fardeau de la dette.
  •  Plus de 90% d'entre eux estiment que la fonction publique (payée par les impôts et taxes de l'ensemble des contribuables) coûte trop cher alors que 93% jugent que la classe moyenne est trop imposée au Québec.

Leurs dirigeants préconisent de réduire la taille de l’État et la bureaucratie pour éviter la catastrophe appréhendée :

Les solutions proposées pour redresser les finances publiques 
  • La réduction de la rémunération (salaires et avantages sociaux) des fonctionnaires arrive au premier chef (54 % des mentions).
  • Suivent en deuxième et troisième position : l'instauration d'un ticket modérateur (51 % des mentions) pour financer le réseau de la santé et l'abolition des commissions scolaires (48 % des mentions) pour transférer les économies aux écoles

Les solutions pour stimuler l'économie :
  • L'allègement réglementaire (58 % des mentions), la création d'un fonds spécial avec les redevances perçues sur les ressources naturelles pour rembourser la dette (49 %) et la baisse de la taxe de vente du Québec (42 %) sont les trois priorités retenues.


Les solutions pour soutenir les PME :
  • Le taux d'imposition des PME et les taxes sur la masse salariale au Québec sont les plus élevés au Canada et pèsent très lourd sur les petites entreprises qui croulent également sous une réglementation lourde et tatillonne.

Pour une économie plus prospère, les partis politiques doivent tenir compte des besoins des PME.

La réflexion du jour

Bref, même si on peut redire sur la qualité de tel ou tel sondage, il n’en reste pas moins que Montréal peine à faire ses classes sur la planète économique, mais continue de bien faire pour tout ce qui touche au quotidien des citoyens.--- François Cardinal

Le chiffre du jour : 37e sur 60

Montréal est en effet 34e (ndlr : sur 60) pour ses infrastructures (routes, réseau de télécom, etc.), 25e pour sa «maturité financière», 24e pour son «capital humain»… et 37e pour son «global appeal», c’est-à-dire son attrait auprès des grandes corporations.

05 avril, 2012

La réflexion du jour

Au fil des ans, à coups de programmes et de power-trip de politiciens, on a institutionnalisé le dirigisme économique au Québec. Où l’État supplée à l’initiative privée. De plus en plus, bureaucrates et politiciens décident des emplois créés ou perdus.--- David Descôteaux

La réflexion du jour

Il fut un temps où l’impôt était prélevé pour permettre à l’État de servir les contribuables. À présent, les contribuables sont au service d’un État hypertrophié et obnubilé par son auto-alimentation. --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 2 %

Une hausse de 2 % des taux d'intérêt placerait 4 Canadiens sur 10 dans l'incertitude quant à leur capacité de posséder une maison, selon une étude BMO Banque de Montréal.

04 avril, 2012

Le prix du lait : ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas (Bastiat)


En décembre dernier, la Régie des marchés agricoles et alimentaires a convoqué les marchands d’alimentation pour savoir s’ils désiraient maintenir un prix minimum pour le lait. Vous avez bien lu, on demande aux marchands d’alimentation s’ils veulent un prix minimum!  Malheureusement, le ridicule ne tue pas?

N’est-il pas illégal de s’entendre entre marchands pour établir les prix d’un produit ou d’un service? Sinon, pourquoi le gouvernement a-t-il créé l’Unité permanente anticollusion pour traquer les entreprises qui s’adonnent à cette pratique véreuse au détriment des consommateurs et des contribuables.

Eh bien, vous vous trompez. La collusion est une pratique illégale sauf si celle-ci a été décrétée par le gouvernement. Le gouvernement, c’est le pouvoir absolu et il peut donc contourner la loi en toute impunité.

Mais alors, l’Office de la protection du consommateur s’est certainement opposé à cette pratique? Non, pas du tout, car c’est aussi ça le fameux modèle québécois : la Régie, les marchands, l’UPA, l’Office, les politiciens, sont tous unis pour mieux dévaliser le consommateur.

Tout le système est une arnaque qui, sous prétexte de protéger les consommateurs, avantage les groupes d’intérêt : les marchands, l’UPA, les transformateurs et les grossistes.

Je vous explique. Vous allez voir, c’est simple.

La gestion de l’offre des produits laitiers crée de facto un monopole. Tout le monde reconnaît qu’un monopole doit être réglementé pour éviter qu’il abuse les consommateurs. Donc, le gouvernement crée une Régie pour contrôler le monopole.

Vous allez me dire que si, au départ, le gouvernement n’avait pas créé le monopole des produits laitiers, la Régie n’aurait pas été nécessaire? Bien sûr, mais alors comment aurait-on justifié les avantages dévolus aux groupes d’intérêt?

C’est dans la nature même de l’étatisme de créer un problème et ensuite proposer une solution pour en retirer les bénéfices auprès des groupes d’intérêt. Je sais, c’est caricatural, mais cela décrit bien pourquoi l’étatisme est si cher à l’élite politique et aux biens pensants qui lui servent de faire-valoir.

Malheureusement, à ce petit jeu il n’y a pas de différence entre la gauche et la droite, si ce n’est le domaine d’intervention. Mais dans tous les cas ce sont les mêmes consommateurs et contribuables qui paient.

Le chiffre du jour : 75 %

La semaine dernière, je vous parlais généreux crédits d’impôt offerts aux courtiers et à l’industrie financière dans le dernier budget. Ça s’ajoute à une galaxie de programmes de subventions aux entreprises. Celles-ci ont augmenté — tenez-vous bien — de plus de 75 % au Québec de 2000 à 2009, écrivait récemment mon collègue Pierre Duhamel. Leur coût dépasse 6 milliards $ par année.

03 avril, 2012

Subventions : les perles du 24 au 30 mars 2012


Chaque semaine, le blogue de Serge Laplante, Où vont vos impôts, publie la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. La parade des subventions continue de plus bel, mais les réductions de dépenses promises par le ministre Bachand ne sont toujours pas au rendez-vous.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 97 354 $ au Réseau Trans-Al. Le projet vise la mise à jour de la Carte routière technologique canadienne de la transformation de l’aluminium. Si ce projet est utile à l’industrie de l’aluminium, croyez-vous vraiment que les entreprises impliquées sont trop pauvres pour se le payer? L’industrie de l’aluminium reçoit des milliards de dollars en subventions, crédit d’impôt et électricité à prix réduit et en plus les contribuables doivent subventionner leurs études de marché! C’est désespérant!
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100 M$
Pour le prolongement de la promenade Samuel-De-Champlain
Le gouvernement libéral de Jean Charest aime bien sa capitale et l’a montré à nouveau, cette semaine, en multipliant les annonces publiques.  Tellement, qu’on se serait cru en campagne électorale !  Jean Charest a présenté le concept de la station du Foulon, prochaine phase de la promenade Samuel-De Champlain, un concept qui prévoit un quai, une aire de service, une plage, un marais et un espace familial. Un investissement de 100 millions de dollars dans le prolongement de ce qui est le legs le plus apprécié du 400e anniversaire de Québec.   

50 millions $
Pour la transformation alimentaire
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation a profité de son passage au congrès annuel du Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation pour réitérer les investissements additionnels de 50 M$ sur une période de 3 ans, annoncés dans le discours du budget de 2012-2013, permettront aux entreprises de ce secteur d’accroitre leur compétitivité et d’améliorer le positionnement de leurs produits sur les marchés d’ici et d’ailleurs.

7 millions $
Aux organismes communautaires
La ministre de la Famille a rappelé cette semaine que le Budget 2012-2013 a confirmé avait prévu une aide financière additionnelle de 7 M$ sur trois ans pour les organismes communautaires Famille et les haltes-garderies communautaires, afin de soutenir davantage leurs actions auprès des familles et des enfants du Québec.

21,5 millions $
Aux aînés de la Mauricie et du Centre-du-Québec
Ces régions pourront compter sur des budgets supplémentaires de 21,5 M$, sur une base annuelle, dans le cadre du plan de services intégrés pour les personnes aînées.

172 240 $
Pour l’église Saint-Venant-de-Paquette
L’association Les Amis du Patrimoine de Saint-Venant-de-Paquette bénéficiera d’une aide pour la réalisation de la deuxième phase des travaux de restauration de l’ancienne église de Cookshire-Eaton, convertie en un lieu de diffusion culturelle.

637 500 $
À Delastek
Un prêt est accordé à l’entreprise Delastek pour un projet d’acquisition d’équipements et d’amélioration locative. Ce projet créera 20 nouveaux emplois, en plus d’en consolider 25 autres. En 2009, Delastek s’est vu confier le projet d’intégration de l’intérieur de la cabine de pilotage de l’avion commercial CSeries de Bombardier Aéronautique.

130 984 $
À l’Agence Mamu Innu Kaikusseht
Versement d’une subvention à l’AMIK pour la réalisation de deux projets d’évaluation de la biomasse marine dans la région de la Côte-Nord. Deux subventions, de 65 000 $ et de 13 984 $, serviront à dresser un inventaire de la biomasse algale et un inventaire de la biomasse du buccin commun. Une aide financière supplémentaire de 52 000 $ est attribuée par le MAPAQ dans le cadre du programme Innovamer.

850 000 $
Pour favoriser la qualité et la salubrité dans le secteur de la transformation alimentaire
Investissement de 1,7 M$, pour la période 2012-2014, afin de mettre en œuvre le Programme spécial de soutien à la salubrité et à la qualité des aliments, lié au fonds Agri-flexibilité. Ce nouveau programme vise à aider les entreprises du secteur de la transformation alimentaire à acquérir les outils et les compétences nécessaires pour améliorer la qualité et la salubrité de leurs aliments et accéder plus facilement aux marchés nationaux et internationaux.

97 354 $
Au Réseau Trans-Al
Le projet de 600 000 $ vise la mise à jour de la Carte routière technologique canadienne de la transformation de l’aluminium, un document important de référence et d’orientation pour l’industrie de l’aluminium.

105 000 $
À trois diplômés de l’ITHQ
Trois étoiles montantes choisies parmi les diplômés de l’Institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec se méritent une bourse d’un montant de 35 000 $, qui leur permettra de réaliser une année de perfectionnement supérieur dans des établissements haut de gamme à l’international, notamment auprès de membres Relais & Châteaux, ainsi que dans des établissements de formation reconnus mondialement. Les trois boursiers Grands Chefs Relais & Châteaux pour l’année 2012 sont Daniela Molettieri (cuisine), Mylène Poisson (sommellerie) et Samuel Sauvé-Lamothe (cuisine).

62 160 $
Aux entreprises Rock of Ages Canada et L’Équipe H.B. Heller
Deux entreprises de Stanstead reçoivent de subventions. Rock of Ages Canada bénéficie d’une aide financière de 50 000 $ pour l’acquisition d’un bâtiment et des équipements de production nécessaires à la fabrication de chaînes de trottoir en granit. L’Équipe H.B. Heller reçoit un soutien financier de 12 160 $ pour la conception d’un site Web s’arrimant avec sa nouvelle stratégie de communication et pour la participation, à titre d’exposant, à l’une des plus grandes foires dans le domaine de la lingerie.

540 000 $
Au CRE du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Signature d’une entente spécifique de cinq ans avec la Conférence régionale des élus du Saguenay-Lac-Saint-Jean afin de favoriser l’accessibilité à la culture dans les municipalités de moins de 5000 habitants. Cette entente mise particulièrement sur l’accompagnement des nouveaux publics dans la découverte de lieux culturels de la région.

La réflexion du jour

Plus il y a des règles et plus il y a des fonctionnaires. Plus il y a de fonctionnaires et plus il y a des règles. On ne s’en sortira jamais. --- Jean-Marc léger

Le chiffre du jour : 11 000 fonctionnaires

Savez-vous qu’il y a près de 11 000 fonctionnaires réguliers et occasionnels qui travaillent à Revenu Québec. Vous avez bien lu 11 000 fonctionnaires qui vous courent après, qui traitent vos rapports et qui produisent des tonnes de documents. Le Ministère du Revenu est un vrai spaghetti administratif qui se complique année après année.

02 avril, 2012

La confiscation des Fonds de pension, un abus inacceptable


La liste des entreprises qui volent littéralement les fonds de pension des employés s’allonge scandaleusement : Nortel, White Birch, Avéos, etc. Le sort des retraités dépossédés d’une partie importante de leur fonds de pension est aussi odieux que celui des victimes de Vincent Lacroix ou Earl Jones.

Je reconnais qu’il est parfaitement légitime pour une entreprise de vouloir remplacer un régime de pension trop généreux et qui menace la survie même de l’entreprise. Toutefois, il est illégitime que ces changements soient rétroactifs. Au moment d’une faillite ou d’une restructuration, une évaluation actuarielle des obligations du fonds de pension devrait établir le manque à gagner du fonds. L’entreprise devrait être tenue de combler ce manque avant de rembourser tout autre débiteur, incluant les gouvernements.

Les fonds de pension des employés font partie de la rémunération globale d’une entreprise au même titre que les salaires. Advenant une faillite ou une restructuration, ils devraient avoir priorité sur tous les autres créanciers. Il est inconcevable que sous la menace d’une faillite, les retraités et les employés soient contraints à sacrifier une partie importante du fonds de pension qu’ils ont accumulé pendant leur vie durant.

Le régime actuel est une invitation au sous-financement des fonds de pension pour améliorer les résultats à court terme. Ainsi, les dirigeants peuvent engranger des bonis non mérités. Par contre, lors d’un dérapage ce sont les employés et retraités qui écopent.

S’il y a un dossier qui mérite l’attention de tous les partis politiques, c’est bien celui des fonds de pension sous-financés. Je me désole de constater qu’aucun parti à Québec ou à Ottawa ne dénonce cette situation et ne s’engage à la rectifier advenant son élection.

Si la confiscation des fonds de pension est légale, elle n’en est pas moins illégitime. Protéger les individus des abus de dirigeants peu scrupuleux, n’est-ce pas là le premier rôle d’un gouvernement? Malheureusement, il est plus rentable pour un politicien de promouvoir les causes des groupes d’intérêts que ceux des individus pris en otage par le système. 

La réflexion du jour

Pense-t-on, au Québec, que le gouvernement doit s’occuper de tout parce qu’on paie assez de taxes et d’impôts ? C’est la question qui se pose avec la publication des données les plus récentes sur les dons de charité et le bénévolat à travers le Canada. ...... En partie. Mais je dirais plutôt que nous avons pris l’habitude de nous en remettre au gouvernement, qui est supposé s’occuper de tout, et l’engagement personnel en souffre. À la longue, cette dépendance envers l'État devient même infantilisante.--- René Vézina