Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 novembre, 2018

La réflexion du jour

La science, au besoin. Il est de bon ton ces années-ci pour les groupes de pression de gauche de se réclamer de la science. Si vous suivez les débats publics, vous entendez de plus en plus souvent des porte-parole tenter de clore toute discussion en affirmant que la science est de leur côté.--- Mario Dumont

29 novembre, 2018

La réflexion du jour

Ottawa ne doit pas céder aux chants des sirènes qui demandent que le gouvernement intervienne davantage dans le marché de l’alimentation. Cela mettrait en péril l’innovation dans une industrie qui fonctionne bien grâce à la liberté des échanges, qui permet d’offrir un choix grandissant et des prix toujours plus bas aux consommateurs, montre un Cahier de recherche publié aujourd’hui par l’IEDM.

28 novembre, 2018

Les terrains sont-ils du capital?


Dans leur livre « Rethinking the Economics of Land and Housing », les auteurs Josh Ryan-Collins, Toby Lloyd et Laurie Macfarlane affirment que la manière dont les économistes traitent les terrains, c’est-à-dire comme un facteur de production similaire au capital, est inappropriée en raison des caractéristiques particulières de ces actifs. Ces caractéristiques font en sorte que les prix guident mal les décisions quant à l’utilisation optimale des terrains, ce qui a des conséquences socio-économiques importantes.
Les terrains ont des caractéristiques uniques qui les différencient des autres facteurs de production que sont la main d’oeuvre et le capital.
– Ils sont immobiles, donc ne peuvent être déplacés là où la demande est plus forte.
– L’offre est inélastique, donc une hausse de prix n’est pas compensée par une augmentation de l’offre.
– Ce sont des actifs quasi-éternels, qui ne se déprécient pas et donc ne nécessitent aucun investissement pour être maintenus (sauf pour contrer l’érosion des terrains riverains).
En outre, plus la productivité économique d’une région, d’une ville ou d’un quartier augmente, plus la valeur des terrains y augmentera, sans que les propriétaires aient eu à investir le moindre sou. Les terrains peuvent aussi s’apprécier lorsque des infrastructures (publiques ou privées) sont construites à proximité (pont, autoroute, transport en commun, télécommunications, égoûts, etc), sans investissement requis de la part du propriétaire. L’allongement de la ligne Jubilee du métro de Londres en 1999 a fait augmener la valeur des terrains situés dans un rayon de 1,000 verges des stations de 13 milliards de livres sterling.
De plus, l’augementation de la masse monétaire par l’expansion du crédit fait en sorte de gonfler les valeurs foncières, encore une fois sans investissement requis par le propriétaire, lequel est par conséquent protégé de l’inflation.
Plus le PIB augmente dans une région (que ce soit par une hausse de la productivité, la croissance de la population ou une expansion du crédit), plus les propriétaires fonciers peuvent s’enrichir sur le dos des producteurs en augmentant leurs loyers ou en leur vendant leurs terrains à des prix reflétant cette activité économique accrue. Autrement dit, les propriétaires fonciers capturent des rentes économiques. Cette rente diminue les profits qui pourraient être utilisés pour hausser les salaires ou financer des investissements.
Le droit naturel à la propriété
Selon John Locke, la propriété privée des terrains a précédé l’apparition de l’état et est donc indépendante de celui-ci. L’humain a donc un droit naturel à la propriété foncière lorsqu’il « mélange son labeur » à celle-ci (en bâtissant une maison, en érigeant une clôture, en labourant le sol, etc). Voir ceci.
Cependant, Locke croyait que pour que cela soit valide, il fallait une quantité suffisante de terrains pour tous (i.e. la clause lockéenne), ce qui était évidemment le cas au 17e siècle, mais est de moins en moins vrai de nos jours. Impossible de « mélanger son labeur » à la terre s’il n’y en a plus de disponible, ce qui empêcherait l’accès à de nouvelles propriétés foncières.
Ceci dit, les règles de zonage imposées par les gouvernements limitent la quantité de terrains disponibles. Comme les terrains sont sujets à l’expropriation, les propriétaires fonciers ont toujours été fortement impliqués dans le système politique de manière à préserver leurs intérêts. Les propriétaires résidentiels interfèrent souvent dans les décisions de planification locales de manière à préserver la valeur de leur propriété foncière. Ce sont les fameux problèmes « NIMBY » (not in my backyard), qui limitent la disponibilité des terrains à de nouveaux utilisateurs.
La spéculation et la création de monnaie
Selon l’auteur, les économistes ont généralement mal compris le rôle du système bancaire et de la création de monnaie, et plus particulièrement leur interaction avec le marché des terrains.
Les hypothèques ont pris une part grandissante de la dette totale au cours des dernières décennies. Les banques adorent prêter avec une propriété en garantie car les terrains sont des actifs fiables (en raisons des caractéristiques uniques énumérées précédemment), ce qui permet aux banques de limiter leurs pertes en cas de défaut. De plus les hypothèques ont des échéances longues, permettant de maximiser les marges et la création de monnaie à partir de dépôts à court terme.
Les lignes de crédit hypothécaires permettent de maintenir un niveau de consommation artificiellement élevé en favorisant l’endettement des ménages. Elles permettent donc de donner l’apparence d’une économie en croissance et en santé, mais au prix d’une fragilité accrue.
Au Royaume-Uni, l’immobilier résidentiel représente dorénavant 58% de la richesse nette totale et il s’agit du segment ayant cru le plus rapidement depuis 1950. Mais cette augmentation de valeur ne reflète que la rareté accrue devant une demande croissante propulsée par la dette et la création de monnaie. Cette richesse ne résulte pas d’une hausse de la productivité.
Comme ce sont les plus riches qui détiennent le plus de terrains, ce sont eux qui ont capturé la majeure partie de cet enrichissement, résultant en une hausse des inégalités de richesse.
Les auteurs affirment que la thèse de Thomas Piketty concernant les inégalités néglige de considérer les différences entre la richesse, le capital et les terrains. Ce dernier mesure le capital comme étant la somme de tous les actifs, qu’ils soient productifs ou non. En fait, la majorité de la hausse du ratio richesse/PIB a été causée par des gains en capitaux sur les terrains. Si on exclue ces gains en capitaux, le ratio a diminué significativement plutôt qu’augmenté.
Les auteurs pensent donc que les terrains sont une cause primordiale de la hausse des inégalités de richesse décriée par Piketty et tant d’autres.
Les solutions…
Il faudrait tout d’abord éliminer les subventions et politiques qui font en sorte de pousser le taux de propriété à la hausse, comme ce fut le cas aux États-Unis avant la Grande Récession. Ces politiques font en sorte de gonfler inutilement la valeur des terrains, enrichissant les propriétaires fonciers, incitant les ménages à l’endettement et, au final, réduisant l’accès à la propriété.
En Allemagne, les banques hypothécaires limitent souvent le ratio d’endettement à 60%. En Suisse, le gouvernement impose des taxes sur les loyers implicites des propriétaires de maison. En Allemagne, le taux de propriété n’est que de 43% et de 35% en Suisse, comparativement à des niveaux supérieurs à 60% dans plusieurs pays industrialisés. Selon les auteurs, ces deux pays ont bénéficié d’une plus grande stabilité économique que les autres pour cette raison.
À Singapour, 90% des terrains appartiennent à l’État et sont loués au secteur privé. Cette solution est plutôt extrémiste et nécessite une confiance aveugle à ce que le gouvernement ne soit pas corrompu et gère le système de manière efficace, un pas que je ne serais pas prêt à franchir.
En revanche, une taxe sur les terrains serait une avenue intéressante. Plusieurs économistes libéraux considèrent que les taxes sur les terrains sont les moins pires taxes, incluant Ricardo, Smith, Mill et Friedman. Contrairement à un impot sur le revenu, une taxe sur la terre ne décourage pas le travail. Elle ne décourage pas l’investissement comme les taxes sur les profits et elle n’est pas régressive comme les taxes de vente.
Elle décourage aussi l’achat de terrains pour spéculer plutôt que pour une utilisation productive. Ces taxes permettraient de réduire les rentes économiques engendrées par les terrains et de les redistribuer à ceux qui n’ont pas eu la chance de devenir propriétaire foncier.
Une telle taxe donnerait au gouvernement un incitatif à investir dans les infrastructures, puisque cela ferait augmenter les valeurs foncières et, par conséquents, les revenus de taxation, ainsi qu’à favoriser des règles de zonage moins restrictives pour les mêmes raisons. En quelque sorte, les investissements du gouvernement seraient auto-financés auprès de ceux qui en bénéficient le plus, plutôt que d’être dépendants des impôts sur l’ensemble de la société.
Les taxes foncières levées par les municipalités incluent une taxe sur le terrain, mais elles ont comme impact de décourager l’investissement sur la propriété et le bâtiment et sont trop basses pour décourager la spéculation.
L’auteur observe que dans la plupart de pays développés, les taxes foncières ont diminué en proportion des taxes totales, ne représentant plus que 1% du PIB en moyenne et 2.5% des taxes et impôts totaux dans les pays de l’OCDE. Ce niveau est insuffisant pour contrer la spéculation et amputer les rentes économiques associées aux terres.
Remplacer toutes les formes de taxation par des taxes sur la valeur des terrains serait donc une idée intéressante d’un point de vue libertarien.
Finalement, l’auteur pense qu’en limitant la création de monnaie par le crédit, les spéculateurs n’auraient plus assez d’accès au crédit pour gonfler les bulles immobilières qui résultent en de sérieuses récessions, voire des crises financières et qui, entre-temps, font augmenter les inégalités de richesse entre ceux qui détiennent des terrains et ceux qui n’en ont pas.
On pourrait empêcher les banques de prêter leurs dépôts à vue, dont l’échéance est nulle, ce qui réduirait grandement la création de monnaie. Au Danemark, les banques financent les hypothèques par des covered bonds dont l’échéance correspond à celle des hypothèques sous-jacentes, plutôt que par des dépôts à vue ou à court terme, ce qui contribue à la stabilité du système et limite la création de monnaie.
Cela est évidemment une politique que je supporterais fortement…
Conclusion
Quand j’ai entâmé ce livre, je m’attendais à une série d’arguments marxistes avec lesquels je serais en désaccord. Ce ne fut pas le cas; je suis très en faveur de certaines des propositions amenées par les auteurs.
Une réforme du système bancaire pour limiter la création de monnaie et le remplacement de toutes les taxes par une simple taxe sur la valeur des terrains sont des propositions très intéressantes.
Ce nouveau système fiscal serait simple, peu coûteux, sans évasion fiscale possible, progressiste (les riches on tune plus grande richesse foncière et paieraient donc plus de taxes) et ne découragerait pas le travail, ni l’investissement dans le capital productif.
Le résultat serait une diminution de la spéculation immobilière, des cycles économiques moins violents et une meilleure répartition de la richesse.
Il est peu surprenant qu’un tel système de taxation ait été favorisé par de nombreux penseurs libéraux.

La réflexion du jour

La perte d’un emploi est toujours difficile sur le plan personnel, même dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Comme ce fut le cas lors des mises à pied de 2016, certains ont demandé à ce que le gouvernement force le maintien de ces emplois en invoquant les aides financières passées. Ce serait tenter de réparer une erreur par une autre erreur. ---Germain Belzile

27 novembre, 2018

La réflexion du jour

La Belle province, épuisée par le fisc et le ressentiment, chaque jour un peu plus déprimée par le spectacle de la relève gouvernementale, la belle et docile colonisée ne sait plus vers qui se tourner pour que cesse l’orgie subventionnaire. --- Michel Hébert

26 novembre, 2018

La réflexion du jour

Le problème c’est que les États mettent souvent en place des politiques publiques inefficaces. Par exemple, la subvention à la cimenterie McInnis, qui sera le plus grand émetteur de CO2 du Québec, les subventions à l’achat de véhicules électriques, qui coûtent une fortune par tonne de GES non émis et le Fonds vert, qui réduit les émissions à un coût de plus de 2000 $ par tonne (à titre de comparaison, le prix du carbone à la bourse est présentement d’environ 20 $, et la taxe fédérale atteindra un sommet de 50 $ la tonne en 2022).--- Germain Belzile

24 novembre, 2018

La réflexion du jour

Dans La stratégie de l’émotion, la journaliste Anne-Cécile Robert décortique l’invasion de l’espace social par le sentimentalisme. « Ce faisant, écrit-elle, on tient volontairement à distance la compréhension, le jugement, la revendication. » Cette « extension du domaine de la larme » contamine autant les médias que les discours politiques, qui versent chacun dans une sensiblerie avilissante en évitant de remettre en question les causes profondes des drames.--- L'Actualité

23 novembre, 2018

La réflexion du jour

Pourtant, les examens payants ne sont pas le problème. Ils constituent la solution à l’échec de la soviétisation du système médical et aux drames humains qu’il engendre.--- Nathalie Elgrably-Lévy

22 novembre, 2018

La réflexion du jour

Faut-il vraiment exploiter le gaz de schiste via la fracturation hydraulique au Québec ? Je n’en suis pas sûr. Mais je suis sûr que nous débattons d’un sujet semblable comme des adolescents qui se crient des slogans, dans l’ignorance la plus totale de ce qui se passe chez nos voisins.--- Mario Dumont

21 novembre, 2018

Le Monde pris la main dans le sac du réchauffement

Jean-Philippe Delsol
Dans la cohorte des Cassandre du climat et des bien-pensants, le journal Le Monde cherche toujours à être aux premières loges. Il a dénoncé à nouveau dans son édition des 2/3 septembre derniers les catastrophes de l’été : « incendies records en Californie, vague de chaleur meurtrière au Canada, arrêt de centrales nucléaires en France pour cause de fleuves trop chauds, déplacement d’un million de personnes dans le Kerala en Inde après une mousson inhabituelle ment sévère... ». Pour illustrer son propos, le journaliste Stephane Foucart note que cet été, sur les bords de l’Elbe, une dizaine de « pierres de la faim » sont réapparues, « rappelant, écrit-il, que, pendant de nombreux siècles, la sécheresse fut sœur de la famine ». Une de ces pierres était datée de 1616 et indiquait en allemand « pleurez si vous me voyez ».
Le Monde nous explique donc que ces catastrophes, que personne ne nie, ne sont pas nouvelles. Nous ne contestons pas le réchauffement qui est un fait, mais nous refusons d’admettre sans preuve formelle que la cause en est l’action humaine alors que le climat évolue sans cesse dans le temps long, à la baisse ou à la hausse des températures.

En matière de climat, rien n’est simple et immuable

Il est vrai que dans son Histoire du climat depuis l’An mil (Flammarion, Champs histoire, 1983), Emmanuel Le Roy Ladurie observe qu’en France et dans les Alpes il y eut de 1601 à 1616 « Une période de printemps-été chauds ou moyens, sans récurrence froide ». Mais en même temps, il observe que dans la vallée de Chamonix, les hivers devaient être suffisamment rudes pour qu’en 1613 ou 1614 « le « débordement » de l’Arve , tellement gonflée par les eaux de fusion des glaciers énormes, achève de faire disparaître le hameau de La Bonneville ». En matière de climat, rien n’est simple et immuable.
« L’ensemble des résultats de datation, note le glaciologue savoyard Sylvain Coutterand[1], met en évidence pas moins de dix périodes pendant lesquelles les glaciers étaient moins étendus que maintenant ». Entre 9000 et 6800 ans avant aujourd’hui, de nombreux glaciers alpins avaient disparu. « On note un autre optimum climatique à l’âge du bronze, vers 1200 av. J.-C. Le suivant se situe au début de notre ère, il correspond à la période romaine ». Pendant ces périodes, « les langues glaciaires s’arrêtaient à une altitude supérieure d’au moins trois cents mètres à l’actuelle » (Schlüchter et Joerin, 2004). Et il poursuit en indiquant que selon les chercheurs de l’Université de Berne (Schlüchter, 2009) « les glaciers alpins ont été moins étendus que maintenant durant plus de la moitié de ces dix derniers millénaires » !
En fait l’année 1616 marquée sur la pierre découverte par l’Elbe se situe déjà plusieurs décennies après qu’a commencé le petit âge glaciaire, engagé peut-être dès le XIVème siècle avec la ruine des colonies vikings du Groenland, constaté pour le moins de 1550 à 1850 avec, bien entendu, d’assez larges fluctuations, parfois de plusieurs décennies, pendant lesquelles peuvent être décelées « des ondes de sécheresse ou d’humidité prolongée » note E. Le Roy Ladurie ( T 1, p.37). On constate, écrit-il, « des alternances, de longues alternances, entre ce qu’on appelle des « petits optimums »,…phases de plusieurs siècles de climat un peu plus chaud et éventuellement un peu plus sec selon les régions…
Depuis qu’il y a des hommes, ceux-ci ont plus souvent
souffert du grand froid que des excès de chaleur
Un premier optimum de ce genre se trouve [après la préhistoire plus lointaine] aux environs de l’âge du bronze, entre 1 500 et 1 000 av J.-C.….Puis un petit âge glaciaire (modéré) s’écoule de 900 à 400 av J.-C…..Puis de 200 av. J.-C. à 200 après J.-C. environ, on dispose à nouveau d’un petit optimum : le petit optimum romain…Un nouveau petit âge glaciaire s’étend entre 270 et 600 ap.J.-C…. » (T.1, pp.I et II). Il y eut ensuite encore un optimum chaud de 900 à 1300. Mais c’est d’autant plus compliqué qu’il peut y avoir des années de grande chaleur dans les âges dits glaciaires et des années très froides durant les « optimums ». Le Roy Ladurie note ainsi qu’en Europe, les moyennes thermiques de l’été pendant la décennie 1773-1783, au cœur du petit âge glaciaire, ont été les plus hautes de toutes les décennies connues depuis les observations rigoureuses du début du XVIIIème siècle : « Les moyennes estivales de cette décennie chaude dépassent les valeurs normales de plus de 2°F. » (T1, p.74).
Il est vrai que lorsqu’Emmanuel Le Roy Ladurie publie la première édition de son ouvrage, à la fin des années 1960, le climat tend à se refroidir et en conclusion il annonce d’ailleurs que ce refroidissement se poursuivra peut-être pendant longtemps ! Ce qui montre que la prévision en la matière nous échappe. Mais l’histoire, elle, ne change pas et elle souligne que sans doute depuis qu’il y a des hommes ceux-ci ont plus souvent souffert du grand froid que des excès de chaleur, et que chaque fois ils se sont adaptés.
Ce qui est nouveau n’est pas que le climat évolue, mais que nous ayons les moyens d’y faire face. Aujourd’hui, quand l’Elbe s’abaisse pour découvrir les « pierres de la faim », nous n’avons plus à craindre la disette car la liberté du commerce et la rapidité des transports ont enrichi le monde et permettent de porter remède aux aléas du climat dans les régions du globe qui en souffrent, pour autant que les régimes politiques qui y règnent n’entravent pas ces secours. Mais les idéologues se moquent, au fond, des victimes possibles. Ce qu’ils veulent, c’est utiliser le réchauffement climatique comme un moyen de renforcer l’Etat après que la faillite universelle du communisme ne leur permet plus d’y recourir. Puisse la réalité de l’histoire ouvrir les yeux de ceux qui sont tombés dans les rets des Cassandre climatiques.
Finalement, Le Monde reconnaît lui-même que les catastrophes climatiques sont bien anciennes …

La réflexion du jour

Pour montrer son ouverture, François Legault invite Dominic Champagne à son bureau 48 heures après le lancement de son mouvement. Un militant pour une cause n’aura jamais eu accès au bureau du premier ministre en si peu de temps. Des militants de longue date qui se battent pour les aînés, les malades, les handicapés ou l’éducation seront certainement jaloux.--- Mario Dumont

20 novembre, 2018

La réflexion du jour

Si talentueux soit-il, Dominic Champagne, « indépendant de fortune », vient de découvrir la griserie toxique du pouvoir et s’y consacrera à temps plein. Il n’accepte, à l’évidence, ni la contradiction ni les nuances. Son pacte est sa bible et sa cause religieuse, donc sacrée. Avis aux dissidents, même sensibles, comme moi, aux problèmes environnementaux.---Denise Bombardier

19 novembre, 2018

La réflexion du jour

Comment des gens peuvent-ils sortir dans la rue pour manifester sur un sujet essentiellement scientifique (ndlr l'environnement) dont ils connaissent presque rien et dont ils prétendent que leur vie et celle de leur planète dépend ?--- Reynald Du Berger

La réflexion du jour

On entend souvent que démarrer une entreprise au Québec requiert plus de permis qui sont plus longs à obtenir et qui coûtent plus cher. Tout cela pour payer plus d’impôt qu’ailleurs si jamais vous vivez une réussite.--- Mario Dumont

17 novembre, 2018

La réflexion du jour

Dès qu’un nouveau projet de développement des ressources naturelles se met en branle, on s’attend à voir une levée de boucliers de groupes de militants environnementalistes et de membres des Premières Nations. En fait, si l’on suit l’actualité, il est possible de croire que les autochtones sont unanimement contre le développement. Ce n’est pas le cas.--- Germain Belzile

16 novembre, 2018

La réflexion du jour

Le Centre Mercatus a recensé 2 602 règlements au Québec... Plus de réglementation du gouvernemaman = moins de liberté économique = moins de création de richesse = un Québec plus pauvre.--- Adrien pouliot

15 novembre, 2018

La réflexion du jour

Ce qui est dramatique, c’est que la gauche radicale, très présente à l’université, même lorsqu’elle ne verse pas dans la violence, partage bien des schèmes de pensée de la mouvance antifa et favorise la censure de ses adversaires. Il faut le redire : dans le domaine des sciences sociales, l’université n’est plus un temple voué à la liberté d’expression, mais son tombeau.--- Mathieu Bock-Côté

14 novembre, 2018

Lutte contre la pauvreté : et si la redistribution n’était pas la solution ?

Si tous les gouvernements proclament naturellement leur attachement à la lutte contre la pauvreté, peu comprennent visiblement ses ressorts. En témoigne la persistance de l’idée que ce problème ne pourrait être traité qu’à travers le prisme exclusif de la redistribution. Les social-démocraties occidentales souffrent à cet égard d’un authentique paradoxe. Ces dernières sont conscientes de la nécessité de s’appuyer sur une économie de marché productive sans laquelle leurs ambitions redistributives sont irréalisables. Mais il est précisément illogique d’imputer le recul de la pauvreté avant tout à la redistribution si la création de richesses lui précède.
Le plan pauvreté annoncé par le gouvernement s’inscrit pourtant dans le prolongement de l’instinct que la misère ne pourrait être combattue que par des dispositifs redistributifs. L’enveloppe de 8 milliards d’euros débloquée pour les quatre prochaines années, les aides dirigées vers la petite enfance, les subventions accordées aux enfants dans les cantines ou l’annonce d’un « revenu universel d’activité » sont autant d’illustrations de la persistance du paradigme redistributif. Le gouvernement ne procède donc qu’à des ajustements techniques sur le fonctionnement de l’État-providence sans interroger les causes structurelles qui permettent à une civilisation de faire reculer la pauvreté parmi ses membres.
C’est en ce sens que l’examen de l’histoire économique des pays riches est indispensable. Cet examen fournit le recul nécessaire pour réaliser que les facteurs « providentiels » que nous pensions à l’origine de l’élévation du niveau de vie des masses ont en réalité été sur-estimés. Dit autrement, l’histoire économique des pays riches invalide l’idée que le combat contre la pauvreté ne serait en définitive qu’une technique d’administration de la charité publique. Comme l’illustrent les graphiques suivants, le recul de la pauvreté dans les pays qui se trouvent être actuellement riches a été amorcé bien avant l’émergence de l’État-providence moderne dans la deuxième moitié du XXème siècle.

Figure 1 : Taux de pauvreté dans certains pays sélectionnés

Figure 1 : Taux de pauvreté dans certains pays sélectionnés

Source : Martin Ravaillon, The Economics of Poverty, Oxford University Press, 2016.

Note : La manière dont l’auteur mesure la pauvreté est expliquée dans cet article de blog : https://www.cgdev.org/blog/poverty- ...

Figure 2 : Dépenses sociales dans certains pays sélectionnés (%PIB)

Figure 2 : Dépenses sociales dans certains pays sélectionnés (%PIB)

Sources : Esteban Ortiz-Ospina and Max Roser (2018) - "Public Spending". {Published online at OurWorldInData.org}.

Ce constat est également valable pour les régions qui ont longtemps été désignées sous le vocable de « pays en voie de développement ». Dans son ouvrage intitulé « China’s Great Migration », Bradley M. Gardner, chercheur à l’Independent Institute rappelle utilement que 753 millions de Chinois ont été sortis de la pauvreté de 1981 à 2011, ce qui représentait 50% de la réduction totale de la pauvreté à l’échelle globale sur la même période. Or, selon l’OCDE, les dépenses sociales chinoises s’élevaient environ à 8% du PIB en 2014. Pourquoi penser que l’État-providence serait la solution à la pauvreté subsistante dès lors que ce dernier n’a jamais été décisif pour faire reculer la pauvreté historique ?

A l’origine de recul de la pauvreté : une économie productive

Il est aujourd’hui couramment admis que la prospérité d’une civilisation réside dans la croissance de la productivité de son économie. Seule la croissance de la productivité nous permet de subvenir à nos besoins au moindre coût et en mobilisant le moins de temps possible. Ceci correspond d’ailleurs à la définition de la richesse. Or les faveurs qui favorisent la productivité d’une économie n’ont rien de secret. Le premier d’entre eux est le développement du commerce et d’une division du travail de qualité où chacun individu se spécialise là où il excelle le plus. Ceci ne s’obtient que dans la mesure où les incitations à commercer et à entreprendre sont préservées contre toute interférence arbitraire. D’où le besoin d’une réglementation et d’une fiscalité sobre qui récompense le travail, l’entrepreneuriat et le commerce au lieu de les punir, aussi bien à l’échelle nationale qu’au niveau international. Le second facteur de productivité est le progrès technique et l’accumulation de capital. Cette accumulation n’est possible que dans un environnement qui récompense l’épargne et l’investissement. Voilà donc les facteurs qui expliquent historiquement notre capacité à produire plus et à subvenir à plus de besoins, le tout en fournissant moins d’efforts, comme l’illustrent les tableaux 3 et 4.

Figure 3 : Evolution des heures de travail annuelles pour certains pays sélectionnés

Figure 3 : Evolution des heures de travail annuelles pour certains pays sélectionnés

Source: Michael Huberman, Chris Minns, The times they are not changin’: Days and hours of work in Old and New Worlds, 1870–2000

Figure 4 : Evolution du PIB par tête pour certains pays sélectionnés (Dollars constant, PPP)

Figure 4 : Evolution du PIB par tête pour certains pays sélectionnés (Dollars constant, PPP)

Source : OCDE

L’État-providence n’est donc point à l’origine de notre prospérité. Loin de favoriser la lutte contre la pauvreté, ses dispositifs redistributifs seraient au contraire de nature à la compromettre. En effet, les mécanismes de redistribution n’existent qu’à travers une lourde fiscalisation de l’économie. Or cette fiscalisation ralentit précisément la croissance de la productivité en altérant les incitations à entreprendre, à épargner et à investir. Qu’attendons donc nous pour nous inspirer des réussites historiques pour lutter contre la pauvreté subsistante ?

La réflexion du jour

En cinq ans, la hausse des revenus d’impôts, de taxes, de transferts fédéraux... s’élève à 8,22 milliards (+ 28,8 %), à comparer à une augmentation de dépenses gouvernementales de 3,4 milliards (11,6 %). Une hausse de revenus qui dépasse 2,4 fois la hausse des dépenses. Merci aux contribuables !--- Michel Girard

13 novembre, 2018

La réflexion du jour

Ce qui affaiblit le Québec, ce sont des entreprises non performantes. Il ne suffit pas de mettre un drapeau du Québec sur l’emballage pour que ce soit bon pour notre santé collective, comme la petite vache bleue des producteurs de lait du Canada.--- Lise Ravary

12 novembre, 2018

La réflexion du jour

Par contre, cela ne signifie pas qu’il est impossible d’adopter de bonnes politiques publiques pour rendre les crises plus courtes et moins intenses. De telles politiques doivent notamment permettre à l’économie de s’ajuster rapidement aux changements dans la demande et rendre l’investissement plus facile ; en somme, elles doivent faire en sorte qu’il soit possible de s’adapter à la nouvelle réalité.--- Mathieu Bédard

10 novembre, 2018

La réflexion du jour

L’État-Providence n’est pourtant pas chiche envers tout le monde. Il ne l’est certainement pas envers ceux qui l’incarnent, à commencer par ces coqs-en-pâte qui ne risquent rien, hormis de voir les détails de leurs conditions de travail étalés sur la place publique. C'est heureusement ce qui nous distingue de la Roumanie d'Herta Müller...Michel Hébert

09 novembre, 2018

La réflexion du jour

Des véhicules immobilisés polluent, gâchent la vie des citoyens et retardent la livraison des marchandises. Croire que l’amélioration des transports collectifs va régler tous les problèmes de transport constitue une illusion.--- Mario Dumont

08 novembre, 2018

La réflexion du jour

Notre vie privée tombe rapidement en déliquescence, tandis qu’un gouvernement toujours plus autoritaire monte en puissance. Voilà qui devrait provoquer un soulèvement collectif. Mais il n’en est rien--- Nathalie Elgrably-Lévy

07 novembre, 2018

Communiste, « dans le sens noble du terme » ? L’idéologie mortifère

Baudoin Collard, le président du Parti Libertarien belge, répond au président du Parti du Travail de Belgique, Peter Mertens qui déclare pratiquer un communisme « au sens noble du terme ».
Par Baudoin Collard, président du Parti Libertarien Belge.
« Je suis marxiste, je suis communiste, dans le sens noble du terme ».
Dans une récente interview sur les ondes de la Première, le président du PTB Peter Mertens assume sans ambage ses sources d’inspiration. « Je suis communiste. Dans le sens noble du terme ». En l’entendant, les 100 millions de victimes de cette idéologie mortifère ont dû se retourner dans leurs fosses communes.
Peter Mertens a-t-il donc oublié les 4 millions d’Ukrainiens morts durant la famine organisée par Staline en 1932 (l’Holodomor) ? Que dirait-il aux 65 millions de victimes de la folie meurtrière des communistes chinois s’ils assistaient, médusés, à ses déclarations ? A-t-il seulement eu une pensée pour les 2 millions de Cambodgiens, les 2 millions de Nord-Coréens, les 1,7 million d’Éthiopiens, les 1,5 millions d’Afghans, le million de victimes des pays de l’Est, les 22 000 prisonniers exécutés sommairement à Katyn après l’invasion de la Pologne ?
Et toutes les victimes de régimes qui, eux aussi, se réclamaient ou se réclament encore du marxisme dans le sens noble du terme ? Derrières ces chiffres, des victimes mortes de famine, d’exécutions sommaires, de travaux forcés, le tout soigneusement planifié aux plus hauts niveaux de leurs propres États, au nom d’une idéologie qui n’a jamais rien eu de noble.

UNE IDÉOLOGIE DE DESTRUCTION

Comme le fait remarquer l’historien Stéphane Courtois, l’un des auteurs du Livre Noir du Communisme, les crimes commis par les communistes ne sont pas fondamentalement différents de ceux commis par les nazis : ces deux idéologies totalitaires considèrent qu’une partie de l’humanité ne mérite tout simplement pas de vivre. La barbarie des nazis est restée plus vive à nos mémoires car ils s’en prirent à nos grands-parents, là où les communistes sévissaient loin de nos frontières.
Que les médias laissent s’exprimer les défenseurs éhontés de ce système criminel nous met tous mal à l’aise, mais cela fait partie du jeu démocratique. La stratégie du cordon sanitaire n’a jamais fonctionné. Il faut accepter de débattre de toutes les idées, même les plus malfaisantes, afin de mieux les combattre. Hélas ! De débat, il n’y a jamais. Les journalistes, réduits par leurs invités politiques au rôle de faire-valoir, ne semblent jamais vouloir porter le fer sur les idées et les références du PTB.

DES EXEMPLES PEU INSPIRANTS

Ainsi, quand Peter Mertens propose la nationalisation pure et simple de l’ensemble du secteur financier et énergétique, cela ne soulève guère de réactions des journalistes. Ce sont pourtant exactement les mêmes recettes qui ont été appliquées au Venezuela, autre référence récurrente du PTB. On connaît pourtant la suite. Un pays ruiné en quelques années, où les libertés politiques ont disparu en même temps que les libertés économiques. Un pays au bord de la guerre civile.
Le minimum du travail journalistique consisterait à contextualiser ce genre de propositions aussi dangereuses que stupides.
Dans cette même interview, un Mertens décidément en forme se lance dans une diatribe contreles ravages du capitalisme sur la planète. C’est le nouveau mantra du PTB: #RedIsTheNewGreen. Comment se fait-il qu’aucun journaliste  ne juge utile de rappeler le bilan désastreux de ses prédécesseurs communistes, comme par exemple :
    • L’assèchement de la mer d’Aral, l’une des pires catastrophes environnementales, planifiées par les économistes soviétiques dans les années 60.
    • La zone d’essais nucléaires de Semipalatinsk, grande comme la moitié de la Belgique, et où les autorités soviétiques ont toujours caché les dangers des radiations à la population locale.
    • La catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, due à la vétusté des installations.
    • Le plus surréaliste : la « campagne des 4 nuisibles », lors du « Grand Bond en Avant »entre 1958 et 1962 en Chine, durant laquelle les populations de moineaux furent systématiquement éradiquées, Mao ayant décrété que « les oiseaux sont des animaux du capitalisme ».

RASER GRATIS (AU FRAIS DES AUTRES)

N’ayant jamais été associé au pouvoir, il est impossible de juger le PTB sur ses réalisations. Comme tous ses prédécesseurs, il nous promet le paradis sur Terre. Et cette fois, promis juré, le résultat sera différent !
Il y a un siècle, lorsque les Bolchéviques renversèrent la jeune démocratie russe, on pouvait encore prétexter de l’ignorance et arguer de la nouveauté. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Au cours des dernières décennies, le communisme a régné sur plus de la moitié de la planète. Il fut expérimenté avec des variantes diverses dans plus de quarante pays différents. Partout les conséquences furent les mêmes : pauvreté, famine, guerre civile, exécutions politiques, camps de concentrations.
Offrir aujourd’hui une tribune médiatique aux représentants du PTB, sans rappeler aux électeurs où leur programme a mené à chaque fois, n’est pas seulement une faute journalistique. C’est une complicité active dans les crimes à venir.

La réflexion du jour

Non seulement veut-on maintenant savoir comment l’État dépense notre argent, mais on veut que les personnes en position d’autorité nous rendent des comptes. Transparence, probité, imputabilité.--- Richard Martineau

06 novembre, 2018

La réflexion du jour

Les auteurs du rapport du CEA notent qu'en appliquant aux États-Unis des politiques socialistes, comme celles ayant cours au Venezuela, cela réduirait le PIB réel américain d'au moins 40% à long terme! Ou environ une perte de 24 000$US par année par habitant, en moyenne.--- Michel Kelly-Gagnon

05 novembre, 2018

La réflexion du jour

Il faut aussi éviter de croire qu'un État obèse n'est qu'un choix de société, qui déplace des dépenses du citoyen vers le gouvernement. C'est aussi un modèle qui nous appauvrit par rapport à nos voisins. Il nous rend dépendants de l'aide fédérale et, de façon générale, rend le Québec moins attrayant pour les travailleurs. Et ça, ce n'est pas de l'aveuglement doctrinaire.--- Germain Belzile

03 novembre, 2018

La réflexion du jour

La légalisation du cannabis est maintenant chose faite au Canada. Sous l’angle des libertés individuelles, c’est une bonne chose. On ne devrait pénaliser quelqu’un pour des choix qui n’affectent pas les autres que dans des cas extrêmes.---Germain Belzile

02 novembre, 2018

La réflexion du jour

Qu’est-ce que ça représente comme changement au quotidien, la décroissance? Ça augmente le chômage, la pauvreté, les inégalités, ça détériore le niveau de santé de la population, le niveau d’éducation. Ça peut même mener à de l’instabilité sociale, à des révoltes et des rébellions.--- Dorothée Boccanfuso et Luc Savard, tous deux professeurs à l’École de gestion de l’UdeS

01 novembre, 2018

La réflexion du jour

La CAQ vient à peine d’entrouvrir la porte à peut-être se poser des questions pour éventuellement jeter un nouveau coup d’œil à l’exploration­­­ pétrolière sur Anticosti. Scandale ! En cette matière, même réfléchir n’est plus permis.--- Mario Dumont