Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 janvier, 2009

Qui sont les dindes de la farce?

Le budget fédéral est une invitation au gaspillage de fonds publics. La table est mise pour tous les magouilleurs qui veulent profiter de l’argent facile des gouvernements :
  • Quarante milliards c’est beaucoup d’argent : 1 million d’Audi A4, 200 000 maisons de 200 000 $, etc. Quand il y a beaucoup d’argent, le laxisme devient un mode d’opération.
  • Tous sont d’accord qu’il faut faire vite. Donc, il ne faut pas poser trop de questions. La porte est grande ouverte pour les projets fantômes, les prix exagérés, les dépassements de coût, etc.
  • L’objectif premier de ces plans de relance est d’obtenir le maximum de retombés électoralistes. Donc, les critères de décision seront assujettis aux priorités des politiciens. Dans ce contexte, la rentabilité, l’efficacité et l’utilité des projets sont des critères de décision qui doivent être rejetés du revers de la main.

Dans un futur rapproché les partis d’opposition et les médias feront leur choux gras des scandales et réclameront des enquêtes publiques pour punir les fautifs. Les spectacles de politique-réalité feront oublier aux contribuables que ce sont eux les dindes de la farce.
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S’endetter pour s'enrichir?
Nathalie Elgrably-Lévy, Économiste sénior, Institut Économique de Montréal

Trois nouvelles ont retenu mon attention au cours de la dernière semaine. D’abord, Stephen Harper nous annonce que son prochain budget sera accompagné d’un déficit pouvant atteindre 40 milliards $. Ensuite, Michael Ignatieff menace de renverser le gouvernement si ce dernier ne propose pas un plan de relance suffisamment ambitieux. Finalement, la Banque du Canada annonce une autre réduction de son taux directeur qui atteint maintenant un creux historique de 1%.

Trois nouvelles, mais un objectif commun : relancer l’économie en privilégiant un endettement de l’État, en incitant à la consommation et au crédit, et en décourageant l’épargne. Une question s’impose alors : que devrait faire une famille fortement endettée qui voit sa situation financière se détériorer parce qu’un membre a perdu son emploi? Devrait-elle (a) couper ses dépenses, épargner et rembourser sa dette sans la mesure du possible? ou (b) augmenter ses dépenses, contracter un emprunt bancaire et maximiser le solde de sa carte de crédit?

Si vous avez répondu (a), c’est que vous faite preuve de gros bons sens. Vous avez compris l’origine du problème, et vous tentez de le corriger en modifiant vos comportements. Si vous avez répondu (b), c’est que vous travaillez pour une Banque centrale, ou que vous faites de la politique!

Depuis plusieurs semaines, on entend qu’il faudrait consommer plus et épargner moins pour sortir de la crise. Or, cette recommandation n’aurait été logique que si les troubles actuels étaient causés par une épargne excessive et une consommation insuffisante. Or, c’est tout le contraire!

Le taux d’épargne est pratiquement nul, tandis que le taux d’endettement des Canadiens frise 150% de leur revenu. Nous vivons au -dessus de nos moyens, le nombre de faillites personnelles et de prêts hypothécaires en souffrance a enregistré une hausse inquiétante, et l’endettement des gouvernements constitue un réel fardeau. Malgré tout, personne ne souligne l’urgence de se refaire une santé financière. Nous sommes individuellement et collectivement fauchés, et on veut nous inciter à emprunter. S’endetter pour s’enrichir, c’est aussi absurde que d’encourager un obèse à manger pour perdre du poids.

Et puis, si le fait de s’endetter permet de stimuler l’économie, pourquoi l’Afrique sub-saharienne est-elle plus pauvre que jamais malgré un endettement colossal? Et pourquoi a-t-on longtemps revendiqué l’annulation de sa dette pour lui permettre de sortir de la misère? Faut-il comprendre qu’une dette est bénéfique dans le cas canadien, mais néfaste s’il s’agit de l’Afrique?
En dépit des conséquences liées à l’endettement, on entend partout qu’il faut des mesures semblables à celles adoptées par Roosevelt dans le cadre du New Deal. À cet égard, voici ce que Henry Morgenthau, secrétaire au Trésor sous Roosevelt, déclarait en mai 1939 lors d’une allocution à Washington (traduction libre): «Nous avons essayé (de relancer l’économie) en dépensant de l’argent. Nous dépensons plus que jamais, mais ça ne fonctionne pas! Après sept ans de cette administration, le taux de chômage est toujours aussi élevé qu’au départ … avec en plus une énorme dette à rembourser.»

Si dépenser et s’endetter n’a rien donné dans les années 1930, pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui? Nous aurions intérêt à apprendre des erreurs du passé. Or, nous nous apprêtons à les répéter. Et quand nous constaterons l’échec des plans de relance, nos bien-pensants argueront que nous n’avons pas dépensé suffisamment, qu’il faudrait en faire plus. Quand comprendrons-nous que ce n’est pas l’ampleur des plans de relance qui pose problème, mais la nature même de ces plans?

29 janvier, 2009

Chiffre du jour : 44 %

- Près de 44 % des Québécois actifs croient qu'ils travailleront après l'âge habituel de la retraite, 65 ans. Cette situation contraste grandement avec l'âge moyen du départ à la retraite des Canadiens qui s'est situé à 61 ans au cours des dernières années.
- Pratiquement tous ceux qui prévoient continuer de travailler après l'âge de 65 ans citent une ou plusieurs raisons liées au style de vie; par exemple, ils souhaitent rester actifs mentalement, ils aiment leur carrière ou ils apprécient l'interaction avec leurs collègues.
- Dans le sondage, 80 % des Québécois ont attribué une cote élevée à leur santé personnelle et 75 % ont attribué une cote élevée à leur degré de joie de vivre. Le sondage a révélé une confiance nettement moindre en ce qui touche les conditions économiques générales et les finances personnelles des Québécois.

28 janvier, 2009

Chiffre du jour : 65 %

Sondage téléphonique auprès de 1 300 Canadiens

MONTREAL, le 27 janv. /CNW Telbec/

Conclusion

- L'économie et l'emploi sont la priorité des Canadiens.
- Au Québec, la santé préoccupe beaucoup plus que dans les autres provinces.
- Ailleurs au Canada, la santé et l'environnement sont des préoccupations d'importance égale.
- Le déficit et la dette ne sont pas vus comme des priorités.

Résultats

Quelles devraient être les priorités des gouvernements ?

A cette question, un Canadien sur deux (47%) répond que l'économie et l'emploi devraient être la priorité des gouvernements à l'heure actuelle. Pour deux sur trois (65%), cela devrait être la première ou la seconde priorité.

(NDLR : En 2008-2009 les frais de la dette seront d'environ 30 milliards. Un gouvernement fédéral sans dette aurait pu investir 120 milliards dans la relance économique sans encourir de déficits! Cherchez où est l'erreur!)

26 janvier, 2009

La charte de l’anorexie

La ministre Christine St-Pierre prépare « la charte de l’anorexie » pour dénoncer la maigreur extrême et promouvoir la « diversité corporelle ».

C’est le comble de la pensée magique. Les magiciens utilisent un coup de baguette pour faire disparaître des objets. La ministre utilise une charte pour éradiquer l’anorexie.

Il fallait seulement y penser!!

Allez, je sais que la ministre reconnait que sa charte ne guérira pas les anorexiques. Elle veut simplement s’assurer qu’au Québec les critères de beauté seront clairement définis.

Il est bien connu que les Québécois comptent sur le gouvernement pour leur dire quoi penser. D’ailleurs, il serait opportun de colliger dans un seul document l’ensemble des prescriptions culturelles. Cela remplacerait avantageusement le petit catéchisme que la plupart des familles ont malheureusement perdues!!
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La Presse Canadienne
Montréal

La ministre de la Culture et de la Condition féminine, Christine St-Pierre, a l'intention de présenter cet automne ce dont elle parle depuis l'été dernier, la charte de l'anorexie, durant la Semaine de la mode de Montréal, afin de contrer la maigreur chez les jeunes mannequins.

Il s'agira d'une charte volontaire; les signataires s'engageraient à ne plus présenter la maigreur extrême comme un standard de beauté. Ils s'engageraient aussi à faire la promotion de la «diversité corporelle».La ministre St-Pierre compte interpeller tout le milieu de la mode avec cette charte, y compris les publicistes.

Pour ce projet, Mme St-Pierre s'est inspirée de l'approche française face à l'anorexie. En avril dernier, en France, des organisations de professionnels de la mode, du secteur de la publicité et des médias, de même que le gouvernement, ont signé une telle charte d'engagement volontaire visant à promouvoir l'image du corps et lutter contre l'anorexie.

Les parlementaires français se sont par ailleurs penchés l'an dernier sur un projet de loi visant à combattre l'incitation à l'anorexie.

Sortir du bourbier économique en dépensant plus ?

www.unmondelibre.org

David Rose et Lawrence White, le 26 janvier 2009 - La cause ultime aux Etats-Unis de la crise économique actuelle n'est ni l'effondrement du marché hypothécaire secondaire, ni les politiques visant à accroître l'accès à la propriété et ni la montée de l'exotisme des instruments financiers. Ces facteurs ont affecté la nature de la crise, mais la raison première en reste l'éclatement d'une bulle immobilière rendue possible par une croissance excessive de la masse monétaire aux Etats-Unis.

L'argent abondant et les faibles taux d'intérêt ont stimulé la consommation, poussant les prix à la hausse. Comme l'offre de logements est relativement rigide, les prix de l'immobilier ont augmenté rapidement. À partir de 2001 la hausse des prix de l'immobilier, combinée à un marché boursier favorable, a fait croître la valeur nette perçue par les propriétaires. Les américains pensaient qu'ils n'avaient pas besoin de beaucoup épargner en vue de la retraite ou des études de leurs enfants. Et qu’ils pouvaient emprunter grâce à la valeur croissante de leur capital immobilier, qui leur aurait permis d’acheter plus de biens, de services, de valeurs mobilières, et d’immobilier. Les dépenses alimentées par le crédit ont donc entretenu la hausse des prix de tous les biens, surtout l'immobilier et les valeurs mobilières.

Mais l'augmentation des prix de l'immobilier, et l'augmentation des dépenses qu’elle avait permise, est une illusion. La capacité de l'économie à produire des biens et services réels est déterminée par la quantité d’usines et d’équipement, le nombre de travailleurs, l’offre de matières premières, et ainsi de suite. Les Etats-Unis sont entrés inévitablement dans une période d'inflation générale ; la Federal Reserve a dû alors ralentir sa politique d'argent facile. Ainsi, il est devenu plus coûteux d’emprunter et les gens ont réduit leur dépense ou ont commencé à vendre des actifs pour la maintenir. L’une ou l’autre réaction a exercé une pression à la baisse sur les prix de l'immobilier et des valeurs mobilières, de sorte que les prix que tout le monde espérait voir augmenter indéfiniment ont commencé à chuter. La débandade baissière était en marche.

La Réserve fédérale avait commencé à accroître l'offre de monnaie en 2001. D'année en année, la croissance de la masse monétaire est passée brièvement au-dessus de 10% et est restée au-dessus de 8% dans la seconde moitié de 2003. L'effet sur les taux d'intérêt a été immédiat : le taux directeur qui était de 6,25% en 2001 a chuté pour terminer à 1,75% la même année. Il a encore baissé en 2002 et 2003, atteignant un niveau record de 1% à la mi-2003. Mais si la Fed n'avait pas augmenté l'offre de monnaie de 2002 à 2006, la demande accrue de crédit, résultant des dépenses financées par les déficits et de l'augmentation de la demande pour l'immobilier, aurait poussé les taux d'intérêt à la hausse. Cela aurait découragé les emprunts. La hausse des taux d'intérêt aurait ainsi déjoué le processus par lequel l'augmentation de l’emprunt par l’Etat et par le public aurait augmenté artificiellement les prix des actifs, engendrant encore plus d'emprunt.

La plupart des économistes, des responsables de l’administration et des hommes politiques continuent de croire à l’explication keynésienne standard de la récession: les récessions sont causées par des consommateurs et des entreprises devenus « effrayés » pour aucune raison valable, ce qui fait chuter les dépenses de consommation et d'investissement en dessous des niveaux normaux. Cela réduit la demande de biens et services, ce qui réduit l'emploi, ce qui a son tour réduit encore plus les dépenses, et ainsi de suite. Étant donné que le niveau des dépenses avant le « grand effroi » est présumé être durable, la solution au problème est simple : augmenter les dépenses pour qu’elles retrouvent leur niveau de la période d’expansion.

En réalité, la croissance excessive de la masse monétaire a tiré les prix des actifs vers le haut et les taux d'intérêt vers le bas, conduisant à ce que les gens se sentent plus riches qu'ils ne l'étaient réellement et réduisant le coût du crédit pour faciliter l'accroissement des dépenses. Étant donné que le niveau des dépenses avant la période de croissance de la masse monétaire a été à peine soutenable, le niveau des dépenses de consommation et de l’investissement des entreprises résultant n'était pas viable. La solution est de permettre aux prix des actifs retomber à des niveaux qui reflètent exactement ce que l’économie peut produire. Cela fera comprendre aux gens qu'ils ne sont pas aussi riches qu’ils le pensaient il y a deux ans et, par conséquent, permettra le retour des dépenses à des niveaux soutenables.

Pourtant, presque tout le monde pense qu’il faut davantage relancer l'économie, même si les tentatives pour résoudre notre crise en augmentant les dépenses sont exactement la mauvaise chose à faire. Personne ne veut assumer le coût politique de passer pour un négligeant en adoptant une politique de « l’inaction ». Avec une certaine forme de lâcheté politique donc, le gouvernement fédéral tente de mettre en œuvre une solution de type « économiser un franc et en prodiguer mille ». Malheureusement, on ne peut pas résoudre un problème de dépenses excessives en dépensant plus. Cela ne fait qu’aggraver la crise.

Les Etats-Unis ont déjà emprunté cette voie par le passé. La plupart des récessions commencent par l'éclatement de bulles qui se sont formé en raison d'une croissance excessive de la masse monétaire. Mais, encore et toujours, il est présumé une cause keynésienne pour proposer une solution keynésienne. Les récents krachs des marchés boursiers et immobiliers peuvent se révéler être le début d'une reprise saine et relativement rapide – à la condition qu’il y ait le courage de le laisser se produire.

David Rose et Lawrence White sont respectivement professeur d’économie et professeur d’histoire économique à l’Université de St Louis-Missouri aux Etats-Unis.

Tous droits réservés © 2007

Chiffre du jour : 11,8 cuillères

D'un bout à l'autre du pays, la consommation de sucre s'est révélée uniforme, et ce, chez les deux sexes, peu importe l'âge. Une exception notable: le Québec, où la consommation matinale moyenne atteignait un impressionnant 11,8 cuillères à thé de sucre, soit près du double de la moyenne nationale. Au Québec, près de 40 % des répondants entrent dans la catégorie des plus grands consommateurs de sucre, par rapport à seulement 22 % en Ontario, la province présentant la plus faible consommation de sucre au pays.

25 janvier, 2009

Le rire n’est pas encore taxé, profitons-en

Le retour des déficits budgétaires nous promet un avenir difficile. Malgré tout, il ne faut surtout pas laisser la morosité chasser notre bonne humeur. Par les temps qui courent, il est plus important que jamais de se rappeler la maxime : contre mauvaise fortune, bon coeur.

Le rire nous détend et contribue à maintenir un bon équilibre mental et une bonne santé. Si on passe une journée entière sans rire, on risque des maux de tête et toutes sortes d’ennuis relié au stress.

Comme l’a si bien dit Yvon Deschamps : Vaut mieux être riche et en santé que pauvre et malade. À défaut d’être riche, essayons au moins de conserver notre santé. Surtout qu’on ne peut pas compter sur le système de santé si on la perd.


C’est sûr qu’il n’est pas facile de garder sa bonne humeur lorsque confronté aux conneries journalières de nos politiciens. Selon l’IRB, nous rions de moins en moins. Dans notre jeunesse, on s'esclaffait en moyenne 40 fois par jour, alors que ce n'est plus que 20 fois par jour à l'âge adulte. Une étude démontre même qu'on riait 18 minutes par jour dans les années trente, alors qu'on rit moins de 6 minutes aujourd'hui.

Cette crise du rire est plus grave qu'on l'imagine. La religion, la politique, le sexisme, le racisme, l'âgisme, le régionalisme et même le socialisme sont des sujets considérés sensibles dans le Québec des « accommodements raisonnables ».

Malgré tout, certains groupes s’en tirent mieux que d’autres :

  • Plus de femmes (51 %) que d'hommes (41 %) rient tous les jours.
  • Plus d'allophones (60 %) que de francophones (45 %) rient tous les jours.
  • Plus de jeunes (56 %) que d'aînés (42 %) rient tous les jours.
  • Plus de gens de Montréal (46 %) que de Québec (36 %) rient tous les jours.
  • Plus de pauvres (60 %) que de riches (37 %) rient tous les jours.

Alors, pour demeurer en bonne santé il vaut mieux passer du temps avec une jeune femme montréalaise allophone à faible revenu qu'avec un vieux francophone riche de Québec.

Souriez, c’est votre santé qui en dépend !!

24 janvier, 2009

Déficits : vous allez être servi!

Tous les chroniqueurs, analystes et autres faiseurs d’opinion, sous prétexte d’amoindrir les effets de la crise économique, réclament depuis plusieurs semaines le retour des déficits. Vous allez être servis! Mardi prochain, le ministre Flaherty annoncera des déficits records de 34 milliards en 2209-1010 et 30 milliards en 2010-2011. Dix ans d’efforts seront anéantis en l’espace d’un instant.

Le caricaturiste Ygreck résume, à sa façon, tout le ridicule de cette course aux déficits.



Il n’y a aucune assurance que l’orgie dépensière des gouvernements aura un impact positif sur les effets de la crise économique. Au contraire, plusieurs économistes défendent la thèse que l’intervention des gouvernements allongera la période de crise sans en amoindrir les effets néfastes. De plus, comme c’est toujours le cas lorsque les gouvernements s’engagent dans des excès de dépenses, une portion non négligeable des fonds alloués seront littéralement gaspillés à des fins partisanes.

Les pressions des groupes d’intérêt seront telles que plusieurs programmes deviendront permanents. Les déficits qui s’accumuleront, plomberont les économies canadienne et québécoise pour des années, sinon des décennies. L’ajout de 64 milliards à la dette générera des frais d’intérêts annuels de 3 milliards, c’est-à-dire plus de 250 $ par contribuable qui paie des impôts. Les frais d’intérêt pourraient facilement doubler lorsque l’inflation pointera son nez.

La première, sinon la seule, responsabilité des gouvernements est d’aider les travailleurs affectés par la crise. Ils méritent mieux que des discours creux. C’est le rôle des gouvernements d’aider les employés, oeuvrant dans des industries en décroissance, à se recycler pour trouver un nouvel emploi le plus rapidement possible.

Toutes les projections indiquent que la pénurie chronique de travailleurs qualifiés sera le plus grand défi des entreprises au cours de la prochaine décennie. Supposons, dans le pire des cas, qu’il soit nécessaire de recycler 400 000 travailleurs ou 2 % des Canadiens apte au travail. Un programme de formation professionnelle qui allouerait 20 000 $ à chacun d’eux, coûterait 8 milliards, huit fois moins que le déficit annoncé pour les deux prochaines années. Ce programme serait avantageux à long terme, car il permettrait au pays de compter sur une main-d'oeuvre mieux qualifiée et plus productive après le passage de la tempête économique.

Un tel programme n’aurait pas à être renouvelé annuellement et donc, ne causerait pas un retour aux déficits structurels. De plus, en éliminant quelques programmes inutiles et en serrant un peu la ceinture à la bureaucratie, il serait certainement possible d’éviter un déficit en 2009-2010. Trouver 8 milliards sur un budget de 238 milliards ne me semble pas un défi particulièrement exigeant.

Les multiples programmes de relance coûteront très cher aux contribuables et offriront un terreau fertile pour des abus de toute sorte. Malheureusement, cela n’aidera en rien les travailleurs qui doivent se recycler pour affronter un avenir incertain. Les générations futures seront les grands perdants de toute cette orgie dépensière. Elles devront, d’une façon ou d’une autre, éponger les dégâts causés par l’incurie et l’incompétence de nos élus.

23 janvier, 2009

Coup de gueule (2)

De quel droit est-ce-que le gouvernement investit l'argent des contribuables dans un spa et dans une usine de fabrication de panneaux légers? Ceux qui désirent investir dans ces entreprises peuvent très bien le faire sans la bureaucratie gouvernementale.

Des milliards sont investis annuellement à travers des centaines de programmes inutiles ou pire nuisibles.

Il n'y a qu'un moyen de ralentir la nature dépensière des politiciens : réduire les impôts et refuser le retour aux déficits.
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La ministre du Tourisme soutient le Scandinave Les Bains Vieux-Montréal : Une aide financière de 250 000$ est accordée

MONTRÉAL, le 22 janv. /CNW Telbec/ - A l'occasion de l'ouverture du Scandinaves Les Bains Vieux-Montréal, la ministre du Tourisme, madame Nicole Ménard, est fière de rappeler l'aide financière de 250 000 $ consentie par le ministère du Tourisme pour la réalisation de ce projet en milieu urbain.
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Le gouvernement du Québec injecte 806 000 $ pour le démarrage d'une usine de fabrication de panneaux légers à Lac-Mégantic

LAC-MÉGANTIC, QC, le 22 janv. /CNW Telbec/ - La députée de Mégantic-Compton, Mme Johanne Gonthier, a annoncé aujourd'hui, au nom du ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, M. Raymond Bachand, l'attribution d'un prêt d'Investissement Québec de 690 000 $ ainsi que des subventions qui s'élèvent à 116 000 $ à l'entreprise Panolite.
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Coup de gueule

Pourquoi les producteurs feraient-ils l'effort d'améliorer leur productivité puisqu'ils sont compensés en fonction DES COÛTS DE PRODUCTION.
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Porcs et porcelets: quatrième avance de compensation pour l'année 2008

LÉVIS, QC, le 22 janv. /CNW Telbec/ - La Financière agricole du Québec a versé une quatrième avance de compensation aux 1 392 entreprises de porcs et porcelets assurées au Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) pour l'année d'assurance 2008. Cette avance s'élève à plus de 125 millions de dollars avant la prise en compte de l'intervention du
programme Agri-stabilité.

Rappelons que La Financière agricole verse des compensations aux producteurs lorsque le prix moyen de vente d'un produit est inférieur au revenu stabilisé établi en fonction du coût de production. Pour les produits Porcs et Porcelets, la présente avance porte les interventions à plus de 501 millions de dollars pour l'année d'assurance 2008.
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Agneaux : deuxième avance de compensation pour l'année 2008

LÉVIS, QC, le 22 janv. /CNW Telbec/ - La Financière agricole du Québec a versé une deuxième avance de compensation aux 821 entreprises d'agneaux assurées au Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) pour l'année d'assurance 2008. Cette avance s'élève à plus de 4,7 millions de dollars avant la prise en compte de l'intervention du programme
Agri-stabilité.

Rappelons que La Financière agricole verse des compensations aux producteurs lorsque le prix moyen de vente d'un produit est inférieur au revenu stabilisé établi en fonction du coût de production. Pour le produit Agneaux, la présente avance porte les interventions à 21 millions de dollars pour l'année d'assurance 2008.
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22 janvier, 2009

Chiffre du jour (3) : 71 %

Selon un sondage réalisé par la firme SOM pour le compte du Mouvement des caisses Desjardins, 71 % des Québécois se disent intéressés par le concept de l'investissement socialement responsable (ISR). Jusqu'à 59 % des répondants à ce même sondage songeraient à y investir une partie de leurs épargnes. Cette consultation, réalisée du 23 au 28 juillet 2008 auprès de 1 074 Québécois adultes, comporte une marge d'erreur de 5,7 %, 19 fois sur 20.

(NDLR : Bien sûr que les Québécois sont en faveur de la vertue!!!)

Chiffre du jour (2) : 76 %

A l'approche de la date de l'annonce du Budget fédéral, le 27 janvier, les Canadiens songent à leur liste de souhaits au gouvernement. Selon un sondage récent mené par Angus Reid Strategies pour le compte de H&R Block Canada, près des trois quarts des Canadiens chargeraient le gouvernement canadien d'adopter d'importants crédits d'impôt ou d'importantes réductions d'impôt dans le budget. Dans le cadre du sondage mené par Angus Reid Strategies, on a demandé à 1 010 Canadiens de décrire les mesures fiscales qu'ils adopteraient s'ils étaient le ministre fédéral des Finances. D'un océan à l'autre, la majorité des Canadiens se disaient en faveur de nouvelles réductions d'impôts ou de l'adoption de nouveaux crédits, soit 68 p. cent des répondants dans le Canada atlantique à 76 p. cent au Québec.

(NDLR : Autant dire 100 % de ceux qui paient des impôts)

Chiffre du jour : 11 %

Le rapport canadien révèle que seulement 11 % des entreprises d'ici réalisent des gains de productivité de 15 % et plus (soit la catégorie des meilleurs performants) comparé à 22 % des entreprises à l'échelle internationale. De plus, bien que les gestionnaires canadiens estiment être capables d'accroître leur productivité de 13 % au cours des deux prochaines années, ils ne s'attendent qu'à des gains réels de 8 %, soit 42 % de hausse potentielle laissée sur la table. "La performance peu étincelante du Canada est attribuable à plusieurs facteurs, notamment le faible niveau de formation offerte au personnel et gestionnaires, une plus grande lenteur dans la prise de décision ainsi que des problèmes de communication interne dans les organisations canadiennes," a déclaré Jon Wylie, directeur de Proudfoot au Canada.

21 janvier, 2009

La compétition améliore l’efficacité des écoles

En Ontario, les parents catholiques ont le choix d’envoyer leurs enfants à l’école publique laïque ou catholique. Les deux systèmes sont entièrement financés par le gouvernement. Cet environnement favorise un régime compétitif entre les écoles et oblige les gestionnaires à rivaliser d’ingéniosité pour attirer et retenir la clientèle.

Une étude du C. D. Howe a comparé la performance des écoles primaires dans les deux systèmes ontariens.

Dans un premier temps, il fallait s’il y avait des écoles qui oeuvraient véritablement dans un régime compétitif. Pour ce faire, les auteurs ont évalué l’effet de l’ouverture d’une nouvelle école sur le choix des parents. Ils ont constaté que cet évènement augmentait le taux de transfert des élèves entre les écoles. Donc, la compétition était bien réelle.

Dans un deuxième temps, il fallait déterminer les effets de la compétition sur le rendement des élèves? Pour répondre à cette question, l’étude a comparé les résultats des évaluations provinciales des élèves entre la 3e et la 6e. Les auteurs ont trouvé que la fréquence et le niveau d’amélioration des résultats des élèves étaient plus prononcés dans les régions ou le choix des parents était plus grand.

Donc, l’étude permet de conclure que les écoles soumises à un régime compétitif améliorent la qualité de l’éducation. Le fait que les parents peuvent choisir entre une école laïque et une école catholique oblige les écoles à rivaliser pour attirer les élèves. Les meilleures écoles attirent plus d’élèves et obtiennent plus de financement. Ainsi, les gestionnaires sont motivés à améliorer la qualité de l’enseignement pour maintenir ou accroître le budget de l’école.

Qu’en est-il au Québec?

Le système d’éducation primaire et secondaire du Québec jouit d’un secteur privé important et dynamique. C’est une situation privilégiée sur laquelle il faut capitaliser pour améliorer l’efficacité de nos écoles.

Présentement, le secteur privé reçoit du gouvernement seulement 60 % des coûts de financement par élève du secteur public. Les parents qui choisissent l’école privée doivent payer la différence. Dans ces conditions, il est surprenant que plus de 30 % des parents choisissent quand même d’envoyer leurs enfants au privé. Ces parents, pour la plupart, doivent faire d’énormes sacrifices pour que leurs enfants fréquentent l’école de leur choix. De plus, cette situation est injuste envers les parents et les enfants moins bien nantis qui ne peuvent se permettre d’envoyer leurs enfants à l’école de leur choix.

Le sous-financement des écoles privées a des effets pervers. Ces écoles doivent justifier auprès des parents les frais additionnels qu’ils leurs imposent. Dans ce but, elles sont tentées de sélectionner les élèves les plus performants. Cela leur permet d’améliorer le taux de succès des élèves aux examens du ministère. Ainsi, ces écoles prétendent offrir une meilleure qualité d’enseignement ce qui justifie les frais additionnels demandés.

L’asymétrie du financement publique des écoles privées et publiques québécoises fausse les règles d’une saine compétition entre les écoles. Pour corriger la situation il suffirait d’offrir un seul régime de financement pour les écoles publiques et privées. En contrepartie, les critères d’acceptation des élèves seraient les mêmes pour tous.

Ce changement favoriserait la compétition. Tel que le démontre l’étude du C. D. Howe, cela permettraient d’améliorer l’efficacité de l’ensemble des écoles. Le système d’éducation serait plus juste, plus performant et moins coûteux.

Dans ces conditions pourquoi attendre? Il faut d’abord trouver un ministre de l’éducation capable d’affronter les groupes d’intérêt, au premier chef les syndicats et les Commissions scolaires, qui ne manqueront pas de s’opposer à de tels changements.

Chiffre du jour : 250 gm

....l'optimisme du « Yes we can » d'Obama suffira-t-il à faire remonter le cours des actions? Si vous en doutez, comparez-vous et ... consolez-vous. À Cuba, les autorités ont fêté l'anniversaire de la révolution avec 250 grammes de steak haché par habitant, dans la foulée des célébrations du 50e anniversaire de la prise du pouvoir des « barbudos », note un blogueur cubain cité par le Courrier international.

20 janvier, 2009

Concours Bastiat

Concours Bastiat : essais des gagnants

Le 20 janvier 2009 - Nous diffusons aujourd’hui l’essai de Caroline Regad qui est arrivé à la deuxième place du concours Bastiat organisé par unmondelibre.org.

Du sauvetage des naufragés de l’inconséquence économique-
Du triomphe d’une pensée flouée par ses détracteurs

Personnage souvent oublié, symbole pourtant ressuscité : tels pourrait être le diptyque caractéristique de Frédéric Bastiat. Les méandres des crises actuelles ont le mérite de révéler le nom du nouveau Prophète à une majorité dépassée par l’ampleur du désastre. Cette majorité, composée d’hommes et de femmes dont l’ignorance sans but vient de se briser, telle une écume insensée, sur la digue des incohérences d’un système rouillé, cherche, affolée, des solutions de résolution de crises. Toutefois, ces naufragés de la théorie économique n’étaient-ils pas ceux qui se complaisaient antérieurement à réaliser des systèmes dont la dose de libéralisme frôlait délibérément le zéro… Sous prétexte d’assurer une mainmise sur un ensemble de rouages vague mais complet, sous prétexte de s’infiltrer dans tous les domaines de la vie pour mieux les gérer, sous prétexte de servir cette notion creuse d’intérêt général, le bateau-Etat dérive dangereusement... Pire : à force de s’ingénier à imprimer dans les institutions une antithèse avérée de que préconisait Bastiat, le système du navire ne se grippe désormais plus ; il échoue tout simplement sur la plage de l’inconséquence économique.

Les pires présages de Bastiat trouvent ainsi un écho percutant. Echo impatiemment attendu par une troupe (encore peu nombreuse) de personnes sensées. Echo amèrement constaté par des dirigeants trop prompts à dénoncer les dérives d’un libéralisme abstrait qui n’est pourtant pas à l’œuvre. Echo tristement subi par une masse noyée dans une propagande institutionnalisée jetant abondamment le discrédit sur ce libéralisme à l’œuvre selon eux alors qu’il n’a jamais été aussi absent. Aveuglés hier, ceux-ci trouveraient des enseignements bien utiles dans la lecture de Bastiat ! Ceux qui prennent la peine d’y plonger ne reviennent jamais à leurs convictions erronées passées.

A coups d’images simples mais profondes, Bastiat constate les symptômes et en prévoit l’évolution si les cellules cancérigènes ne sont pas éradiquées. Le mal est bien connu ; il est aujourd’hui complètement réalisé. Le médecin Bastiat accourt sur la plage des naufragés du bateau-Etat. Bastiat a prévu le remède qu’il faut désormais remettre au gout du jour. Il localise la source du mal et préconise l’éviction d’un Etat trop pressant au point d’en devenir oppressant sur des structures qui tombent alors en ruine. Le cancer étatique mourra de lui-même. Corrélativement, un retour pur et simple à l’individu est encouragé. Quand bien même Bastiat ne prononce jamais ce terme, le remède réside en un mot : le libéralisme. C’est-à-dire la confiance en un homme responsable, en un homme digne capable de fonder ses choix sur la raison. Un système ainsi épuré de l’intervention de l’Etat retrouvera ainsi sa vigueur naturelle. La diffusion du libéralisme, telle une injection vitale, déferlera jusque dans le cœur du système, insufflant ainsi à nouveau la vie à ses cellules fébriles.

C’est en ces deux phases que tient l’apport de Bastiat aujourd’hui. Ap-porter : amener avec soi quelque chose de plus. En ce point éclate le génie de Bastiat : il ne traite pas uniquement les symptômes, il attaque le mal à la racine. Abstinence de l’Etat, action du médicament libéral : la voie salvatrice des naufragés de l’inconséquence économique est toute tracée.

Un mal apparent déjà constaté par Bastiat :le cancer étatique-
l’auto-destruction avérée, l’éradication immédiate prônée


Le cancer est une maladie de la mort par la vie : la cellule dégénère et communique aux autres cellules son programme de dégénérescence si bien qu’à terme tout le corps est atteint par ce processus. Il en est de même avec l’Etat qui dicte son programme destructeur à l’ensemble du système dont il est la tête. Et les répercussions de ses mesures dévastatrices contaminent entièrement son navire. Bastiat l’avait compris, lui qui envisageait avec crainte la nationalisation des transports ! Aujourd’hui le navire-Etat est allé encore plus loin et les cellules cancérigènes grouillent en lui. Qu’il suffise pour s’en convaincre de songer à un ensemble de réactions étatiques défiant l’entendement : le sauvetage ridicule de banques nationales américaines à la déroute, l’attribution farfelue et bien française d’un RMI ou d’une allocation quelconque alimentant gravement la fameuse trappe à inactivité et par contrecoups, entre autres : le chômage.

Mais le pire ne demeure pas tant dans les impacts directs sur l’économie que dans les conséquences intellectuelles et morales ! En voici l’illustration : de telles méthodes de gestion ne font que favoriser, d’une part, l’infantilisation d’une population qui s’en remet au sein étatique, d’autre part, le conditionnement des esprits qui, par réflexe, se raccroche à l’Etat au moindre bobo ressenti par le corps social. Une catastrophe environnementale ? Un dégazage sauvage d’un navire en pleine mer ? Des inondations ? Une crise économique ? Des agriculteurs en manque de subventions ? Des entreprises nationales qui coulent sous le poids des dettes et surtout sous la pression insistante de vilaines multinationales concurrentes ? Des difficultés sanitaires liées à l’obésité ? Qu’à cela ne tienne ! L’Etat est là, l’Etat est toujours là pour vous aider ! L’Etat vous donne de l’argent pour combler à l’irresponsabilité ambiante, l’Etat vous dicte votre conduite, l’Etat vous fait marcher au pas, l’Etat vous fond dans ce moule du citoyen moyen pour pallier à la désolidarisation naturelle.

Le nerf de la guerre des cerveaux est là : dans les repères. Pas un journal télévisé ne passe sans que le citoyen en appelle à l’Etat. Pas un journal papier n’est rédigé sans que l’Etat ne se pose au secours d’une région ou d’une catégorie de personnes en difficulté. L’Etat s’est affiché comme le seul pilier incontournable. Combien de voix dissidentes ? Si peu ! Le mérite de Bastiat est d’éclairer les esprits et d’inciter à la réflexion : mais, au fait, qui est cet Etat qui s’annonce comme l’héroïsme incarné aux yeux des profanes? « L’Etat, c’est vous ! », clamait Bastiat. N’y a-t-il mot plus juste ? L’Etat est une fiction, ce « monstre froid » de Nietzsche. Voilà tout ! Et Bastiat, devant les naufragés de l’inconséquence économique, essaye de tirer les conséquences de ce constat : si l’Etat, c’est vous, alors c’est vous qui êtes en capable de changer ce système. Alors c’est vous qui devez adopter un autre état d’esprit : le libéralisme.

Un remède efficient pourtant préconisé par Bastiat :Le retour à l’individu–
L’auto-génération assurée, la solution salvatrice affichée

Esprits formatés, abstenez vous de le rester ! Bastiat militait en ce sens hier comme aujourd’hui. Hier lorsqu’il a pu caresser les rênes d’un pouvoir s’avérant n’être qu’un avatar de l’Etat. Aujourd’hui car ses idées sont plus que jamais révélatrices de l’unique issue. Ses avertissements, distinguant « ce qu’on voit » de « ce qu’on ne voit pas » sont d’une actualité patente ! Cette image de l’homme malade auquel le médecin prélève du sang pour lui en donner du nouveau est claire : l’Etat épure l’homme dans son sang et dans ses mœurs. Et que dire de l’histoire sur le morceau de pain ? L’Etat se sert dans cette foule asservie, l’Etat s’alimente de la passiveté ou plutôt de l’incrédulité de ses hommes au point que la question se pose : qui est la créature ? Qui est le créateur ? La technocratie surabondante en général, les dérives de la sécurité sociale qui grossissent comme une tumeur localisée en particulier, ne traduisent-elles pas la métaphore d’une erreur contre-nature qui grandit sans que rien ne l’arrête ? Les mesures protectionnistes débilisantes parce qu’avilissantes ne sont-elles pas la vérification toujours répétée de la parabole de Bastiat sur la pétition des marchands de chandelle ?

Or ce monstre étatique, quand bien même refuse t-il d’analyser les raisons de se dérive, préfère se projeter dans le gouffre qui s’ouvre devant lui. Car analyser les raisons de sa crise serait l’équivalent de la remise en cause de sa propre existence. Lors de la hausse du pétrole par exemple, l’Etat français s’est indigné de l’accroissement du prix du carburant et a juré à la population de l’aider en créant un fantasmagorique chèque de transport (heureusement, celui-ci n’a jamais vu le jour). Pourquoi diable ne jamais s’interroger sur les taxes hallucinantes prélevées à la pompe… devinez par qui ? Ce même Etat ! L’Etat, créature qui s’est décidément émancipé, se crée les conditions nécessaires à sa survie : un droit crée ex nihilo par lui et pour lui (les rudiments du droit administratif ou comment imposer aux autres des règles qu’on ne va pas soi-même respecter sur le fondement, évidemment, de… l’intérêt général !), une médiatisation à son service, des esprits fermement éduqués. C’est ainsi que le navire Etat baigne dans une ambiance propice à ses vieux jours. Si la « privatisation rampante » est sans cesse agitée comme un épouvantail par une f(r)ange de citoyens, n’a-t-on jamais, en retour, entendu parler de « nationalisation volante » ?

La première guerre à mener est celle des esprits et Bastiat, par ses propos imagés, l’avait très bien saisi ! A forte de dose de libéralisme, il faut abattre les cloisons de ces esprits formatés qui doivent désormais réfléchir par eux-mêmes sans s’appuyer sur des préconçus ahurissants. Qui a-t-il de plus digne que le libéralisme pour mettre en évidence toute la valeur de l’homme en tant qu’homme ? Le libéralisme est ce mode de pensée qui respecte l’humanité et la dignité de chacun d’entre nous. Le libéralisme est cette attitude de confiance en l’homme, en sa raison, en ses choix. Rien n’est plus favorable à la liberté que le libéralisme ! Croire en l’homme : voilà la maxime. Frédéric Bastiat en a été le Prophète le plus percutant.

Personnage finalement négligé, symbole décidément pérennisé, la pensée de Bastiat renaît de ses cendres pour sortir le système de l’abîme sans fond dans lequel il agonise. Les préceptes de Bastiat cristallisent le souffle salvateur qui redonnera vie à tous ces naufragés... Puissent ces derniers se rendre à la raison !

Chiffre du jour : 66 %

Prendre la pilule contraceptive n'est pas uniquement une question de prévention des grossesses selon le récent sondage portant principalement sur les contraceptifs oraux mené auprès de femmes canadiennes de la génération Y. Plus des trois quarts des répondantes(1) ont indiqué qu'elles veulent un contraceptif oral qui réduit les symptômes associés à leurs règles. YAZ(R), un nouveau contraceptif oral lancé au Canada, pourrait aider à soulager ces symptômes. Le soulagement des crampes menstruelles (66 %)(2), une meilleure régulation du cycle menstruel (61 %)(3) et une amélioration de l'apparence de la peau (52 %)(4) sont les trois caractéristiques les plus importantes d'un contraceptif oral pour les femmes de la génération Y. Il s'agit d'un autre exemple indiquant que les membres de la génération Y veulent avoir une plus grande maîtrise de leur vie.

(NDLR : YAZ améliore la liberté des femmes. Le libre marché est le meilleur moyen de protéger les libertés individuelles.)

19 janvier, 2009

Chiffre du jour (2) : 33 %

Si le prochain échelon professionnel leur semble hors de portée, les meilleurs employés peuvent choisir d'aller voir ailleurs, indique un nouveau sondage. Un tiers (33 %) des cadres interrogés ont affirmé que les bons employés démissionnent surtout par manque de possibilités d'avancement. L'insatisfaction par rapport à la direction est la deuxième raison évoquée le plus souvent, soit par 31 % des répondants.

Chiffre du jour : 28 heures

.......les infirmières québécoises travaillent en moyenne 28 heures effectives (exprimées sur une base de 52,18 semaines par année, donc incluant le temps supplémentaire, les congés fériés, les vacances et les congés de maladie). A titre de comparaison, les employés du secteur public québécois travaillent 30,2 heures (8 % de plus que les infirmières) alors que les employés québécois du secteur privé en travaillent 33 heures hebdomadairement (18 % de plus que les infirmières). Les infirmières ontariennes travaillent pour leur part 31,3 heures par semaine (12 % de plus que les infirmières québécoises). Dans le reste du Canada, les infirmières travaillent en moyenne 30,9 heures (10 % de plus que les infirmières québécoises). Contrairement à l'idée largement répandue, ce nombre plus faible d'heures travaillées n'est pas compensé par un plus grand nombre d'heures supplémentaires au Québec que dans le reste du Canada.

18 janvier, 2009

Moins c’est mieux!

Les politiciens sont programmés pour agir dans l’unique but de laisser croire à la population qu’ils font quelque chose. Le dernier né des programmes gouvernementaux est un excellent exemple de cette triste situation.

Le PLQ a claironné « ad nauseam » pendant la campagne électorale qu’il fallait agir pour stimuler l’économie. Quoi de mieux qu’un programme de rénovation domiciliaire pour donner l’impression que l’on fait quelque chose. La formule « quand le bâtiment va, tout va » est un peu vieillotte, mais elle sert bien la cause politique.

Ce programme concocté à la « va vite » est inqualifiable tant il est nul.

Le programme consiste en une contribution gouvernementale de 20 % (2 500 $ maximum) aux coûts de rénovation d’une résidence. Toutefois, la contribution gouvernementale s’applique seulement aux coûts des travaux excédant 7 500 $.

Donc, pour obtenir la subvention maximale, il faut investir 20 000 $. Donc, dans le meilleur des cas, la contribution gouvernementale représente une économie de 12,5 % du coût des travaux.

Malheureusement, ce n’est pas tout. La contribution du gouvernement prendra la forme d’un crédit d’impôt. C’est-à-dire qu’il faut dépenser 20 000 $ maintenant pour bénéficier d’une contribution de 2 500 $ en avril 2010.

À ces conditions, peu de propriétaires se prévaudront de ce programme. Il demeure plus avantageux d’économiser les taxes en payant l’entrepreneur en argent sonnant. Ainsi, on obtient une subvention instantanée de 12,88 %.

Il est évident que ce programme a été créé uniquement à des fins de propagande politique. Malheureusement, il ne servira à rien, mais occasionnera quand même des dépenses considérables pour payer les fonctionnaires qui en auront la responsabilité. C’est une autre façon de gaspiller l’argent des contribuables et dans ce domaine les politiciens sont d’une créativité incomparable.

Si les politiciens voulaient vraiment stimuler l’économie ils réduiraient les impôts. Ainsi, les contribuables n’auraient pas à attendre 2010 pour profiter de leur argent. Pour compenser le manque à gagner et éviter le retour des déficits, il suffirait d’annuler quelques programmes « bidons » comme celui décrit ci-haut.

Le moyen le plus efficace de stimuler l’économie demeure la réduction de la taille du gouvernement et du taux de fiscalité des entreprises et des particuliers.

Encore une fois, moins c’est mieux!

16 janvier, 2009

La priorité, réduire les impôts et les dépenses

Les premiers ministres provinciaux, à l’exception de Gordon Campbell de la Colombie-Britannique, s’objectent à des baisses d’impôt. Ce n’est pas une surprise, comme toujours, les premiers ministres prêchent pour leur paroisse.

Une baisse d’impôt profiterait aux contribuables, mais elle ne leur serait pas politiquement rentable. Par contre, une orgie de dépenses fédérales permettra d’alimenter plusieurs programmes provinciaux dont ils tireront d’immenses bénéfices politiques.

De plus, il est bien connu que les politiciens ont l’habitude de pencher du côté du vent. Selon un sondage la Presse canadienne - Harris-Décima, deux fois plus de répondants au sondage favoriseraient des investissements dans les infrastructures plutôt que des baisses d'impôt (à 31% contre 17%).

Les résultats de ce sondage étaient plus que prévisibles. Depuis des semaines les faiseurs d’opinion, quasi unanimement, recommandent de dépenser sans compter. Selon eux, l’urgence justifie de mettre de côté la discipline budgétaire des dernières années. Ils recommandent le retour des déficits. Il ne faut surtout pas baisser les impôts. Quelques Québécois responsables pourraient en profiter pour payer leurs dettes ou pour faire des économies.

Heureusement, Nathalie Elgrably remet les pendules à l’heure.
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Un répit pour le contribuable
Nathalie Elgrably-Levy, Journal de Montréal

Depuis que le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, a annoncé son intention de réduire les impôts, on entend partout le même refrain : baisser les impôts est une mauvaise idée. Il vaudrait mieux que l'État augmente ses dépenses publiques et, surtout, ses dépenses en infrastructures.

Vu l'état de nos infrastructures, des améliorations sont certes indispensables. Toutefois, affirmer qu'elles constituent un remède à la morosité de l'économie est carrément absurde. En 1930, le gouvernement des États-Unis s'était lancé dans ce genre de dépenses. Résultat ? Toute la décennie avait été plongée dans un marasme économique historique, accompagné d'un taux de chômage moyen de 17%! Ce n'est qu'après le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale que le chômage put revenir à son niveau de 1929.

Après l'éclatement de sa bulle immobilière en 1989, le Japon a voulu également redresser son économie en investissant massivement dans les infrastructures et en réduisant les taux d'intérêt à zéro. Rien n'y fit. Entre 1990 et 2002, le Japon a traversé plusieurs récessions. On parle même de la "décennie perdue". En revanche, en appliquant les pratiques keynésiennes, le Japon a réussi un "formidable exploit": il est maintenant le pays le plus endetté de l'OCDE!

Quant à l'administration Bush, elle est certainement la plus keynésienne des 25 dernières années. On connaît le résultat.

Qu'on fonde des espoirs sur les dépenses en infrastructures est une chose. Mais pourquoi cette levée de boucliers contre les baisses d'impôts ? On dit qu'elles seront inutiles et inefficaces car les gens s'en serviront pour épargner ou pour rembourser leurs dettes. Un économiste d'une institution financière chérie des Québécois a même déclaré aux médias que les baisses d'impôts seront vaines car l'argent que nous retournera le gouvernement ne sera pas entièrement "réinvesti" dans l'économie. Vraiment ? Mais alors, où cet argent ira-t-il ? S'évaporera-t-il dans l'atmosphère? Va-t-il flotter dans un univers parallèle jusqu'à ce qu'on le dépense?

Le fonctionnement de l'économie est simple: ce qui sort de la poche de l'un entre nécessairement dans la poche de l'autre, et vice-versa. Ainsi, un contribuable qui alloue sa réduction d'impôts de 1 000 $ au remboursement d'une dette procure à son créancier une entrée d'argent. Et que fait-on quand on dispose de plus de moyens ? On dépense ou on investit, ou les deux ! Un raisonnement similaire prévaut dans l'éventualité où la réduction d'impôts sert à financer l'épargne. Les institutions financières se servent des dépôts des uns pour consentir des prêts aux autres. L'absence d'épargne rend impossible l'octroi de prêts ! Et pour quelle raison quelqu'un emprunterait-il si ce n'est pour payer un achat ?

Contrairement aux âneries qui circulent depuis une semaine, toute réduction d'impôts est nécessairement réinjectée dans l'économie. Mieux encore, l'histoire nous a prouvé que réduire les impôts est un excellent moyen de dynamiser une économie. Même Keynes serait d'accord !
On pourrait également citer Christina Romer, professeure d'économie à l'université Berkeley, directrice du comité des conseillers économiques de l'équipe de Barack Obama et keynésienne convaincue. Mme Romer a récemment publié une étude dans laquelle elle démontre l'efficacité inégalée des réductions d'impôts. D'après ses recherches, une réduction d'impôt de 1 $ fait augmenter le PIB de 3 $ !

Les Québécois sont parmi les contribuables les plus taxés en Amérique du Nord. En 2008, ils ont travaillé du 1er janvier au 26 juin pour payer tous leurs impôts. Pourquoi donc s'offusquer ainsi à l'idée de leur donner un peu de répit... à moins, évidemment, de confondre le contribuable avec une piñata !?

15 janvier, 2009

Assurance-emploi, social-démocratie et crise économique

André Dorais

Que doit-on faire de l’«assurance-emploi» en temps de crise économique? Doit-on en rendre les critères d’éligibilité plus flexibles ou plus rigides? Augmenter ou réduire les prestations? Augmenter ou réduire la durée de celles-ci? La majorité des partis politiques optent pour plus de flexibilité dans l’un ou l’autre de ces aspects. Ils voient en cette décision à la fois une façon d’exprimer leur compassion envers ceux qui se retrouvent sans emploi et une manière efficace de contrer la pauvreté. Ont-ils raison?

Une certaine idée de la morale comme principe de la social-démocratie

Il est pratiquement impossible de déterminer si les politiciens ressentent ou non de la compassion pour les chômeurs puisqu’elle constitue un sentiment qui porte à plaindre et partager les maux d’autrui. Un sentiment ne se mesure pas, c’est-à-dire qu’on ne peut pas en déterminer la véracité par une action. On ne peut pas dire d’un individu qu’il ressent de la compassion pour un autre parce qu’il lui donne de l’argent. On peut donner par intérêt, pour tromper, etc. Cela est d’autant plus vrai pour les politiciens et les fonctionnaires puisque ce qu’ils donnent provient de ce qu’ils ont soutiré à d’autres via l’imposition et la taxation.

Certaines gens accompagnent leur sentiment de compassion d’un don quelconque, mais encore faut-il se préoccuper de la provenance de ce don avant de conclure à la pureté des sentiments. Dès lors qu’on donne à quelqu’un de l’argent, ou un bien, volé d’autrui, la générosité du don est réduite par l’illégalité de sa provenance. De même, un don dont la source est la taxation en réduit la valeur. Qu’on distingue la taxation du vol, il ne demeure pas moins vrai qu’elle est obligatoire et qu’on l’établit à l’encontre de la volonté de plusieurs. La morale d’État n’est pas universelle.

Que les hommes d’État taxent les contribuables pour redistribuer aux chômeurs une partie de cette somme ne signifie pas qu’ils aient de la compassion pour eux. Qu’ils envahissent les médias pour proclamer leur compassion ne le garantit pas davantage. Ils voudraient qu’on les croie, mais c’est tout ce qu’on peut faire : les croire ou non. Si on ne peut pas déterminer leur compassion par l’argent qu’ils octroient aux chômeurs, peut-on au moins dire que, par ce geste, ils sont généreux? Tant que l’argent ne provient pas de leurs propres poches, on ne peut pas en être sûr.

Bien que la générosité ne soit pas entièrement confinée aux sentiments, on ne peut pas conclure que cela en est tant qu’on n’en connaît pas l’intention. Une générosité dont la source préalable est la taxation constitue, au mieux, une générosité de deuxième ordre puisqu’elle est altérée par des motifs moins vertueux. Il s’ensuit qu’on ne peut pas conclure à une supériorité morale de la part de ceux qui sont prêts à donner plus d’argent aux chômeurs via la taxation. Reste à savoir si ce moyen est efficace pour contrer la pauvreté.

L’efficacité comme cause souhaitable de la morale sociale-démocrate

La pensée sociale-démocrate, ou simplement démocrate, ressemble davantage au libéralisme, voire à l’anarchisme libéral, qu’il n’y paraît. En effet, les deux prétendent donner plus de poids à l’éthique qu’à l’efficacité économique. Leur principale différence réside dans leur définition de la morale, ou l’éthique. La social-démocratie lui donne une définition imprécise : l’État doit aider les gens dans le besoin. Au contraire, le libéralisme en a une définition précise, mais non pratiquée : respect intégral du principe de propriété. D’une morale précise et concise, mais exigeante, suit une grande efficacité, alors que d’une définition floue de la morale suit une efficacité de même acabit.

L’argent remis aux chômeurs les prémunie-t-il de la pauvreté? Leur condition est sécurisée, mais au détriment des autres travailleurs qui, doit-on le rappeler, ne sont pas des assurés volontaires puisque l’assurance-emploi est imposée par l’État. À moyen et à long terme cette fausse compassion s’établit au détriment de tous, y compris de ceux qu’elle cherchait à aider en premier lieu. Il en est ainsi pour au moins deux raisons : 1) étant donné que les entrepreneurs sont obligés de cotiser davantage, suivant la «compassion» imposée du gouvernement, ils se retrouvent avec moins de ressources disponibles pour créer de l’emploi; 2) les chômeurs sont moins incités à en rechercher puisque leur statut d’assurés, suivant l’amélioration de leurs conditions, ressemble davantage à celui des travailleurs qui restent.

Les sociaux-démocrates (démocrates, interventionnistes, étatistes, etc.) s’en remettent à l’État pour aider les gens, car ils lui attribuent des pouvoirs qu’il n’a pas. Ils lui demandent d’imposer la compassion et de rétablir la richesse, alors que ni l’une, ni l’autre ne s’impose. Il ne suffit pas d’une loi pour créer de la richesse, si c’était le cas, tous les pays du monde auraient fait disparaître la pauvreté depuis longtemps. À leur esprit, il suffit d’augmenter le salaire minimum, l’assurance-emploi, les allocations parentales, et cetera, pour régler le problème de la pauvreté. C’est de la morale à cinq sous, pire, de la naïveté assortie de pouvoir coercitif, de la violence qui s’ignore.

À l’instar de tous les programmes sociaux, l’assurance-emploi doit être réduite pour accroître le pouvoir d’achat de chacun, d’autant plus en temps de crise économique puisque tout le monde est affecté à divers degrés. C’est contre intuitif, mais cela ne fait que démontrer la difficulté de la science économique. À la différence du politique, l’économique ne discrimine pas, elle traite tout le monde sur un pied d’égalité.

L’emploi est illimité tant que les gouvernements n’interviennent pas pour en fausser les conditions sous le prétexte de les améliorer. Le chômage n’est pas naturel, mais institutionnel; il est dû à l’interventionnisme de l’État. L’emploi provient de la rareté, du désir des gens pour des biens et des services de meilleures qualités et en plus grande quantité. Puisque ce désir est inassouvissable, il y a de l’emploi pour tout le monde. Seule la politique, la morale collective d’État, l’interventionnisme, empêche ce résultat d’advenir.

Que la majorité des économistes n’arrivent pas à ces conclusions, qu’ils se rallient, au contraire, à la majorité des politiciens pour revendiquer plus d’État, dont plus de générosité de deuxième ordre envers les chômeurs, ne démontre pas la déroute de la science économique, mais leur incapacité à la comprendre. Ne se disent-ils pas dépassés par les événements? Or, lorsque les experts censés guidés les gouvernements sont eux-mêmes perdus, comment se surprendre d’être en crise aussi profonde? Les politiciens inclinent déjà à intervenir partout, mais si, de plus, ils y sont encouragés par la majorité des économistes, alors la voie est tracée pour une deuxième Grande Dépression.

C’est à la fois l’incohérence des économistes et l’aveuglement des politiciens qui a conduit à la Grande Dépression, soit une plus grande pauvreté pour la vaste majorité des gens. Cette même incohérence et ce même aveuglement pourraient nous y conduire de nouveau. Le point commun de cet esprit obtus est sa morale incertaine.

Par chance, ce ne sont pas tous les économistes et pas tous les politiciens qui sont dépassés par les événements. Ceux-ci doivent continuer à encourager les gens à substituer l’éthique libérale à la morale sociale-démocrate, l’éthique au politique, le pouvoir individuel au pouvoir collectif de l’État. Ils doivent répéter les mêmes arguments à d’autres individus, en présenter de meilleurs à ceux qui ne sont pas convaincus, mais jamais utiliser la force. Ils laissent ce moyen aux sociaux-démocrates. Il y a de l’espoir puisque la légitimité et la science sont de leur côté. On doit être patient et persistant. Une bonne morale se montre par l’exemple, tandis qu'une science, digne de ce nom, n'a nul besoin de coercition pour s'établir.

Chiffre du jour : 70 %

Le sondage révèle que si plus de la moitié, soit 54 pour cent, des Canadiens mariés âgés de 40 ans et plus considèrent que le fait de se séparer brusquement aurait des répercussions négatives sur leurs finances, plus de 70 pour cent de ceux qui se sont dans les faits séparés de façon imprévue admettent sentir la différence sur le plan financier.

14 janvier, 2009

La solution, des baisses d’impôt

Enfin un chroniqueur qui ose recommander des baisses d’impôt.

Bravo!
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Il faut des baisses d’impôts
Pierre Duhamel, 14 janvier 2009 11:03

Dans deux semaines, le gouvernement conservateur jouera sa peau en présentant son budget pour 2009-2010. Plusieurs économistes et commentateurs recommandent au gouvernement de miser essentiellement sur de nouvelles dépenses budgétaires et de ne pas abaisser les impôts. Ce serait une bêtise si le gouvernement décidait d’aller dans cette direction.

Je ne m’oppose pas à de nouvelles dépenses budgétaires pour réanimer une économie en état de choc. Je suis partisan des programmes visant le renouvellement et l’entretien des infrastructures. D’abord parce qu’il est bien temps de les remettre à niveau et aussi parce que cela créera de l’emploi et de l’activité à un moment où nous en avons besoin. Ces dépenses ont aussi le grand mérite de ne pas être récurrentes. Une fois les ponts, routes, viaducs, écoles et hôpitaux réparés, le travail est fait et il n’est pas nécessaire de réinvestir les mêmes sommes année après année.

Je m’accommode aussi de dépenses susceptibles d’améliorer la position concurrentielle de notre économie et susceptibles de favoriser l’innovation et la recherche.

J’ai plus de problèmes avec la bonification des programmes sociaux, car une fois que les prestations sont augmentées et l’accessibilité élargie, il est bien difficile de revenir en arrière et de retirer les avantages déjà consentis. En ne faisant pas attention, on peut créer les conditions d’un déficit budgétaire structurel, qui alourdira à chaque année notre endettement.

Maintenant les impôts. On prétend que leur diminution n’a pas ou peu d’impact sur l’activité économique. Beaucoup d’économistes, y compris chez les conseillers du président Obama, sont plutôt d’avis contraires. Pour ma part, je vois au moins trois raisons qui militent en faveur de baisses d’impôts.

Une grande partie de la reprise proviendra des consommateurs et des entreprises privées. Les baisses d’impôts leur donneront des munitions supplémentaires et leur permettra de faire davantage leur part.

Cet argent servira peut-être à éponger des dettes. Tant mieux. Un consommateur moins endetté sera un consommateur plus actif. Et une entreprise qui a un bilan plus sain aura les moyens d’investir plus rapidement.

Cet argent se retrouvera peut-être dans des comptes d’épargne. Encore une fois, est-ce grave ? Le taux d’épargne est à un creux historique. Cela a plusieurs conséquences. L’une d’entre elles, c’est que les institutions de crédit doivent aller chercher beaucoup plus de capitaux sur les marchés pour satisfaire leurs clients qui veulent emprunter. Et cela coûte de plus en plus cher à cause de la crise du crédit. Une augmentation du taux d’épargne se traduira par une augmentation des crédits disponibles aux entrepreneurs qui voudront créer les emplois de demain.

Chiffre du jour : 76,9 %

En 2007, trois Québécoises sur quatre (76,9%) ayant un enfant de moins de 3 ans étaient actives sur le plan professionnel, selon l’Institut de la statistique du Québec. C’était 10,3 points de pourcentage de plus qu’en 1997, et pas moins de 48,3 points de plus qu’en 1976.

13 janvier, 2009

Concours Bastiat

Essais des gagnants du concours Bastiat -->

Le 13 janvier 2009 - Nous diffusons aujourd’hui l’essai d'Adam Liska qui est arrivé à la troisième place du concours Bastiat organisé par unmondelibre.org.

"Le capitalisme touche à sa fin."

Immanuel Wallerstein, Le Monde, le 11 octobre 2008

"Seul un groupe qui peut compter sur l'approbation des gouvernés est en mesure d'instituer un régime gouvernemental durable. Quiconque veut voir le monde gouverné à son idée doit tendre à s'assurer la domination des esprits. Il est impossible de soumettre longtemps les hommes à un système qu'ils repoussent de toute leur volonté."

Ludwig von Mises, Le Libéralisme

Nous sommes en crise. Il y a quelques jours, les leaders mondiaux se sont accordés pour agir de concert contre celle-ci. Mais cette crise, c'est quoi? De toutes les cotés, on entend que l'on doit renverser le système mondial et financier d'aujourd'hui, mettre fin à la cupidité des patrons et des capitalistes. Il faut faire en sorte que cette fois, on ne loupera pas l'opportunité de rendre le monde un peu plus juste. Ce cri se présente sous des formes innombrables. Mais ce qui ces divers incarnations ont en commun, c'est la personnification de l'état. Ils réclament un état activiste, un état qui s'occupe de son peuple.

Cependant, ces appels sont souvent plutôt fallacieux. J'ai choisi la citation d'Immanuel Wallerstein parce que si on regarde les médias aujourd'hui, c'est exactement cette phrase qui nous est présenté. Elle peint notre système comme celle du pur capitalisme - et les fautes comme les fautes intrinsèques au capitalisme. Néanmoins, on est loin d'y être. D'après von Mises, on "appelle habituellement société capitaliste une société où les principes libéraux sont appliqués." (Le Libéralisme, 1927) En regardant la société occidentale, on voit que la régulation touche nos vies gravement et le revenu est imposé à un taux plus élevé que jamais.

Comment peut-on faire nos opinions au milieu de ce tumulte? Je propose une solution fructueuse - et c'est de lire de grandes oeuvres libérales.

J'ai "rencontré" Frédéric Bastiat pour la première fois il y a sept ans quand j'ai commencé à assister aux séminaires du Centre d'études économiques et politiques à Prague. C'était une période très enrichissante, j'étais encore au lycée et mes idées se formaient. Pendant cette année, on a célèbré le bicentenaire de la naissance de Bastiat et le Centre, pour lui rendre hommage, a organisé un séminaire consacré à ce philosophe, économiste, journaliste et ex-député français. Le "Dossier Bastiat" suivant, avec de nouvelles traductions de ses oeuvres classiques en tchèque, ont changé ma perception du monde et de l'état.

Ce qui m'a fasciné et me fascine le plus, c'est la clarté et l'intemporalité de ses idées. Quand on lit un journal ou regarde des débats politiques, on peut toujours se servir de son argumentation.Ou inversement, ce qui est peut-être plus étonnant, c'est quand on lit des oeuvres de Bastiat, on a l'impression que le monde n'a pas changé. Le contenu des discussions aux Palais législatifs à travers le monde est pareil. Seulement le degré est différent. Mais qu'est-ce que ça signifie? Et que peut-on en retirer?

Le thème central de l'oeuvre de Frédéric Bastiat, c'est le rôle de l'état dans la vie privée et professionnelle. En général, l'état, c'est un concept très délicat. Si vous demandez à dix personnes de vous fournir leurs définitions, vous aurez dix caractérisations tout à fait différentes. Prenant en compte que l'état est omniprésent dans la vie moderne, ce manque de clarté est assez surprenant. Dans "L'État" (1848), Bastiat dit:

"Quant à nous, nous pensons que l'État, ce n'est ou ce ne devrait être autre chose que la force commune instituée, non pour être entre tous les citoyens un instrument d'oppression et de spoliation réciproque, mais, au contraire, pour garantir à chacun le sien, et faire régner la justice et la sécurité."

Le monde de nos jours, est-il conséquent avec cette définition?

Pendant la campagne présidentielle américaine de 2008, j'ai souvent pensé à Bastiat. Il a bien remarqué que la loi était pervertie - "la Loi, dis-je, non seulement détournée de son but, mais appliquée à poursuivre un but directement contraire. La loi devenue l'instrument de toutes les cupidités, au lieu d'en être le frein!" Un des effets "de cette déplorable perversion de la Loi, c'est de donner aux passions et aux luttes politique, et, en général, à la politique proprement dite, une prépondérance exagérée." (La Loi, 1850)

A-t-il pu être plus juste? Aux États-Unis, nous avons vu la campagne la plus longue et la plus coûteuse de l'histoire du pays. Les deux candidats présidentiels ne cessaient pas de proposer de nouvelles mesures législatives et monétaires afin de gagner des électeurs ignorants. Ces électeurs ne voient que les effets directs des politiques proposées. D'après Bastiat, l'état a toujours deux mains. Une main douce et une main rude. S'il donne quelque chose à quelqu'un, il doit aussi entrer dans les poches des autres pour s'approprier leurs gains. Le métier d'un politicien est de présenter la première et de cacher la deuxième. C'est la raison pourquoi les électeurs toujours croient que la main douce peut être plus grande que la main rude. Mais cette illusion est très dangereuse. À cause d'elle, on ne peut pas sortir du cercle vicieux décrit par Bastiat. Le gouvernement ancien est remplacé par un gouvernement nouveau. Mais, malheureusement, le gouvernement nouveau "n'est pas moins embarrassé que l'État ancien, car, en fait d'impossible, on peut bien promettre, mais non tenir." (L'État) On doit toujours reconnaître les effets indirects comme les effets directs.

La même logique se répète dans d'autres situations. Considérons, par exemple, le sauvetage des trois constructeurs automobile américains, General Motors, Chrysler et Ford. Pour que l'état puisse les sauver, il doit avoir de l'argent. Mais comment peut-il gagner de l'argent? Il n'y a que deux sources - élever les impôts ou imprimer de l'argent. Et tous les deux ne sont, en effet, que deux formes d'impôts.

Ce serait intéressant si Frédéric Bastiat avait la possibilité de voir et de commenter sur le monde d'aujourd'hui. Serait-il surpris que les étatistes emploient les mêmes instruments pour garder leurs positions? Serait-il étonné par le développement aux États-Unis?

Dans l'essai-pamphlet "L'État", de nouveau, il a comparé les articles principaux de deux constitutions - celle de la France de 1848 et celle des États-Unis. Si l'on les regarde, on voit une différence de conception. Les Français invoquent l'état pour "faire parvenir tous les citoyens [...], par l'action successive et constante des institutions et des lois, à un degré toujours plus élevé de moralité, de lumières et de bien-être." Par contre, les Américains disent: "Nous, le peuple des États-Unis, pour former une union plus parfaite, établir la justice, assurer la tranquillité intérieure, pourvoir à la défense commune, accroître le bien-être général et assurer les bienfaits de la liberté à nous-mêmes et à notre postérité, décrétons, etc." Dans ce dernier, il n'y a point de "création chimérique" d'un état tout-puissant. Mais quel est le résultat réel? Bastiat, dans un autre oeuvre, La Loi (1850), décrit les États-Unis comme un pays "où la Loi reste le plus dans son rôle, qui est de garantir à chacun sa liberté et sa propriété." Malheureusement, ça fait beaucoup de temps depuis que cette situation avait été renversé. Même la constitution restrictive n'a pas empêché des partisans de l'étatisme et de la régulation d'atteindre leur but.

Est-ce qu'il y a une solution durable? Qu'est-ce que Bastiat proposerait? C'est une tâche pour nous parce que la solution est dans les gens eux-mêmes. Hélas, ce qui nous manque aujourd'hui, c'est un combattant pour la liberté comme Frédéric Bastiat. Sa force extraordinaire d'expliquer les notions essentielles en langue claire et de manière humoristique n'est pas présente.

Néanmoins, cela n'est pas un obstacle insurmontable. On doit apercevoir que la société reste sur la base des ingrédients qui ne sont ni complexes ni cachés. Au centre, il y a un homme qui agit - qui agit librement par l'application de ses facultés sur son environnement et qui a le droit de protéger lui-même et ses productions. Et c'était lui qui fait l'objet des oeuvres de Frédéric Bastiat. Il est mort. Mais ses idées sont toujours vivantes et actuelles. Est-ce qu'on peut dire la même chose du combat pour la liberté?

La folie s'empare du ministre Flaherty

La folie dépensière du ministre Flaherty ne semble pas connaître de limite. En quelques semaines le déficit anticipé est passé de 5 milliards, à 20 milliards, à 40 milliards, .....et ce n’est pas fini.

Le 27 janvier prochain sera une date mémorable. Dans un seul budget, le ministre Flaherty effacera les efforts de remboursement de la dette fédérale des dix dernières années.

Qui paiera la note? Nos enfants et petits enfants. C’est « criminel ».

Tous ceux qui approuvent le retour aux déficits pour amoindrir les effets de la crise économique sont en parti responsable de l'irresponsabilité du ministre Flaherty.
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Canada : un déficit de 40 milliards ?
Anne Robert, Lesaffaires.com , 12 janvier 2009

Le budget fédéral que présentera Jim Flaherty le 27 janvier pourrait comprendre un déficit de 40 milliards de dollars, selon la chaîne de télévision CTV.

Flaherty évoque des mesures extraordinaires

Ce montant de 40 milliards de dollars, serait supérieur à la première estimation de 20 à 30 milliards que le premier ministre Stephen Harper aurait laissé entendre à la chaîne CTV à la fin de 2008.

Le ministre des finances fédéral, Jim Flaherty, n’a pas dévoilé de montant mais s’est contenté de dire que le déficit serait «significatif» et qu’il ne serait pas chronique. Il présentera en annexe de son budget un plan visant à rétablir l’équilibre des finances publiques dans le temps.

«Nous allons initier des actions larges et percutantes», a déclare Stephen Harper à CTV, «nous devrons étaler nos actions sur trois à cinq ans», a-t-il dit.

Les économistes voient moins grand

Ces estimations de CTV sont supérieures à celles des économistes canadiens. À la Banque TD, l’économiste James Marple estime que le déficit dépassera 20 milliards de dollars. De ce montant, 10 milliards sont attribuables à l’impact du recul de l’activité économique sur les recettes publiques alors que le solde relève du plan de relance.

À la RBC, on table sur un déficit dans une fourchette de 15 à 30 milliards de dollars, qui équivaudrait à 2% du PIB. «Ce plan donnera certes un nouvel élan à l’économie mais les conditions actuelles du crédit sont susceptibles d’en atténuer les effets et on pourrait ne voir le redémarrage qu’en 2010», prévient Dawn Desjardins, économiste en chef adjointe à la RBC.

L’effet sur le taux d’intérêt

Pour Michael Gregory, économiste à la BMO, la perspective d’un tel plan de relance de 20 à 30 milliards de dollars l’amène à anticiper une hausse du taux d’intérêt dans le futur.

«Ceci apportera un stimulus significatif qui fera croître la demande mais implique que le taux d’intérêt pourraient remonter plus que prévu», commente-t-il.

«Sachant que les taux ont déjà été rabaissés de 300 points de base, que la devise canadienne s’est dépréciée de 18%, l’émergence d’un troisième facteur de soutien à l’activité économique incitera la Banque du Canada à adopter une approche plus prudente, ne serait-ce que pour se réserver une marge de manœuvre au cas où le plan de relance fiscal ne donne pas les effets escomptés», pense Michael Gregory.

Toutefois, dans le court terme, cet économiste estime que la Banque du Canada devrait à nouveau baisser les taux d’intérêts de 50 points de base lors de la prochaine rencontre annonce de taux le 20 janvier prochain.

12 janvier, 2009

L’État, la solution ou le problème?

Tout le monde ou presque revendique l’intervention de l’État pour relancer l’économie. Parmi eux, il y a bien sûr les politiciens qui comptent profiter de la crise qu’ils ont créée (Voir le texte ci-après) pour s’approprier encore plus de pouvoir; Il y a les entreprises, surtout les grandes, devenues obèses, inefficaces et habituées aux retours d’ascenseur des politiciens; Enfin, on retrouve aussi une portion importante de chroniqueurs et éditorialistes qui, tels des moutons, suivent l’opinion de la majorité.

Heureusement, il reste encore quelques voix, plus lucides que les autres, qui osent émettre une opinion à contre-courant. Gary Shapiro, président de l’association de l’électronique grand public, compte parmi elles : «Nous ne voulons pas un chèque. Nous disons: rejoignez-nous, laissez-nous innover, laissez-nous créer! notre économie sera florissante: l'innovation est le meilleur remède pour mettre fin à la stagnation économique».

En d’autres mots, s’il y avait moins de gouvernement, l’économie redémarrerait d’elle-même.
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Les incompétents et les corrompus veulent moraliser le capitalisme
Charles Gave
Publié le 30 octobre 2008

Nous sommes en plein milieu de l’une des grandes crises financières de l’histoire, et la recherche des boucs émissaires bat son plein. Grâce à Dieu, on l’a trouvé presque immédiatement : le pelé, le galeux, celui dont nous vient tout le mal, c’est bien entendu le marché, et son émanation diabolique, les « hedge funds ».

Tous les méfaits viennent bien sûr de ces entités non réglementées, et donc forcément suspectes. Ce qui nous sauverait donc serait plus de réglementation. (J’ai du mal à me souvenir d’une seule fois où les élites françaises ne soient pas arrivées à la conclusion que ce dont nous avions besoin c’était plus de réglementation, mais passons…).

Comme l’aurait dit Cyrano, « Holà, jeune homme, c’est un peu court ». Car après tout, qui est en train de faire faillite ? Des banques, des compagnies d’assurance, des sociétés de collecte de l’épargne. Et ces entités avaient toutes une caractéristique commune : elles étaient règlementées, voir sur-réglementées, tout au moins officiellement. Prenons l’exemple de Fanny Mae, l’immense société hypothécaire que le gouvernement américain vient de nationaliser. Elle était sous le contrôle direct de plus de cinq agences fédérales. La même chose pour Wamu, la plus grande caisse d’épargne qui vient d’être rachetée en catastrophe par JP Morgan. La réalité est que ces entreprises ont délibérément tourné la législation, si ce n’est dans sa lettre, au moins dans son esprit. Et les régulateurs n’ont rien vu ou rien voulu voir. Que l’on ne me dise pas qu’il s’agit d’un problème américain.

D’après les normes prudentielles que les banques sont censées respecter, le ratio entre les fonds propres d’une banque et la taille de son bilan doit rester inférieur a douze. D’après un article paru dans le Financial Times la semaine dernière, la Deutsche Bank en est à un ratio de 60 à 1, Barclays est à 55, et Fortis était au dessus de 50. Quels sont les régulateurs qui ont laissé un tel endettement se développer, et pourquoi l’ont-ils fait ? Qui plus est, où sont les conseils d’administration qui auraient dû ramener à la raison des présidents atteints de folie des grandeurs ?

Venons-en aux politiques. Qui se souvient que le désastre des « subprimes » a commencé avec une loi américaine passée par l’administration Clinton forçant les banques à prêter aux « minorités » faute de quoi elles ne pourraient plus bénéficier de la couverture d’assurance fédérale sur leurs dépôts.

Ce sont les politiques qui ont obligé les banques à prêter à des gens qui ne pouvaient pas rembourser, et nous voyons tous les jours les effets de cette générosité payée avec l’argent des autres. Qui se souvient que les démocrates aux USA ont refusé la privatisation totale de Fanny Mae et Freddie Mac, tant les bénéfices électoraux et personnels qu’ils retiraient du statut mixte de ces deux institutions étaient importants.

Qui n’a pas été atterré par l’incompétence incroyable de M. Paulson depuis le début de cette crise, prenant des mesures immensément onéreuses à tort et à travers, et ne prenant pas la seule mesure qui s’impose, la suspension de la nécessité de prendre en compte le prix du marché dans la valeur du bilan (market to market ), alors même que le prix d’un actif quand il y a des ventes forcées ne veut plus rien dire ? Qui se souvient que ce sont les politiques qui ont donné tous les pouvoirs administratifs sur lesquels toute la réglementation repose à des agences de notation de droit privé, qui cherchaient à maximiser leurs profits ?

Dans tout cela, on ne voit pas l’ombre d’un hedge fund. Certes ils ont gagné un peu d’argent ici ou là en vendant à découvert quelques titres de sociétés qui seraient allées en faillite de toute façon. La réalité, c’est que cette crise a été créée par une compromission constante entre des régulateurs incompétents ou dépassés, des hiérarchies financières devenues folles et que plus personne ne contrôlait, et des pouvoirs politiques ou l’incompétence le disputait à la corruption.

Grâce à Dieu, nous sommes rassurés : les mêmes trois groupes qui ont créé le problème se sont exonérés mutuellement de toute responsabilité et nous disent qu’ils vont régler tout ça. Nous sommes sauvés.

C’est demander à Gamelin (généralissime français en 1940) d’être le commandant en chef des forces alliées pour le débarquement en Normandie, ou confier la clef de la cave à vins à un alcoolique.

11 janvier, 2009

Chiffre du jour : 8,5 %

On le voit aussi avec la situation québécoise, alors que le taux de chômage, qui était de 7,3% en 2008, pourrait monter jusqu'à 8,5%. C'est un coup dur, mais ce n'est pas ce qu'on appelle une crise. C'est le genre de taux de chômage que nous avions jusqu'en 2006. À titre de comparaison, pendant la récession de 1991, le taux de chômage était passé de 9,5% à 13,2%, et les pertes d'emplois avaient été si fortes qu'il avait fallu six ans pour les récupérer.

09 janvier, 2009

Chiffre du jour (2) : 35 %

Les Canadiens déclarent qu'ils privilégient la sécurité financière et le remboursement de leurs dettes en cette période de difficultés économiques, selon un sondage mené à l'échelle nationale pour le compte de la Financière Manuvie, la plus grande société d'assurance et de gestion de patrimoine du Canada. Plus du tiers des personnes sondées (35 %), soit le groupe le plus important, ont déclaré que leur priorité en matière de finances pour 2009 était de rembourser leurs dettes et de réduire le montant de leur emprunt hypothécaire.

(P.S. Dommage que les gouvernements ne soient pas aussi sage que la population.)

Chiffre du jour : 69 %

La firme de consultants Watson Wyatt Worldwide soutient que le ratio de solvabilité des fonds canadiens, une unité de mesure largement utilisée pour jauger la santé des fonds de pension, a terminé l'année 2008 à 69 pour cent après l'avoir débutée à 96 pour cent.

08 janvier, 2009

Chiffre du jour (2) : 10 %

Les gestionnaires de placements sont optimistes quant au rendement que procureront les marchés financiers dans l’année qui commence, selon le sondage Prévisions pour 2009 que le consultant Mercer a mené auprès de gestionnaires de placements institutionnels canadiens et mondiaux.
La majorité des répondants prévoient que les marchés boursiers canadiens et internationaux devraient connaître une croissance de 10% en moyenne au courant de la prochaine année. Toutefois, malgré cet optimisme, un peu moins de 90% des répondants estiment qu'on devra attendre trois ans avant que le S&P/TSX n'atteigne de nouveau le niveau des 15 000 points.

Coup de gueule

L’Union des consommateurs, un organisme hyper-subventionné, s’objecte à une baisse d’impôt au fédéral.

De quels droits un organisme sensé représenter l’ensemble des consommateurs défend-elle une position préjudiciable à la majorité d’entre eux?

J’espère que le ministre Flaherty réduira les impôts pour alléger le fardeau fiscal des Canadiens. Il pourra toujours récupérer les revenus perdus en coupant les subventions de tous les organismes parasitaires et nuisibles qui vivent au crochet des contribuables.
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Crise économique
L'Union des consommateurs recommande à Ottawa de ne pas baisser les impôts
7 janvier 2009 - 17h39
La Presse Canadienne

Baisser les impôts n'est pas la bonne solution pour affronter la crise économique, selon l'Union des consommateurs.

Selon l'organisme, l'effet stimulant des réductions d'impôts n'est pas clairement démontré. De plus, de telles baisses ne profitent pas aux tranches les plus pauvres de la population qui ne payent pas d'impôts.

L'Union des consommateurs recommande plutôt au ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, d'investir dans des secteurs structurants sur la main-d'oeuvre, la lutte à la pauvreté et l'environnement.

L'organisme croit que des investissements en éducation, dans le logement social et dans le transport en commun auraient un impact plus stimulant sur l'économie.

Dans le contexte actuel de crise économique, l'organisme réclame également qu'Ottawa assouplisse les conditions d'admissibilité à l'assurance-emploi pour les ramener à ce qui existait avant 1996.

Chiffre du jour : 77 %

Selon le sondage 2009 de KPMG sur l'industrie mondiale de l'automobile, près de la moitié des dirigeants sont d'avis que la baisse des revenus affligera le secteur pour les cinq prochaines années encore. En effet, 77 pour cent des participants s'attendent à une augmentation spectaculaire des faillites, dont le taux s'est chiffré à 36 pour cent l'an dernier. Les dirigeants prévoient par conséquent que les regroupements, tout comme les fusions et acquisitions, seront plus nombreux dans l'ensemble de l'industrie.

P.S. On n'a pas fini de financer des plans de sauvetage à même l'argent des contribuables. Pourquoi ne pas laisser le système se nettoyer par lui-même? Ce serait certainement plus efficace et moins coûteux que de demander à des politiciens de choisir les gagnant et les perdants.

07 janvier, 2009

Chiffre du jour (2) : 64 %

Le prêt entre amis ou parents est pratique courante, mais un nouveau sondage du Groupe Investors indique qu'il peut être risqué de mêler argent et relations. Plus de six Canadiens sur dix (64 %) ont prêté ou emprunté un montant supérieur à 500 $ à un ami ou à un membre de leur famille, et plus du quart (26 %) déclarent que les montants n'ont jamais été remboursés en entier. Le tiers (31 %) de ceux qui ont accepté de prêter de l'argent se sont sentis obligés de le faire. La majorité (54 %) de ceux qui ont ressenti le plus de pression à prêter de l'argent n'ont pas été remboursés du tout.

Chiffre du jour : 86 %

Chaque année, McDonald's du Canada procède également à des sondages internes sur la satisfaction des employés afin d'obtenir leurs commentaires sur l'entreprise. Le plus récent sondage mené auprès de près de 42 000 personnes révèle que 84 % des répondants se disent d'accord ou tout à fait d'accord qu'ils se sentent valorisés en tant qu'employés de McDonald's et que 86 % des répondants se disent être fiers de travailler chez McDonald's.

06 janvier, 2009

Chiffre du jour (3) : 49 %


P.S. Surprise, les 40 % de Québécois qui ne paient pas d'impôts sont contre les baisses d'impôts!

Chiffre du jour (2) : 39 %

D'après l'étude de la Banque Scotia, 39 pour cent des Canadiens se préoccupent davantage de leurs placements en raison de la conjoncture économique. Cinquante-quatre pour cent des personnes interrogées se disent intéressées à obtenir un deuxième avis sur leurs placements et 30 pour cent l'ont déjà fait, en s'adressant à une institution financière avec laquelle elles ne font habituellement pas affaires. En fait, 17 pour cent des personnes interrogées ont suivi les recommandations du conseiller qui leur a donné undeuxième avis.

Chiffre du jour : 28 %

Alors qu'en 2006 seulement 13 % des Canadiens affirmaient prendre des résolutions du Nouvel An par rapport au travail, cette année, c'est le quart des Canadiens et 28 % des Québécois qui feront une place de choix pour leur carrière dans leurs résolutions de 2009. D'autres aspects de la vie quotidienne se retrouvent également au coeur des résolutions du nouvel an. Passer du temps de qualité en famille et avec les amis demeure une priorité pour 56 % des Canadiens, suivi par faire de l'exercice physique (53 %), porter une attention particulière aux habitudes alimentaires (52 % des Québécois et 45 % des Canadiens) et cesser de fumer (11%).

05 janvier, 2009

Chiffre du jour (2) : 63 %


Chiffre du jour : 3,8 %

Le revenu disponible réel a augmenté de 3,8 % en 2008, comparativement à 4,5 % au cours de toute l'année 2007. En 2008, l'épargne personnelle réalisée a chuté au troisième trimestre et le taux d'épargne est passé de 3,0 % à 1,1 % et à 0,2 % du premier au troisième trimestre, soit un taux moyen de 1,4 % pour les trois trimestres, comparativement à un taux d'épargne de 2,0 % il y a un an.

04 janvier, 2009

L’État providence, une illusion

Dans son texte, Ariane Lacoursière de la Presse nous apprend que le CSSS de Thérèse-de-Blainville n’a plus les moyens de fournir des soins à domicile à sa clientèle.

Il est probable que le manque d’argent du CSSS de Thérèse-de-Blainville soit dû à l’incompétence des fonctionnaires. Ce ne serait pas la première fois qu’un CSSS achète des meubles ou embauche un bureaucrate plutôt que de fournir des services à la population. Il est aussi possible qu’il n’est pas reçu les budgets appropriés dû à une aberration technocratique que seuls les bureaucrates savent inventer.

Quoi qu’il en soit, il est révoltant que des personnes malades soient laissées à elles-mêmes pour économiser quelques milliers de dollars, alors que le gouvernement gaspille des milliards en subvention et aide à des banquiers incompétents. En quelques jours, la ministre des Finances a trouvé 1,3 milliards pour sauver les banques, mais rien pour le CSSS de Thérèse-de-Blainville.

Cette situation démontre, si besoin il y a, qu’il est préférable de ne pas dépendre de l’État pour subvenir à ses besoins. Malheureusement, cela implique qu’il faut payer deux fois pour le même service : le gouvernement à travers nos impôts et nos taxes et l’entreprise privée à même nos économies.

C’est le prix à payer pour vivre dans l’illusion que l’État providence peut s’occuper de tout.

02 janvier, 2009

La Régie du logement et ses effets pervers

La régie du logement impose toujours plus de contraintes, souvent arbitraires, aux propriétaires de logement. Pour se prémunir des abus de certains locataires peu scrupuleux, les propriétaires doivent utiliser des techniques de sélection de plus en plus exhaustives et sophistiquées. Dans ce domaine, la France, championne de l’interventionnisme, a une bonne longueur d’avance sur le Québec. Donc, pour savoir ce que l’avenir réserve aux locataires québécois, il suffit d’observer ce qui se passe en France.

(ATTENTION : Cette vidéo contient des scènes de nudité.)

Chiffre du jour : 64 %

Les données révèlent que le pessimisme demeure concernant l'ensemble de l'économie, mais la plupart des gens continuent de se sentir plus optimistes que pessimistes à propos de leur situation personnelle. Le pessimisme concernant les perspectives économiques pour l'année prochaine a augmenté; plus de 6 répondants sur 10 (64 %) affirment qu'ils croient que l'économie sera dans l'ensemble mauvaise au cours de la prochaine année, soit deux fois plus qu'en août (32 %). Cependant, le nombre de personnes qui disent s'attendre à ce que leur situation financière personnelle se détériore au cours de la prochaine année demeure essentiellement stable à 18 %. Le nombre de personnes qui déclarent que leur situation est pire cette année que l'année dernière a augmenté de 4 points pour atteindre 28 %, mais elles sont encore plus nombreuses à affirmer que leur situation est la même ou meilleure que l'année dernière.