Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 janvier, 2010

Résorber le déficit sans augmenter la charge fiscale des Québécois

Depuis plusieurs mois, la plupart des chroniqueurs et analystes économiques prétendent que les Québécois veulent le beurre et l’argent du beurre. Ils tentent de nous faire croire qu’il n’est pas possible de maintenir, voire d’améliorer, les services gouvernementaux et d’éliminer le déficit budgétaire sans augmenter le fardeau fiscal des Québécois.

Ainsi, ils souscrivent, consciemment ou non, à la thèse qui prétend que l’État n’est ni obèse, ni inefficace. Dans ces conditions pourquoi les politiciens au pouvoir feraient-ils le moindre effort pour faire le ménage dans les finances publiques.

Peu d’économistes défendent la thèse qu’il est possible d’endiguer le déficit en réduisant le gaspillage et en améliorant l’efficacité des monopoles gouvernementaux. Pourtant, le comité sur l’économie et les finances publiques a identifié suffisamment de sources d’économie potentielles pour résorber le déficit et éventuellement réduire la dette (ici, ici, ici et ici) :

  • Réduction des subventions inutiles aux entreprises. Selon le comité cela permettrait de faire des économies annuelles de 1,25 milliard sans nuire à la compétitivité de l’économie québécoise;
  • L’élimination des programmes périmés. L’évaluation très conservatrice du comité chiffre à plus de 500 millions par année les économies potentielles;
  • L’élimination des dédoublements de structure. Le Comité prétend que le dédoublement des structures en santé et en éducation coûte au bas mot 700 millions par année. Si en plus on réduisait le dédoublement des structures entre le provincial et le fédéral et entre le provincial et les municipalités, les économies potentielles doubleraient ou tripleraient facilement;
  • La saine concurrence comme moyen d’améliorer la productivité. Le comité suggère de soumettre les monopoles publics à la concurrence de l’entreprise privée pour engendrer des gains de productivité de plus d’un milliard annuellement;
  • Une gestion plus serrée des sociétés d’État. Plusieurs études démontrent qu’Hydro-Québec, la SAQ et Loto Québec sont des entreprises peu efficaces. Une comparaison entre Hydro-Québec et des entreprises américaines similaires permet de conclure qu’à efficacité égale Hydro-Québec pourrait augmenter son dividende au gouvernement de plus d’un milliard sans augmenter les tarifs.

Donc, la réduction du gaspillage et les gains de productivité (5 à 6 milliards) permettraient d’effacer le déficit budgétaire et procureraient au gouvernement une marge de manoeuvre suffisante pour compenser les groupes qui pourraient avoir été pénalisés par les réformes préconisées.
Si en plus, le gouvernement augmentait raisonnablement les tarifs d’Hydro-Québec, les droits de scolarité et les tarifs des CPE, cela générerait des revenus additionnels de plusieurs milliards. La moitié de ces revenus pourrait être utilisée pour réduire la dette et l’autre moitié pour améliorer les infrastructures.
Ainsi, en moins de dix ans le Québec deviendrait l’économie la plus dynamique de l’Amérique du Nord. Enfin le cercle vicieux : interventionnisme – déclin économique – pauvreté, serait remplacé par le cercle vertueux : liberté économique – croissance – richesse.

29 janvier, 2010

Les résultats d’Investissement Québec

Le dernier communiqué de presse d’IQ relate la performance de l’institution au troisième trimestre en ces termes :

Au terme du troisième trimestre du présent exercice financier, Investissement Québec continue d'afficher d'excellents résultats, dépassant ainsi les cibles prévues pour 2009-2010. La Société a autorisé 1 589 interventions financières, soit 107 % de son objectif annuel. Il s'agit de résultats inégalés depuis la création de la Société, en 1998.
La philosophie d’une société d’État est désespérément inefficace : plus elle dépense meilleure elle est!!

Pour s’assurer de bien impressionner les lecteurs, Jacques Daoust, président et chef de la direction d'Investissement Québec, ajoute :

« En finançant des projets d'une valeur totale de 5,1 milliards de dollars, nous avons contribué à la création de 11 824 emplois et à la sauvegarde de 21 919 emplois, selon les données fournies par les entreprises. De plus, ces emplois de qualité, créateurs de richesse pour le Québec, représentent une masse salariale annuelle créée et sauvegardée de 1,7 milliard de dollars, soit un salaire annuel moyen par emploi de 50 438 $ »
IQ est une vraie machine à créer des emplois. C’est à se demander pourquoi il existe encore au Québec des chômeurs et des assistés sociaux aptes au travail. (sarcasme voulu)

Rentabilité, retour sur l’investissement, profits, etc., sont des termes bannis du langage des bureaucrates d’IQ.

Le cas d’Intrawest est seulement un exemple, parmi tant d’autres. De 1993 à 1997, IQ a prêté à Intrawest 21,8 millions sans intérêts et sans garantie. Depuis, IQ a fait une croix sur ces prêts en prenant une réserve pour mauvaise créance. (ici)

Au moment d’accorder ces prêts, les politiciens se bousculaient au portillon pour annoncer en grande pompe la création de milliers d’emplois. Maintenant, où sont-ils? Quelqu’un va assumer la responsabilité de ces pertes? Bien sûr que non! Ils blâmeront leurs prédécesseurs ou les dirigeants d’IQ, et feront la profession de foi qu’eux n’auraient jamais fait une chose pareille.

Les subventions du gouvernement du Québec sont de loin les plus généreuses en Amérique du Nord. Malheureusement, les Québécois sont les plus pauvres.

Est-ce que ceci expliquerait cela?

28 janvier, 2010

Le chiffre du jour : 600 millions $

Voilà le genre de constats affligeants que l’on trouve dans le deuxième fascicule du groupe d’économistes rassemblés par le ministre des Finances Raymond Bachand pour le conseiller dans la préparation de son prochain budget. Le dédoublement de structures et les chevauchements qu’ils engendrent coûteraient près de 600 millions de dollars seulement dans le secteur de la santé. Car, en plus d’avoir un «gros» ministère, nous sommes pourvus de 15 agences et de trois autres structures régionales en plus de 95 centres de santé et de services sociaux. Le système est tellement lourd et rigide que ça prendrait l’accord du ministre pour l’ouverture d’un groupe de médecine familiale.

27 janvier, 2010

L’improbable déflation

André Dorais


La dernière fois qu’on a enregistré une déflation en Amérique remonte au début des années 1930. Cela a peu de chance de se reproduire aujourd’hui non pas parce que les hommes de l’État ont appris de leurs erreurs, mais parce qu’ils se sont donnés les moyens de produire la monnaie à volonté. La banque centrale considère l’inflation comme une panacée et l’utilise à la moindre occasion.

J’entends l’inflation au sens «autrichien» du terme, soit comme hausse de la «quantité» de monnaie et la déflation comme une baisse de celle-ci. De façon plus précise, étant donné que la monnaie utilisée aujourd’hui ne se mesure plus au poids, on dira que l’inflation constitue une hausse de la valeur nominale de la monnaie, mais une baisse de sa valeur réelle, c’est-à-dire en terme de biens et de services. À l’inverse, la déflation constitue une baisse de la valeur nominale de la monnaie, mais une hausse de sa valeur réelle.

Malheureusement, ces définitions ne sont pas celles couramment utilisées. Les définitions usuelles de l’inflation et de la déflation sont respectivement une hausse moyenne des prix des biens et des services de consommation et une baisse moyenne des prix des biens et des services de consommation. C’est malheureux, car ces définitions ne couvrent qu’une infime partie des conséquences de l’inflation au sens autrichien, soit l’«inflation monétaire» pour abréger et la distinguer de la définition courante, qui renvoie plutôt à une inflation des prix.

Étant donné que les conséquences de l’inflation (monétaire) ne sont pas relevées ailleurs dans l’enseignement populaire de la science économique, on doit conclure qu’un pan de réalité lui échappe. Pis encore, ces définitions conduisent les autorités à intervenir davantage dans l’économie sous prétexte de corriger la hausse des prix qu’elles attribuent à des tiers, mais dont elles sont en réalité elles-mêmes responsables.

Au début des années 1930 l’or servait encore de monnaie, ce qui constituait un frein à l’inflation (monétaire). Ce frein naturel à l’inflation est aujourd’hui interdit par les hommes de l’État. Ceux-ci ont donc les mains libres pour produire toute l’inflation qu’ils jugent nécessaire pour atteindre leurs objectifs, ce qui rend la déflation (monétaire) pratiquement impossible.

Pratiquement impossible signifie qu’il y a néanmoins possibilité de déflation, mais que celle-ci est peu probable étant donné que l’État la combat par l’inflation. Il la combat, car il en a une peur bleue. Il croit qu’une baisse générale des prix incite les gens à retarder leur consommation et puisqu’il considère celle-ci comme moteur de l’économie, il cherche à lui faire obstacle. Or, quand bien même on lui accorderait que la consommation est le «moteur» de l’économie, ce qui est faux, les gens ne s’arrêteront pas de consommer. Après tout, ils doivent bien se nourrir, se vêtir, se loger, etc. Malgré cette peur irraisonnée, les hommes de l’État croient posséder des connaissances supérieures, de sorte qu’ils remettent rarement en question leurs pouvoirs. Parce qu’ils ont également les monopoles de la force et de la justice, ils n’hésitent pas à accuser autrui des maux qu’ils ont eux-mêmes causés.

La déflation serait possible si l’État appliquait aux banques les règles qu’il applique généralement aux entreprises des autres secteurs d’activités, à savoir de ne pas leur venir en aide avec l’argent des contribuables. Ce faisant, le processus des réserves fractionnaires tendrait à se renverser. C’est-à-dire que les prêts octroyés n’ayant aucune épargne en contrepartie seraient rappelés, ce qui conduirait plusieurs individus et entreprises à abandonner leurs projets et à déclarer faillite. Comme on l’a constaté depuis le début de la crise économique aux États-Unis et un peu partout dans le monde, cela ne semble pas dans l’air du temps. L’État tient à son monopole sur la monnaie.

Une déflation serait également possible si la banque centrale exigeait des banques commerciales une hausse des réserves liquides à maintenir dans leurs coffres. Cela renverserait le processus des réserves fractionnaires, par conséquent réduirait la masse monétaire. Cette pratique est utilisée de temps à autre, mais pas de manière suffisante et systématique pour contrecarrer l’inflation. Enfin, on constaterait une déflation si la banque centrale vendait ses actifs, mais si l’on en juge par ceux qui restent dans les coffres de la Réserve fédérale -Fannie Mae, Freddie Mac et plusieurs autres actifs dits «toxiques»-, cela s’apparenterait à une vente de feu qui n’aurait pas de conséquence à long terme. La déflation est donc possible, mais peu probable.

Dès lors qu’on admet que la déflation est pratiquement impossible, on doit conclure qu’une baisse générale des prix, ou une déflation des prix, n’a guère plus de chance d’advenir puisqu’elle en est une conséquence. En effet, dès lors qu’il y a moins de monnaie en circulation, celle-ci gagne en pouvoir d’achat, c’est-à-dire que chaque unité de monnaie achète davantage de produits et de services. En d’autres mots, les prix des biens économiques s’avèrent moins dispendieux pour les consommateurs.

Étant donné que la pratique usuelle, partout dans le monde, y compris au Japon, est de combattre la déflation coûte que coûte au moyen de l’inflation, la déflation des prix s’avère donc peu probable. Elle est néanmoins plus probable que la déflation monétaire, car elle est aussi tributaire de la productivité du marché, qui tend à réduire les prix à l’avantage de tous.

En résumé, la déflation, aussi bien monétaire que des prix, a peu de chance de voir le jour tant que les dirigeants de la banque centrale et les gens qui les conseillent ne se rallient pas aux conceptions autrichiennes de la monnaie, de la déflation et de l’inflation. Ce n’est malheureusement pas demain la veille, car cela reviendrait à avouer leur culpabilité pour les crises économiques. On peut se poser la question à savoir s’il s’agit d’ignorance ou d’hypocrisie.

D’une part, l’État sauve les banques de la faillite qui sont indispensables au maintien de son monopole sur la monnaie. D’autre part, il les accuse de tous les maux, non pas tant pour dévier l’attention qui devrait porter uniquement sur lui, mais parce qu’il les croit vraiment coupable et qu’il a le pouvoir d’en faire ce qu’il veut, notamment de les forcer à prêter l’argent qu’il leur donne. Évidemment, cela ne se ferait pas sans conséquence, mais c’est juste pour dire que jamais le monopole d’État sur la monnaie n’est remis en question. Si c’est de l’hypocrisie, alors le principal coupable des crises économiques a effectué un excellent travail d’endoctrinement puisque pratiquement tout le monde mord, y compris les soi-disant experts.

Une conception erronée de la déflation

Comme le précise Gary North dans une série d'articles à ce sujet, la déflation ne survient pas à cause du nombre élevé de faillites des entreprises en général, mais uniquement à cause du nombre élevé de faillites des banques. Hormis les banques centrales, seules les banques commerciales ont le pouvoir de créer de l’argent. Ce pouvoir leur est accordé par l’État et seul il permet de déterminer s’il y a inflation ou déflation.

Il n’y a pas de déflation lorsqu’un individu ou une entreprise perd de l’argent suite à un investissement qui a mal tourné. De même, il n’y a pas d’inflation lorsqu’un individu ou une entreprise fait un profit sur son investissement. Inflation et déflation ne sont pas synonymes de profit et perte. L’inflation et la déflation décrivent uniquement la valeur nominale de la monnaie qui se trouve à portée de mains des individus, soit à la maison, dans leurs poches ou dans leurs comptes chèque. Dès lors qu’un montant d’argent est investi, on ne peut plus parler en ces termes, c’est-à-dire que les concepts de déflation et d’inflation font place à ceux de profit et perte. Ces distinctions permettent de distinguer la production de monnaie de l’efficacité à l’utiliser.

En somme, tant qu’il y aura monopole sur la monnaie la déflation demeurera improbable. Pour l’heure, la banque centrale se sert de la déflation comme épouvantail. Cela réduit les critiques à son égard, lui donne le temps de trouver des boucs émissaires et lui permet de justifier son monopole. En s’y accrochant par tous les moyens, l’État appauvrit et dérobe la population à petit feu. Les définitions actuelles de l’inflation et de la déflation ne manquent pas seulement de rigueur, elles sont tendancieuses. Elles permettent à l’État de se disculper des crises économiques dont il est le principal responsable.

Le chiffre du jour : 88 %

Les cinq principales préoccupations des Canadiens au niveau de la santé sont :

1. Mode de vie sain 2. H1N1 3. Perte de poids 4. Cancer 5. Nutrition

- 88 % des Canadiens croient "que je peux faire beaucoup de choses avec les aliments et la nutrition pour prévenir les maladies".

- Bien que le débat entre un produit naturel comparativement à un produit biologique fait encore rage, 60 % des consommateurs canadiens croient qu'il est important qu'un nouveau produit soit fait à partir d'ingrédients naturels et 45 % croient qu'il est important pour moi qu'un produit soit plus naturel que biologique. "Ces énoncés peuvent en partie être expliqués par le scepticisme du consommateur", ajoute M. Levy. Parmi les consommateurs qui n'ont pas acheté de produits biologiques, 53 % d'entre eux ont dit qu'ils ne font pas confiance que tous les produits étiquetés comme biologiques le sont et 48 % ont dit qu'ils ne comprennent pas bien ce que le mot biologique veut dire vraiment. "Il semble que davantage d'éducation des consommateurs est requis au niveau du débat des produits naturels comparativement aux produits biologiques", ajoute M. Levy.

26 janvier, 2010

Métro, une saga digne d’une république de banane

La saga du remplacement des voitures de métro a débuté le 12 juillet 2005, au moment où le ministre Béchard a décrété qu'il fallait favoriser Bombardier à tout prix.
Le 28 juin 2006, Alstom a contesté en cour la décision du gouvernement et le 9 janvier 2008, la cour lui a donné raison.

Le 11 novembre 2008, Alstom et Bombardier ont annoncé qu’ils feront une soumission commune. Évidemment, c’est sans surprise que le 15 décembre 2008, la STM annonce que le prix du contrat a presque doublé. C’est naturellement la conséquence d’une règle de base bien simple : en l’absence de concurrence, les prix explosent.
Alors pour noyer le poisson et berner la population, la soumission conjointe d’Alstom/Bombardier est passée de 336 à 765 voitures, plus une option pour 288 voitures additionnelles.
Ce changement invalide le premier appel d’offres international et le gouvernement doit le relancer pour respecter les accords commerciaux internationaux.
Après plus de quatre ans de tergiversations motivées par des considérations de « petite politique » électoraliste, nous sommes donc revenus à la case départ.
Dans le meilleur des cas, les Chinois, Allemands ou Espagnols s’intéresseront au projet et ainsi nous aurons enfin une vraie soumission compétitive. Les nombreux recommencements et les délais de plus de cinq ans auront coûté une petite fortune aux contribuables, mais au moins nous aurons enfin la certitude d’obtenir les meilleurs prix possible.
Dans le pire des cas, malheureusement le plus probable, les Chinois, Allemands et Espagnols déclineront l’invitation du gouvernement. Il est évident que les dés sont pipés en faveur du consortium Alstom/Bombardier. Il serait téméraire de la part d’un autre manufacturier de se lancer dans cette aventure. Dans ce cas, le projet, dû à l’absence d’un processus de soumission transparent et compétitif, coûtera certainement des centaines de millions de plus que ce qu’il devrait.
Malheureusement, nous ne saurons jamais exactement combien les contribuables auraient économisé si ce projet avait été géré en respectant les règles de l’art. Les politiciens comptent certainement là-dessus pour ne pas avoir à se justifier.


(Voir les textes de Claude Garcia et de René Vézina)

25 janvier, 2010

Le chiffre du jour (2) : 200 000 $

Combien en coûte-t-il pour élever des enfants au Canada?

Il est onéreux d'élever une famille, selon les parents d'enfants de moins de 18 ans. Dans une proportion de 42 %, les répondants ont estimé qu'il en coûte au Canada plus de 200 000 $ pour subvenir aux besoins d'un enfant jusqu'à l'âge de 18 ans, alors que 31 % d'entre eux ont fait valoir qu'il en coûte entre 100 000 et 200 000 $, et 27 % qu'il en coûte moins de 100 000 $.

Le chiffre du jour : 46 %

Des préjugés amusants, mais révélateurs


Il y en a des tonnes sur Québec et Montréal dont plusieurs aussi amusants que révélateurs. L'IRB a vérifié la véracité de cinq d'entre eux.
  • 46 % considèrent que les femmes de Québec sont davantage "BCBG", "straight" et très "Simon's" dans leur allure.
  • 60 % croient que Montréal aime montrer un profil plus "trash" "pétée" et "flyée" qu'elle ne l'est en réalité.
  • 55 % sont d'accord pour dire que pour les gens de Montréal, ce quivient de Québec semble toujours un peu moins bon.
  • 38 % adhérent à l'affirmation voulant que Québec, ce ne soit pas encore une vraie ville, mais plutôt un gros village.
  • 52 % appuie le fait que les Montréalais ne connaissent du Québec que les Laurentides et les Cantons de l'Est.

 

22 janvier, 2010

Le bilan de santé du Québec


Le chiffre du jour : 49,74 points

L'Indice de santé financière Russell(MC) (ISFR), calculateur en ligne qui évalue la santé financière d'ensemble des investisseurs canadiens, s'est récemment accru pour la première fois depuis le quatrième trimestre de 2008, après avoir affiché un recul pendant quatre trimestres consécutifs.
L'ISFR cumule actuellement 49,74 points, soit une hausse depuis les 47,95 points enregistrés au troisième trimestre de 2009 (un pointage plus élevé se traduit par un optimisme financier à la hausse).

20 janvier, 2010

Le chiffre du jour : 84 %

Si vous pensez à la façon dont le gouvernement du Québec gère les finances publiques, diriez-vous que:

13 %: Certaines pratiques de gestion pourraient être resserrées afin d'être plus efficaces, mais, dans l'ensemble, je crois que l'argent du gouvernement est plutôt bien administré.
84 % : Je crois que beaucoup d'argent est gaspillé à cause d'une gestion inefficace.

En ce qui concerne la taille de l'État et le nombre de services offerts, diriez-vous que:

14 %: L'État du Québec est près de sa taille minimum pour assurer ses missions essentielles. 76%: On pourrait réduire significativement la taille de l'État, car il y a beaucoup d'organismes et de structures qui pourraient être abolies.

Les dépenses en santé augmentent plus rapidement que les autres catégories de dépenses. Elles représentent maintenant 41 % des dépenses du gouvernement du Québec, comparativement à 30 % en 1980. Dans ce contexte, comment envisagez-vous l'avenir de notre système de santé?

44 %: Nous devons remettre en question le caractère gratuit et universel de notre système de santé.
51 %: Nous devons assumer l'augmentation des dépenses et maintenir le caractère gratuit et universel du système de santé au Québec.

19 janvier, 2010

Le chiffre du jour : 75 %

Vos enfants éviteront-ils l'endettement?
Une grande proportion de jeunes adultes croulent sous les dettes, et cela n'a rien de surprenant: leurs parents aussi. Les Canadiens sont plus endettés que jamais et le taux d'épargne n'a jamais été aussi bas. Plus de 75% d'entre nous ont moins que l'équivalent de trois mois de salaire en épargne.

18 janvier, 2010

Le chiffre du jour (3) : 57 %

Jobboom a recensé 86 secteurs qui affichent plein emploi au Québec, mais plus de la moitié d’entre eux (48) exigent un diplôme universitaire, 27 un diplôme collégial et 11 une formation technique au secondaire. Le diplôme ne garantie pas l’emploi, mais il multiplie les chances d’en avoir un. Il n’y a que 57 % des décrocheurs qui veulent travailler qui ont un emploi, contre 83 % des détenteurs d’un diplôme universitaire dans la même situation.

Le chiffre du jour (2) : 64 %

Malgré les programmes incitatifs du gouvernement récemment annoncés, les sources d'énergie renouvelable demeurent toujours coûteuses tant pour les consommateurs que pour les fournisseurs au Canada, nuisant ainsi à l'adoption de nouvelles sources d'énergie. Les fournisseurs canadiens sont clairement préoccupés par le coût de production de l'énergie renouvelable, 64 % d'entre eux ayant indiqué qu'en raison de ses coûts élevés, l'énergie renouvelable est peu attrayante pour leurs clients.

Le chiffre du jour : 26 %

Dans le cadre de ses consultations pré-budgétaires, le ministre des Finances, monsieur Raymond Bachand, a mis sur pied un Comité consultatif sur l’économie et les finances publiques, comité composé de quatre économistes chevronnés. Ces derniers ont rendu public, le 14 décembre 2009, un constat alarmant. Au Québec, on enregistre :
  • des dépenses publiques 26 % plus élevées qu’en Ontario,
  • un revenu moyen inférieur de 23 % à la moyenne canadienne,
  • un fardeau fiscal supérieur de 17 % à celui des autres Canadiens,
  • une dette publique, en proportion de notre capacité de payer, deux fois plus élevée que celle des autres Canadiens.

16 janvier, 2010

Déficit : les solutions sont les mêmes qu’en 1986


À la veille du forum économique convoqué par le premier ministre Charest, il est utile de rappeler un peu d’histoire.

Dans son texte, L’État-Provigo, Donald Charette du journal de Québec nous rafraichit la mémoire.


En 1986, Robert Bourassa a nommé Paul Gobeil, ex-patron de Provigo, président du Conseil du trésor. Il avait été mandaté pour revoir les fonctions gouvernementales et son organisation.

Le rapport, qui était signé par de grosses pointures des affaires, Michel Bélanger, Pierre Lortie, Yvon Marcoux et Jean-Claude Rivest, l’éminence grise de Bourassa, constatait que le gouvernement prenait trop de place dans l’économie. On s’inquiétait aussi du fait que la santé et l’éducation accaparaient 55 % du budget. Ils en occupent près de 70 % actuellement. Les solutions? Dix-sept recommandations détaillées, qui abolissaient une vingtaine de comités consultatifs (Conseil des arts, Conseil de la science...), une dizaine d’offices, de régies (cinéma,
logement...), prévoyaient la vente de Radio-Québec, la privatisation de la Sépaq, le transfert des musées aux municipalités...

L’approche était structurante, car elle prévoyait des regroupements d’organismes et s’accompagnait d’une vaste décentralisation des budgets vers les réseaux. Ainsi, les conventions collectives seraient négociées localement. En santé, le rapport Gobeil suggérait, véritable hérésie à l’époque, de privatiser des hôpitaux et d’impartir certains services, l’envoi d’un état de compte annuel en additionnant jusqu’à 2 000 $ au revenu imposable, la fermeture des CRSSS.

En éducation : introduction d’un bon d’études, hausse des frais de scolarité pour
atteindre 25 % du coût des études selon les spécialités avec indexation, augmentation de la charge de travail des profs. Les entreprises n’étaient pas en reste, toutes les subventions de la SDI aux PME étaient supprimées et l’aide du gouvernement dans un gros projet devait être exceptionnelle.

Bien entendu, rien de tout cela n’a été fait. Tous les groupes d’intérêts sont montés aux barricades et Robert Bourassa a vite compris qu’il valait mieux tabletter le rapport.

Pourtant, si seulement 50 % des recommandations du rapport Gobeil avait été appliquée, le Québec ne serait pas aujourd’hui au bord du précipice.

M. Gobeil, homme d’affaires chevronné, mais politicien néophyte, avait naïvement cru que l’objectif de M. Bourassa était de remettre les finances publiques sur les rails.

M. Bachand, ex-syndicaliste et politicien avisé, ne fera pas la même erreur que M. Gobeil. Alors, il ne faut vraiment rien espérer du prochain forum économique. Il servira d’abord les groupes d’intérêt et le gouvernement. Le forum donnera aux groupes d’intérêt une occasion en or de vendre leur salade à la population. Ensuite, le gouvernement n’aura qu’à choisir les solutions qui apparaissent les moins politiquement dommageables.

15 janvier, 2010

Forum économique ou exercice de relation publique? (4)


Le grand forum économique organisé par le gouvernement Charest se tiendra les 20 et 21 janvier 2010. Officiellement, ce forum doit proposer des solutions pour éliminer le déficit budgétaire et, à plus long terme, proposer des mesures pour réduire la dette.

Malheureusement, ce forum servira d’abord les groupes d’intérêt et le gouvernement. Le forum donnera aux groupes d’intérêt une occasion en or de vendre leur salade à la population. Ensuite, le gouvernement n’aura qu’à choisir les solutions qui apparaissent les moins politiquement dommageables.

En effet, les solutions sont connues depuis toujours. Huit économistes (Note 1) profitent de l’occasion pour rafraîchir la mémoire des politiciens. Ils proposent dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires et à plus long terme, de réduire la dette.

Les propositions 9 et 10 recommandent de hausser les droits de scolarité et de mettre en valeur nos compétences. (Voir les propositions 1 à 4 ici, 5 et 6 ici et 7 et 8 ici.)

Le niveau actuel de financement des études postsecondaires par le gouvernement représente une injustice envers l’ensemble des Québécois. En effet, les contribuables doivent payer plus d’impôt pour financer les études postsecondaires d’une minorité alors que les bénéfices qui en découlent favorisent principalement cette même minorité.

Si les droits de scolarité des universités québécoises rejoignaient la moyenne canadienne, les revenus des universités augmenteraient de 750 M$ par année.

La valorisation des compétences humaines et intellectuelles des individus requiert un marché du travail efficace. Or, ce marché est plus dysfonctionnel que jamais. Le système d’éducation produit des illettrés et les lois du travail, conçues à l’ère industrielle, n’ont pas évolué pour s’adapter à l’économie du savoir et à la mondialisation. Alors que les syndicats et les bureaucrates protègent leur chasse gardée respective, les entreprises stagnent à cause d’un manque de ressources qualifiées. La pénurie de mains-d’œuvre représente des coûts financiers énormes pour l’économie.
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Dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires

9. Hausser les frais de scolarité

Le système d’éducation du Québec craque de partout : un sous-financement devenu chronique, un embourbement administratif sclérosant et une absence de mécanismes incitatifs appropriés minent son potentiel, génèrent des déficits de plus en plus importants qui contribuent à gonfler la dette publique du Québec. Les propositions développées ici permettraient d’augmenter la performance de notre système d’éducation supérieure, de freiner leur dangereuse marginalisation et de colmater en bonne partie les déficits universitaires qui ont fait gonfler la dette publique de 500 millions de $.
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...... Si les frais de scolarité au Québec rejoignaient la moyenne canadienne, ce sont quelque 750 M$ par an qui s’ajouteraient au budget des universités(4), permettant ainsi de combler le déficit du budget d’opération des universités québécoises sans augmenter leur financement public et réduisant la croissance de la dette publique.
...................

10. Mettre en valeur nos compétences

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Aussi, de nombreuses personnes aptes au travail sont condamnées à demeurer sur l’assistance-emploi et cela même en période de croissance économique : en 2007, alors que le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis des décennies, on dénombrait plus de 140 000 prestataires d’assistance-emploi aptes au travail qui reçoivent des prestations pour une durée moyenne de 9 ans. En 2007, 134 000 Québécois recevaient des prestations régulières d’assurance-emploi pour une durée moyenne proche de 20 semaines alors que près de 28% des prestataires les épuisent en totalité. Pendant cette période, on dénombrait officiellement 298 400 chômeurs au Québec alors que les entreprises se plaignent de ne pas trouver d’employés. Pourquoi notre marché du travail est si peu performant?
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On peut calculer que le coût financier pour le gouvernement du Québec de ne rien faire est au moins de 1 milliard de dollars au chapitre des revenus autonomes. En effet, une réforme des programmes d’éducation et de main-d’œuvre diminuera ce que les économistes appellent le taux de chômage structurel qui est le taux de chômage le plus bas que l’on peut observer quand les entreprises fonctionnent à pleine capacité. Il est causé principalement par le fait que les demandeurs d’emploi n’ont pas les compétences recherchées. Les entreprises sont alors limitées dans leur capacité de production.
..................

14 janvier, 2010

Forum économique ou exercice de relation publique? (3)


Le grand forum économique organisé par le gouvernement Charest se tiendra les 20 et 21 janvier 2010. Officiellement, ce forum doit proposer des solutions pour éliminer le déficit budgétaire et, à plus long terme, proposer des mesures pour réduire la dette.

Malheureusement, ce forum servira d’abord les groupes d’intérêt et le gouvernement. Le forum donnera aux groupes d’intérêt une occasion en or de vendre leur salade à la population. Ensuite, le gouvernement n’aura qu’à choisir les solutions qui apparaissent les moins politiquement dommageables.

En effet, les solutions sont connues depuis toujours. Huit économistes (Note 1) profitent de l’occasion pour rafraîchir la mémoire des politiciens. Ils proposent dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires et à plus long terme, de réduire la dette.

Les propositions 7 et 8 recommandent de créer un marché interne de la santé et de permettre au privé de concurrencer le public. (Voir les propositions 1 à 4 ici et 5 et 6 ici.)

Les pays qui encouragent la concurrence entre le privé et le public - France, Danemark, Suède - fournissent des services de meilleures qualités et à moindre coût à leur population. La concurrence est le seul moyen efficace connu de prioriser l’intérêt du citoyen par rapport à ceux des entreprises, syndicats et politiciens.

Si la croissance des dépenses de santé au Québec avaient été de 2,1%, comme en France, plutôt que de 5,4% depuis 1995, le budget du Ministère de la santé du Québec serait en 2009-2010 inférieur de 38% au niveau observé en 2009-2010, une économie annuelle récurrente de 10 milliards de $! --- Marcel Boyer.
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Dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires

7. Créer un marché interne de la santé

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Le Québec tarde à tous les niveaux par rapport à l’implantation des réformes de santé qui ont générés des résultats prometteurs dans les autres pays. Aucune solution n’est parfaite mais il est certain que plus on tarde, plus il en coûte cher, plus l’accès aux services est difficile, et plus on sera obligé de considérer des solutions plus drastiques.

Si le Québec contrôlait l’accroissement des coûts de santé au niveau de l’accroissement moyen depuis 1995 des coûts de santé en France et en Allemagne, soit 1,5%, c’est de l’ordre de 900 millions $ que l’on aurait épargné au Québec en santé pour l’année 2009-2010 par rapport à l’accroissement des coûts prévus. En regardant vers l’avenir, cette perspective devrait nous inciter à avancer dans cette voie.

8. Une dose de concurrence pour gagner 1 milliard $

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Seuls des mécanismes concurrentiels, ouverts et transparents peuvent garantir l’émergence d’une société où les intérêts des citoyens prédominent, où les choix de production, de consommation et d’investissements tant publics que privés sont faits de manière efficace sur la base des meilleures informations disponibles, des meilleures compétences disponibles, et des meilleures perspectives de développement. Considérons deux exemples : le cas des transports en commun et celui de la santé.
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En considérant les gains d’efficience que permettrait la mise en concurrence publique-privée dans l’ensemble des secteurs où il existe un marché concurrentiel, on peut, de manière très conservatrice, estimer à plus d’un milliard de $ les économies annuelles de coûts, à niveau de service constant, qu’on pourrait réaliser d’ici 2013-2014. À plus long terme, c’est sans doute beaucoup plus. Malheureusement, le surcoût passé est irrécupérable et fait partie de la dette publique du Québec.

Le chiffre du jour : 86 %

Parmi les grandes conclusions :

  • 86 % des acheteurs d'habitation ont choisi des hypothèques à tauxfixe. Cette part a chuté vers la fin de l'année lorsque les taux variables sont devenus plus intéressants (à 2,25 % comparativement à 4 % pour les taux fixes).
  • Parmi les emprunteurs qui ont choisi des taux fixes, un grand nombreont opté pour des termes plus longs. Moins de 5 % ont choisi deux ans ou moins. 20 % ont choisi des termes de trois ans, 5 % des termes de quatre ans et 70 % un taux fixe de cinq ans ou plus.
  • La grande majorité de ceux qui ont contracté leur première hypothèque l'an dernier ont emprunté moins que leurs moyens ne leur permettaient, étant donné que leur ratio d'amortissement brut de la dette (ABD) est bien au-dessous des maximums permis, même lorsque l'on fait le calcul à des taux d'intérêt plus élevés.
  • La forte part d'hypothèques à taux fixe et les faibles taux d'ABD invalident la perception voulant que les consommateurs et les institutions financières prennent plus de risque.

13 janvier, 2010

Forum économique ou exercice de relation publique? (2)


Le grand forum économique organisé par le gouvernement Charest se tiendra les 20 et 21 janvier 2010. Officiellement, ce forum doit proposer des solutions pour éliminer le déficit budgétaire et, à plus long terme, proposer des mesures pour réduire la dette.

Malheureusement, ce forum servira d’abord les groupes d’intérêt et le gouvernement. Le forum donnera aux groupes d’intérêt une occasion en or de vendre leur salade à la population. Ensuite, le gouvernement n’aura qu’à choisir les solutions qui apparaissent les moins politiquement dommageables.

En effet, les solutions sont connues depuis toujours. Huit économistes (Note 1) profitent de l’occasion pour rafraîchir la mémoire des politiciens. Ils proposent dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires et à plus long terme, de réduire la dette.

Les propositions 5 et 6 recommandent d’abolir les commissions scolaires et de hausser l’âge moyen de la retraite. (Voir les propositions 1 à 4 ici.)

L’abolition des commissions scolaires permettrait d’économiser 100 M$ par année de frais directs. Toutefois, l’étude de Paul Daniel Muller reste silencieuse concernant les gains d’efficacité et de productivité des écoles une fois débarrassée des bureaucrates des commissions scolaires. Ces gains se chiffreraient sans doute à plusieurs centaines de millions par année.

La hausse de l’âge moyen de la retraite aurait certainement un impact majeur sur la croissance économique du Québec et par voie de conséquence sur les revenus du gouvernement. Ian Irvine et Paul Daniel Muller proposent que le gouvernement intervienne pour retarder la mise à la retraite des travailleurs québécois. Tout en étant d’accord avec les auteurs de cette proposition, je ne souscris pas à l’interventionnisme gouvernemental suggéré. Il suffirait d’éliminer les lois et règlements imposant l’âge de la retraite. Le marché saura établir l’équilibre entre les besoins de mains-d’œuvre et les travailleurs disponibles. Les lois et règlements que les politiciens et les groupes d’intérêt pourraient concocter ne feront que nuire à l’optimisation de cet équilibre.
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Dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires

5. Les commissions scolaires : une institution à réformer

Les Québécois pourraient économiser, au bas mot, une centaine de millions $ par année en : 1) supprimant la fonction de commissaire scolaire; 2) consolidant les commissions scolaires sur une base régionale; et 3) ouvrant les fonctions auxiliaires des commissions scolaires à la concurrence.
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Les commissaires scolaires adoptent des énoncés de valeurs, des orientations, des politiques cadres, mais ils ne décident ni du curriculum, ni des méthodes pédagogiques, ni des conditions de travail du personnel enseignant, qui sont les principaux déterminants de l’offre éducative. Ils peuvent bien se dévouer à leur tâche, mais les questions importantes en éducation se règlent ailleurs. Même les décisions d’investissement sont prises au ministère de l’éducation.
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6. Hausser de six mois l’âge moyen de la retraite

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Pour ces raisons, nous devrions cesser dès maintenant d’encourager les retraites précoces et plutôt encourager les gens à travailler plus longtemps. Par différentes politiques, le gouvernement pourrait inciter les travailleurs à reporter leur retraite, de façon à porter l’âge moyen de la retraite de 60,1 ans qu’il est actuellement à 60,6 ans dans quatre ans. Pour y arriver les travailleurs ayant prévu se retirer en 2011 devraient travailler deux mois de plus; ceux prévoyant se retirer en 2012 quatre mois de plus; et ceux prévoyant se retirer en 2013, six mois de plus.

Un tel allongement de la participation au marché du travail entraînerait pour le Québec des entrées fiscales additionnelles de l’ordre de 300 millions $ par année dans quatre ans. Pour en arriver à cette approximation, nous avons supposé que les gens continueront de prendre leur retraite de façon échelonnée : certains à 56, d’autres à 57, et ainsi de suite à tous les âges. C’est la moyenne qui bouge.
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Le chiffre du jour : 61 %

Suivant la recommandation de la Table québécoise de la sécurité routière, le gouvernement du Québec envisage de réduire la limite d’alcool permise pour les conducteurs d’un véhicule. Ainsi, le taux d’alcoolémie passerait de 0,08 % à 0,05 %.

Êtes-vous d’accord avec cette mesure?

Globalement, 61 % des internautes québécois sont d’accord avec la nouvelle mesure (tout à fait d’accord : 42 %; plutôt d’accord : 19 %). Proportionnellement, les femmes sont plus nombreuses à être d’accord (69 %) que les hommes (53 %).

(NDLR : Ce sondage indique que 61 % des internautes qui y ont participé préfèrent que l’État leur impose une règle de conduite plutôt que de se responsabiliser? C’est franchement ahurissant, mais cela ne devrait plus surprendre personne! C’est le résultat des derniers 40 ans de gouvernemaman.)

12 janvier, 2010

Forum économique ou exercice de relation publique? (1)


Le grand forum économique organisé par le gouvernement Charest se tiendra les 20 et 21 janvier 2010. Officiellement, ce forum doit proposer des solutions pour éliminer le déficit budgétaire et, à plus long terme, proposer des mesures pour réduire la dette.

Malheureusement, ce forum servira d’abord les groupes d’intérêt et le gouvernement. Le forum donnera aux groupes d’intérêt une occasion en or de vendre leur salade à la population. Ensuite, le gouvernement n’aura qu’à choisir les solutions qui apparaissent les moins politiquement dommageables.

En effet, les solutions sont connues depuis toujours. Huit économistes (Note 1) profitent de l’occasion pour rafraîchir la mémoire des politiciens. Ils proposent dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires et à plus long terme, de réduire la dette.

Alors que les solutions 1 et 2 proposent de réduire les dépenses en réduisant les programmes gouvernementaux et les subventions aux entreprises, les solutions 3 et 4 proposent d’augmenter les revenus en augmentant les tarifs d’Hydro-Québec et en instituant des péages sur les autoroutes.

Le retour des péages sur les autoroutes respecte le principe de l’utilisateur-payeur. Toutefois, cette mesure doit être accompagnée d’une réduction équivalente des droits d’immatriculation et des taxes sur l’essence. Il y a des limites à demander aux automobilistes de payer 2, voire 3 fois, pour les mêmes services.

L’augmentation des tarifs d’Hydro-Québec respecte aussi le principe de consommateur-payeur. Toutefois, les dividendes qu’Hydro-Québec paie au gouvernement sont l’équivalent d’une taxe. Aussi, l’application de cette mesure doit être accompagnée d’une réduction équivalente des taxes.

Dans les deux cas, ces mesures, si elles ne sont pas accompagnées d’une réduction équivalente des taxes, ne font qu’assurer la pérennité d’un gouvernement souffrant d’obésité morbide.
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Dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires

1. Faire le ménage dans les programmes gouvernementaux
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Mais de quoi peut-on se passer? Les programmes dépassés existent bel et bien, mais ils sont assez difficiles à apercevoir. Ils sont comme nos traîneries à la maison: à force de les cotoyer, nous ne les voyons même plus. Ils font partie du décor. Nous ne nous demandons plus s’ils sont vraiment toujours essentiels. Même lorsqu’on les a identifiés, le plus dur reste à faire. Car chaque programme a son lobby de bénéficiaires. Pis : certains programmes ont engendré des institutions pour les administrer. Et chaque institution a ses clercs. Pas touche à mon steak!
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Trois exemples : La prestation de décès (100 M$ par année), le crédit d’impôt en raison de l’âge (178 M$ par année), le crédit d’impôt pour revenus de retraite. (164 M$ par année)

(Total 442 M$ par année)

2. Réduire les subventions aux entreprises du tiers en 4 ans
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Outre le ministère des Finances qui décide des avantages fiscaux, les aides aux entreprises sont administrés par une série d’organismes et ministères : Investissement Québec, la Société générale de financement du Québec, la Financière agricole du Québec, la Société de développement des entreprises culturelles, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et le ministère du Tourisme, notamment. Il existe toute une industrie du « développement économique », qui fait vivre consultants et fonctionnaires, tout cela sur le bras du contribuable.
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Sur la somme des subventions directes et indirectes, qui émergent des dépenses budgétaires et fiscales, on pourrait retrancher 1,25 milliard $ d’ici quatre ans, soit environ le tiers du total actuel.
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3. Subventionner l’électricité : une décision immorale

Le gouvernement du Québec dépense chaque année 2,3 milliards de dollars en subvention aux consommateurs d’électricité. Cette somme correspond à la rente due à l’écart des tarifs résidentiels et commerciaux québécois par rapport à la moyenne canadienne(1). La règle de cette subvention est simple : comme les tarifs sont plus bas que le prix du marché, plus on utilise d’électricité, plus on reçoit une subvention élevée.
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4. Le retour des péages pourrait générer jusqu’à 1,6G$

Le gouvernement du Québec pourrait générer des recettes nettes allant jusqu’à 1,6 milliard $ par année en installant des postes de péage sur une partie ou sur l’ensemble de son réseau autoroutier principal. Les montants du péage seraient perçus électroniquement et n’occasionneraient conséquemment aucun ralentissement. En octobre 2009, 60 % des Québécois se sont dits d’accord avec le retour des péages afin de faciliter le retour à l’équilibre budgétaire.
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Note 1 : Huit économistes-penseurs

Diane Bellemare, Docteur en économie de l’Université McGill (1981) et détentrice d’une maîtrise en sciences économiques de l’Université Western Ontario (1971)

Marcel Boyer, Ph.D. est professeur émérite d’économie (UdeM), Fellow du CIRANO et du C.D. Howe Institute et économiste principal à l’IEDM

Joanne Castonguay, titulaire d’une maîtrise en sciences économiques de l’Université de Montréal

Youri Chassin, économiste au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), dans la division des politiques publiques

Ian Irvine, professeur au département d’économie politique de l’Université Concordia, où il enseigne depuis 1978. Il a obtenu son doctorat de l’University of Western Ontario 1978

Mathieu laberge, titulaire d'une maîtrise en économie internationale et économétrie de l'Université de Nottingham. Il est directeur de projet et économiste au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).

Paul Daniel Muller, maitrise en arts (MA, sciences économiques) de l’Université Concordia

Paul St-Pierre Plamondon est titulaire d’un M.B.A de l’Université d’Oxford, d’un baccalauréat en droit civil et en common law de l’Université McGill, et d’un certificat en droit international de l’Université de Lund en Suède.

Les ours polaires font mentir les écocatastrophistes

Selon une étude compilant les données de 25 années d'observation sur la côte de l'Alaska, la biologiste Karyn Rode du Fish and Wildlife Service des États-Unis conclut que les ours polaires s’adaptent bien aux changements climatiques.

(Voir le texte, Les ours polaires s'adaptent à la réduction de la glace marine,
paru dans le Journal de Montréal.)

On ne peut pas en dire autant des écocatastrophistes et des gourous de la gogauche bien-pensante!!

11 janvier, 2010

Le chiffre du jour : 5 825 $

Selon le rapport de la FCEI, plus l'entreprise est petite, plus ce coût annuel est lourd. Alors que les entreprises de plus de 100 employés dépensent en moyenne 1 117 $ par employé pour respecter les règlements, à l'opposé, le coût passe à 5 825 $ pour les entreprises comptant de 0 à 4 employés, un chiffre qui prend tout son sens lorsque 75 % des entreprises ont 5 employés ou moins. Chaque nouvelle réglementation qu'on leur impose constitue un dollar en moins pour aider leur entreprise à se moderniser, rembourser leurs dettes, et à offrir de meilleures conditions à leurs employés ou à développer de nouveaux marchés.

10 janvier, 2010

Budget : que pensent les Québécois?

Le Journal de Montréal a invité ses lecteurs à partager leurs réflexions et solutions pour revenir à l’équilibre budgétaire.

Il semble que de plus en plus de Québécois ont compris qu’il est urgent de soumettre l’État à une cure d’amaigrissement :


«En tant que parent de quatre enfants, depuis qu'ils sont entrés dans ma vie, je leur ai donné le meilleur de moi-même, en commençant par leur donner L'EXEMPLE. »
«Tous les jours, je dois calculer, faire mon budget, prévoir, réduire, couper dans certaines dépenses. Ils (les politiciens) sont complètement déconnectés de nos réalités et ils ne nous entendent pas, c'est ça la triste réalité» écrit Sylvie Bouchard.

«Je suis vraiment tanné de regarder ma paye et de voir que le gouvernement me prend directement 50 % en plus de 15 % sur tout ce que j'achète, en plus du permis de conduire, des taxes municipales et scolaires et de tout ce que j'oublie... »
«Je me demande parfois si, moi aussi, je ne devrais pas profiter du système et travailler au noir. Tout ce qui m'en empêche, c'est le coeur au ventre», nous écrit Benoît Rochon.

«Notre gouvernement devrait commencer par se serrer lui-même la ceinture et couper toutes ses dépenses inutiles et farfelues, tous les contrats louches et suspects, avant de nous dire de nous serrer la ceinture.»
«Le p'tit travailleur de la classe moyenne est écoeuré de payer pour tout ça, écoeuré de voir ses taxes augmenter continuellement», écrit Michel Boulé.

09 janvier, 2010

Le merveilleux monde de la "fiction" publique

Dans son texte, Éric-Yvan Lemay nous apprend que depuis 2007, le nombre de cadres dans le réseau de la santé est passé de 12 983 à 13 965. Le ministère offre une explication des plus limpides pour justifier cette augmentation :


«Dans la réorganisation du réseau, on a plutôt encouragé les départs à la
retraite. Les cadres ont vu une redéfinition de leurs tâches en plus d'une
augmentation de leurs responsabilités et la lourdeur du réseau qui s'est
accrue», dit la porte-parole du Ministère, Nathalie Lévesque.


Comment les départs à la retraite peuvent-ils aboutir à une augmentation du nombre de cadres? C’est certainement un de ces mystères propres à la "fiction" publique!

Malheureusement, ce résultat ne devrait surprendre personne! Dans la "fiction" publique, une « réduction » a toujours pour résultat de couper là où ça fait le plus mal à la population. Alors, on coupe les médecins, les infirmières et les préposés. Pour compenser, on augmente les pousses-crayons. Dans la "fiction" publique, il n’est pas bien vu de réduire les dépenses.

Comment peut-on expliquer autrement que les services se détériorent alors que les budgets augmentent?

Le chiffre du jour : 563 866

Aujourd’hui, le gouvernement québécois a exactement 563 866 bouches à nourrir : 249 089 personnes dans le réseau de la santé et des services sociaux, 221 719 dans les commissions scolaires et les collèges et 93 058 personnes dans la fonction publique.

07 janvier, 2010

Il est temps de se débarrasser des commissions scolaires

La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) est un bon exemple de l’effet nuisible des groupes d’intérêt. Elle profite du fait que le décrochage scolaire interpelle la population, et par voie de conséquence les politiciens, et utilise cette information à des fins partisanes.

La FCSQ est consciente que le gouvernement n’a plus le choix et devra sabrer les dépenses. Compte tenu de la faible popularité des commissions scolaires, moins de 5 % des électeurs votent lors des élections scolaires, elles sont des cibles faciles pour les politiciens. Il est évident que les compressions budgétaires à venir ne les épargneront pas.

Pour limiter les dégâts, la FCSQ tente de se refaire une beauté sur le dos des décrocheurs. Elle prétend avoir enfin compris que le décrochage scolaire est un fléau que les commissions scolaires ne peuvent plus ignorer et que ce dossier motivera la majorité de ses actions futures.

Elle était où la FCSQ depuis trente ans?

Le décrochage scolaire n’est pas un problème qui est apparu soudainement en janvier 2010! Avant les menaces de coupure budgétaire, elle se foutait éperdument des laissés pour compte du réseau de l’éducation. Pourquoi devrions-nous croire que maintenant elle s’y intéressera? De plus, même si elle s’y intéresse elle ne peut rien faire d’utile.

Que préconise la FCSQ?


La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) profite de ce début d'année pour souligner que cette préoccupation motivera la majorité de ses actions et de ses prises de position. Elle compte porter une attention particulière aux moyens qui seront mis de l'avant par le gouvernement pour atteindre les objectifs fixés dans son plan d'action.
La fédération avertit que les sommes qui seront allouées à l'éducation dans le budget 2010-2011 permettront de constater l'ampleur de l'engagement du gouvernement envers la réussite des jeunes. Elle s'attend également à ce que le budget contienne des mesures pour la valorisation de l'école publique.
La présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, affirme que l'éducation ne doit pas subir de compressions dans le prochain budget malgré le contexte économique difficile, ajoutant que l'éducation est la base du développement économique d'une société.

Wouah! Plus subtil que ça tu meurs!

Les commissions scolaires sont en grande partie responsables du fiasco du décrochage scolaire. Elles consomment une part non négligeable des ressources financières du ministère de l’Éducation ce qui réduit d’autant les budgets des écoles. De plus, elles dictent dans les moindres détails l’allocation des budgets des écoles et ainsi déresponsabilise les intervenants de première ligne.

Comme le démontre le cas de l’Allemagne, c’est exactement le contraire qu’il faut faire. Il faut
décentraliser la gestion des écoles et responsabiliser les directeurs, les enseignants, les parents et les élèves.

La crise budgétaire offre une opportunité en or, en se débarrassant de ces bureaucraties d’un autre âge, de réduire les coûts du réseau de l’éducation et surtout d’améliorer la qualité des écoles publiques.

Le chiffre du jour (2) : 60 %

Un sondage dévoilait il y a deux semaines que 60% des Québécois disent recevoir des cadeaux «sans intérêt» à Noël. Ces cravates jamais portées, ces livres jamais lus finissent au fond d'une armoire, ou en vente sur l’internet grâce à des sites d’annonces classées. La plupart d’entre nous avons pourtant payé ces cadeaux à la sueur de notre front. Et au prix d’une excursion pénible dans la jungle d’un centre commercial bondé.

Le chiffre du jour : 3,1 %

Au cours du quatrième trimestre, le marché montréalais a affiché une hausse du prix des maisons dans tous les secteurs de propriétés recensés. Le prix moyen d'une maison individuelle de plain pied a grimpé de 3,1 pour cent pour se situer à 245 125$. Quant à lui, le prix d'une maison à deux étages a augmenté de 12,3 pour cent sur douze mois, pour atteindre 345 789$, tandis que le prix moyen d'un condominium a augmenté de 16 pour cent, pour atteindre 216 667$, la plus importante augmentation comparativement à la même période en 2008.

06 janvier, 2010

Le chiffre du jour (2) : 19 %


Les fumeurs sont une race en voie d'extinction, certains par choix et d'autres parce que la boucane aura eu raison de leur santé. Il y avait plus de 50% des gens qui fumaient en 1965 et 33 % en 1995, alors qu'aujourd'hui, à peine 19 % fument encore.
Les femmes, les gens de 35 à 44 ans, les moins scolarisés et moins riches fument davantage de cigarettes que la moyenne. Le pire groupe est celui des personnes sans emploi où près de 50% fument, alors que ce taux n'est que de 18% chez les travailleurs.

Le chiffre du jour : 28 %

En effet, plus du quart des Canadiens, soit 28 %, ont dit que leur priorité était de réduire leurs dettes à la consommation, une hausse par rapport à la proportion de 24 % enregistrée il y a un an et au résultat de 20 % comptabilisé au début de 2008.
En deuxième place des priorités, on retrouve le remboursement de l'emprunt hypothécaire puisqu'il est cité par 14% des répondants. Il s'agit d'une augmentation par rapport au résultat de 11 % constaté il y a un an.
Quant à la troisième priorité en importance, c'est l'épargne en vue de la retraite qui a été sélectionnée par 11 %, soit une baisse par rapport au résultat de 14 % enregistré il y a un an.

04 janvier, 2010

Les vraies causes de la crise financière

L’année 2010 est à peine commencée et tous les interventionnistes, Bernanke en tête, sont à l’oeuvre pour nous enfoncer dans le crâne que la crise financière découle des abus du libre marché. Ils préconisent que l’État règlemente davantage les marchés financiers pour éviter un futur dérapage.

Il est donc pertinent de remettre les pendules à l’heure en rappelant les causes premières de ce fiasco. Le texte d’Emmanuel Martin ici-bas résume bien les causes politiques à l’origine de la crise immobilière, elle-même à l’origine de la crise financière :
  • le prix des terrains, artificiellement gonflé, a fait exploser le prix des maisons. Le prix des terrains est directement proportionnel à leur rareté. Les nombreux règlements, en particulier les règlements visant à protéger les insectes et les grenouilles, créent une pénurie artificielle de terrains utilisables. Dans tous les domaines, une pénurie est automatiquement accompagnée d’une explosion des prix;
  • les taux d’intérêt, maintenus artificiellement bas, et les politiques mal avisées d’accession à la propriété ont berné les consommateurs. Ceux-ci ont contracté des hypothèques bien au-dessus de leurs moyens financiers avec pour conséquence une pandémie de faillites;
  • les politiques gouvernementales ont invité les banques commerciales à transférer les risques du marché à la Federal National Mortgage Association (Fannie Mae) et la Federal Home Loan Mortgage Corporation (Freddie Mac). Aucun banquier digne de ce nom ne pouvait résister à une telle invitation;
  • l’incompétence des organismes étatiques et privés d’évaluation des risques inhérents au papier commercial adossé à des actifs (PCAA) a permis de berner les investisseurs. Ces organismes créés expressément pour discipliner le libre marché ont lamentablement failli à la tâche en laissant croire aux investisseurs que les PCAA étaient sans risques.
Devant de tels constats comment peut-on encore prétendre que la crise immobilière et par voie de conséquence la crise financière résultent des abus du libre marché? Vouloir prévenir une nouvelle crise en augmentant l’interventionnisme étatique c’est comme suggérer plus de poison pour soigner un empoisonnement!

Les interventionnistes ne peuvent pas admettre que ce sont les politiques gouvernementales qui sont à l’origine de la crise sans mettre en péril leur propre rôle. En conséquence, ils font appel à la bonne vieille méthode du « un mensonge répété à l’infini devient réalité ».
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Retour sur les origines politiques de la crise

Le 29 décembre 2009 - Nous vous proposons aujourd'hi un article d'Emmanuel Martin qui synthétisait les causes politiques de la crise américaine :

Les éditos se sont enchaînés depuis des mois pour fustiger le capitalisme et le laisser-faire supposément à l’origine de la crise actuelle. Les hommes politiques de gauche comme de droite se sont emparés de l’affaire pour apparaître comme les « sauveurs des marchés ». Cette version quelque peu naïve des faits a pu conforter agréablement certains dans leur idéologie collectiviste, et donné un prétexte inespéré aux hommes politiques pour s’exonérer un peu plus d’une gestion responsable de l’argent public, « circonstances exceptionnelles » de la crise obligent : « il ne faut jamais laisser gaspiller une bonne crise » a pu déclarer Rahm Emanuel, bras droit de Barack Obama.
C’est oublier un peu rapidement les responsabilités politiques à l’origine de la crise. En effet, si les marchés se sont comportés de manière irresponsable, au delà de l’appât du gain et de l’arnaque de certains, ainsi que des innovations très exotiques, c’est sans doute que les mécanismes de la responsabilité justement, qui sont la boussole des marchés, n’ont pas joué. Du fait d’interférences politiques. Dans la crise qui nous intéresse, il est instructif de constater qu’à chaque étape du processus d’achat d’une maison aux Etats-Unis, diverses réglementations et pressions politiques ont justement empêché les marchés de se coordonner : il est alors difficile de parler d’une crise du libre marché.
Premier élément dans l’achat d’une maison : le prix. Le problème du coût croissant du logement américain, n’était pas national mais concentré sur certaines villes des Etats-Unis : San Francisco, New York, ou Phoenix. Ces villes ont en commun un marché immobilier dysfonctionnel. Pourquoi ? L’offre de terrain y est artificiellement restreinte de manière politique pour préserver la « communauté » : le marché ne peut plus fonctionner. Ces villes, où le foncier est restreint par les smart growth policies, sont bullaires : les prix y augmentent plus vite, mais y tombent aussi plus vite lors d’un retournement.
Deuxième élément : le taux d’intérêt. Une bonne partie des prêts aux USA étaient à taux variable, basés sur le taux d’intérêt directeur de la banque centrale américaine. Les variations de la politique monétaire – qui n’est pas « le marché » - ont donc eu une influence majeure sur les prêts à taux variable. Dès la fin 2001 la Federal Reserve a abaissé le Fed Funds Rate pour les maintenir jusqu’à un niveau de 1% entre mi 2003 et mi 2004. Puis avec la remontée importante des taux beaucoup d’emprunteurs à taux variable ont été pris à la gorge du fait de la nouvelle politique monétaire. Beaucoup avaient misé sur la hausse continue des prix pour revendre avec plus-value en cas de difficultés à rembourser. Mais lorsque tout le monde fait la même opération, les prix baissent !
Troisièmement : l’apport personnel. C’est un élément important d’information sur le sérieux et la fiabilité de l’emprunteur. George W. Bush a fait voter l’American Dream Downpayment Act de 2003 qui vise à réduire – et plus tard supprimer- l’apport personnel. Ce dispositif réglementaire visait à faciliter l’accès à la propriété, le « rêve américain », en court-circuitant les mécanismes de marché en matière d’évaluation du risque. Il a eu comme effet pervers de ne plus permettre de sélectionner les emprunteurs sérieux.
Le quatrième élément est l’accompagnement de l’emprunteur par l’institution de crédit. Alors qu’en Europe une banque qui prête à un emprunteur prend le risque avec lui, ce qui est une incitation forte à contrôler minutieusement son dossier, aux Etats-Unis le crédit hypothécaire est titrisé, passé, comme une patate chaude, à un tiers, pour finir découpé et disséminé dans des produits financiers (les origines de la titrisation ont d’ailleurs à voir avec des réglementations du New Deal empêchant les branches d’institutions d’épargne entre états).
Deux entreprises, la Federal National Mortgage Association (Fannie Mae) et la Federal Home Loan Mortgage Corporation (Freddie Mac) qui représentaient près de 45 % du marché du refinancement hypothécaire ont pris de plus en plus de risques. Pourquoi ? Ces entreprises hybrides, percues comme garanties implicitement par l’État américain et bénéficiant de privilèges, à la source des problèmes de titrisation, avaient pour mission politique sociale explicite de la part du département de l’immobilier urbain, de couvrir de plus en plus de ménages à faibles revenus, et peu fiables, dans le refinancement de leur crédit hypothécaire pour l’achat de leur maison. Au printemps 2008 des membres du Congrès mettaient encore sous pression ces entreprises, instruments de la politique sociale du logement.
Plus généralement, les institutions de crédit devaient respecter des statistiques raciales (des quotas pour telles ou telles minorités) dans l’accord de prêt, sous peine de sanctions diverses, notamment depuis le renforcement, sous Clinton, du Community Reinvestment Act. Ici aussi les mécanismes de marché, d’évaluation des risques de l’emprunteur, sont explicitement niés par les politiques. L’innovation du credit scoring, évaluation impersonnelle de la qualité des crédits, est venue renforcer cette tendance, engagée par le politique, à la déresponsabilisation dans l’appréciation des risques.
Lorsque le politique ôte les mécanismes de responsabilité qui orientent les marchés, ces derniers ne peuvent plus fonctionner correctement. Au plus grande est l’illusion, au plus fort est l’ajustement avec la réalité, c’est à dire la crise.

Emmanuel Martin est analyste sur www.UnMondeLibre.org.

Le chiffre du jour (2) : 69 %

L’étude de Léger Marketing dévoile que plus d’un Canadien sur deux (51%) croit qu’il est urgent d’agir pour freiner les changements climatiques. Cette proportion grimpe à près de 7 personnes sur 10 (69%) au Québec.
La différence est encore plus marquée avec les Prairies où 37% au Manitoba et en Saskatchewan, et 40% en Alberta croient que des interventions immédiates et musclées doivent être faites. Cette proportion s’élève par ailleurs à 49% dans les provinces maritimes et à 51% en Ontario et en Colombie-Britannique.

(NDLR : Il est intéressant de noter que plus on est pauvre (Québécois) plus on est influençable.)

Le chiffre du jour : 49 %

Chose intéressante, malgré l'incertitude économique et les pertes, la proportion d'investisseurs qui prévoient prendre leur retraite avant 65 ans est en fait passée de 43 % au cours de l'année précédente à 49 % en 2009.

02 janvier, 2010

Le chiffre du jour : 86 %

Plus de huit Québécois sur 10 voient 2010 d'un bon oeil sur le plan financier. Quelque 73% des répondants entreprennent la nouvelle année de manière «positive» et 13% de façon «très positive».
Les répondants de 35 à 44 ans sont les plus confiants sur le plan financier, tandis que les 18-24 ans sont les plus inquiets, révèle le sondage, réalisé les 15 et 16 décembre.
Les Québécois sont encore plus optimistes sur le plan personnel. Seulement 5% des répondants entrevoient 2010 de façon négative. Les autres envisagent une année positive (68%) ou très positive (26%).
Un seul groupe d'âge est un peu moins optimiste pour la vie personnelle: les adultes de 55 à 64 ans. Fait cocasse, les résidants de la région de Québec sont légèrement plus positifs que les Montréalais, révèle le sondage.