Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 octobre, 2008

Chiffre du jour (2) : 67 %

Les deux tiers des femmes (67 %) se décrivent comme "indifférentes" aux placements, c'est-à-dire qu'elles accordent peu, voire aucune attention aux marchés financiers et participent peu, si ce n'est pas du tout, aux décisions de placements. Bien que ces résultats soient conformes à ceux de l'année précédente (70 %), un nombre considérablement plus élevé de ce groupe qualifié d'"indifférent" s'inquiète davantage cette année de l'état de leurs placements (40 % en 2008 par rapport à 36 % in 2007).

Les bulles sont le propre de l'interventionnisme

Contrairement à ce que prétendent les politiciens, la crise financière actuelle est la conséquence de l'interventionnisme à saveur électoraliste du gouvernement américain. La vidéo (7 min.) qui suit permet de mieux comprendre ce qui s'est vraiment passé.

Dans un marché libre de toutes interventions politiques la bulle immobilière n'aurait jamais atteint les niveaux actuels.

Chiffre du jour : 53 %

Les résultats d'un sondage réalisé en octobre par Angus Reid StrategiesMC pour le compte d'UPS Canada, démontrent que 36 % des Canadiens croient que la dépendance économique du pays à l'égard des Etats-Unis est au coeur de la situation économique défavorable que connaît le Canada; tandis que seulement 7 % de la population associe le ralentissement au resserrement du crédit qui a perturbé le marché financier américain.

Pendant que les répercussions de la chute des marchés mondiaux continuent à se faire ressentir de ce côté-ci de la frontière américaine, la majorité (53 %) des Canadiens sondés le 16 octobre soutiennent toujours que la mondialisation des marchés a été avantageuse pour le Canada.

29 octobre, 2008

La règlementation : La solution ou le problème?

Les tenants de l’interventionnisme profitent de la crise financière pour réclamer une règlementation plus poussée du système financier mondial. Johan Norberg a écrit un excellent texte qui explique pourquoi plus de règlementation ne parviendra pas à prévenir la prochaine crise.

Au départ, il faut se rappeler que les marchés financiers sont déjà hyper-réglementés. Il y a plus de 12 000 fonctionnaires à Washington dont la seule tâche est d’assurer le bon fonctionnement du système financier. Pourtant, cela n’a pas empêché la présente crise ni les crises antérieures.

Il est aussi important de constater que souvent la règlementation vise à apaiser la grogne populaire plutôt qu’à régler le problème. De plus, pour chaque règlement pondu par les fonctionnaires, il y a des milliers d’avocats, comptables et fiscalistes qui travaillent à trouver le moyen d’utiliser ce règlement à leur avantage. Éventuellement, ils réussiront toujours à trouver la faille. Ce jeu du « chat et de la souris » est extrêmement coûteux et inefficace.

Y a-t-il une solution? Bien sûr. L’école autrichienne d’économie a amplement documenté les principes sous-jacents au fonctionnement optimal de l’économie et de la société. Malheureusement, ici comme ailleurs, ces principes sont rejetés par les politiciens de gauche comme de droite puisqu’ils réduiraient considérablement leur pouvoir d’intervention.
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Réglementations et crises

Johan Norberg - le 17 octobre 2008.

Comme c’est généralement le cas après une crise financière, des voix s’élèvent pour appeler à plus de contrôles et à de nouvelles réglementations pour empêcher que cette situation ne se reproduise. Mais, dans la mesure où chaque crise a déjà mené à produire des milliers de pages de nouvelles réglementations, comment se fait-il que cette réglementation ne parvienne pas à prévenir de nouvelles crises ?

Quoi que puissent en dire certaines experts, nous sommes très loin d’une situation de laissez-faire. Il suffit en effet de se tourner vers les institutions fédérales américaines à Washington DC pour constater que trouver pas moins de 12 113 personnes qui travaillent à plein temps pour réglementer les marchés financiers. Qu’ont-ils fait avec les pouvoirs qui étaient les leurs ? Des erreurs.

Les politiciens américains, comme les dirigeants de la banque centrale ou les régulateurs étaient en réalité aussi enthousiastes à faire gonfler la bulle immobilière que les spéculateurs. Mais ils disposaient d’une « pompe à bulle » bien plus importante.

La Federal Reserve américaine a baissé ses taux d’intérêt de 6.5 % à 1% entre 2001 et 2003, et les prix de l’immobilier ont explosé. A partir de 1995, l’Etat menaçait les banques avec des réglementations et des poursuites judiciaires si elles ne proposaient pas plus de prêts dans des quartiers pauvres. Une entreprise sponsorisée par l’Etat comme Fannie Mae utilisait sa garantie d’Etat pour refinancer toujours plus de prêts douteux et étendre le marché des subprimes.

La solution à la crise est-elle vraiment de donner encore plus de pouvoirs aux individus et institutions qui ont contribué à générer cette situation ?

Le problème avec la réglementation est qu’elle est toujours une réponse à la dernière crise. Les généraux ont une guerre de retard et essaient toujours d’éviter les erreurs faites par le passé. Nous obtenons ainsi de nouvelles règles pour cibler des erreurs dont tout le monde sait qu’il faut les éviter. La prochaine crise potentielle et ses causes sont pour l’instant inconnues, et nos réglementations peuvent n’avoir aucun effet ou même faire empirer les choses.

Après l’éclatement du scandale Enron des mesures comptables sévères ont vu le jour. L’objectif était d’éviter un nouvel Enron. La « comptabilisation à la juste valeur » (fair value accounting) a été une des conséquences, signifiant que les institutions financières devaient enregistrer leurs actifs financiers à la valeur du marché. Si une banque a des titres de crédits hypothécaires à vendre, leur valeur est enregistrée au prix qu’elle pourrait en tirer si elle les vendait aujourd’hui sur le marché, et pas au prix d’achat initial.

Cela semble raisonnable, mais le problème est que lorsqu’il y a une panique sur le marché, le nombre de d’acheteurs baisse, les liquidités se raréfient et par conséquent les prix des titres chutent. Et soudain toutes les institutions voient la valeur de leurs actifs chuter en même temps. Si elles vendent pour compenser la perte, le prix tombe chute encore plus, et les comptables enregistrent des valeurs de plus en plus faibles. Le résultat qu’une banque ou un fonds d’épargne qui semblait très stable il y a quelques jours peut soudain se révéler être insolvable, au moins sur le papier.

William Issac qui a été le Président de la Federal Deposit Insurance Corporation, a déclaré que si la comptabilisation au prix du marché avait été en place dans les années 80, toutes les grandes banques aux Etats-unis se seraient écroulées et la récession serait devenue une dépression.

Ces règles de comptabilité reviennent à « combattre le feu avec de l’essence » comme l’a fait remarquer Steve Forbes. En d’autres termes, la réglementation qui a été introduite pour résoudre les problèmes d’hier peut facilement devenir un gros problème au prochain tournant.

La seule chose que nous savons de manière certaine est que nous ne savons pas d’où le prochain problème va venir. Notre meilleure façon de nous préparer est d’être flexible et de s’assurer que les individus et les institutions sont prêts à apprendre et à s’adapter dès que l’information sur la situation est disponible. Des réglementations qui verrouillent certaines solutions ou en empêchent d’autres pourraient faire obstacle à cette flexibilité.

Un autre résultat des scandales comptables a été la Loi Sarbanes-Oxley de 2002 qui a obligé les entreprises américaines à effectuer des contrôles internes rigoureux et d’envoyer des rapports financiers détaillés réguliers aux autorités fédérales américaines. Le résultat a été des coûts supplémentaires pour les entreprises américaines, moins d’offres publiques d’achat et un exode des directeurs talentueux.

La crise financière actuelle a balayé les banques indépendantes d’investissement de Wall Street. Il est désormais évident qu’elles ne pouvaient se payer les risques qu’elles ont pris sans avoir des dépôts bancaires qui ont rendu la vie plus facile aux grandes banques commerciales. Mais pourquoi les banques indépendantes d’investissement ont-elles évolué en premier lieu ? Parce que les politiciens américains ont interdit les banques universelles dans le New Deal, une interdiction en place depuis 66 ans.

La Loi Glass-Steagall qui faisait respecter cette interdiction a été supprimée en 1999 : une déréglementation que certains voient au centre de la crise. Bien au contraire, elle était importante et effectuée au bon moment. Si elle n’avait pas été supprimée J.P. Morgan n’aurait pas pu acheter Bear Stearns, Bank of America n’aurait pas pu acheter Merril Lynch et Morgan Stanley et Goldman Sachs n’auraient pas pu se sortir du pétrin en devenant des holdings bancaires.

Les réglementations et les contrôles induisent souvent de nouvelles difficultés même quand les intentions des décideurs politiques sont bonnes et que les espoirs sont réels. Mais il faut mentionner le point suivant : de nombreuses réglementation ne sont que symboliques, et visent à donner l’illusion à la population que les politiciens ont fait quelque chose, même s’ils savent que cela ne résout pas vraiment le problème.

Cette logique est aussi ancienne que les crises elles-mêmes. Après l’éclatement de la bulle de la « Mer du Sud » en 1720, le parlement britannique a tout simplement retardé la révolution industrielle d’un siècle en créant des obstacles à la formation libre de sociétés par actions.

Après la grande dépression, les politiciens américains ont rendu plus difficile la prise de risque en interdisant les stocks options pendant deux générations.

Les régulateurs et les politiciens sont toujours en retard d’une crise, et en agissant de la sorte, ils courent le risque de rendre la prochaine crise encore plus sévère.

Comme nous ne savons pas quel sera le prochain détonateur, nous ne pouvons pas réglementer pour le contrôler sans introduire des mesures draconiennes qui entrainent le fonctionnement effectif des marchés financiers.

Et cela pourrait se révéler une perte dramatique, bien pire que n’importe quelle crise financière imaginable. Racheter des actifs douteux à des institutions financières avec l’argent du contribuable peut être une mauvaise idée et pourrait coûter 700 milliards de dollars au trésor américain, mais les marchés financiers aident l’économie mondiale à créer deux fois ce montant chaque semaine.

Les spéculateurs et les banques d’investissement ont montré qu’il est difficile de garder la tête froide lorsqu’il y a des sommes d’argent gigantesques en jeu. Mais il en va de même pour les politiciens et les régulateurs. Et la seule chose plus dangereuse que les crises financières pourrait bien être notre manière d’y répondre.

Johan Norberg est chercheur au Cato Institute

Chiffre du jour (3) : De 15 % à 35 %

"La crise financière a ébranlé la confiance des dirigeants de PME québécoises particulièrement en octobre. D'ailleurs leur inquiétude a plus que doublé en un mois, passant de 15 % en septembre, à 35 % en octobre. La proportion de PME qui anticipent des jours difficiles pour leur entreprise a quintuplé entre les deux périodes, passant de 6 % en septembre, à 32 % en octobre. Si la perspective pour les trois prochaines années des PME s'est assombrie, les dirigeants envisagent quand même investir dans leur entreprise soit : en ajoutant une unité, en modernisant leur équipement ou en faisant l'acquisition d'une nouvelle entreprise. Malgré cette augmentation de pessimisme dans les dernières semaines, causé notamment par la crise financière, à long terme les dirigeants de PME demeurent optimistes. Par ailleurs, on sent une plus forte inquiétude pour le recrutement et la rétention de la de main-d'oeuvre qualifiée (61 %), de même que pour l'augmentation des coûts d'opération (49 %) qui constituent les plus grandes menaces de croissance des PME d'ici les trois prochaines années", a soutenu Jean-Marc Léger, président de Léger Marketing.

Chiffre du jour (2) : 40 %

Un récent sondage révèle que le changement d'heure a des effets négatifs sur le comportement et la santé de la moitié de la population québécoise. Près de 40 % des Québécois affirment que le manque d'énergie et la fatigue sont les effets qui se font le plus ressentir durant cette période.

Chiffre du jour : 22 %

Selon un nouveau sondage mené par RBC durant les récents bouleversements boursiers, le pourcentage des Canadiens ayant l'intention d'acheter une habitation au cours des deux prochaines années demeure inchangé depuis janvier 2008, à 22 %. L'intention de rénover est par ailleurs en hausse de quatre points par rapport à l'an dernier. En effet, 70 % des répondants ont déclaré avoir l'intention de rénover leur demeure ou d'y apporter des améliorations d'ici deux ans.

28 octobre, 2008

Le spectre des déficits refait surface

La récession n’est même pas confirmée que le spectre des déficits frappe à la porte.

Il y a à peine quelques semaines, la plupart des analystes et chroniqueurs dénonçaient les déficits accumulés comme une injustice envers les générations futures. Aujourd’hui, devant le spectre d’une récession, ces mêmes analystes et chroniqueurs prétendent que le déficit est un outil nécessaire. Seuls quelques économistes, qualifiés de dogmatiques par les interventionnistes, osent s’objecter à ce raisonnement. (Voir l’excellent texte de Nathalie Elgrably ci-après)

Une récession est une occasion en or pour les gouvernements. Elle justifie de réduire le gaspillage qui sévit dans la fonction publique et la plupart des organismes gouvernementaux. D’ailleurs, un récent sondage de Canwest conclut que 57 % des Canadiens s’opposent au retour des déficits et 82 % croient que les gouvernements devraient plutôt couper les dépenses.

Une fois la crise économique passée il deviendra alors possible de dégager des surplus pour commencer à rembourser l’énorme dette des Québécois.

Malheureusement, une campagne électorale n’est pas propice à l’assainissement des finances publiques. Les partis vont multiplier les promesses électoralistes quitte à renouer avec la mauvaise habitude de « consommer maintenant et payer plus tard ».
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Nathalie Elgrably

Préserver le tabou du déficit

Nathalie Elgrably-Levy, Journal de Montréal

Même si j'en ai eu souvent envie, je n'ai jamais répondu directement au texte d'un chroniqueur, quel que soit le journal dans lequel il écrit. Mais cette semaine, après avoir lu dans La Presse le texte d'Alain Dubuc intitulé «Il faut briser le tabou du déficit», je me sens contrainte de réagir.

Pour légitimer les hausses de dépenses de programmes, M. Dubuc fait l'apologie du déficit et écrit même que «c'est l'a b c de la science économique, pour qui la création d'un déficit est un outil conjoncturel valide». J'ai donc cherché confirmation dans l'a b c. J'ai même cherché jusqu'à z, mais nulle part il n'est dit qu'un déficit est un «outil» ou que l'endettement est «nécessaire» pour relancer l'économie.

M. Dubuc défend sa position en citant les enseignements de l'économiste britannique J. M. Keynes. Or, ce que cet économiste recommande, c'est d'augmenter les dépenses gouvernementales lorsque l'économie ralentit, quitte à les financer par un déficit. Pour Keynes, le véritable outil, c'est la dépense ! Encourir un déficit n'est pas une fin en soi; ce n'est que la conséquence malheureuse d'une orgie dépensière.

Proposer un plan de dépenses est une chose, mais louanger l'endettement est dangereux ! Les surplus d'Ottawa s'élèvent aujourd'hui à 2,9 milliards de dollars. Faut-il donc dilapider ce surplus et s'endetter pour relancer l'économie ? Et si le surplus s'élevait à 100 milliards, faudraitil quand même créer un déficit ?

Comme les politiciens et les personnes d'influence d'aujourd'hui ont fait leurs classes dans les années 1970, lorsque les universités enseignaient presque exclusivement les principes keynésiens, on peut comprendre qu'ils recommandent de recourir aux dépenses et aux déficits. Or, en plus d'ignorer les contributions d'autres grands économistes, ils oublient que la compréhension du fonctionnement de l'économie a considérablement évolué depuis l'obtention de leur diplôme.

DÉFICIT SOURNOIS

Par exemple, l'économiste autrichien Friedrich von Hayek a reçu le prix Nobel d'économie en 1974 pour avoir notamment montré comment les politiques keynésiennes articulées autour de la hausse des dépenses publiques produisent sur le long terme à la fois de l'inflation et du chômage. Certains lecteurs se souviendront d'ailleurs, probablement avec horreur, de la stagflation des années 1970.

On sait par ailleurs qu'un déficit budgétaire force l'État à emprunter, ce qui l'amène à détourner une partie de l'épargne nationale qui, autrement, aurait servi à financer des investissements privés productifs. Il enlève donc d'une main ce qu'il donne de l'autre. Et s'il emprunte à l'étranger? Dans ce cas, une partie de nos revenus futurs quittera le pays au moment du remboursement.

On sait également à présent qu'un déficit budgétaire entraîne un déficit commercial, impose un service de la dette qui réduit la marge de manoeuvre de l'État et cause un problème d'équité intergénérationnelle. Quel que soit l'angle sous lequel on l'analyse, un déficit budgétaire, même temporaire, est sournois.

On a longtemps fait croire aux Québécois qu'on peut acheter la prospérité à coup de déficits budgétaires. Mais aujourd'hui, ils méritent mieux que des théories keynésiennes dépassées et rétrogrades. Ils méritent de savoir que la croissance économique est fondamentalement tributaire du contexte institutionnel : fiscalité, réglementation, degré d'ouverture des marchés, système de droits de propriété, etc.

D'ailleurs, Washington a appliqué les principes keynésiens depuis 2002 en se lançant dans d'importantes dépenses, en s'enfonçant dans les déficits et en manipulant les taux d'intérêt. L'administration de G. W. Bush est assurément la plus keynésienne des 25 dernières années.

Est-ce l'exemple qu'on nous propose de suivre ? ! ?

Chiffre du jour (2) : 71 %

Malgré le ralentissement économique actuel, la majorité des nouveaux diplômés et des diplômés à venir demeurent optimistes alors qu'ils se préparent à entrer dans la prochaine étape de leur vie, selon les résultats d'un sondage effectué dernièrement par la firme Harris/Decima pour le compte de BMO Banque de Montréal. Le sondage a fait ressortir le fait que la nouvelle cohorte de diplômés avait des objectifs précis, alors que 71 pour cent d'entre eux ont cité le remboursement de leur dette d'étude comme une grande priorité, et que 62 pour cent considèrent pour leur part l'achat d'un appartement ou d'une maison comme un objectif important.

Coup de gueule

J’ai un urgent besoin d’un prêt à court terme de 100 000 $ pour survivre en cette période de crise de liquidités. Faute d’une telle aide, j’avertis les gouvernements du Canada et du Québec que je vais arrêter de travailler et de consommer. Ils vont perdre des milliers de dollars d’impôts et de taxes.

Bien quoi? Pourquoi eux et pas moi?
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Automobiles: les fabricants de pièces demandent 1 G$

La presse canadienne, 28 octobre 2008

Les fabricants canadiens de pièces d'automobile affirment qu'ils ont un urgent besoin de prêts à court terme totalisant un milliard de dollars pour survivre en cette période de crise de liquidités. Faute d'une telle aide, ils avertissent les gouvernements du Canada et de l'Ontario que leur industrie risque de disparaître.

Le président de leur association (Automotive Parts Manufacturers Association of Canada), Gerry Fedchun, admet qu'il est difficile d'établir le montant exact qui est nécessaire mais estime qu'il pourrait atteindre un milliard $. Il a fait parvenir par écrit une demande d'aide au ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, et à son homologue ontarien, Dwight Duncan. Un porte-parole du ministre de l'Industrie a assuré que la lettre de M. Fedchun serait soumise à son titulaire, Jim Prentice.

Pour sa part, Alicia Johnston, porte-parole du ministre Duncan, a indiqué que le gouvernement ontarien était ouvert à l'idée d'aider ce secteur.

Chiffre du jour : 2/3

La moitié des sociétés fermées au Canada affirment qu'un ralentissement de l'économie n'influencera pas leurs projets d'expansion. C'est ce que révèle le sondage de KPMG intitulé Taking on theWorld: Positioning Private Companies for Global Success.

Près des deux tiers des répondants ont indiqué qu'ils prévoyaient étendre leurs activités à l'étranger d'ici cinq ans. Les répondants étaient des cadres supérieurs dont plus de la moitié se désignaient comme chefs de la direction, présidents ou propriétaires.

"Fait intéressant, malgré la conjoncture économique, les sociétés fermées au Canada considèrent encore les pays étrangers comme des sources de débouchés rentables et propices à la croissance, affirme Pierre Ste-Marie.

En fait, un tiers des entreprises que nous avons sondées ont laissé entendre qu'elles multiplieraient leurs activités d'expansion même s'il y avait ralentissement de l'économie." Par ailleurs, 50 % des répondants jugent que, jusqu'à présent, l'expansion de leurs activités à l'étranger est une réussite.

27 octobre, 2008

Chiffre du jour (2) : 3 sur 10

Le mois d'octobre a été l'occasion de célébrer le succès des entrepreneurs, résultat de leur travail acharné, et de leur offrir des suggestions qui les aideront à relever les défis qui les confrontent. Placements Mackenzie a divulgué aujourd'hui les résultats de son test portant sur la fiscalité des PME, un nouveau sondage personnalisé destiné aux propriétaires de petites entreprises, lesquels devaient répondre à dix questions de type vrai ou faux afin d'évaluer leurs connaissances en matière de fiscalité. Les résultats (3 réponses correctes sur dix, en moyenne)démontrent à quel point il est difficile pour les PME de se tenir au courant de questions fiscales et successorales qui sont à la fois complexes et en constante évolution.

L’or : refuge et moyen d’échange

André Dorais

En ces temps d’incertitude économique plusieurs investisseurs s’attendaient à ce que le prix de l’or augmente ou, à tout le moins, ne diminue pas puisqu’ils le considèrent comme une valeur refuge. Ils sont déçus de constater qu’il ait perdu quelque 20% de sa valeur depuis juillet dernier. Doivent-ils s’en inquiéter? Que signifie une valeur refuge? La réponse à cette question ne concerne pas uniquement les investisseurs, mais tous les consommateurs.

L’or est utilisé essentiellement dans trois secteurs d’activité : joaillerie, investissement et industrie. Bien que l’on dise souvent que la joaillerie accapare 68% du marché, l’investissement, 19% et l’industrie, 11%, ces proportions sont sujettes à caution. En effet, rien n’interdit aux gens de considérer leurs objets d’or comme investissement. On parle d’investissement au sens économique, c’est-à-dire une tentative de faire fructifier sa richesse ou, à tout le moins, de la préserver. Bien que la demande d’or tende à augmenter en temps de crise, en temps normal elle varie peu. L’offre ne varie pas davantage, d’où que l’or tend à maintenir son pouvoir d’achat.

Lorsque plusieurs investissements semblent s’écrouler, un investissement dans l’or donne l’impression de s’enrichir, mais la réalité est qu’on y perd moins. Cela vaut pour un investissement dans l’or métallique, mais beaucoup moins pour un investissement dans les producteurs ou explorateurs d’or, qui sont sujets à beaucoup plus de risques. On n’a qu’à comparer la volatilité de leurs titres boursiers à celle des entreprises oeuvrant dans les autres secteurs d’activités au cours des derniers mois pour s’en convaincre.

Depuis 5 ans, l'or a pratiquement doublé par rapport aux plus importantes monnaies du monde. En généralisant, cela signifie que les revenus de placement pour la même période doivent être divisés en deux lorsqu’on les traduit en or. Cela démontre également l’incapacité des autorités à contenir leur propension à dévaluer la monnaie. Elles ont beau se concerter pour rassurer la population, puisque leurs décisions, relatives à la présente crise, sont de même nature que celles qu’elles ont toujours prises, les résultats seront les mêmes, voire pire encore, car elles exigent davantage des contribuables.

La montée du prix de l’or depuis 6 ans devrait être entendue comme un rappel à l’ordre. Elle dit aux politiciens et à leurs supporteurs : vous vous trompez de cible. Le capitalisme n’est pas coupable de la crise actuelle, pas plus qu’il ne l’est des crises précédentes, par conséquent il n’a nul besoin d’être corrigé, ou «refondé» selon l’expression utilisée par le président Sarkozy. Avant de donner des leçons de morale aux autres, les hommes de l’État devraient faire le ménage dans leur propre cour.

Ils déposent des milliards dans les coffres des institutions financières et en retour demandent aux dirigeants de celles-ci de prêter ces sommes aux consommateurs pour relancer l’économie. C’est d’une grande naïveté. Comme n’importe quel individu, les banquiers vont d’abord chercher à sauver leur peau. Les hommes de l’État et leurs ouailles ne manqueront pas de les mettre au pilori. Déjà plusieurs d’entre eux leur font des menaces à peine voilées. Les banques, comme les pétrolières, font de parfaits boucs émissaires, car elles sont riches. Sans chercher à défendre le moindre individu qui travaille dans ces secteurs, on doit étendre son analyse aux institutions gouvernementales pour comprendre ce qui se passe.

À force de se concentrer sur ce que les banques font, ou ne font pas, avec ce nouvel argent, plus personne ne se pose la question à savoir d’où il vient. Or, il ne provient pas uniquement des emprunts gouvernementaux, mais de la taxation, de l’imposition et de plus en plus de l’inflation monétaire. Celle-ci est à l’origine de la crise actuelle, comme elle l’est des crises précédentes, et elle est strictement gouvernementale. Elle est à l’origine des cycles économiques, crises financières, dévaluation des monnaies et montée relative de l’or. Plus de temps les autorités prendront à le réaliser, plus graves seront les conséquences à moyen et à long terme.

La remontée du dollar américain depuis quelques mois, par rapport aux autres monnaies, est due principalement à l’intérêt des investisseurs internationaux pour les bons du Trésor américain. Le dollar n’est pas vraiment mieux géré que les autres monnaies, il est simplement plus utilisé et plus facile à transiger. En d’autres mots, le dollar constitue toujours la valeur refuge par excellence. La question à se poser est à savoir pour combien de temps encore?

Depuis trois mois, le dollar a gagné 19% relativement à l’indice qui porte son nom (cet indice compare les variations du dollar à un ensemble de six monnaies importantes : Euro, Yen, Livre, dollar canadien, couronne suédoise et franc suisse). Dans le marché des changes, cette augmentation est considérable. Il est à noter que cela correspond à la baisse du prix de l’or pour la même période. Il s’agit d’une corrélation et non d’une explication, c’est-à-dire qu’il n’en sera pas toujours ainsi.

Ce genre de mouvement brusque pourrait très bien se reproduire au profit de l’or, sans en faire bénéficier les autres monnaies, lorsque les investisseurs réaliseront qu’il vaut mieux une monnaie stable aux politiques malavisées de «stabilité des prix». L’or peut effectivement servir de monnaie. C’est d’ailleurs lui qui a historiquement joué ce rôle. On ne le remplace pas comme on veut. Malgré cela, il y a peu de chance que les politiciens en tiennent compte lors de leur prochaine grand-messe.

Les raisons en sont les suivantes : Ils ne pensent qu’à créer de nouveaux programmes (Troubled Asset Relief Program, Commercial Paper Funding Facility, Term Auction Facility, etc.), à faciliter le crédit et à intervenir dans tous les secteurs d’activités. Si économistes, financiers et historiens sont invités à leur grand-messe, ce sera probablement pour leur suggérer des interventions plus musclées, car, sauf exception, c’est ce qu’ils ont toujours fait. Quelles sont les probabilités qu’ils présentent aux décideurs une lecture différente des années 1930, de celle généralement entendue, comme solution à la crise actuelle? Économistes, historiens et politiciens croient tout savoir sur ces années, par conséquent ils vont continuer à pourfendre le libéralisme sans réaliser qu’il a besoin du respect de la propriété pour fonctionner. Ils vont continuer à pourfendre le capitalisme sans réaliser que celui-ci a été dépourvu, lors de cette même période, d’un de ses principaux éléments : l’or comme monnaie.

L’or constitue un excellent refuge en temps de crise économique, car on ne peut pas le manipuler à sa guise comme on le fait avec la monnaie actuelle (fiduciaire). C’est là un de ses principaux avantages. Il va à l’encontre des projets des politiciens et des étatistes de tout poil qui veulent tout contrôler avec les résultats qu’on connaît. La production d’or varie peu et elle est plutôt stable, tandis que la production de monnaie fiduciaire n’a aucune limite et elle est produite d’après les prétentions des fonctionnaires et des politiciens à diriger l’économie, soit les innombrables échanges effectués par les consommateurs au quotidien.

Incapables d’admettre qu’ils sont les premiers responsables des crises économiques, les politiciens et leurs ouailles sont toujours prêts à sacrifier un des leurs lorsque cela fait leur affaire. Ainsi, ils accusent Alan Greenspan, ex dirigeant de la Réserve fédérale, d’avoir créé la crise, alors qu’ils le traitaient en dieu lorsqu’il en était le président. Ils l’accusent d’idéologie capitaliste, alors que la Réserve fédérale est une institution gouvernementale, donc nécessairement socialiste. Le capitalisme est incompatible avec une banque centrale. On ne doit pas accuser Greenspan d’avoir mal géré, mais d’avoir accepté de gérer pareille institution. Et l’on doit surtout accuser les politiciens de l’avoir créée en premier lieu.

Le véritable libéral rejette cette institution comme il rejette la monnaie qu’elle produit, car elles constituent le problème, non la solution. À son avis, l’État doit non seulement abolir sa banque centrale et sa politique relative aux réserves fractionnaires, mais il doit se retirer complètement de toutes les questions relatives à la monnaie. Cela signifie, notamment, qu’il ne doit plus déterminer le cours légal, soit la nature de la monnaie. Dans ces circonstances, l’or redeviendra le principal moyen d’échange. Cela n’implique pas qu’on doive créer des pièces d’or additionnelles, mais plutôt que l’or serve minimalement d’ancrage aux cartes de débit et de crédit, qui constituent de plus en plus les moyens contemporains d’échanger biens et services. Il existe une multitude d’avantage à utiliser l’or comme monnaie, mais on se contentera de rappeler le plus important : il est plus indépendant du politique que toute banque centrale peut l’être.

Le chiffre du jour : 44 %

Dans la nuit du 1er au 2 novembre, lorsque nous reculerons les aiguilles de nos montres pour retourner à l'heure normale, nous gagnerons une précieuse heure. Mais, qu'en ferons-nous ? Les résultats d'un nouveau sondage du Conseil canadien pour un meilleur sommeil révèlent que, si les Canadiens avaient le choix, 44 % préféreraient utiliser cette heure pour dormir et 44 %, pour faire l'amour. Par contre, les résultats par sexe montrent que plus de la moitié des femmes (55 %) choisiraient de dormir, comparativement à 31 % des hommes, et que près de six hommes sur dix (57 %) préféreraient faire l'amour (comparativement à 32 % des femmes).

26 octobre, 2008

Conciliation économie-famille

L'économie est un enjeu social. Une mauvaise économie met à l'épreuve la bonne entente du couple.


Gracieuseté de Cyberpresse

25 octobre, 2008

Éducation : Mesurer pour s’améliorer

Le bal est reparti. Les syndicats, les commissions scolaires et les bureaucrates dénoncent les palmarès des écoles. Selon eux, les palmarès sont des outils trompeurs que les parents naïfs utilisent pour choisir l’école que fréquenteront leurs enfants.

Il est normal qu’il en soit ainsi. Depuis des décennies ces champions de l’étatisme tiennent en otage les enfants, les parents et les professeurs. Ces groupes sont à leurs yeux des maux nécessaires qu’il faut bien tolérer. Il ne faut surtout pas les informer, car ils pourraient s’aviser à poser des questions embarrassantes. Le monopole étatique, celui du système d’éducation ne fait pas exception, ne souffre pas d’être remis en question par le bon peuple. Seuls les gourous qui profitent pleinement du système sont habilités à comprendre et par conséquent à questionner les responsables.

La grande faiblesse des monopoles réside dans le fait qu’ils sont protégés de toute concurrence. Dans ces circonstances il est doublement important que leur performance soit mesurée par un organisme indépendant.

Le Palmarès 2008, préparé par l'Institut économique de Montréal (IEDM) tient compte de l'effet de la sélection des élèves et de l'importance du milieu social. Ce palmarès est un outil essentiel pour les parents qui désirent trouver l’école qui convient le mieux à leurs enfants.
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Le culte du secret

Benoît Aubin, Journal de Montréal, 23/10/2008 08h36

Pouvez-vous imaginer un fabricant d'avions, une clinique dentaire ou un cabinet d'avocats qui fonctionneraient sans se demander s'ils sont concurrentiels, ou performants ? Sans vouloir savoir s'ils pourraient faire mieux, ou si leur produit convient au marché ?

En fait, un tel modèle d'affaires a déjà existé. C'était une économie de monopole, où l'information était traitée comme un secret, où l'offre était indépendante de la demande et se déployait à l'abri de la concurrence. Le modèle soviétique a cependant été discontinué, à la demande de ses bénéficiaires.

Mais il faut croire que ce modèle a ses nostalgiques au Québec. Des gens qui disent qu'il est dangereux et néfaste d'informer le public. Des gens comme les dirigeants de commission scolaire et de syndicat d'enseignants qui critiquent la publication par les médias d'études évaluant les performances des écoles ou des commissions scolaires, par exemple.

Ils disent que la publication de classements et de palmarès est néfaste parce qu'elle met les écoles en concurrence les unes contre les autres et qu'elle peut être démotivante. Que ces palmarès n'ont pas amélioré la performance des écoles ou le taux de décrochage...

Le Journal a publié mardi un palmarès inédit des commissions scolaires - les classant selon le taux de réussite de leurs élèves aux différents examens du Ministère. Il y a quelques semaines, nous avions une étude semblable de l'Institut Fraser comparant les performances des écoles secondaires du secteur public et du privé. Le magazine L'actualité publie une étude du même genre cette semaine.

PERFORMANCE

Notre palmarès des commissions scolaires révélait des faits étonnants. Le meilleur endroit où étudier la physique est aux Îles-de-la-Madeleine, et les mathématiques, sur la Côte-Nord ; la meilleure commission scolaire anglophone est à Québec.

L'étude révèle aussi des différences importantes de performance de commissions scolaires voisines, ou établies dans des milieux comparables. Elle fait voir des variations importantes à l'intérieur de chaque commission d'une matière à une autre.

Qu'est-ce que le public peut faire d'une telle information, à part déménager près d'une commission plus performante ?

INFORMATIONS PUBLIQUES

D'abord, ces études sont faites à partir d'informations publiques. La ministre de l'Éducation est donc au courant. On peut vouloir lui demander quelles mesures elle a prises sur la base de ces informations.

Ensuite, l'information peut motiver des parents à s'impliquer, à aller poser des questions aux commissaires et à exiger des réponses. À demander pourquoi on réussit en histoire alors qu'on est mauvais en français.

D'une façon plus générale, de telles études permettent aux contribuables de se faire une idée politique.

La bureaucratie, et les syndicats qui gèrent le monde de l'éducation, est celle qui construit les viaducs, gère les urgences...

Ces études servent aussi à débusquer les Soviétiques, ceux qui disent que l'information est dangereuse, et la concurrence, néfaste.

23 octobre, 2008

Chiffre du jour : 52 %

Selon un sondage RBC Assurances/Ipsos Reid, même si neuf Canadiens sur dix (86 pour cent) désapprouvent l'utilisation d'un téléphone cellulaire en conduisant, presque tous les conducteurs (95 pour cent) disent avoir vu d'autres personnes téléphoner au volant. Même s'ils sont au courant des risques associés à l'utilisation d'un cellulaire en conduisant, bon nombre de Canadiens cèdent à la tentation, car 52 pour cent des conducteurs qui ont un téléphone cellulaire admettent s'en servir au volant.

Coup de gueule

Je sympathise avec les employés du secteur financier qui vont perdre leur emploi à cause de la crise financière. Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle. Les surplus doivent être libérés pour assurer la survie de l’industrie. La très grande majorité de ces employés trouveront à court terme un nouvel emploi dans un secteur en croissance. La crise passée plusieurs reviendront occuper des emplois plus valorisants que ceux qu’ils détenaient.

En quelques mois les institutions financières américaines auront dégraissé le secteur financier (voir le texte de Richard Dufour ci-après) et seront prêtes à redémarrer dans un monde changé à tout jamais. Imaginons pour un instant que l’industrie de la finance soit un monopole d’État. Le secteur demeurerait obèse et incapable de s’adapter aux nouvelles règles. Les conséquences sur l’ensemble de l’économie seraient dramatiques.

J’en veux pour preuve le fait que le gouvernement du Québec se donne dix ans pour réduire de 10 % une fonction publique obèse. Au rythme où vont les choses il est probable que cet objectif ne sera pas rencontré.
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Richard Dufour
Jeudi 23 Octobre 2008, 11h40

Journée noire chez Goldman Sachs

Ce n’est pas une bonne journée chez Goldman Sachs.

La direction vient d’annoncer qu’elle éliminait 10% de son effectif. C’est donc 3260 employés qui doivent quitter la banque. Et tout indique que les compressions ne se feront pas sur plusieurs mois. Les gens concernés vont connaître leur sort rapidement.

Il faut aussi s’attendre à ce que d’autres compressions soient annoncées, chez Goldman Sachs ou ailleurs dans le secteur bancaire. Il est encore difficile de savoir quelle direction l’économie prendra et les inquiétudes sont grandes.

Citigroup a éliminé 24 000 emplois au cours des 18 derniers mois, alors que le récent naufrage de Lehman Brothers fait disparaître près de 14 000 autres emplois.

La récente acquisition de Merrill Lynch par Bank of America laisse prévoir des compressions éventuellement. Et c’est sans parler de ce que Morgan Stanley pourrait annoncer ni de ce que JPMorgan pourrait faire avec Washington Mutual ou de ce que Wells Fargo fera avec Wachovia.

La mauvaise qualité du réseau routier

L’institut Fraser vient de publier une étude comparant l’état des systèmes de transport des dix provinces canadiennes. Pour l’ensemble des systèmes (routier, ferroviaire, maritime et aérien) le Québec se classe 3e après la Nouvelle-Écosse et l’Ontario. Toutefois, avec 37,9 % de ses routes en mauvaises conditions le Québec se classe 9e sur 10 dans la catégorie « état du réseau routier », juste devant l’Ontario (41 %).

La qualité du système routier a un impact important sur la santé économique d’une région. Des routes en mauvais états augmentent les délais de transport et les coûts d’entretien des véhicules qui les utilisent. Ces coûts ne sont pas comptabilisés, mais n’en sont pas moins réels.

Depuis des décennies, l’entretien du réseau routier québécois a été négligé parce que ce n’est pas une activité « politiquement rentable ». Pourtant, la disponibilité d’un réseau routier de bonne qualité contribue davantage à la compétitivité de nos entreprises que la plupart des programmes de subvention.

Il faut espérer que le programme de rattrapage initié l’an dernier permettra de corriger cette lacune et hisser le Québec de la 9e à la 1e place.

22 octobre, 2008

La collusion voyous-bureaucrates-politiciens

Cette courte vidéo, intitulée « La crise », a été primée au 10e festival des « Très Courts » métrages. C’est une caricature de ce qui pourrait arriver au marché du travail des cols blancs.

La déresponsabilisation des individus engendre des institutions irresponsables. Ces institutions sont toujours à la source des crises économiques ou sociales. La crise financière est le dernier d’une série de crises générées par des institutions gérées par des voyous. Des gestionnaires peu scrupuleux ont pris le contrôle des entreprises financières et ont profité de l’incompétence des organismes de surveillance pour se remplir les poches.

La collusion voyous-bureaucrates-politiciens a permis de voler l’argent durement gagné de millions d’individus et d’entreprises honnêtes. En plus, des dizaines de milliers de cols blancs ont été mis à pied alors que les responsables quittaient le bateau avec des millions dans leurs poches.

Se fier au gouvernement pour nous protéger c’est comme confier la surveillance de notre système d’alarme à la mafia.

Chiffre du jour (3) : 8 576 $

En 2006-2007, les étudiants qui recevaient de l'aide des gouvernements fédéral et provinciaux et de la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire pouvaient compter en moyenne sur un montant de 8 576 $ en prêts et bourses. C'est 1 000 $ de plus que ce que recevaient les étudiants au début de la décennie (ou au-delà de 500 $ de plus en dollars constants). L'aide fournie aux étudiants est maintenant qualitativement supérieure, puisque la portion non remboursable s'est accrue alors que la portion constituée de prêts a diminué. En 2006-2007, 30 % de l'aide financière fondée sur les besoins a été octroyée sous forme de bourses et de remises de dette -c'est le double d'il y a 15 ans.

Chiffre du jour (2) : 102,7 %

Dans l'ensemble, les régimes de retraite canadiens possèdent des bases très solides. Ils ont profité de la résistance des marchés boursiers canadiens, avec un rendement moyen de 11,7 %(*) sur cinq ans. Les promoteurs ont également déclaré d'excellents ratios de capitalisation, la moyenne se situant à 102,7 %. Par ailleurs, la majorité des régimes (67 %) seraient capitalisés à plus de 100 %.

(*) Rendement au 31 décembre 2007

Chiffre du jour : 16 %

Sur plus de 3000 attitudes et comportements testés au Québec et comparés au Canada, nous avons découvert que 15% de nos comportements sont identiques, 69% légèrement distincts et 16% totalement opposés. C'est ce 16% de nos gènes qui fait toute la différence.

21 octobre, 2008

La pauvreté continue d’augmenter

Une étude de l’OCDE conclut que pour les enfants et les jeunes adultes, la probabilité de pauvreté est aujourd’hui supérieure de 25 % à celle de l’ensemble de la population. La probabilité de pauvreté pour les ménages monoparentaux est trois fois plus élevée que pour la moyenne de la population. Or, les pays de l’OCDE dépensent trois fois plus pour la politique familiale qu’il y a 20 ans.

Il est maintenant clair que plus les gouvernements combattent la pauvreté plus il y a de pauvreté.

Trop souvent, les programmes visant à réduire la pauvreté servent à mousser la popularité des politiciens, à engraisser la fonction publique et à faciliter la tâche des trop nombreux profiteurs. Trop peu d’argent se rend aux personnes vraiment dans le besoin.

La création de richesse est le seul moyen connu de combattre la pauvreté. La liberté économique est le seul moyen connu de favoriser la création de richesse.

P. S. Contrairement aux affirmations des interventionnistes, la crise financière actuelle ne découle pas d’une trop grande liberté économique, bien au contraire.
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OCDE – Paris, 21 octobre 2008

Les inégalités de revenus et la pauvreté s’accroissent dans la plupart des pays de l’OCDE

Le fossé entre les riches et les pauvres s’est creusé dans trois pays de l’OCDE sur quatre ces deux dernières décennies. C’est ce que constate un nouveau rapport de l’OCDE.

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C’est le nombre de personnes peu qualifiées et faiblement instruites sans emploi qui est l’une des principales causes des inégalités de revenus. Un autre facteur est la multiplication des personnes qui vivent seules et des familles monoparentales.

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Pour les enfants et les jeunes adultes, la probabilité de pauvreté est aujourd’hui supérieure de 25 % à celle de l’ensemble de la population. La probabilité de pauvreté pour les ménages monoparentaux est trois fois plus élevée que pour la moyenne de la population. Or, les pays de l’OCDE dépensent trois fois plus pour la politique familiale qu’il y a 20 ans.

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Comme l’a fait valoir M. Gurría, il faut s’attaquer autrement à ce problème. « Bien que la fiscalité et les transferts restent importants dans un grand nombre de pays de l’OCDE pour redistribuer les revenus et réduire la pauvreté, nos données confirment leur perte d’efficacité ces dix dernières années. Vouloir combler les lacunes de la distribution des revenus uniquement par une augmentation des dépenses sociales revient à traiter les symptômes et pas la maladie. »


« Si les inégalités se sont aggravées, c’est en majeure partie à cause des changements qui se sont produits sur le marché du travail. C’est là que les gouvernements doivent agir. Les travailleurs peu qualifiés rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver un emploi. Accroître l’emploi est le meilleur moyen de réduire la pauvreté », a déclaré M. Gurría.

Améliorer le niveau d’instruction est aussi un excellent moyen d’obtenir une croissance qui, sur le long terme, bénéficie à tous, et pas seulement aux élites ; tel est l’un des constats du rapport. À court terme, les pays doivent prendre des mesures plus efficaces pour que leur population trouve un emploi et que les familles qui travaillent perçoivent des prestations qui augmentent leurs revenus salariaux, au lieu de dépendre de prestations de chômage, d’invalidité et de préretraite.

Chiffre du jour (2) : 10 %

L'étude révèle que 10 % des consommateurs en ligne au Canada, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni ont été victimes d'usurpation d'identité. En comparaison, quelque 5 % des consommateurs en ligne ont vécu la même situation en France, en Allemagne et en Espagne. Environ 25 % des consommateurs en ligne des trois pays anglophones connaissaient des personnes, amis ou membres de leur famille, ayant été victimes d'un vol d'identité. Au Canada, l'Ontario est la province la plus touchée par le phénomène, où 12 % des répondants ont affirmé avoir été victimes d'usurpation d'identité, suivie par l'Alberta (9 %) et par le Québec et la Colombie-Britannique (8 %). Au Canada atlantique, moins de 6 % des répondants ont dit avoir été victimes d'usurpation d'identité.

Chiffre du jour : 23 %

Selon une étude récente de RBC sur la relève d'entreprise, un propriétaire sur quatre envisage de laisser sa place à la tête de l'entreprise au cours des cinq prochaines années. Soixante-deux pour cent des entrepreneurs sondés sont âgés de plus de 50 ans, et il se peut que nombre d'entre eux n'aient élaboré aucun plan pour la prochaine étape de la vie de leur entreprise. En fait, seulement 23 % des participants au sondage qui envisagent leur départ d'ici cinq ans ont un plan de relève en place.

20 octobre, 2008

Chiffre du jour (3) : 9,3 heures

Les femmes passent presque trois fois plus de temps sur leur ordinateur de travail qu'avec leurs conjoints, selon une étude publiée lundi par la société d'étude Harris Interactive.

Les femmes restent ainsi près de 9,3 heures devant leurs écrans au travail, contre 3,6 heures en compagnie de leurs partenaires, et quatre femmes sur dix passent plus de temps avec leurs ordinateurs qu'avec leurs familles, selon cette étude menée sur internet auprès de 2600 femmes.

Chiffre du jour (2)

Ce sondage Strategic Counsel, réalisé en octobre 2008 au Canada, indique que 82 % de la population s'attend à une augmentation de la demande en électricité au cours des prochaines années. 67 % d'entre eux estiment que cette demande accrue devra être comblée par des énergies renouvelables. Cette volonté des citoyens est telle que 78 % des personnes interrogées pensent que les gouvernements devraient traiter différemment la production d'électricité de source renouvelable et 65 % des répondants seraient même prêts à payer davantage pour de l'électricité de source renouvelable. Selon ce sondage, 88 % de la population canadienne estime que les gouvernements devraient déterminer qu'une portion spécifique de la production d'électricité soit renouvelable.

(NDLR : On ne vote pas, on ne fait pas confiance aux politiciens, mais on veut qu'ils décident tout à notre place!!!)

Chiffre du jour : 10,1 %

Dans l'univers de RBC Dexia, qui représente 340 milliards de dollars canadiens, les caisses de retraite canadiennes ont enregistré leur pire baisse trimestrielle en dix ans, chutant de 8,6 % au cours du trimestre terminé le 30 septembre. "Depuis le début de l'année, les caisses de retraite ont perdu 10,1 %", fait remarquer Don McDougall, Premier directeur, Services-conseils à RBC Dexia. "Les temps ont été durs, et si on observe les résultats du mois d'octobre jusqu'à maintenant, la situation ne s'améliore pas."

16 octobre, 2008

Culture et subvention

Lorsqu'on dépend des subventions il vaut mieux réfléchir avant de rire.......

(Gracieuseté de Serge Chapleau)

Les vrais perdants

Depuis mardi soir les textes, chroniques et opinions des médias sont unanimes : les grands perdants de la dernière élection sont Stéphane Dion et le PLC.

Pas du tout!

Les grands perdants sont les Québécois. Les Québécois ne seront pas ou seront mal représentés au conseil des ministres, là où se prennent les décisions. Les milliards que nous payons en impôts et en taxes au fédéral seront gérés par des ministres du ROC.

Quoiqu’en dise Gilles Duceppe, les absents ont toujours tort. Les représentants du BQ ne peuvent que déchirer leur chemise sur la place publique. C’est bon pour le spectacle, mais ça ne change pas le monde.

(Voir le texte d’André Pratte ci-après)
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Le Canada, so what?

Pour la sixième fois en 15 ans, les Québécois ont choisi d'être représentés par une majorité de députés du Bloc québécois à la Chambre des communes. Des députés indépendantistes, qui se consacrent à la défense exclusive des intérêts du Québec tels qu'ils les conçoivent et qui ne s'intéressent d'aucune façon à la gouverne du Canada.

Les Québécois ne sont visiblement pas mécontents des résultats de cette expérience inusitée. Ils savent que, quoi qu'il arrive, le Québec aura sa brochette de ministres au sein du cabinet. En même temps, ils peuvent compter sur une opposition compétente et bruyante. Le meilleur des deux mondes!

Depuis 15 ans, les grands partis nationaux cherchent à dissuader les Québécois d'appuyer le Bloc en soulignant l'importance d'avoir des représentants à la table où se prennent les décisions. Cet argument tombe chaque fois à plat. Et pour cause: les formations fédérales ayant besoin d'un bon nombre de sièges au Québec pour obtenir une majorité, l'électorat sait qu'elles ne peuvent tout simplement pas ignorer la province.

Néanmoins, la domination du Bloc dans la sphère fédérale au Québec finit par avoir des effets pervers. Des effets subtils mais néfastes, à long terme, pour le Québec et pour la fédération canadienne.

Depuis plus de trois siècles, les francophones du Canada ont confié leur sort à deux groupes de représentants. Les premiers se sont consacrés aux intérêts de leur peuple en contribuant à l'édification du grand ensemble qui est devenu le Canada; appelons-les les bâtisseurs. Les seconds ont mis toutes leurs énergies dans la défense exclusive des francophones; appelons-les les protecteurs. Les premiers avaient pour nom Cartier, Laurier, Lapointe, Trudeau, Mulroney, Chrétien; les seconds Papineau, Bourassa, Duplessis, Lévesque, Bouchard, Duceppe. Le Canada et le Québec français sont devenus ce qu'ils sont grâce à la tension entre ces deux pôles.

La permanence du Bloc semble avoir pour effet d'affaiblir le pôle des bâtisseurs. Les Québécois sont de moins en moins intéressés par le gouvernement du Canada à moins que les décisions prises à Ottawa ne risquent de les affecter directement. Que des Québécois de fort calibre siègent au cabinet et puissent influer sur les choix qui y sont faits ne les préoccupe guère.

De plus, la présence du Bloc les pousse à ne plus tolérer quelque compromis que ce soit. Les compromis sont pourtant l'essence de la politique, en particulier dans une fédération. Tout compromis n'est pas compromission. Les représentants de la Gaspésie ou de la Côte-Nord n'obtiennent pas tout ce qu'ils veulent du gouvernement du Québec; il est normal qu'il en soit de même pour ceux du Québec au sein du cabinet fédéral. La contribution des bâtisseurs permet au Canada de se développer comme pays original, marqué par l'originalité québécoise. La vigilance des protecteurs empêche les compromis qui seraient néfastes au Québec. Cet équilibre se trouve aujourd'hui menacé.

Si cette situation perdure, les Québécois pourraient finir par se voir non pas comme partie intégrante du Canada, mais comme un groupe complètement à part, suivant son propre chemin sans se préoccuper du reste du pays et déléguant à Ottawa une brigade strictement défensive.

Ce serait une manière d'autonomie extrême, presque une séparation de fait.
Nous n'en sommes pas là. Mais les Québécois qui croient au Canada, de même que les grands partis nationaux, devraient s'inquiéter de cette évolution. Surtout tous devraient chercher, beaucoup plus énergiquement et intelligemment qu'à l'heure actuelle, les moyens d'y remédier.

Chiffre du jour (2) : 25 %

Malgré leurs préoccupations relatives à la trésorerie, l'année 2008 s'avère une bonne année pour les propriétaires de petites entreprises. Près de 25 % des entrepreneurs se sont donné un A ou un A+ pour le rendement commercial, ce qui indique que leur entreprise a connu une forte croissante ou la meilleure année depuis sa création. Ils ont été 50 % à s'attribuer un B, ce qui indique que de résultats aussi bons que prévu. En revanche, 23 % se sont accordé un C, déclarant qu'ils n'ont pas eu l'année prévue, alors que 4 % seulement se sont donné une note d'échec. Parmi ceux qui ont octroyé un A ou un A+ au rendement de leur entreprise, un tiers a attribué le succès de cette année à l'innovation, c'est-à-dire à leur capacité d'offrir les bons produits et les bons services au bon moment. La deuxième raison invoquée est que les entrepreneurs se sont concentrés sur ce qu'ils font le mieux en externalisant leurs autres activités (28 %). (1)

(1) NDLR : Malheureusement, ces comportements sont inexistant dans une bureaucratie gouvernementale.

Chiffre du jour : 77 %

Une nouvelle étude publiée par American Express - Canada révèle que les propriétaires de PME canadiennes ne changent pas de façon radicale leurs plans d'affaires ou leur façon de gérer leur entreprise en raison de la tourmente économique qui sévit actuellement. Selon cette étude, les trois quarts (77 %) d'entre eux disent qu'ils tiendront la route et n'apporteront que quelques changements à leurs habitudes.

15 octobre, 2008

Chiffre du jour : 88 %

De manière générale, 88 % de laclientèle montréalaise est accueillie en français dans les petits commerces :elle l'est «toujours», dans 49 % des cas, et «la plupart du temps», dans 39 %des cas. De plus, 83 % des clients qui s'expriment en français mais n'ont pasd'abord été accueillis en français sont finalement servis en français :«toujours», dans 40 % des cas et «la plupart du temps», dans 43 % des cas.

Passons aux choses sérieuses

Enfin, les élections sont terminées. Après avoir dépensé 280 millions pour revenir à la case départ, il est temps de passer aux choses sérieuses.

Le Forum économique mondial (WEF) classe le Canada au dixième rang des économies les plus compétitives. La position du Canada est passée de la treizième à la dixième place depuis la publication du palmarès de l’an dernier. Toutefois, le Canada arrive derrière des pays comme la Suisse, le Danemark, la Suède et la Finlande.

Le WEF considère que les domaines qui nuisent à la compétitivité du Canada sont :

  • des taxes trop élevées;
  • une bureaucratie gouvernementale inefficace;
  • difficultés d’avoir accès à du financement;
  • des règles trop sévères dans le marché du travail;
  • pénurie de main-d’oeuvre qualifiée.

Dans tous ces domaines le Québec détient le championnat canadien. Il n’est donc pas surprenant que la compétitivité du Québec soit à la traîne par rapport à ses partenaires canadiens.

Un sondage effectué par Harris/Décima pour le compte de la Chambre de commerce du Canada, indique que la grande majorité des Canadiens croient que la compétitivité du Canada est importante :


  • 91 % des répondants croient que "c'est une bonne idée d'accroître la compétitivité de notre pays" et 32 % d’entre eux affirment que notre compétitivité est un enjeu crucial pour le Canada;

  • 66 % des répondants disent que l'éthique de travail est un problème grave. Ce problème découle en grande partie du fait que les lois du travail datent de l’ère industriel;

  • Les répondants proposent de favoriser le libre-échange avec les Etats-Unis, de réduire l'impôt sur le revenu, d'investir dans l'éducation et la formation, d’éliminer les obstacles interprovinciaux qui restreignent le commerce à l'intérieur du Canada et de réduire l'impôt des sociétés qui investissent des capitaux en vue de leur croissance.

La compétition internationale augmente de jour en jour, aucun enjeu n'est plus important que de fournir des conditions favorables à la compétitivité de nos entreprises.

Malheureusement, je demeure pessimiste. Il faut prévoir qu’avec des gouvernements minoritaires à Ottawa et à Québec, la compétitivité canadienne et à plus forte raison celle du Québec reculeront au cours des prochaines années.

14 octobre, 2008

Chiffre du jour : 35 %

Selon la plus récente étude StatHebdo menée auprès de 30 000 répondants et dont les résultats ont été récemment dévoilés, 35 % des ménages québécois ont au moins un chat à la maison tandis que 26 % ont au moins un chien. Parmi les 125 localités sondées dans le cadre de l'étude StatHebdo 2008, c'est à La Pocatière que l'on retrouve la plus forte proportion de foyers ayant au moins un chat, soit 59 % des ménages. Etonnamment, c'est le Plateau Mont-Royal à Montréal qui remporte la palme au chapitre du plus grand nombre de foyers québécois ayant au moins un chien. Par ailleurs, 8 % des ménages de Lac Mégantic affirment avoir trois chiens ou plus à la maison!

(NDLR : C'est quand même plus intéressant que les nombreux sondages électoraux)

Coup de gueule

Une autre coalition, certainement subventionnée, dénonce les cliniques privées. Elle soutient que de payer pour obtenir une intervention chirurgicale plus rapidement est illégal. La loi canadienne sur la santé est une aberration qui cantonne les humains en bas des animaux domestiques.

La santé est ce qu’il y a de plus important dans la vie. C’est plus important que la nourriture et le logement. Une loi qui empêche un malade de se faire soigner rapidement est une loi contre nature qui doit être abolie.
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Santé: L'érosion du système publique

(Source: Radio-Canada) Des cliniques privées au pays contreviendraient à la Loi canadienne sur la santé et aux lois provinciales, selon la Coalition ontarienne pour la santé.

La Coalition ontarienne pour la santé affirme que la multiplication des soins privés au Canada érode le système de santé public.

En tout, 130 cliniques privées seraient en activité au pays selon la coalition, qui rapporte près de 90 violations possibles à la Loi canadienne sur la santé. La majorité des infractions seraient commises au Québec, en Colombie-Britannique et en Ontario.

La coalition mentionne que plusieurs cliniques privées offrent aux Canadiens la possibilité de payer pour obtenir une intervention chirurgicale plus rapidement que dans le secteur public, ce qui est illégal.

Certaines cliniques forcent également les patients à payer pour des services non essentiels, avant d'obtenir une opération couverte par l'assurance-maladie. La médecin Danielle Martin donne l'exemple de certaines cliniques privées de colonoscopie, qui obligent selon elle des patients à payer de 300 à 500 $ pour une consultation avec une diététicienne avant d'obtenir une colonoscopie.

La coalition croit qu'il faut renforcer la Loi canadienne sur la santé et les réglementations provinciales, notamment pour interdire à un médecin qui pratique dans le système public de référer des patients à sa clinique privée.

Une porte-parole de la Coalition, Carole Kushner, réclame également la révision du système de plaintes pour permettre à une personne autre que le patient impliqué de dénoncer les médecins fautifs. Selon elle, le patient est trop vulnérable et se sent trop mal à l'aise de se dresser contre son médecin.

Voter santé

La Coalition ontarienne pour la santé dénonce l'absence de la santé comme enjeu dans l'élection fédérale. Le regroupement exige que chaque parti s'engage par écrit à protéger le système de santé public s'il forme le prochain gouvernement.

13 octobre, 2008

Chiffre du jour (2) : 58 %

À la veille des élections il est utile de se rappeler qu’il y a plus de canadiens (58 %) qui croient que les scientifiques vont démontrer l’existence de « Bigfoot » qu’il y en a (27 %) qui croient que les politiciens vont maintenir leurs promesses électorales. Alors, pour éviter une trop grande déception, il vaut mieux ignorer les promesses électorales au moment de faire son choix.

Chiffre du jour : 32 %

L'environnement a définitivement occupé une place centrale dans la campagne électorale, du début à la fin, du jamais vu dans une campagne fédérale. Un sondage de la firme McAllister le confirme. Entre le 26 août et le 24 septembre 2008, l'environnement, et particulièrement la question des changements climatiques, était encore pour les Québécois l'enjeu numéro un (32 %) devant l'économie(19 %). A l'échelle canadienne, l'environnement était le deuxième enjeu en importance (19 %) derrière l'économie (27 %).

12 octobre, 2008

Le «crédit facile» ne procure pas de richesse

André Dorais

Les dirigeants gouvernementaux font des pieds et des mains pour s’assurer que consommateurs et investisseurs aient accès au crédit. La plupart des gens ne se soucient guère d’où il provient. Ils font confiance au «système». Ils ne réalisent pas qu’il provient d’un moyen illégitime et quand bien même on leur explique, ils demeurent perplexes parce que c’est légal. On doit donc élaborer l’explication.

Le crédit constitue de l’argent emprunté. Bien qu’il puisse être risqué d’emprunter au-delà de ses moyens, l’emprunt ne constitue pas un mal en soi. Le problème ne se trouve pas avec le crédit, mais plutôt avec le «crédit facile». C’est-à-dire du nouvel argent créé directement par les gouvernements, ou indirectement via leur politique des réserves fractionnaires, sans tenir compte de la richesse produite.

Si l’on définit la richesse économique comme étant la somme des biens de production et des biens et services de consommation, la valeur réelle de l’argent devrait idéalement y correspondre. Mieux encore, elle devrait en être une partie intégrante. Ce qui n’est possible qu’avec une monnaie d’espèces. En ajoutant plus de crédit facile qu’on crée de richesse, non seulement la société ne s’enrichit pas, mais cela provoque un transfert de richesse au profit de ceux qui y mettent la main en premier. En effet, puisque les produits et services n’ont pas changés, ceux qui ont accès rapidement à cette nouvelle monnaie sont en mesure de se procurer la richesse sans avoir produit quoi que soit en retour. Ils s’enrichissent du seul fait qu’ils étaient bien placés pour recevoir du gouvernement ces moyens d’échange additionnels, c’est-à-dire la nouvelle monnaie.

Cette injustice tend à en créer une autre, à savoir une augmentation générale des prix des produits et des services. Celle-ci survient d’abord à des endroits précis, mais elle se propage partout en affectant certains produits plus que d’autres. Lorsqu’on ne regarde que les conséquences de cette injustice, on tend à vilipender le marché et à demander l’aide de l’État pour le corriger. La vérité est que le marché est victime et l’État, coupable.

L’État et ses supporteurs sont incapables de reconnaître leurs erreurs parce qu’ils voient dans le crédit le seul moyen de relancer l’économie. Or, le crédit facile n’est pas une source de richesse, mais de pauvreté. Seul le crédit s’appuyant sur une source réelle de richesse peut conduire à en créer davantage. Sans une remise en question du monopole d’État sur la monnaie, les gouvernements seront incapables d’éviter d’autres crises financières. Celles-ci risquent même d’être plus importantes et d’appauvrir plus de gens dans la mesure où la capacité de créer la richesse est réduite par les innombrables interventions gouvernementales (nationalisations, interdictions, etc.) qui voient le jour suivant chaque crise.

Les politiciens sont les premiers responsables de ces crises parce que ce sont eux qui décident de maintenir le monopole sur la monnaie, de maintenir la banque centrale et de poursuivre le crédit facile. Les soi-disant experts qui leurs proposent de nouvelles interventions, ou d’accentuer celles déjà prescrites, doivent également prendre une partie du blâme. Jacques Attali a raison de dénoncer les financiers de vouloir faire payer leurs pertes par les contribuables, mais il a tort d’en accuser le capitalisme, car en démocratie pratiquement tout le monde demande à vivre aux dépens des autres.

Dans le même esprit, Christian Chavagneux, rédacteur en chef de la revue «Économie politique», a raison de dénoncer la part immense de la finance au sein de l’économie américaine, voire mondiale, mais il a, lui aussi, tort d’en accuser le capitalisme. En effet, le capitalisme se retrouve aussi bien dans le secteur des ressources (Total, Exxon Mobil, Alcan, etc.) que manufacturier (GE, Bombardier, Michelin, etc.); dans les biens de consommation (Wal-Mart, Home Depot, Carrefour, etc.), les services environnementaux (Sodhexo Alliance, American Water, BFI Canada, etc.) et médicaux (Aventis, J&J, etc.). Bref, le capitalisme n’appartient pas au seul monde de la finance, par conséquent on doit chercher ailleurs pourquoi elle prend autant de place. On suggère que ce n’est pas par excès, mais par manque de capitalisme. Faut-il rappeler qu’une banque centrale est un organe de l’État?

Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, écrivait, en septembre dernier dans The Guardian, que les banques rejettent toute régulation, toute mesure antitrust, mais demandent l’intervention de l’État lorsque les problèmes surviennent. Tout comme les experts susmentionnés, Stiglitz a raison de dénoncer cette attitude irresponsable, mais celle-ci n’est pas le propre de la finance. De plus, il est tout à fait faux de prétendre que la finance n’est pas réglementée, car il s’agit d’un des secteurs qui l’est le plus : Sarbanes-Oxley, SEC, CFTC, Bank Secrecy Act, etc. Le plus ironique est que plusieurs de ces interventions renversent les précédentes. On force les banques à diviser leurs activités en 1933, alors qu’aujourd’hui on les oblige à les fusionner de nouveau...

On doit également préciser que plusieurs politiciens n’attendent pas qu’on leur demande de l’aide, car ils s’imposent souvent. Jacques Attali a tort d’écrire que le capitalisme «fait payer ses pertes par les contribuables» puisque ce sont les politiciens qui décident de sauver les entreprises. Ceux-ci prétendent savoir ce qui est bon pour chaque individu. Vive le collectivisme! Les bien-pensants qui veulent sauver le monde sont souvent les êtres les plus dangereux, car ils ont le complexe du dictateur, c’est-à-dire qu’ils cherchent à étouffer ce qu’ils ne comprennent pas. Ils accusent tout le monde sauf eux-mêmes. Parce qu’on nage dans une ignorance crasse et parce qu’on n'a aucun respect pour la propriété, des jours sombres sont à prévoir et cela nonobstant une remontée probable des bourses lors des prochaines semaines.

Chiffre du jour : 48 %

Bien que la loi interdisant d'utiliser un téléphone cellulaire au volant soit maintenant connue de 99% des conducteurs québécois, moins de la moitié d'entre eux (48%) possèdent un casque d'écoute ou d'un système main-libre. Pire encore, le taux de possession des systèmes main-libre est demeuré virtuellement inchangé depuis le premier sondage d'Ipsos Descarie mené au moment de l'entrée en vigueur de la loi en juillet. En effet, le taux de pénétration des oreillettes étaient déjà à 45% à ce moment.

09 octobre, 2008

Chiffre du jour (3) : 13 milliards

Ce sondage suit de très près plusieurs autres études qui mettent le problème du commerce de tabac illégal en perspective.
  • 13 milliards - Nombre total estimé de cigarettes illégales achetées au Canada en 2008, en comparaison de 10 milliards en 2007.
  • Les gouvernements perdent plus de 2 milliards de dollars en revenus fiscaux.
  • Près de la moitié (48,6 %) des cigarettes achetées en Ontario étaient illégales, et 40 % des cigarettes achetées au Québec étaient illégales.
  • Des cigarettes illégales ont été trouvées dans un foyer canadien sur cinq (19,3 %) (Foyers fumeurs seulement).
  • Depuis les trois dernières années, les résultats indiquent une augmentation importante (de 15,1 % en 2006 à 27,7 % en 2008) du nombre de fumeurs âgés de 19 à 29 ans qui achètent du tabac illégal au Canada.

Coup de gueule

Le ministre Hamad est fier d’annoncer une subvention de 405 000 $ à Telus. Comment peut-on justifier d’utiliser l’argent des contribuables les plus taxés en Amérique du Nord pour financer un projet de Telus? Telus n’est quand même pas une entreprise en difficulté!

Ha oui, j’oubliais. Cette subvention cadre dans l’un des nombreux programmes interventionnistes du gouvernement. En créant ces merveilleux programmes le gouvernement ouvre la porte toute grande à toutes les entreprises qui veulent bien en profiter. Le ministre Hamad en profite pour faire la promotion de sa générosité. Après tout, il est facile d’être généreux avec l’argent des autres.
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QUÉBEC ET TELUS ANNONCENT UN PLAN DE FORMATION DE 1,6 MILLION DE DOLLARS ET LA CREATION DE 149 EMPLOIS

Popularité croissante des téléphones intelligents: TELUS investit dans un centre de soutien technique de qualité supérieure

MONTRÉAL, le 9 oct. /CNW Telbec/ - Le ministre de l'Emploi et de la
Solidarité sociale, Sam Hamad, et la présidente de TELUS Québec, Karen
Radford, ont annoncé aujourd'hui un investissement de plus de 1,6 million de
dollars dans un plan de formation à valeur ajoutée, dont près de 405 000 $
proviennent d'Emploi-Québec, et la création de 149 nouveaux emplois au sein de
l'équipe de soutien technique québécoise de l'entreprise.
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Chiffre du jour (2) : 35 %

Les 25-44 ans évaluent mal leurs besoins à la retraite. Selon le sondage, 35 % d'entre eux sous-estiment considérablement le pourcentage du revenu nécessaire pour maintenir un bon niveau de vie à la retraite. Malgré cela, 80 % croient que leur situation restera stable ou s'améliorera au moment de leur retraite.

(NDLR : .....et le ministère de l'éducation ne croit pas utile de donner des cours d'économie et de finance aux étudiants!!)

Chiffre du jour : 91,0

Alors que la turbulence observée dans le secteur bancaire et financier gagne le monde entier, les propriétaires de petites et moyennes entreprises (PME) du Canada sont de plus en plus pessimistes. C'est ce qui ressort du dernier sondage réalisé cette semaine par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI). Par ailleurs, l'indice du Baromètre des affaires a dégringolé à 91,0 au cours de la première semaine d'octobre, ceci en l'espace de quelques semaines seulement, contre 101,8 relevé au début du mois de septembre dans le sondage mené dans le cadre du Baromètre trimestriel des affaires. L'indice demeure toutefois clairement au-dessus du niveau du creux record de 85,0 enregistré au milieu de l'année 1990, mais en-dessous de 95,4 constaté en octobre 2001.

08 octobre, 2008

Coup de gueule

Là je suis vraiment rassuré. Charest mobilise trois équipes pour surveiller et anticiper l’évolution de la situation économique.

Au moment même où le gouvernement devrait couper agressivement ses dépenses en prévision de la réduction des revenus qui ne manquera pas de venir, on nous annonce plus de bureaucratie. C’est vraiment désespérant.
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Ralentissement économique mondial - LE GOUVERNEMENT INJECTE DES SOMMES RECORDS DANS L'ECONOMIE ET SE DONNE LES OUTILS POUR SUIVRE LA SITUATION MONDIALE

QUÉBEC, le 8 oct. /CNW Telbec/ - Dans le contexte de la situation économique actuelle aux Etats-Unis et du ralentissement de l'économie mondiale, le premier ministre du Québec, Jean Charest, a annoncé aujourd'hui que des sommes records seront investies cette année et au cours des prochaines années dans des projets d'infrastructures et de développement énergétique afin
de stimuler l'économie.
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Ainsi, le premier ministre mobilise trois équipes de vigilance qui auront pour mandat de suivre étroitement et d'anticiper l'évolution de la situation économique et financière au Québec :

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- Une équipe de décideurs financiers suivra de près l'évolution des marchés financiers en considérant ses impacts pour les épargnants;

- L'équipe du Conseil des partenaires économiques sera chargée de suivre de près l'évolution de l'activité économique au Québec et des secteurs industriels;

- L'équipe de la Commission des partenaires du marché du travail suivre de près l'évolution du marché de l'emploi.
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Santé : Savoir et faire

Un sondage révèle que 90 % des Canadiens considèrent que le meilleur moyen de se prémunir contre la grippe consiste à se laver régulièrement les mains. Malheureusement, le sondage constate que la marge est grande entre ce que l’on sait et ce que l’on fait.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, on n’a rien trouvé de mieux que de créer le Conseil canadien de la santé et de l’hygiène pour régler ce problème. L’objectif de ce nouveau Conseil vise à mieux faire connaître l'importante relation qui existe entre l'éducation en matière d'hygiène et la santé. Le Conseil formulera une série de recommandations et tactiques en 2008 et 2009 afin de combler cette lacune qui persiste au Canada.

Primo. L’objectif du Conseil est de mieux faire connaître l’importance de se laver les mains, alors que selon le sondage 90 % des Canadiens le savent déjà. Croit-on vraiment pouvoir augmenter ce pourcentage?

Secundo. Le Conseil formulera des recommandations. Mais quelles recommandations? Se laver les mains?

Ce Conseil m’apparaît comme un autre organisme bureaucratique visant à obtenir des subventions des gouvernements dans le but de servir les intérêts de l’industrie des produits hygiéniques.

Ce problème, l’écart important entre savoir et faire, découle du fait que l’État s’est approprié la responsabilité de la santé des Canadiens. Tant que cette situation perdurera, tous les Conseils n’y changeront absolument rien.

Chiffre du jour (2) : 3,6 %

Les travailleurs québécois s'attendent, en moyenne, à recevoir 3,6% d'augmentation de salaire en 2009. C'est ce que révèle un sondage CROP commandé par l'Ordre des CRHA et CRIA du Québec (ORHRI) dont les résultats ont été dévoilés ce matin dans le cadre de son Rendez-vous annuel de la rémunération. Les attentes des travailleurs québécois semblent avoir légèrement diminué par rapport à 2008. En effet, un sondage CROP-ORHRI effectué l'an dernier sur le même sujet montrait que les travailleurs espéraient recevoir 3,9%d'augmentation pour 2008 alors que ce pourcentage se chiffre à 3,6% pour 2009.

Chiffre du jour : 66 %

Selon les résultats d'une récente étude commandée par UPS et réalisée par Angus Reid Strategies, deux tiers des Canadiens estiment que les communications rapides, l'ouverture des frontières, la coopération internationale et la mondialisation ont été bénéfiques à l'économie du pays,tandis que seulement le quart se disait en désaccord et que 17 % étaient indécis.

(NDLR : Comment se fait-il que se soit les opposants à la mondialisation qui reçoivent toute l'attention des médias?)

07 octobre, 2008

Le ministère de la protection des consommateurs

Une coalition d’associations de consommateurs demande aux partis fédéraux de s’engager à nommer un ministre responsable de la protection des consommateurs.

Ils prétendent que la voix des consommateurs n’est pas entendue dans l’appareil de l’État et dans les corridors du pouvoir. Ils veulent que le gouvernement fédéral offre une tribune pour défendre leurs préoccupations : salubrité alimentaire, services bancaires, protection de la vie privée, etc. Ils proposent d’offrir aux consommateurs plus d’occasions de se faire entendre à des tables où actuellement seulement le gouvernement et l’industrie siègent.

C’est à n’y rien comprendre! Il existe déjà une panoplie de lois, des dizaines de milliers de pages de règlementation et des milliers de fonctionnaires dont l’unique mission est de protéger les consommateurs. En fait, les trop nombreux organismes, départements, conseils, associations, etc. dédient beaucoup plus de temps et de ressources à protéger leurs chasses gardées qu’à protéger les consommateurs. Ils se pilent sur les pieds, se contredisent et généralement refuse d’aider le consommateur sous prétexte que son problème ne rencontre pas tous les critères de leur livre de recette.

Alors, que fera un ministre responsable de la protection des consommateurs? Il embauchera plus de fonctionnaire qui créeront de nouveaux programmes pour distribuer de nouvelles subventions. C’est certainement là que réside l’intérêt des associations de consommateurs.

Les associations de consommateur financées par des subventions gouvernementales ont pour priorité de satisfaire les demandes des politiciens et des bureaucrates au détriment des consommateurs. Pour être efficace elles doivent être totalement indépendantes du gouvernement. Donc, elles doivent être financées par les cotisations de leurs membres. Ainsi, les gestionnaires de ces associations seront à l’écoute des besoins de leurs membres et leurs fourniront des services de qualité.

06 octobre, 2008

Coup de gueule

Benoît Aubin m’apprends que 41 % des électeurs n’inviteraient pas les chefs de parti à souper à la maison. Cela en dit long sur l’opinion que nous avons des politiciens. Toutefois, c’est le résultat de ce qu’ils ont semé. À force de piger dans mes poches pour subventionner tout le monde à des fins électoralistes, je crains qu’ils repartent avec mes meubles.
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L'horreur de la bullshit

Benoît Aubin
Journal de Montréal, 23/09/2008 08h45

Des gens qui se flattent d'avoir la fibre démocratique aussi riche et fournie que les Québécois devraient traiter leurs députés comme des idoles, ou des héros qui s'acquittent des fonctions les plus nobles qui soient en démocratie : représenter le peuple.

Mais il n'en est rien. Selon notre sondage Léger Marketing de la semaine dernière, 41 pour cent des électeurs ne seraient pas intéressés à inviter un chef de parti à souper à la maison.

Pas : les appuyer publiquement, ou travailler bénévolement pour eux, mais seulement passer deux heures à table avec eux. Non merci...

Qu'est-ce qui se passe?

Ici au Québec, l'histoire ne s'est jamais démentie depuis le début de la Confédération : chaque fois que l'un des nôtres est devenu le chef d'un parti national, il devenait le premier ministre du Canada à l'élection suivante : Laurier, Saint-Laurent, Trudeau, Mulroney, Chrétien. Mais cette fois, seulement 5 pour cent des gens accepteraient de prendre un repas avec le nouveau chef libéral, Stéphane Dion ! 13 pour cent seulement le feraient avec Gilles Duceppe, l'autre Québécois chef de parti, et tout juste autant avec Stephen Harper, le premier ministre du Canada !

En d'autres mots, dans notre belle grande démocratie rutilante, les leaders politiques ont la peste. Comment ça ?

Je vous soumets, bien respectueusement, que c'est bien de leur faute, à eux tous. Nous aurions sans doute plus de respect pour nos politiciens - et plus envie de passer du temps en leur compagnie - s'ils nous montraient un peu plus de respect, pour nous et notre intelligence.

J'en ai marre

Mais non ! La campagne électorale n'a que deux semaines, et voyez où en est rendu le débat public : un ramassis de bullshit, de médisances, de calomnies, de publicité négative, d'exagérations grossières et démagogiques.

J'en ai marre d'entendre que Stephen Harper veut étouffer le Québec et sa culture, parce que ce n'est pas vrai. La stratégie de Harper est de courtiser les Québécois en respectant leur langue et leur culture nationale. Il en a besoin pour se faire élire - et en aura besoin pour se faire réélire.
J'en ai marre d'entendre que Stéphane Dion ment quand il dit être un nationaliste québécois, parce que ce n'est pas vrai. Tous les Québécois francophones sont des nationalistes, pourquoi pas lui ? Il a appuyé la loi 101, l'accord du lac Meech, a combattu les centralisateurs dans son propre gouvernement. Il n'est pas indépendantiste ; pas pareil.

J'en ai marre d'entendre dire que le Bloc québécois a «coûté» 350 millions mais n'a rien donné. Le Bloc n'a rien coûté - c'est le prix du système parlementaire. Le Bloc a donné une voix à ceux qui ne voulaient pas voter libéral à Ottawa. Merci beaucoup!

Marre d'entendre que Harper, c'est Bush, qu'il est un ignare, ou personnellement responsable des morts causées par la listériose.

La démagogie, c'est l'art de proférer des messages propres à enflammer les passions populaires et à flatter les pires préjugés. La démagogie est dangereuse et méprisable. C'est le cancer de la démocratie.

Mais c'est ce qu'on nous sert à tour de bras ces jours-ci, et rien ne laisse croire que la campagne deviendra plus propre et respectueuse dans les semaines à venir.

Si on pouvait juste remettre les pendules à l'heure et appeler un chat un chat. Les bloquistes sont des indépendantistes. Les néo-démocrates sont des socialistes. Les libéraux sont interventionnistes et centralisateurs. Les conservateurs favorisent la décentralisation et moins de gouvernement. On pourrait peut-être alors avoir un choix démocratique le 14 octobre.

Doit-on craindre une répétition des années 30?

André Dorais

Pour se faire une idée à savoir si une répétition des années 1930 est possible, on doit comparer les tendances actuelles aux politiques mises en place à l’époque et évaluer les interprétations des uns et des autres. À l’aune de ces critères, il est difficile d’être optimiste. La majorité des gens, dont les autorités gouvernementales et financières, ont une compréhension de ces années diamétralement opposée à celle de l’École autrichienne d’économie à laquelle je souscris. Parce que le diagnostic posé est erroné et parce que l’interventionnisme politique est plus important qu’à l’époque, on doit craindre une répétition de ces années difficiles.

Un portrait succinct de l’époque

En 1907, les États-Unis sont en récession et New York est pratiquement insolvable. J.P. Morgan, fondateur de la banque du même nom, achète des obligations de la ville pour 30 millions de dollars. Un service en appelle un autre et le gouvernement américain, en 1913, finit par accéder à sa demande, soit de mettre sur pied une banque centrale, connue sous le nom de Réserve fédérale, ou plus communément «Fed». (Pour plus de details, on peut lire A History of Money and Banking in the United States, de Murray N. Rothbard)

La première guerre mondiale éclate en 1914 et dure quatre longues années. Elle est suivie de la «grippe espagnole», qui se répand sur tous les continents et fait plus de victimes que la guerre elle-même. En 1920-1, on est en récession. Celle-ci est prononcée, mais de courte durée aux États-Unis. Elle est plus importante en Europe, notamment en Allemagne. Les années qui suivent sont qualifiées d’années folles, car il y a un fort sentiment de soulagement et de libération. L’École autrichienne les qualifie aussi de fortement inflationnistes.

Cette inflation (monétaire) et d’autant plus grande que la nature de la monnaie tend à changer suivant la création de la Réserve fédérale. On voit de plus en plus de monnaie de papier et de moins en moins de monnaie métallique. On endoctrine tranquillement la population à faire confiance à l’État pour monopoliser la monnaie. Une forte création de monnaie conduit inévitablement à des investissements qui n’auraient jamais vu le jour sans elle. Le vénérable indice boursier Dow Jones s’enflamme pour ensuite s’écrouler en octobre 1929. C’est que la monnaie, à elle seule, ne suffit pas à créer de la richesse. Plutôt qu’une récession «normale», d’une durée de 6 à 24 mois, celle des années trente dure pas moins de 10 ans. On la qualifie de «Grande Dépression». Selon le prix Nobel Milton Friedman et ses disciples, dont l’actuel président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, la raison principale de cette dépression est la crainte de la Fed d’augmenter trop rapidement la masse monétaire.

  • «La Fed est largement responsable de [l’ampleur de la crise de 1929]. Au lieu d’utiliser son pouvoir pour compenser la crise, elle réduisit d’un tiers la masse monétaire entre 1929 et 1933 […] Loin d’être un échec du système de libre entreprise, la crise a été un échec tragique de l’État.» Milton Friedman, Two Lucky People : Memoirs
  • «Vous avez raison […] Nous sommes désolés. Mais grâce à vous nous ne referons pas cette erreur.» Discours prononcé par Ben S. Bernanke, en 2002, en l’honneur du 90e anniversaire de naissance de Milton Friedman.


L’École autrichienne rejette cette interprétation de l’histoire et conséquemment les leçons à en tirer. Elle attribue le krach boursier de 1929 à l’inflation monétaire qui l’a précédée et la Grande Dépression aux multiples interventions gouvernementales qui suivirent. Ces interventions de toutes sortes avaient pour but de remettre l’économie sur ses rails, mais elles ne firent que prolonger la récession. On ne s’est guère soucier des coûts engendrés par elles, sous le prétexte d’agir rapidement. On misait sur l’emploi, mais celui-ci n’est pas un gage de richesse. Faut-il rappeler que tout le monde travaillait en ex Union Soviétique?

Les programmes d’aide gouvernementaux ne se soucient pas de rentabilité, car on les qualifie de nécessaire. Ils sont certes utiles à plusieurs individus, mais ils ne sont pas moins établis par la force de la loi, c’est-à-dire à l’encontre de ce que la majorité se serait procurée si elle en avait eu le choix. Que les contribuables soient contraints de financer les gestes précipités des politiciens ne peut faire autrement qu’accentuer la crise. En effet, puisque les politiciens ne sont pas plus intelligents que les autres individus et qu’ils ont le pouvoir de les entraîner dans leurs décisions, ceux-ci sont contraints d’encourir des risques plus grands que s’ils avaient été laissés à eux-mêmes pour prendre ces décisions.

On peut qualifier ce danger d’«effet multiplicateur démocratique», c’est-à-dire que les bons et les mauvais coups des politiciens sont multipliés par le pouvoir de taxation qu’ils exercent sur les contribuables. C’est le danger de la démocratie dépourvue du principe de propriété. On devrait même dire, c’est le danger de la démocratie tout court, car elles ont toutes enterrées ce principe, qui leur a pourtant donné naissance. Depuis le 17e siècle, on cherchait à réduire le pouvoir du roi pour le transférer aux individus, mais force est de constater qu’on l’a plutôt remis à des collectivités. Celles-ci changent d’une élection à l’autre, mais le contribuable s’en trouve toujours plus pauvre. Les décisions «collectives» ne constituent guère une amélioration sur les décisions du roi. On ne revendique pas la monarchie, ni même la démocratie, mais la liberté d’être maître de ses choix sans être obligé de payer pour les décisions des autres.

Lorsqu’on constate que les politiciens du monde entier s’empressent d’occuper les tribunes pour rassurer la population qu’ils viendront à sa rescousse en concoctant de nouvelles interventions (nationalisations, interdictions, réglementations, subventions, programmes d’aide, emprunts, taxation, inflation, etc.), on craint pour l’avenir rapproché. On le craint d’autant plus que pratiquement tout le monde leur demande de l’aide. Les financiers revendiquent l’aide de la banque centrale, les entreprises demandent au gouvernement d’intervenir auprès des banques pour qu’elles leur octroient du crédit, les organismes à but non lucratif revendiquent des subventions et une panoplie d’individus et de groupes d’intérêt quémandent l’intervention de l’État sous une forme ou une autre.

L’économie, selon l’École autrichienne, est beaucoup plus que des statistiques, des chiffres et des mathématiques. Elle cherche à concevoir les conséquences de l’action humaine et elle ne se gêne pas pour remettre en question le rôle de l’État, qui semble incapable de voir plus loin que le bout de son nez. On ignore l’enseignement de cette école à ses risques et périls.