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Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 septembre, 2022

Le libéralisme défend les individus, non des « élites »

 Par Johan Rivalland.

Notre société n’en peut plus. Après plusieurs décennies de surenchère en matière d’interventionnisme, qui se paye par une taxation et un endettement (donc des impôts futurs) de plus en plus colossaux, le peuple réagit.

De manière parfois confuse, mais en réponse à une accumulation de souffrances qui résultent pour une bonne part de l’horreur politique et de la prétention de certaines élites à constamment tenter de régenter la vie des autres. Une impasse, mais aussi un leurre dont on n’a pas fini de mesurer les dégâts. Là où le libéralisme a, au contraire, toujours fait appel à l’esprit de responsabilité et d’initiative des individus. Ce qui ne signifie pas non plus l’abandon des plus fragiles d’entre eux.

Neuvième volet de notre série « Ce que le libéralisme n’est pas ».

 

Un État nounou surendetté

Les gouvernements qui se sont succédé depuis plusieurs décennies ont prétendu régenter nos vies presque jusqu’au moindre détail. Jusqu’à l’infantilisation.

Non seulement cela coûte cher : nous sommes le pays recordman du monde des prélèvements obligatoires, avec 47,6 % du PIB, et une part des dépenses publiques de 55 % du PIB (la persistance de l’écart entre les deux expliquant un accroissement de la dette de la France, située autour des 97 % actuellement), mais en plus cela s’avère manifestement non efficace.

Voire cela se paye en chômage, puisque le taux officiel de chômage de la France se situe à 9,1 % de la population active au troisième trimestre 2018 (selon les normes du BIT), là où pas moins de dix de nos pays voisins européens sont au quasi plein-emploi à moins de 5 % (ce dont on a rarement conscience en France).

 

La responsabilité de nos politiques

Face à un tel constat, on ne peut que s’interroger sur le bien-fondé de notre système. Un système qui prétend vouloir venir en aide à chacun, mais qui, en jouant en permanence les apprentis-sorciers, finit par semer le désordre et les frustrations. Et, lorsque les politiques en place (ce gouvernement comme les précédents) semblent avoir pris conscience (dans les paroles) de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons, et donc de la nécessité de réduire la voilure (de l’État), c’est toujours pour nous expliquer que, devant l’urgence, nous ne pouvons agir immédiatement.

Les diminutions de dépenses publiques (dont on craint qu’elles aient un impact négatif sur l’activité) ou des impôts (dont nos politiques affirment avoir conscience qu’ils ont atteint un niveau qui n’est plus tenable), sont remises à plus tard. Et, en attendant, on joue le jeu (dangereux) des vases communicants. Ce que je donne à l’un, je le prends à l’autre. Et ainsi de suite.

Le problème est, qu’en attendant, on ne résout rien. On ne fait que mettre la poussière sous le tapis et savonner la planche du gouvernement suivant… jusqu’à ce que la bombe explose dans les mains de l’un d’entre eux (en référence à un jeu de société que connaissent nos enfants).

Or, il est un mécanisme élémentaire qu’il n’est pas besoin d’être libéral pour comprendre et qui montre à quel point nous marchons actuellement constamment sur la tête en France : la courbe de Laffer.

Je me demande toujours comment l’inculture économique de nos politiques (mais surtout de leurs conseillers) peut mener à une telle absurdité : les taux d’imposition ont atteint depuis longtemps des niveaux tellement dissuasifs qu’ils engendrent tout à la fois paralysie de l’activité, inefficacité, érosion aussi bien de la consommation que de l’investissement, mais de surcroît de moindres recettes fiscales (le tout étant lié). Comment ne pas le voir ? (Et ce n’est certainement pas, notons-le au passage, une restauration de l’impôt sur la fortune, et les fuites à l’étranger d’emplois qu’il induit certainement, qui vont résoudre le problème).

Diminuer sensiblement les impôts et, en parallèle les dépenses publiques, apparaît donc bien comme un préalable (et, comme beaucoup l’ont montré ici, il n’y a que l’embarras du choix — voir, par exemple, la remarque de Cavaignac ici à 12 h 08). À commencer par tout ce que l’État prétend faire et qui pourrait parfaitement être assuré par des entreprises privées, allégeant ainsi sensiblement ce qui pèse sur nos finances.

 

Un système clientéliste à bout de souffle

Alors, dans tout cela, et dans un contexte où plus que jamais les idées fausses pullulent, peut-on dire, comme on l’entend trop régulièrement de manière évidemment pas toujours innocente, que le libéralisme serait la cause de tout ? Et qu’il serait coupable de servir les élites ?

Hé bien pas du tout. C’est même tout l’inverse.

Nous ne sommes pas dans une société libérale. Loin s’en faut. Et nous n’avons pas du tout affaire à un président de la République libéral, très loin s’en faut également. Les éléments présentés plus haut en témoignent : taux de prélèvement record, interventionnisme à tous les étages, dépenses publiques à 55 % du PIB, immixtion de l’État dans tous les domaines de la vie. Que peut-on dire de plus ?

Quant à défendre des élites, le libéralisme a toujours été à des années-lumière d’une telle idée, qui ne relève que du fantasme de manipulateurs ou de gens ignorants de cette philosophie au service des individus quels qu’ils soient. Non des « puissants ». Il n’est même que justice que de rappeler que les libéraux s’opposent à toutes les formes de privilèges indus qui, la plupart du temps, ne relèvent que de l’interventionnisme pur et dur et du clientélisme bien compté.

Car de clientélisme il est bien question. Et c’est là l’une des pires causes de notre maladie. Notre État, notre société se meurent de cet État de connivence pourvoyeur de rentes de situation dont l’ampleur a atteint des niveaux tels que le « peuple » en a pris conscience et ressent une forte injustice, surtout lorsqu’il a le sentiment que les leçons viennent de ceux-là même qui en profitent.

C’est pourquoi une grande majorité des Français rejette non les élites, mais les élites auto-proclamées, ou plus précisément tous ceux dont ils perçoivent bien qu’ils vivent indûment des subsides de l’État, par un jeu de bons petits services rendus entre soi par ceux qui savent parfaitement bien comment manipuler le système. Tout l’inverse du libéralisme, qui promeut initiative individuelle et sens des responsabilités.

 

Le libéralisme au service des individus, y compris les plus fragiles

Car, en effet, jamais le libéralisme n’a eu pour esprit une société duale, où certaines élites vivraient confortablement, au mépris de tous les autres. Un grand fantasme absurde qui ne peut venir que d’une méconnaissance parfaite de ses fondements ou de la malveillance de ses ennemis.

Le libéralisme est, au contraire, au service des individus, de tous les individus. Et il entend veiller, justement, à ce qu’il n’y ait pas de laissés pour compte. Comme le montrait Friedrich Hayek dans La route de la servitude, qui contrôle l’activité économique (en parlant de l’État) contrôle toute la vie. Il mettait ainsi en garde l’Angleterre contre les risques totalitaires que contient en germe le socialisme et qui avait abouti notamment à la triste expérience Nazie en Allemagne auparavant (et à l’Union soviétique). Tyrannie contre laquelle mettait déjà en garde Alexis de Tocqueville, entre autres, à travers l’idée de despotisme démocratique présentée dans son ouvrage De la démocratie en Amérique.

S’opposant à la notion de « justice sociale », fausse dans ses principes, Hayek considérait que le marché est mieux à même de créer la richesse et d’accomplir la satisfaction des besoins de chacun que ne peuvent le faire le planisme et l’interventionnisme. C’est pourquoi il était favorable à l’octroi d’un minimum d’existence aux plus démunis, par solidarité, et non pour réparer une prétendue « injustice ». De manière à ce que chacun puisse avoir une existence digne.

 

Réformer l’État obèse

Si l’on veut en finir avec la déchéance dans laquelle nous sommes plongés, et restaurer la confiance des individus — en eux-mêmes, en la société dans laquelle ils vivent – il convient donc d’en finir avec l’excès de bureaucratie, la distribution de passe-droits, les promesses non crédibles, les subventions accordées par des politiques « comme si elles provenaient de leur poche », l’opacité, l’État partial, l’électoralisme, le clientélisme sous toutes ses formes, et tout ce qui mène à la servitude volontaire jusqu’à n’en plus pouvoir et à ce qu’on risque de déraper vers une révolution qui aboutit rarement à des résultats très concluants.

Toutes choses contre lesquelles les libéraux n’ont cessé de mettre en garde depuis si longtemps et pour lesquelles il aura fallu arriver au bord de l’explosion pour qu’on fasse mine de l’entendre. Mais avec quelles réponses ? Cela reste à voir…

29 septembre, 2022

Les écologistes contre le pouvoir d’achat

 Par Élodie Keyah.

Dans un entretien au Nouvelobs, l’économiste Éloi Laurent s’étonne que la défense du pouvoir d’achat fasse consensus à l’heure des crises écologiques qui ne seraient, selon lui, que « le fruit empoisonné de notre pouvoir de tout acheter ». De la même manière, c’est dans une tribune de Reporterre que le pouvoir d’achat est accusé d’être un concept anti-écolo, voire même une forme de réductionnisme stérile pour l’être humain.

Cette vision animiste de la nature couplée à une rhétorique chrétienne culpabilisante n’est pas nouvelle. Dans le passé, les grandes crises ont souvent été accompagnées d’une intensification du phénomène religieux. Ainsi, c’est au XIVe siècle, en pleine peste noire, que le mouvement des flagellants prit de l’ampleur. Face aux maux qui accablaient les populations, des fidèles se flagellaient publiquement en guise d’expiation – persuadés que leur malheur était la conséquence d’un châtiment divin.

Faut-il donc voir les dernières sécheresses, incendies massifs et pénuries d’eau potable en France comme la résurgence du même phénomène ?

En réalité, ces critiques ne sont pas tant animées par le désir de protection environnementale que par la haine récurrente de la société de consommation – notion péjorative pour désigner l’abondance et le confort de vie caractéristique des sociétés occidentales. La conception communément admise consiste simplement à dire que le niveau de revenu moyen est suffisamment élevé pour satisfaire une marge toujours plus grande de besoins – que certains jugeront superflus selon leurs critères subjectifs, à l’instar du philosophe Ivan Illich.

Figure de l’écologie politique, ce dernier fait la promotion de « l’austérité joyeuse » : la paupérisation est jugée davantage souhaitable à un niveau de vie plus élevé dans une société libérale – quitte à ce que les plus démunis meurent de faim. Empreint d’une vision platonicienne à l’image d’une société idéale décrétée par une élite savante, Illich fait preuve d’une prétention toute socialiste à connaître les besoins des individus mieux qu’eux-mêmes, au nom d’un mode de vie qu’il faudrait imposer à tous.

Nous pouvons au moins nous réjouir sur deux points :

Premièrement, une certaine frange des écologistes est de plus en plus honnête sur ses intentions. Si les extrémistes assument leur volonté d’aboutir à une société paupérisée, cela a le mérite de lever le voile hypocrite du souci officiel d’une plus grande protection de la nature. Autrement, il n’y aurait ni cette haine de l’ordre libéral qui caractérise nos sociétés modernes, ni le rejet des solutions qui nous permettent de réduire notre impact environnemental – comme les pesticidesles OGM ou encore l’énergie nucléaire.

Deuxièmement, l’écologie politique conduit systématiquement à la révolte populaire. En effet, ce sont bien les classes les moins favorisées qui s’insurgent le plus contre les politiques décroissantes qui s’attaquent à leur pouvoir d’achat. Ces mouvements de contestation – à l’instar des Gilets jaunes – ont le mérite de mettre en suspens certaines politiques des écologistes. À moins d’avoir déjà fait des ravages humains comme au Sri Lanka, où le pays s’est enfoncé dans la planification du tout bio sous la pression de militants anti OGM… avec des conséquences désastreuses pour la population.

Taxe sur les carburants, interdiction des voitures neuves à moteur thermique, projets d’interdiction des engrais de synthèse vers une agriculture 100 % bio… Le fossé sociologique est tel que le mouvement écologiste souffre autant d’un faible niveau de représentativité politique – 4,63 % de vote aux élections présidentielles de 2022 -, que d’une forte impopularité dans les territoires ruraux – symptomatique d’une incapacité à concilier l’intérêt des citadins conscientisés avec celui des classes populaires.

Le pouvoir d’achat ne serait-il donc qu’un « tour de passe-passe idéologique pour domestiquer les classes populaires », comme le prétend l’écologiste Aurélien Berlan ? Ou, au contraire, la condition sine qua non pour leur permettre de s’élever socialement et s’extraire de leur milieu d’origine ? Ce qui est sûr, c’est que son rejet ressemble de plus en plus à un éventail pour la justification des extrémismes.

28 septembre, 2022

Le libéralisme : un sens déformé

Par Alain Laurent.

Tandis qu’un récent sondage (Harris Interactive) nous apprend que 54 % des Français souhaitent l’élection d’un « président libéral », un autre (vague IFOP 2021) révèle que pour 60 % des 18/30 ans le mot libéralisme est positivement connoté et le deuxième dans leurs préférences lexicales. Voici qui surprend heureusement, alors que de toutes parts est annoncé que « le libéralisme est une idée du passé qui va probablement connaître une longue éclipse » (François Lenglet) ou qu’il est victime d’un « krach idéologique » (Eugénie Bastié).

Mais est-il assuré que c’est là une bonne nouvelle, qui supposerait que nos concitoyens auraient pour le coup rompu avec leur légendaire addiction pour l’égalitarisme forcené, leur propension à tout attendre de l’État et leur complaisance envers réglementations et protectionnisme ? Car bien des faits montrent que le label libéral recouvre désormais tant de confusions conceptuelles, de brouillages sémantiques et de contrefaçons qu’il en a perdu tout sens rigoureux et son identité intellectuelle historique.

 

Entre impostures et incohérences du mot libéralisme

Ainsi, à en croire médias mainstream, réseaux sociaux, chroniqueurs en vue et autorités académiques, Macron serait un président typiquement libéral, voire l’incarnation même du libéralisme.

En conséquence de quoi, ce serait là être libéral que de :

 

Et sans compter un exercice solitaire, monarchique et dirigiste du pouvoir indigne d’une vraie démocratie libérale.

C’est pour le moins se payer de mots ! Derrière le social-libéral Macron se tient en réalité un social-démocrate comme l’assure son ex-socialiste ministre Le Drian :

« La social-démocratie a changé d’adresse ! Elle est pleinement incarnée par Emmanuel Macron » – Le Pointdu 16 septembre 2021.

Ladite social-démocratie serait-elle donc devenue l’incarnation du libéralisme ? On hallucine.

Ces impostures prennent racine dans la même doxa voulant que notre pays soit en proie à l’ultra-libéralisme. Avec un record mondial de la pression fiscale (47,4 % du PIB), une dette abyssale, une dépense publique en folie (dont un tiers pour la « dépense sociale »), des légions de fonctionnaires à vie, prétendre que la France se meurt d’un excès de libéralisme effréné est aussi hilarant que franchement débile. Mais c’est encore la qualification de libérale qui en pâtit.

Le pire est que l’emploi courant du terme libéralisme souffre par ailleurs d’une telle incohérence qu’il en prend des acceptions radicalement opposées.

C’est ainsi que récemment Luc Ferry a pu dans Le Figaro qualifier la discrimination positive d’« idée libérale » (pure absurdité !) et Eugénie Bastié évoquer le « libéral-conservatisme » de Zemmour (libéral, l’admirateur du tueur Poutine ?).

Par ailleurs, quoi de commun entre les progressistes « Libdem » britanniques ou le parti libéral canadien de Trudeau – et le FDP allemand de Christian Lindner ou le parti libéral australien de Scott Morisson ? Si l’on ajoute qu’au Parlement européen le groupe « libéral » Renew ne professe qu’un fade brouet centriste, il devient impossible de savoir de quoi vraiment il s’agit quand on parle de libéralisme.

 

Entre gauchissement et post-modernisation

Mais le libéralisme ne souffre pas seulement de ce grand n’importe quoi qui caricature sa nécessaire et bienvenue diversité d’interprétation, il se trouve en outre carrément dénaturé par son gauchissement accentué dans le monde académique et éditorial. En effet, pour de plus en plus d’universitaires (Monique Canto-Sperber, Catherine Audard…), le libéralisme se serait « réinventé » en se socialisant et se recentrant à gauche. Supposé avoir été l’instigateur de l’État-providence (historiquement faux !), il se caractérise par un franc interventionnisme économique, fiscal et social fort de l’État.

Il romprait ainsi avec le libéralisme classique « canal historique » en s’inspirant du liberalism américain dont Dewey, Keynes, Rorty puis Rawls sont les prophètes : une contrefaçon idéologique et une perversion lexicale vertement dénoncées par Raymond Aron (Espoir et peur du siècle, 1957, p. 46) puis Jean-François Revel (La Grande parade, 2000, p. 34).

Or voici qu’avec l’acclimatation en France du culturalisme inhérent aux formes actuelles de ce liberalism, ce libéralisme de gauche tend à se muer en libéralisme post-moderne qui travestit la traditionnelle tolérance libérale en hypertolérance libertaire, la préoccupation des libéraux pour la sûreté en croisade anti-sécuritaire aveugle à l’ensauvagement de nos sociétés, le classique pluralisme libéral en multiculturalisme accueillant à l’islamisme soft, et la société ouverte en juxtaposition de communautés closes (du tribalisme, dixit Karl Popper et Ayn Rand), une dérive renforcée par la bienveillance envers l’inclusif et un wokismehostile au free speech et la liberté d’expression.

À se demander ce qui peut bien différencier un certain et « progressiste » libéralisme culturel du « gauchisme culturel » (Jean-Pierre Le Goff).

Pour remettre les pendules à l’heure et savoir ce que parler de libéralisme veut fondamentalement dire, il faut rappeler qu’il ne peut être le nom ni d’un grand n’importe quoi lexical et conceptuel, ni l’antichambre du laxisme et du relativisme.

Pourquoi alors ne pas se référer à Mario Vargas Llosa dans son récent L’Appel de la tribu (Gallimard) :

« Le libéralisme n’est pas une doctrine qui a réponse à tout […] Il admet en son sein la divergence et la critique à partir d’un corpus restreint, mais indéniable de convictions. Par exemple que la liberté est la valeur suprême et qu’elle n’est pas divisible ou fragmentaire, qu’elle est unique et doit se manifester dans tous les domaines – l’économique, le politique, le social, le culturel – dans une société authentiquement démocratique […] Nous, libéraux, ne sommes pas des anarchistes et ne voulons pas supprimer l’État. Au contraire, nous voulons un État fort et efficace, ce qui ne signifie pas un grand État attaché à faire des choses que la société civile peut faire mieux que lui dans un régime de libre concurrence. L’État doit assurer la liberté, l’ordre public, le respect de la loi, l’égalité des chances. » (p.27)

Avec cette précision capitale et si politiquement incorrecte :

« L’individualisme est un facteur central de la philosophie libérale. » 

27 septembre, 2022

L’inflation n’est pas ce que les « experts » en disent

 Par Manuel Tacanho.

L’inflation, et plus précisément l’inflation monétaire, est aussi souhaitée et nécessaire à l’État que la nourriture est nécessaire à l’alimentation humaine. Plus que la fiscalité, elle est le principal aliment qui permet à l’État de lentement mais sûrement se transformer en un appareil bureaucratique vaste et étendu qui intervient dans presque tous les aspects des affaires sociales et économiques.

Sans inflation, l’État se retrouve enfermé dans les limites de ce qu’il peut confisquer par le biais des impôts. Un gouvernement limité et non interventionniste est, comme le montre une économie saine et comme l’histoire le prouve, vital pour la liberté, la prospérité et la paix.

Étant donné que l’État est une institution intrinsèquement coercitive, détenant le pouvoir de légiférer et d’appliquer la législation, il est donc inévitable que par des ruses politiques et des mensonges économiques, le gouvernement sape un système monétaire sain en faveur d’un système monétaire fiduciaire facilitant l’inflation. C’est pourquoi le système monétaire préféré de l’État est celui basé sur une monnaie fiduciaire protégée de la concurrence par des lois sur le cours légal, par opposition à une monnaie saine fondée par la liberté monétaire.

C’est aussi pourquoi, du point de vue de l’État et de l’économie étatiste (par exemple, l’économie keynésienne), la définition de l’inflation a dûe être délibérément déformée pour faciliter l’inflation monétaire et la dépréciation de la monnaie, ce qui fournit à l’État les nutriments dont il a besoin pour croître en taille, en étendue et en portée au détriment de la vérité, de la justice et de la liberté.

 

Définition de l’inflation

La définition populaire et théorique de l’inflation est une augmentation généralisée des prix des biens et des services. Elle est couramment mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC). Cette définition n’est pas fausse en soi, mais elle est inexacte et grossièrement trompeuse, et ce de manière délibérée.

La définition originale et exacte de l’inflation est l’augmentation artificielle de l’offre de monnaie (et de crédit). Par artificielle, on entend que l’expansion de l’offre de monnaie n’est pas déterminée par le marché, mais plutôt par une agence qui supervise le système monétaire centralisé et monopolisé, généralement une banque centrale.

Dans le système économique étatiste d’aujourd’hui, basé sur l’inflation et la monnaie fiduciaire, qui existe depuis 1971, date à laquelle le dernier lien entre le dollar et l’or a été coupé, il est donc commode et nécessaire pour l’État de promouvoir une définition déformée et trompeuse de l’inflation.

Cette distorsion n’est pas une coïncidence. Elle est intentionnelle. Étant donné les 48 commentaires intrinsèquement inflationnistes et complètement immoraux sous lesquels nous, l’humanité, vivons depuis cinquante ans maintenant.

 

Distorsion délibérée

L’inflation a été délibérément faussée pour deux raisons principales.

Premièrement, le gouvernement et son agence monétaire – la banque centrale – se protègent de toute responsabilité future pour la hausse continue des prix et la perte de pouvoir d’achat de la monnaie qui se produit inévitablement à la suite de l’inflation monétaire. Cela permet au gouvernement et à ses médias aux ordres de détourner la responsabilité vers autre chose, les suspects habituels, ou les boucs émissaires, que ça soient les « hommes d’affaires cupides » ou les « grandes entreprises« .

Deuxièmement, lorsque l’inflation frappe trop fort et appauvrit le plus grand nombre (parmi de nombreuses autres conséquences néfastes pour la société), les responsables des gouvernements et des banques centrales ne veulent pas admettre qu’ils sont à l’origine de la crise de l’inflation. Par exemple, ce rapport affirme que la plupart des Américains pensent que « l’avidité, les profits et les prix abusifs des entreprises » sont à l’origine de la crise de l’inflation actuelle en Amérique, où l’inflation a atteint un niveau record en 40 ans.

Ce qui est encore plus troublant, c’est que ce même rapport révèle que la majorité des personnes interrogées pensent également que le gouvernement devrait intervenir pour résoudre le problème. En d’autres termes, le public veut que le responsable du problème le résolve. C’est tragique.

Telle est l’ampleur de la désinformation et de l’ignorance économiques auxquelles nous sommes confrontés. Peut-être que si le public savait que depuis la création de la banque centrale américaine actuelle en 1913, le dollar a perdu plus de 95 % de son pouvoir d’achat par rapport à l’or, il ne mettrait pas la crise de l’inflation sur le compte de la « cupidité des entreprises ».

L’agence monétaire de l’État et le système actuel de monnaie fiduciaire sont la cause de la situation monétaire actuelle, de plus en plus inflationniste et chaotique. Ce n’est pas la cupidité des entreprises, les spéculateurs, le capitalisme de marché libre, Vladimir Poutine ou la météo.

Lorsque vous avez un système de monnaie fiduciaire, ce qui signifie que les banques centrales peuvent facilement, artificiellement et systématiquement augmenter la masse monétaire, presque comme un tour de magie, l’inflation (légère ou sévère) devient la norme. Et ce processus inflationniste détruit progressivement le pouvoir d’achat de la monnaie, entraînant une hausse des prix.

L’économiste Hans F. Sennholz a écrit :

Ce n’est pas l’argent, comme on le dit parfois, mais la dépréciation de l’argent – la destruction cruelle et rusée de l’argent – qui est à l’origine de nombreux maux. Car elle détruit l’épargne individuelle et l’autonomie en érodant progressivement les économies personnelles. Elle profite aux débiteurs au détriment des créanciers, car elle transfère silencieusement la richesse et les revenus des seconds vers les premiers. Elle génère les cycles économiques, les mouvements d’expansion et de ralentissement des entreprises qui infligent des dommages incalculables à des millions de personnes.

Le professeur Sennholz a ajouté :

La destruction monétaire engendre non seulement la pauvreté et le chaos, mais aussi la tyrannie étatique. Peu de politiques sont plus calculées pour détruire la base existante d’une société libre que la débauche de sa monnaie. Et peu d’outils, s’il en est, sont plus importants pour le champion de la liberté qu’un système monétaire sain.

 

Conclusion

Une hausse généralisée des prix des biens et services est une conséquence de l’inflation, et non l’inflation elle-même. C’est ainsi qu’elle était définie classiquement (économie prékeynésienne).

Il est logique d’utiliser les termes d’inflation monétaire pour spécifier l’augmentation artificielle de la masse monétaire, d’une part, et d’utiliser l’inflation des prix pour désigner une hausse généralisée des prix des biens et services, d’autre part.

Quoi qu’il en soit, l’inflation fausse lentement, furtivement mais sûrement l’économie, vole le pouvoir d’achat des ménages et appauvrit la société tout en profitant aux élites dirigeantes. En tant que telle, la définition de l’inflation a été délibérément déformée pour tromper le public, voler secrètement sa richesse (c’est-à-dire son pouvoir d’achat) et servir les intérêts de l’État.

L’histoire (et le bon sens en fait) montre clairement que les systèmes de monnaie fiduciaire sont des arrangements non durables qui échouent toujours et inévitablement. En tant que tel, je doute que le système mondial de monnaie fiduciaire actuel, dirigé par le dollar américain, défie les lois économiques naturelles pour résister à l’épreuve du temps.

La bonne nouvelle, c’est que lorsque le standard mondial du dollar fiduciaire s’effondrera (par (hyper)inflation ou par une hausse des taux d’intérêt ? Peut-être une combinaison des deux ?), les erreurs économiques profondément ancrées et les idées fausses qui ont émergé autour de lui au cours des dernières décennies s’effondreront très probablement avec lui.

26 septembre, 2022

Menaces sur votre épargne : investir dans un monde où l’inflation est élevée

 Par Gérald Autier.

« Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance », lisent Virgile et Dante au-dessus de la porte de l’Enfer.

Une recommandation similaire pourrait être adressée à ceux qui cherchent, dans un monde où l’inflation est élevée, à placer intelligemment leur épargne. Il est communément admis qu’il est préférable de ne pas conserver de liquidités trop importantes lorsque la valeur de la monnaie s’érode rapidement. Pourtant, dans le même temps, investir son épargne en période d’inflation peut se révéler hasardeux.

En effet, la création monétaire déforme la structure du prix des actifs en donnant l’illusion d’une épargne abondante. L’intervention des autorités monétaires entraîne une hausse des prix qui n’aurait pas eu lieu d’être en son absence. À titre d’illustration, les taux de crédit maintenus artificiellement bas incitent les épargnants à investir dans certains actifs, comme l’immobilier, beaucoup plus qu’ils ne l’auraient fait sans intervention étatique. Un jour ou l’autre, les prix doivent s’ajuster. C’est alors la crise.

Dès lors, comment les épargnants qui souhaitent faire fructifier leurs avoirs peuvent-ils s’orienter dans un environnement économique où règne un tel paradoxe ?

Avant d’apporter quelques éléments de réponse, il convient de rappeler que l’augmentation des prix à la consommation est une conséquence de celle de la masse monétaire.  Cette croissance des prix, contrairement à ce que les pouvoirs publics ont annoncé à plusieurs reprises, ne semble pas transitoire mais bien partie pour durer. Cela ne doit pas nous surprendre.

 

L’inflation comme bombe à retardement

Souvenons-nous que les États-Unis ont connu une période d’inflation élevée dans les années 1970. Pourtant, bien que le pic d’impression monétaire ait été atteint en 1971, celui de la hausse des prix ne l’a été que neuf ans plus tard, en 1980.

L’augmentation de la masse monétaire et celle du prix des biens à la consommation ne sont pas simultanées.

Cela s’explique par deux phénomènes : d’une part, les gains de productivité, par nature déflationniste ; d’autre part, l’homme de la rue ne se rend pas immédiatement compte de l’augmentation de la masse monétaire dont les conséquences peuvent se faire sentir sur certains actifs plutôt que sur les biens et services du quotidien.

Dans leur dernier discours de politique d’orientation monétaire, les dirigeants de la Banque centrale européenne ont semblé indiquer que le pic de création monétaire avait été atteint. De manière surprenante, la BCE se montre même optimiste sur le niveau de l’augmentation pour les douze mois à venir.

Nous pensons nécessaire de considérer ces prédictions avec prudence. Nous sommes circonspects à l’idée de donner trop de crédit à des institutions qui n’ont vu venir ni la chute de Lehman, ni la crise des subprimes, ni l’augmentation des prix à la consommation que nous connaissons depuis un an. À l’inverse, l’École autrichienne d’économie a su faire preuve d’une étonnante sagacité qu’il convient de garder en mémoire. Cette école nous apprend notamment que lorsque les autorités monétaires manipulent les prix, les ressources sont mal investies. Ce ne sont pas les vœux pieux qui mettent fin à ces mauvaises allocations de ressources mais un ajustement qui peut être long et progressif ou court et brutal (communément appelé crise).

Il est certain que l’augmentation des prix est un ennemi pour les investisseurs qui ne peuvent que constater une diminution du pouvoir d’achat de leur épargne. Nous renvoyons les lecteurs à notre précédent article publié cet été dans le magazine Contrepoints sur les idées reçues entendues ici ou là au sujet de l’inflation.

Avant d’en venir aux différentes stratégies qui permettent de protéger ses actifs contre les conséquences d’une inflation élevée, rappelons que le prix des actifs est régi par un certain nombre de forces parfois contradictoires. Le prix d’un actif financier peut être déterminé par l’évaluation de son risque mais aussi par les anticipations que le marché se fait de sa valeur. En outre, si les prévisions des météorologues sont sans effet sur la direction des nuages, celles de certains intervenants financiers peuvent influencer la direction que prendra un actif.

L’augmentation du prix des actifs (financiers, immobiliers, alternatifs) n’est pas strictement proportionnelle à l’augmentation de la masse monétaire. Cela s’explique par le fait que les préférences des consommateurs (ou des investisseurs) peuvent être altérées au fur et à mesure que le public ressent les effets de la création monétaire.

 

Comment bien gérer son épargne

Précautions oratoires prises, voici les stratégies qu’il nous semble utile de considérer dans un monde où l’inflation est élevée.

 

  1. Privilégier les actifs libellés dans les devises de pays dont les autorités monétaires appliquent des politiques monétaires plus restrictives que la moyenne.
  2. Éviter les produits à taux fixes qui prévoient le versement du capital in fine.
  3. Éviter les obligations indexées à l’inflation. Au-delà du fait que ces instruments n’ont pas vocation à dépasser l’indice des prix à la consommation mais à l’égaler, elles souffrent d’un défaut majeur : celui du changement régulier des modes de calcul de l’inflation.
  4. Éviter les investissements dont les coûts de maintenance, d’assurance ou de stockage peuvent augmenter significativement à cause d’une hausse généralisée des prix.
  5. Privilégier les actifs dont la quantité est limitée ou difficile à accroître. Il peut s’agir d’emplacements dans le cas immobilier, d’actifs uniques ou de produits en quantité limitée, d’actifs dont la barrière à l’entrée est haute et peu accessible à la concurrence.
  6. Privilégier les actifs pour lesquels il est communément admis qu’ils protègent de l’inflation. Cette assertion peut surprendre, mais il est parfois préférable d’avoir tort avec tous que raison tout seul.
  7. Privilégier les actifs dont le modèle économique repose sur une offre de produits qui ne sont pas ceux dont les ménages peuvent facilement se passer : énergie, produits agricoles.

 

Pour terminer, rappelons-nous la sagesse de Peter Lynch. Peter Lynch est l’un des investisseurs sur les marchés boursiers les plus connus au monde et fréquemment désigné comme une légende vivante. Il doit sa renommée non seulement à la performance du fonds qu’il géra mais aussi à ses principes d’investissements simples et applicables par le plus grand nombre. Le fonds qu’il géra obtint une performance spectaculaire de 29, 2 % par an pendant les treize années durant lesquelles il en eut la charge.

Peter Lynch conseille aux investisseurs de s’intéresser en premier lieu aux sociétés dont ils connaissent l’activité et les produits. Il reconnaît qu’une grande partie de ses meilleurs investissements ont été réalisés lors de discussion avec son cercle familial et amical ou encore en allant faire ses courses.

Selon lui :

« Si une société vous attire en tant que consommateur, elle doit également vous attirer en tant qu’investisseur ».

Dans le Dao of Capital, l’investisseur Mark Spitznagel, disciple de l’École autrichienne d’économie avertit ses lecteurs : « Pour gagner durablement, il faut tolérer des revers initiaux ». En cela, comprenons qu’une stratégie gagnante ne consiste pas à avoir raison tout le temps mais avoir un peu plus souvent raison que tort.

Ces stratégies, espérons-le, guideront les épargnants dans leur approche d’investissement en période de forte inflation. Nos prévisions sont pessimistes : quoi qu’en disent les autorités, l’inflation des prix se résorbera soit par une crise brutale, soit par un ajustement long et pénible. Méfions-nous donc des discours trop optimistes sur l’inflation qui pourraient nous induire en erreur sur son évolution future. Et rappelons-nous que dans l’un de ses Petits Poèmes en Prose, Baudelaire affirmait que « la plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».

25 septembre, 2022

L’arnaque des énergies renouvelables

 Par Michel Lebrun et Michel Gay.

Une désastreuse arnaque scientifique a eu lieu dans l’ex-URSS quand l’agronome Lyssenko a réussi à convaincre le Comité central du parti communiste, Staline en tête, que ses méthodes permettraient de multiplier par trois, voire quatre la production agricole. Les scientifiques soviétiques qui osèrent critiquer Lyssenko eurent le choix entre se rétracter ou aller au goulag !

Bilan : des famines abominables eurent lieu en URSS et Lyssenko mourût de sa belle mort en 1964 !

Aujourd’hui, la société française s’est engagée sur la voie des énergies dites renouvelables, mais surtout fatales et intermittentes (EnRI), notamment éoliennes et panneaux photovoltaïques, conduisant à des scandales encore plus monstrueux.

Le soutien inconditionnel des dirigeants politiques à ces « nouvelles énergies » (en réalité anciennes et déjà abandonnées) relève du type de fraude scientifique à la Lyssenko qui cache une spoliation des peuples.

Certes, il n’y a plus de goulag mais l’effacement médiatique et la suppression des crédits de recherche freinent les critiques et étouffent la contestation des scientifiques s’opposant à la nouvelle religion écologiste.

Une abondante littérature sur ce sujet (Marc Halévy dans Énergie et écologie, Fabien Bouglé La face noire de la transition écologique, Michel Gay Au diable les énergies renouvelables,…) met en évidence cette fraude monstrueuse trop peu soulignée par les grands médias.

 

L’énergie et l’écologie

L’énergie est le cœur du développement des sociétés. Elle est le moteur de l’économie comme le montre l’accroissement du PIB en parallèle de la consommation d’énergie.

L’énergie ne se crée pas (elle ne se décrète pas non plus), elle se transforme.

Mais sa présence dans la nature est rarement sous une forme directement utile. Il faut donc trouver des techniques pour assurer ces transformations elles-mêmes consommatrices d’énergie.

Il existe un ratio intitulé Taux de Retour Energétique (TRE) ou Energy Returned On Energy Invested  (EROI) qui exprime simplement l’idée : « Combien vais-je récupérer d’énergie utile par rapport à l’énergie que je vais dépenser pour l’obtenir ? »

Le TRE (toujours supérieur à un, sinon ce n’est pas une source d’énergie, mais un puits) tient compte de toute l’énergie dépensée lors du cycle de vie d’un produit (production, extraction, transformation de fabrication, transport, mise en œuvre, recyclage etc.).

Un TRE égale à un exprime que la quantité d’énergie utile au cours de la durée de vie d’une installation sera égale à la quantité d’énergie dépensée pour construire exploiter et démanteler cette installation.

En réalité le TRE ne tient compte que d’une partie de l’énergie dépensée car il est trop difficile d’établir tout le bilan énergétique nécessaire à l’élaboration de l’énergie grise.

Ainsi, l’Agence Internationale de l’Énergie considère qu’une transformation énergétique n’est rentable que si son TRE est supérieur à 6, ce qui n’est pas le cas ni de l’éolien, ni du photovoltaïque comme le montre le tableau ci-dessous extrait de l’ouvrage de Marc Halévy :

Transformer des énergies peu denses, comme le vent, nécessite des installations colossales elles-mêmes consommatrices d’énergie, réduisant drastiquement leur TRE. Il y a certes plus de vent en altitude ou en mer, mais aller chercher ce vent nécessite encore plus d’énergie, rendant le système global inacceptable.

Le vent est « gratuit » (comme d’ailleurs le pétrole qui jaillit de terre…), mais pas sa transformation en électricité !

La désinformation d’une population mal préparée à comprendre la vaste problématique de l’énergie ouvre une autoroute pour imposer l’idée que le vent et le soleil sont gratuits.

Les technologies aléatoirement variables et mêmes intermittentes du vent et du soleil sont rédhibitoires, surtout en y ajoutant en parallèle les moyens de stockage (batteries, hydrogène…) et de production (gaz, charbon…) pour s’accommoder de leurs productions ne correspondant pas nécessairement au besoin. Vouloir imposer cette technologie est fondamentalement anti-écologique car trop énergivore par rapport à sa production sur son cycle de vie.

 

Comment un tel sophisme a-t-il pu s’imposer ?

Dans l’histoire de l’humanité, l’Homme a évolué vers l’utilisation d’énergies de plus en plus denses : l’énergie animale, l’utilisation du vent pour les moulins ou les bateaux, la puissance motrice de l’eau puis de la chaleur (machines thermiques), ensuite l’utilisation de l’énergie de l’atome.

Ce retour en arrière vers le vent et le soleil que constituent les EnRI interroge sur les réelles motivations.

Les écologistes se sont engagés dans une nouvelle religion niant les lois de la physique. Beaucoup d’entre eux portent une haine du monde décrite par la philosophe Chantal Delsol (La haine du monde). Pour cette catégorie d’individus, l’homme est mauvais pour la nature. Il doit se présenter devant le rédempteur (Mère nature ?) que ces « écologistes » radicaux pensent représenter.

Par ailleurs, des opportunistes politiciens et financiers ont deviné tout le bénéfice qu’ils pourraient tirer de cette nouvelle religion imposée aux peuples par la peur, l’effroi et la terreur.

Enfin, la conquête du pouvoir mondial est toujours d’actualité. Le mouvement pour la paix et la mondialisation sert de prétexte à l’élimination des nations, considérées par certains idéalistes comme une source de conflit.

Même à l’intérieur de l’Europe, la conquête du pouvoir fait apparaitre des conflits que nos politiciens nationaux ont sous-estimés.

L’imposition des éoliennes par l’Allemagne et la destruction du parc nucléaire français s’inscrit dans le cadre d’une guerre économique qui sera perdue par la France sans un sursaut rapide.

Une éolienne est une technologie pour l’essentiel importée d’Allemagne, du Danemark et d’Espagne. Elle ne constitue pas seulement une perte de souveraineté, elle nuit aussi à l’excellence française dans l’énergie nucléaire dépassant encore toutes les nations européennes dans ce domaine.

Quand la France perd un point, nos « amis », et néanmoins adversaires commerciaux, en gagnent un !