Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

29 novembre, 2014

La réflexion du jour

On peut sourire et applaudir le maire Coderre pour avoir mis un terme à cette histoire ridicule. Le boulevard Saint-Laurent aura de belles couleurs à temps pour la période des fêtes et les citoyens en seront ravis. Mais il faudra bien qu’on se penche, à la ville, sur ces petites dérives de gestion au quotidien. Sinon, tôt ou tard, c’est le retour du cynisme et du désabusement qu’il faudra gérer. --- René Vézina

28 novembre, 2014

La gestion de l’offre, un régime d’une autre époque

La question du régime de la gestion de l’offre, qui réglemente, entre autres, l’industrie laitière québécoise, est soulevée à chaque négociation d’un traité de libre-échange.

Les négociations en vue de la création du Partenariat transpacifique, qui regroupera une douzaine de pays dont l’Australie et la Nouvelle-Zélande, le premier exportateur mondial de produits laitiers ne fait pas exception.

À l’origine, ce concept a été justifié par l’argument qu’il fallait protéger les agriculteurs pour leur permettre de gagner un revenu décent. Les résultats démontrent encore une fois que les bonnes intentions ne suffisent pas.

Les forces du marché ont habilement déjoué les bonnes intentions de nos politiciens interventionnistes. Le système de quota, utilisé pour contrôler l’offre de l’industrie laitière et maintenir les prix du lait élevés, a créé une rareté artificielle et la valeur des quotas s’est emballée. Au départ, des quotas qui ne valaient rien atteignent maintenant plus de 25 000$. Un quota représente à peu près la production annuelle d’une bonne vache. Bien sûr, les agriculteurs qui ont reçu les premiers quotas se sont enrichis. Mais, ce système, en multipliant par deux et même trois le prix d’une ferme, a créé plus de problèmes qu’il n’en a résouts.

Les prix des fermes sont maintenant hors d’atteinte pour les jeunes qui désirent exploiter une ferme laitière. Donc, les petits propriétaires choisissent de vendre leur ferme à des exploitants industriels qui peuvent compter sur des économies d’échelle pour compenser les prix élevés plutôt que de la léguer à leurs enfants. Qui pourrait les en blâmer, c’est leur seul fond de retraite. Mais au bout de la ligne, les consommateurs paient trop cher leurs produits laitiers ce qui pénalise particulièrement les familles pauvres.

Malheureusement, ça ne s’arrête pas là. La gestion de l’offre équivaut à une subvention à l’industrie agricole. Bien qu’elle soit payée par les consommateurs, sous forme de prix artificiellement gonflé, ce n’en est pas moins une subvention. Alors, pour protéger les prix élevés de nos produits laitiers, le gouvernement canadien impose des tarifs à l’importation. Immanquablement, les autres pays nous demandent d’abolir les gigantesques tarifs douaniers de 200 % à 300 % que nous imposons sur les produits laitiers importés.

Les pays exportateurs répliquent en imposant des tarifs sur les produits laitiers canadiens. Ainsi, l’industrie laitière québécoise et canadienne est confinée au marché canadien, un très petit marché à l’échelle mondiale.

Dans une étude préparée par C. D. Howe, Putting the Market Back in Dairy Marketing, les auteurs Colin Busby et Daniel Schwanen recommandent que les intérêts des consommateurs soient mieux défendus, qu’un prix maximum soit imposé pour le lait et que des démarches soient entreprises pour mesurer l’efficacité des fermes et pour ouvrir de nouveaux marchés.

Les auteurs de l’étude maintiennent que le régime de la gestion de l’offre n’est plus nécessaire pour assurer des revenus raisonnables aux agriculteurs. L’emphase devrait plutôt favoriser l’amélioration de la productivité et le développement de nouveaux produits et marchés comme cela s’est produit en Nouvelle-Zélande et en Australie lorsque ces pays ont éliminé leur régime respectif de la gestion de l’offre.

La gestion de l’offre est certainement la réglementation la plus ruineuse qui soit. Il est devenu un boulet qui nuit aux agriculteurs et qui coûte une fortune aux consommateurs, pénalisant particulièrement les plus pauvres. Au lieu de nous inonder de belles paroles sur la guerre à la pauvreté, pourquoi ne pas commencer par abolir la gestion de l’offre. Les pauvres en profiteront bien davantage que tous les programmes bidon prétendant combattre la pauvreté. 

En maintenant les prix des produits laitiers artificiellement élevés, la gestion de l’offre des produits laitiers nuit aux consommateurs et aux industries agroalimentaires et de la restauration. Les seuls bénéficiaires de ce régime sont les premiers propriétaires de quotas.

Il est temps de mettre fin à ce régime d’une autre époque et permettre à nos entrepreneurs/agriculteurs de déployer leurs ailes à l’international. En prime, cela améliorerait la balance des paiements largement déficitaire du Québec.

Le témoignage de l’agriculteur français dans cette vidéo est un bel exemple de ce qui pourrait arriver à nos agriculteurs les plus dynamiques si on éliminait le régime de la gestion de l’offre.

La réflexion du jour

Le pire ennemi de Montréal, en effet, c'est trop souvent... Montréal, une pieuvre administrative dont les tentacules sont entremêlés sur une structure politique et décisionnelle déficiente qui pousse, comme un jeu de domino malsain, le principe de déresponsabilisation d'un palier à l'autre.---Vincent Marissal

27 novembre, 2014

La réflexion du jour

En fait, les pétrophobes ont déclenché une guerre contre le développement. Pour eux, la croissance économique est une malédiction. Le problème, c’est qu’ils sont seuls sur la patinoire médiatique. La classe politique et les gens d’affaires sont dans les estrades. Si les politiciens et les entrepreneurs ne sautent pas sur la glace, la pétrophobie va nous précipiter dans la décroissance.--- Jacques Brassard

26 novembre, 2014

L’État providence, source de la déresponsabilisation des individus

Responsabilisation

Si les gens sont encouragés à penser que quelqu'un d'autre se charge des risques pour eux, on les infantilise. Si on donne plus de responsabilités aux gens, ils se comportent avec plus de responsabilités.

Daniel Hannan


La réflexion du jour

Ce qui est surprenant, c'est de coupler ces résultats aux statistiques canadiennes sur l'emploi, pour vérifier s'il est vrai que c'est notre régime de garderies qui a provoqué une entrée massive des femmes sur le marché du travail. Vérification faite, c'est faux. Les femmes ont quitté le foyer dans les mêmes proportions partout ailleurs au pays, indépendamment des services de garderies en place. Et malgré la générosité du régime québécois, le Québec traîne toujours de la patte derrière l'Ontario au chapitre du travail des femmes. Or l'Ontario est la province où les garderies sont les plus chères au Canada!--- Gilbert Lavoie

25 novembre, 2014

La réflexion du jour

«Au Québec, on a une baisse des emplois, des coupes budgétaires, des hausses de taxes et de tarifs qui s’en viennent. À Ottawa: augmentation de la croissance, augmentation de l’emploi, puis des surplus budgétaires...» (Nicolas Marceau, l’ex-ministre des Finances de Pauline Marois).

Mais l’explication de la différence entre ce qui se passe sur le plan économique et budgétaire au Canada et au Québec est ailleurs.

Le gouvernement Harper a réduit la croissance des dépenses fédérales. Il n’en a pas parlé, il l’a fait.---Michel Hébert

24 novembre, 2014

Hymme à l’éolienne

L’humour sarcastique d’un poète chinois (asiatique?). Très drôle.


La réflexion du jour

Avez-vous vu un seul article de journal qui parle de postes abolis au gouvernement? Du côté d’Ottawa, il y a 26 000 personnes de moins qui travaillent pour le gouvernement fédéral depuis quatre ans, selon le Conseil du trésor. Et devinez quoi? Le gouvernement fédéral prévoit des surplus dans le prochain budget. 

Le Québec est plus endetté, plus taxé et plus bureaucratisé. La solution est-elle vraiment une autre hausse de taxe?--- Youri Chassin

22 novembre, 2014

La réflexion du jour

Parmi les provinces canadiennes, c’est au Québec que les niveaux de taxes sur la masse salariale sont globalement les plus élevées, soit environ 21 % de plus qu’en Ontario.
 .......
« Les études empiriques menées au Canada le confirment: entre 87 % et 100 % des taxes sur la masse salariale finissent par être assumée par les employés. La situation est d’autant plus préoccupante lorsqu’on constate l’écart qui existe déjà au chapitre de la rémunération entre les travailleurs québécois et ceux des autres provinces. Il serait souhaitable que parmi les recommandations de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise, les salariés puissent bénéficier d’une réduction de ces taxes »--- Yanick Labrie

21 novembre, 2014

Modulation des tarifs des garderies subventionnées. Est-ce une bonne idée?

A priori, je suis enclin de répondre par la négative, car il semble que ce soit un nouveau tour de magie, comme seuls les politiciens et les hauts fonctionnaires savent concocter, pour taxer davantage une catégorie de contribuables qui contribue déjà plus que sa juste part au budget de l’État.

Regardons cela de plus près.

La gauche interventionniste s’oppose à la modulation des tarifs des garderies subventionnées en prétextant que, compte tenu de la progressivité de l’impôt, les plus nantis paient déjà leur juste part. Mais que se passe-t-il? Ils sont tombés sur la tête ou quoi? Depuis quand la gauche interventionniste s’oppose-t-elle à faire payer les plus nantis?

Même s’il est vrai que les familles à revenu élevé paient proportionnellement plus d’impôt, venant de la gauche interventionniste, cela demeure un argument peu convaincant. De plus, comme l’a démontré Alain Dubuc, la progressivité de l’impôt n’a qu’un impact relativement mineur sur le financement des garderies subventionnées.

J’en déduis que l’argument de la gauche interventionniste n’est en fait qu’un prétexte. Il faut donc chercher ailleurs la motivation des opposants. Personnellement, je crois qu’ils craignent avant tout que la modulation des tarifs pousse les parents à délaisser les garderies étatiques en faveur des garderies privées non subventionnées.

En effet, selon Francis Vaille, en tenant compte des impacts fiscaux, une famille gagnant 100 000$ par année qui enverrait son enfant dans une garderie privée non subventionnée, économiserait 2$ par jour par rapport au tarif proposé par la formule de modulation. Une famille gagnant 200 000$ paierait seulement 2,82$ par jour de plus, ce qui est bien peu considérant leur revenu.

Si un tel scénario devait se matérialiser, ce serait la fin du monopole étatique, une catastrophe pour les tenants du modèle québécois. Les garderies non subventionnées, libres du cadre rigide du ministère et des conventions collectives offriraient un meilleur service à moindre coût. À terme, le programme des garderies reproduirait le modèle des écoles privées.

Je ne suis donc pas surpris que les syndicats et autres groupes d’intérêt  s’opposent à la modulation des tarifs telle que proposée. Ils perçoivent cette proposition comme une menace qui réduirait considérablement leur pouvoir d’influence et de recrutement. Beaucoup de parents n’hésiteraient pas à payer quelques dollars de plus pour se libérer d’un monopole pour qui les enfants sont  un mal nécessaire. Les garderies privées non subventionnées grugeraient inévitablement une partie importante de la clientèle des garderies étatiques et par voie de conséquence la clientèle syndicale.

En accentuant la concurrence entre les deux réseaux, on donnerait plus de choix aux parents. La concurrence obligerait les garderies étatiques à prioriser les intérêts des enfants et des parents plutôt que ceux des bureaucrates et des syndicats. Ainsi, elles devraient ajuster les horaires et les programmes éducatifs pour tenir compte des besoins des parents et des enfants. Les syndicats devraient y penser à deux fois avant de déclencher une grève, sous peine de voir s’accélérer le transfert des enfants vers les garderies non subventionnées. Les bureaucrates du ministère devraient actualiser la réglementation en fonction des besoins des enfants et éliminer les tracasseries bureaucratiques inutiles, sinon les garderies étatiques seraient condamnées à disparaître à plus ou moins long terme.

La modulation des tarifs de garderies subventionnées est un excellent moyen de briser le monopole d’État pour le plus grand bien des enfants et des parents. Toutefois, la formule de modulation retenue devrait être financièrement neutre pour le gouvernement. Malheureusement, il est peu probable que le gouvernement laisse passer une telle opportunité de fouiller plus profondément dans les poches des contribuables. Mais même si cela devait s’avérer le cas, ce serait malgré tout un petit prix à payer pour mettre un terme au monopole étatique.

La réflexion du jour

Dans le cas des CLD et CRE, même si certains déchirent leurs chemises, il est notoire que l’ensemble des programmes d’aide aux entreprises est une véritable « maison de fous » où des lobbys défendent âprement un système de crédits d’impôt et de subventions, érigé en véritable « industrie de la subvention », et qui coûte des milliards de dollars aux contribuables tout en étant reconnu comme inefficace.--- Michel Kelly-Gagnon

20 novembre, 2014

La réflexion du jour

Des projets qui devaient coûter 100 millions mais qui coûtent un milliard, des entreprises moribondes qu’on maintient en vie artificiellement, des mégas-hôpitaux qui coûtent la peau des fesses, des entrepreneurs qui se graissent la patte, des dépassements de coûts colossaux, des bonis astronomiques, des factures gonflables, des crosses, du gaspillage, de la collusion, de la corruption, du copinage...--- Richard Martineau

19 novembre, 2014

Ça ne coûte rien, c’est l’État qui paie

Le président de la France, François Hollande croit que si c’est l'État qui paie, ça ne coûte rien. Voilà le mal français.

C’est malheureusement aussi ce que beaucoup de Québécois croient. C’est en parti vrai pour ceux qui ne paient pas d’impôt, mais seulement parce que ce sont les autres qui paient et non parce que ça ne coûte rien. C’est l’effet pervers le plus dommageable de l’État providence.

Pour mitiger ce phénomène, il faudrait que tous les programmes gouvernementaux appliquent le concept « l’argent suit la personne qui en a besoin ». Les frais d’hospitalisation suivraient le patient, les droits de scolarité suivraient l’élève, etc. L’institution impliquée devrait produire une facture et la faire signer par le patient ou le parent pour obtenir le paiement du gouvernement.

Ainsi tous seraient informés que rien n’est gratuit.

Nicolas Doze.


La réflexion du jour

Il faudra bien qu’on nous mette les yeux devant les trous en ce qui concerne notre propension à vivre au-dessus de nos moyens, à vouloir plus de programmes tout en refusant tous les projets économiques. Il faudra bien que quelqu’un nous dise qu’il y a un prix à payer pour dire non au Cirque du Soleil, non au gaz naturel, non au pétrole, non aux mines.---Mario Dumont

18 novembre, 2014

La réflexion du jour

La filière éolienne du Québec compte aujourd’hui 5000 emplois. En déboursant présentement 650 millions pour acheter cette énergie dont elle n’a finalement pas besoin, Hydro se trouve à financer chaque emploi à hauteur de 130 000 $ par année.

Est-il nécessaire d’empirer la situation en continuant de réaliser d’autres projets d’éolienne?--- Michel Girard

17 novembre, 2014

La France humiliée, le Québec le sera-t-il aussi?

Ça y est. La communauté européenne met la France à l’amende. Quelle humiliation!

Les banquiers newyorkais en feront autant avec le Québec si nous retardons encore l’atteinte du déficit zéro.

L'État français est devenu le cancre économique de l'Europe avec un déficit record et Bruxelles pourrait le lui faire payer avec une caution de 4 milliards d'euros qui se transformerait en amende si la France ne rentre pas dans les clous de la bonne santé financière.


La réflexion du jour

Mais dans l’esprit de certains, et en vertu de dogmes défendus par les apprentis marxistes, ne pas dépenser à gogo, sans entrave, dépenser sans réfléchir, et emprunter quand il le faut, tout ce qui constituerait la retenue normale dans une société normalement prudente est ici identifié comme de l’austérité.

Dans l’intérêt de qui ce mensonge est-il répété chaque jour?--- Michel Hébert

15 novembre, 2014

La réflexion du jour

Selon une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’IEDM, les expériences étrangères montrent au contraire qu’une implication du privé dans la gestion d’hôpitaux ou de cliniques peut contribuer grandement à obtenir des gains d'efficacité, à réduire les coûts, à améliorer les services et à diminuer les temps d'attente.--- Yanick Labrie

14 novembre, 2014

Sommes-nous émotifs à ce point?

La mise au rancart du costumier de Radio-Canada a mis le feu aux poudres. À ce jour, plus de 55 000 personnes ont signé une pétition en ligne exigeant son maintien et près de 40 000 personnes adhèrent à sa page Facebook.

Selon Johanne Hémond, présidente de la section locale de Montréal du STARF, ce sont des milliers de souvenirs qui disparaissent. C’est un manque de respect pour le passé, pour l'expertise acquise à travers les années. Elle affirme même que c'est la mort annoncée de tout le secteur design.

Wow! On se calme. On nous annoncerait la fin du monde que je ne serais pas surpris.

Le costumier de Radio-Canada c’est deux employés et 90 000 pièces de vêtements. La plupart n’ont aucune valeur. Les quelques pièces ayant une valeur historique et patrimoniale seront récupérées par les musées ou achetées par des fournisseurs de l’industrie cinématographique ou théâtrale.  Il n’y a pas de quoi déchirer sa chemise sur la place publique.

Je n’arrive vraiment pas à comprendre qu’il y ait autant de gens prêts à monter aux barricades pour si peu, alors qu’ils ignorent des problèmes autrement plus importants.

Il existe des dizaines de pétitions sur le site de l’Assemblée nationale qui concernent des problèmes réels, mais qui recueillent tout au plus quelques centaines de signatures :

Pétition                                                         Signatures (4 nov. 2014)

Maintien des services
d’aide à la réussite scolaire                                  122

Flexibilité du placement des
personnes âgées en CHSLD                                 13

Adoption d’une loi et création d’un
organisme indépendant permettant
le signalement d’anomalies dans
l’administration publique                                      330

Les problèmes qui affligent les enfants, les étudiants, les personnes âgées, sans parler de la corruption, ne sont-ils pas des défis autrement plus importants que le costumier de Radio-Canada?
Il est vrai que le dégraissement de Radio-Canada affecte toute la tribu culturelle québécoise qui ne ménage aucun effort pour dénoncer toutes compressions menaçant le moindrement son confort. De plus, toutes les raisons sont bonnes pour attaquer le gouvernement Harper. Malgré tout, cela ne me semble pas suffisant pour expliquer la levée de boucliers que nous connaissons depuis l’annonce de la fermeture du costumier.

Je crois que l’explication nous a plutôt été fournie par Wilfrid Laurier, il y a plus d’un siècle : « le Québec n’a pas d’opinions, il n’a que des sentiments ». Nos ancêtres avaient donc l'émotion facile. Nous en sommes malheureusement encore là. Ça doit être génétique.

Je crois que c’est la raison pour laquelle il est si difficile de discuter entre adultes des problèmes qui affligent le Québec. Avant même que la discussion débute, les protagonistes montent sur « leurs grands chevaux » et monopolisent le débat. Ils n’hésitent pas à manipuler les faits pour susciter une réaction émotive dans la population. Alors s’installe un dialogue de sourds où toute discussion raisonnée est exclue.

Ce comportement immature nous empêche de progresser. L’attention de la population est centrée sur des problèmes secondaires alors que les vrais problèmes sont escamotés. Il faut réinventer le système de santé, mais l’attention médiatique est centrée sur la taille et le tempérament du Dr Barrette. Le décrochage scolaire est une calamité qu’il faut absolument enrayer, mais l’attention de la population est dirigée sur la réduction du financement public aux écoles privées.

Malheureusement, les politiciens, les hauts fonctionnaires, les groupes d’intérêt manipulent ce trait de caractère des Québécois à des fins partisanes. Il est plus facile de détourner l’attention du public en montant en épingle une anecdote croustillante que d’agir en adulte responsable face aux nombreux défis qui nous assaillent. Il faut toutefois admettre que les médias, friands d’anecdotes croustillantes, font partie du problème.

Les Romains utilisaient « du pain et des jeux » pour pacifier la populace. Nous utilisons des programmes gouvernementaux et des anecdotes croustillantes, dans le même but. Autre temps, autres mœurs.

La réflexion du jour

Les problèmes qui assaillent le Québec en ce moment ne viennent pas de l’extérieur; ils sont de notre propre domaine d’incompétence. Ce n’est pas le Canada qui étouffe l’économie du Québec, mais notre propre gestion – entachée de corruption, de laxisme, dans l’indifférence générale. --- Benoît Aubin

13 novembre, 2014

La réflexion du jour

Tout cela me rappelle 2009-2010. Raymond Bachand nous avait promis un redressement des finances publiques avec 38 % de l’effort venant de nos poches et 62 % venant de réductions de dépenses.

Les hausses de taxes, comme la TVQ, avaient une date précise d’entrée en vigueur et ont toutes eu lieu. Et les baisses de dépenses… on les attend toujours.--- Mario Dumont

12 novembre, 2014

La SAQ pousse le bouchon

Revue de livre par Marc André Gagnon

Je suis allé à la librairie cette semaine comme d'habitude pour acheter mes magazines et le nouveau Guide Aubry. J'ai vu ce livre «La SAQ pousse le bouchon !» d'Éric Duhaime. La libraire m'a mis en garde en me signalant que c'était écrit par un gars de droite. Trop curieux, j'ai pris le risque quand même.

C'est un livre petit format qui se parcours rapidement.

On y rappelle les scandales de l'Uruguay, de l'Euro. On y donne des exemples de bureaucratie extrême, comme les cas de Pur Vodka, du Marché des Saveurs, de la bière Archibald, du cas Marcel, de Michel Julien, du domaine Félibre, des agences et de Radio X. On y fait l'historique de la SAQ, un retour sur l'affaire Geloso-dépanneurs, du «mur de Chine» entourant le Québec.

Au sujet de la privatisation en Alberta, on y rappelle l'obligation de passer les commandes par l'acheteur unique Connect Logistics.

On y parle de la «grande noirceur oenologique» des vins de dépanneurs; des pauvres consommateurs de vin plus taxés que les riches; de la concurrence, des journalistes : «Du propre aveu de la SAQ, ces chroniqueurs se font "suggérer" les thèmes à aborder ou les produits à mentionner». De la censure : «Lorsque vinquebec.com et Yves Mailloux ont sorti ce scandale, aucun des grands médias n'en a même fait mention.» Et encore «Le monopole conduit à la manipulation de l'information.»

On y parle de la peur : «tout le monde a peur de me parler.» «Un régime de terreur semble régner pour tous ceux et celles» qui travaillent dans le monde du vin au Québec. «Tous craignent les représailles de la toute puissante SAQ.»

Au sujet des prix des vins : «on a la conviction de se faire carrément avoir, on tend à acheter moins.»
«La SAQ gère un marché artificiel et cherche à copier les marchés naturels.»

Pour Éric Dumaine, les prêtres des années 1960 ont été remplacés par des fonctionnaires qui sont l'autorité suprême. Il dit que «le monopole public a eu son utilité en son temps», puis «brimant la liberté des consommateurs, des producteurs locaux...» et que maintenant «nous exigeons d'être traités en individus libres qui ont le droit de choisir, de produire et de vendre...»
M.Duhaime propose des solutions et ça ne passe pas par la privatisation.

Somme toute, un livre bien documenté, bien intéressant — pour gens de gauche comme de droite — qui fait le point sur le commerce actuel du vin au Québec et qui contribue au débat récurant sur l'avenir de notre cher Société des alcools du Québec.

La SAQ pousse le Bouchon !
Éric Dumaime, vlb éditeur, Quebecor Media
157 pages. Octobre 2014.  ISBN : 978-2-89649-608-2
19,95 $ en librairie. 11,99 $ en livre numérique.


La réflexion du jour

Tout le monde est d’accord pour dire qu’il est grand temps de couper dans les dépenses et de mettre le système au régime. Mais avant de sabrer dans les services et de hausser les tarifs, pouvez-vous, s’il vous plaît, commencer pas cesser de jeter de l’argent par les fenêtres?
 .......

Un système de radiocommunication pour les services d’urgence qui devait coûter 114 millions et qui va coûter… un milliard de dollars!--- Richard Martineau

11 novembre, 2014

La réflexion du jour

Le simple fait que le Québec soit à la fois l’État le plus taxé en Amérique du Nord, et, en même temps, un des plus – sinon le plus – endettés, devrait nous mettre la puce à l’oreille : notre problème en est un de dépenses, pas de revenus!--- Michel Kelly-Gagnon

10 novembre, 2014

Agir à l’encontre des objectifs, une spécialité politique

Partout on réalise que les subventions aux énergies renouvelables sont une folie qui coûte une fortune aux contribuables et aux consommateurs. Alors que le gouvernement gratte les fonds de tiroir pour atteindre le déficit zéro, l’éolien et la bourse du carbone ralentissent le potentiel économique du Québec. Malgré cela, le gouvernement Couillard persiste et signe. Une petite gêne aurait été de mise.

La CSPE (Contribution au service public de l'électricité) est l'une des taxes que les Français payent sur l'électricité pour subventionner les énergies renouvelables (éolienne et solaire). En 2014, cette taxe ponctionnera 16 milliards d'euros aux Français.

L'exemple allemand du passage aux énergies renouvelables est une catastrophe économique qui va avoir des répercussions sur l'énergie en France.

Colette Lewiner.


La réflexion du jour

Mais en fait, loin d'être inéquitable, la mesure proposée enlève une iniquité ! Le fractionnement du revenu n'est pas une échappatoire fiscale conçue pour les familles à un seul revenu. Au contraire, il a pour objet de mettre ces ménages sur le même pied que les ménages à deux revenus.

Prenons par exemple une famille avec un seul conjoint qui gagne 80 000$. Cette famille paiera 4 170$ de plus qu'une famille à deux revenus de 40 000$ chacun. Voilà qui est inéquitable!--- Adrien Pouliot

08 novembre, 2014

La réflexion du jour

Mais il y a quelque chose de parfaitement schizophrène dans le syndicalisme québécois. Ces organisations sérieuses, avec leurs dirigeants responsables, se transforment souvent en parfaits gauchistes lorsqu'ils interviennent dans le débat public, comme si leurs fonctions strictement syndicales et leur contribution aux débats de société appartenaient à deux univers.--- Alain Dubuc

07 novembre, 2014

Bien sûr que l’argent est nécessaire au bonheur

Donc, selon un sondage internet réalisé par la firme Léger Marketing, 67 % des Québécois estiment que l’argent ne fait pas le bonheur.

C’est le genre de sondage bidon qui réconforte certainement la gauche écologiste qui s’oppose à tout développement économique. Pour eux, le bonheur se résume à un vélo et un jardin sur le toit.

Mais soyons honnêtes, je ne connais personne qui refuserait de doubler ses revenus s’il en avait l’occasion. Je ne doute pas qu’il existe quelques hurluberlus qui puisent leur bonheur dans la contemplation de leur nombril, mais ils sont peu nombreux et je suis convaincu que plusieurs d’entre eux choisiraient un autre style de vie s’ils en avaient les moyens.

C’est quoi le bonheur? Pour moi, le bonheur c’est la liberté de choisir. De choisir les meilleurs soins de santé, de choisir l’école de mes enfants, de choisir le lieu où j’habite, etc..
Et pour avoir la liberté de choisir, ça prend quoi? De l’argent!

Les gens qui prétendent que l’argent ne fait pas le bonheur n’ont pas réfléchi à la question très longtemps. Je conçois que la consommation boulimique ne fasse pas le bonheur. Avoir le plus gros char, la plus grosse maison, les dernières bébelles électroniques, produit un bonheur bien éphémère. Passé l’euphorie des premiers moments, la consommation à outrance devient rapidement une source de tracas. Pire, cela peut même devenir une source considérable de frustration pour ceux qui consomment pour paraître. Il existera toujours quelqu’un qui possède un plus gros char, une plus grosse maison et plus de bébelles.

Pour mieux comprendre pourquoi l’argent est nécessaire au bonheur, il faut s’en remettre à la pyramide de Maslow, une théorie sur la motivation élaborée dans les années 1940 par le psychologue Abraham Maslow.

La pyramide est constituée de cinq niveaux : besoin physiologique, besoin de sécurité, besoin d’appartenance, besoin d’estime et besoin d’épanouissement. Selon Maslow, nous cherchons à satisfaire chaque besoin d'un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau supérieur de la pyramide. Sans surprise, on recherche par exemple à satisfaire ses besoins physiologiques et de sécurité avant ceux d’épanouissement.  Lorsqu’on a faim et froid, on pense davantage à Tim Horton qu’à une soirée au théâtre. 

Donc l’argent permet de satisfaire ses besoins primaires, condition préalable au bonheur. Certains, par nécessité, se satisfont de cela, mais la plupart d’entre nous aspirent à satisfaire ses besoins d’appartenance, d’estime de soi et d’épanouissement.

L’être humain est un animal social. Nous avons besoin de côtoyer nos semblables. Le meilleur moyen d’y arriver consiste à participer aux activités des gens qui nous entourent. Que ce soit le vélo, la marche, la gastronomie, le cinéma ou le théâtre, il faudra s’équiper, acheter des billets, payer son resto, etc. Et comment pouvons-nous nous procurer tout cela? Avec de l’argent, bien sûr!

Si j’en juge par la consommation effrénée d’antidépresseur des Québécois, le manque d’estime de soi est un fléau qui assaille notre société. L’estime de soi découle du sentiment de compétence que nous ressentons dans différentes sphères d’activités. Il faut donc bien connaître ses goûts, préférences et aptitudes et développer ses talents en conséquence. Cela implique des investissements souvent considérables en temps, formation et parfois thérapie. Et comment paie-t-on pour tout ça? Avec plus d’argent!

Après avoir réalisé toutes les étapes de cheminement en développement personnel et professionnel, la réalisation de soi est l’étape ultime du bonheur. Se réaliser, c’est profiter de chaque instant que la vie nous offre. C’est chercher à repousser ses limites à travers l’engagement, un projet, une entreprise. Tout ce qui nous permet d’obtenir la satisfaction, la plénitude. Il existe autant de façons de se réaliser qu’il y a d’individu : le bénévolat, la promotion d’une cause qui nous tient à cœur, un voyage autour du monde, une ferme à la campagne. Mais faute d’argent, beaucoup parmi nous n’auront malheureusement jamais l’occasion d’atteindre un tel degré de bonheur.

Certes, la consommation à outrance n’est pas un gage de bonheur, mais, à part quelques marginaux, l’argent est nécessaire au bonheur.


La réflexion du jour

Per capita, le Québec est de loin la province canadienne qui accorde le plus d’aide aux entreprises. En même temps, les emplois ne se créent pas. Personellement, je partage l’avis de la FCEI à l’effet qu’il faut des taxes moins élevées pour l’ensemble des entreprises, ce qui est équitable, plutôt qu’une multitude de programmes particuliers pour chaque secteur, pour chauqe région, etc.--- Mario Dumont

06 novembre, 2014

La réflexion du jour

Le privé, croit-on, ne devrait pas offrir de services publics, car la portion des coûts réservée au profit des actionnaires échappe au bien commun. Mais jamais personne ne parle du coût de la rigidité et de l’inefficacité dans un système fossilisé comme le nôtre.--- Lise ravary

05 novembre, 2014

Enseignant, une profession noble dévalorisée

La profession d’enseignant est certainement la plus noble d’entre toutes. Non seulement du point de vue de la transmission des connaissances, mais aussi par l’influence qu’un (e) enseignant (e) exerce sur les élèves. Qui ne connaît pas un (e) enseignant (e) qui a fait « la différence » dans la vie d’un (e) adolescent (e).

Malheureusement, les embûches bureaucratiques, les conventions collectives calquées sur les principes de l’âge industriel (primauté de l’ancienneté), dévalorisent la profession, éloignent les meilleurs candidats et démotivent les meilleurs enseignants (es).

En France, il y a 840 000 enseignants pour 12 millions d'élèves (soit un prof pour 14,28 élèves) pourtant les résultats de ces élèves n'arrêtent pas de dégringoler dans les tests PISA.

Au Québec, le ratio élève/professeur est le même qu’en France, 14,3. Heureusement, nos résultats PISA sont bien meilleures que ceux de la France, mais bien en deçà de ceux des pays asiatiques.

Qu’attendons-nous pour valoriser la profession d’enseignants en créant un ordre professionnel (reconnaissance sociale) et en remplaçant le critère d’ancienneté par celui de compétence dans les conventions collectives?


La réflexion du jour

Le problème, ce n'est pas UberX, ce sont les lois qui empêchent l'évolution d'une industrie formée à l'époque du radio-dispatch, une industrie qui a profité de son monopole pour nous habituer à un service à la clientèle exécrable.--- François Cardinal

04 novembre, 2014

La réflexion du jour

Sur le seul territoire de la ville de Québec, une étude réalisée par la FCCQ en 2012 a identifié 44 organismes intervenant dans l'aide aux entreprises. Ces organismes employaient au total 650 personnes. Les crédits consacrés au financement de ces organismes proviennent généralement des ministères à vocation économique. Autrement dit, l'argent dirigé vers cette « bureaucratie parallèle » est de l'argent destiné au développement qui ne se rend pas directement dans les entreprises pour soutenir leurs projets de croissance.--- Françoise Bertrand

03 novembre, 2014

La réflexion du jour

Il n’est ni simpliste ni démagogique d’affirmer que les valeurs syndicales (ancienneté, l’égalité des conditions, protection des acquis, nivellement par le bas, monopoles syndicaux) nuisent à la qualité des environnements de travail, l’innovation et la création de richesse.--- Joanne Marcotte

L’idéologie écologique, tout comme l’idéologie socialiste, est contre-productive

La Bolivie est assise sur d'énormes réserves de lithium, près de la moitié des réserves mondiales, mais, jusqu’à ce jour, est incapable de l’exploiter. La Bolivie socialiste d’Evo Morales, préfère maintenir la population dans la pauvreté plutôt que de confier à l’entreprise privée l’exploitation du Lithium.

Comme toujours, l’idéologie socialiste promet beaucoup, mais livre peu. D’ailleurs, c’est le grand défaut de toutes les idéologies. Leurs promoteurs sont tellement obnubilés par les grands principes de leur idéologie qu’ils sont incapables de voir qu’ils condamnent leurs concitoyens à la médiocrité.

Ce même phénomène retarde indûment l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du Québec. Les promoteurs de l’idéologie écologiste sont incapables de voir qu’ils condamnent les Québécois à une pauvreté relative. De plus, leur aveuglement nuit aussi à la cause même qu’ils prétendent défendre, l’environnement. Faute d’exploiter nos propres ressources d’hydrocarbure, nous consommons du pétrole et du gaz importés sur de grandes distances avec tous les risques que cela comporte.


01 novembre, 2014

La réflexion du jour

Ne faudrait-il donc pas commencer à entrevoir une manière différente d'aborder le problème en se reposant une question fondamentale : quel est le rôle réel de l'état? À mes yeux, la réponse est fort simple : la protection du citoyen.

Or, pour protéger le citoyen, l'État n'a pas nécessairement besoin d'assurer la gestion des services. En définir les rôles et les objectifs et assurer la supervision ou la vérification, selon des paramètres établis, suffit.--- François L'Espérance