La question du
régime de la gestion de l’offre, qui réglemente, entre autres, l’industrie
laitière québécoise, est soulevée à chaque négociation d’un traité de libre-échange.
Les négociations en vue de la création du Partenariat
transpacifique, qui regroupera une douzaine de pays dont l’Australie et la
Nouvelle-Zélande, le premier exportateur mondial de produits laitiers ne fait
pas exception.
À l’origine, ce concept a été justifié par l’argument qu’il
fallait protéger les agriculteurs pour leur permettre de gagner un revenu
décent. Les résultats démontrent encore une fois que les bonnes intentions ne
suffisent pas.
Les forces du marché ont habilement déjoué les bonnes intentions de nos politiciens interventionnistes. Le système de quota, utilisé pour contrôler l’offre de l’industrie laitière et maintenir les prix du lait élevés, a créé une rareté artificielle et la valeur des quotas s’est emballée. Au départ, des quotas qui ne valaient rien atteignent maintenant plus de 25 000$. Un quota représente à peu près la production annuelle d’une bonne vache. Bien sûr, les agriculteurs qui ont reçu les premiers quotas se sont enrichis. Mais, ce système, en multipliant par deux et même trois le prix d’une ferme, a créé plus de problèmes qu’il n’en a résouts.
Les prix des fermes sont maintenant hors d’atteinte pour les jeunes qui désirent exploiter une ferme laitière. Donc, les petits propriétaires choisissent de vendre leur ferme à des exploitants industriels qui peuvent compter sur des économies d’échelle pour compenser les prix élevés plutôt que de la léguer à leurs enfants. Qui pourrait les en blâmer, c’est leur seul fond de retraite. Mais au bout de la ligne, les consommateurs paient trop cher leurs produits laitiers ce qui pénalise particulièrement les familles pauvres.
Les forces du marché ont habilement déjoué les bonnes intentions de nos politiciens interventionnistes. Le système de quota, utilisé pour contrôler l’offre de l’industrie laitière et maintenir les prix du lait élevés, a créé une rareté artificielle et la valeur des quotas s’est emballée. Au départ, des quotas qui ne valaient rien atteignent maintenant plus de 25 000$. Un quota représente à peu près la production annuelle d’une bonne vache. Bien sûr, les agriculteurs qui ont reçu les premiers quotas se sont enrichis. Mais, ce système, en multipliant par deux et même trois le prix d’une ferme, a créé plus de problèmes qu’il n’en a résouts.
Les prix des fermes sont maintenant hors d’atteinte pour les jeunes qui désirent exploiter une ferme laitière. Donc, les petits propriétaires choisissent de vendre leur ferme à des exploitants industriels qui peuvent compter sur des économies d’échelle pour compenser les prix élevés plutôt que de la léguer à leurs enfants. Qui pourrait les en blâmer, c’est leur seul fond de retraite. Mais au bout de la ligne, les consommateurs paient trop cher leurs produits laitiers ce qui pénalise particulièrement les familles pauvres.
Malheureusement, ça ne s’arrête pas là. La gestion de
l’offre équivaut à une subvention à l’industrie agricole. Bien qu’elle soit
payée par les consommateurs, sous forme de prix artificiellement gonflé, ce
n’en est pas moins une subvention. Alors, pour protéger les prix élevés de nos
produits laitiers, le gouvernement canadien impose des tarifs à l’importation. Immanquablement, les autres
pays nous demandent d’abolir les gigantesques tarifs douaniers de 200 % à 300 %
que nous imposons sur les produits laitiers importés.
Les pays exportateurs répliquent en imposant des tarifs sur
les produits laitiers canadiens. Ainsi, l’industrie laitière québécoise et
canadienne est confinée au marché canadien, un très petit marché à l’échelle
mondiale.
Dans une étude préparée par C. D. Howe, Putting
the Market Back in Dairy Marketing, les auteurs Colin Busby et Daniel
Schwanen recommandent que les intérêts des consommateurs soient mieux défendus,
qu’un prix maximum soit imposé pour le lait et que des démarches soient
entreprises pour mesurer l’efficacité des fermes et pour ouvrir de nouveaux
marchés.
Les auteurs de l’étude maintiennent que le régime de la
gestion de l’offre n’est plus nécessaire pour assurer des revenus raisonnables
aux agriculteurs. L’emphase devrait plutôt favoriser l’amélioration de la
productivité et le développement de nouveaux produits et marchés comme cela
s’est produit en Nouvelle-Zélande et en Australie lorsque ces pays ont éliminé
leur régime respectif de la gestion de l’offre.
La gestion de l’offre est certainement la réglementation la
plus ruineuse qui soit. Il est devenu un boulet qui nuit aux agriculteurs et
qui coûte une fortune aux consommateurs, pénalisant particulièrement les plus
pauvres. Au lieu de nous inonder de belles paroles sur la guerre à la pauvreté,
pourquoi ne pas commencer par abolir la gestion de l’offre. Les pauvres en
profiteront bien davantage que tous les programmes bidon prétendant combattre
la pauvreté.
En maintenant les prix des produits laitiers
artificiellement élevés, la gestion de l’offre des produits laitiers nuit aux
consommateurs et aux industries agroalimentaires et de la restauration. Les
seuls bénéficiaires de ce régime sont les premiers propriétaires de quotas.
Il est temps de mettre fin à ce régime d’une autre époque et
permettre à nos entrepreneurs/agriculteurs de déployer leurs ailes à
l’international. En prime, cela améliorerait la balance des paiements largement
déficitaire du Québec.
Le témoignage de l’agriculteur français dans cette vidéo est un bel exemple de ce qui
pourrait arriver à nos agriculteurs les plus dynamiques si on éliminait le
régime de la gestion de l’offre.
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