Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 décembre, 2012

Bonne et heureuse année : 2013 sera-t-elle une année charnière?


Lorsque l'on vit un traumatisme : l’annonce d’une maladie incurable, le décès imprévu d’un proche, etc., on passe obligatoirement par trois phases : le déni, la révolte et l’acceptation. Seulement lorsque l’on atteint la phase acceptation devient-il possible d’affronter notre destin.

Le phénomène est sensiblement le même au niveau d’une société. Nous avons nié l’existence de la culture du gaspillage gouvernemental pendant des décennies. On a préféré fermer les yeux. La crise financière et économique de 2008 a mis en évidence les abus découlant du copinage crasse des politiciens, des fonctionnaires et des entreprises, en particulier dans le domaine des projets d’infrastructures publics. Ce réveil brutal a provoqué un courant de révolte et forcé le gouvernement a créé l’UPAC et la commission Charbonneau. Enfin, les arrestations policières et les travaux de la commission nous obligent à regarder les faits en face. Nous sommes donc au début de la phase acceptation. Il est maintenant possible de relever le défi d’assainir les finances publiques.

Je souhaite que 2013 soit une année charnière qui nous permettra de laisser derrière nous le Québec du copinage en faveur d’un Québec responsable :

  •     Que les déficits budgétaires soient un mauvais souvenir;
  •       Que les subventions aux entreprises, aux groupes d’intérêt et aux organismes de tout acabit soient des cas rares, exceptionnels et temporaires;
  •       Qu’en économie le Québec devienne un premier de classe sur le continent nord-américain;
  •       Que l’environnement économique favorise la concurrence dans tous les domaines incluant la santé, l’éducation et les transports;
  •      Que le prochain parti à prendre le pouvoir s’engage à réduire les dépenses de l’État et surtout qu’il le fasse une fois élu.


Bien sûr, je sais que ça prendra au moins 20 ans pour réaliser de tels souhaits, mais il faut bien commencer à un moment donné. Pourquoi pas en 2013?

30 décembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

Bande sonore : Fallen Angel's Requiem, Musicshake

La réflexion du jour

Les politiciens passent, mais les chiffres restent. 2012 reste pour moi l’année de l’implacable réalité mathématique. Qui commence graduellement à dissiper l’écran de fumée derrière lequel nous nous terrons, évitant de regarder en face la réalité de nos finances publiques.---David Descôteaux

Le chiffre du jour :30 G$

Rappelons qu’il manque environ 30 milliards $ au provincial pour honorer les promesses futures faites aux employés publics. Et qu’il manquera bientôt plus de 5 milliards $ dans l’ensemble des régimes des municipalités québécoises. Ce déficit actuariel a explosé de 55 % seulement l’an dernier…

29 décembre, 2012

La réflexion du jour

Si l'AMT (ndlr l'agence métropolitaine de transport) n'avait pas d'intention malicieuse, écrivent-ils, elle laisse croire qu'elle en avait, et par ses propos, sa conduite et son comportement dans l'exercice de son pouvoir d'expropriation. La mauvaise foi d'un corps public n'est pas facile à prouver, mais la conduite de l'AMT dans la présente affaire en a les attributs.

(NDLR les dirigeants d'un monopole gouvernemental ont un pouvoir quasi absolu et les plus mesquins d'entre-eux n'hésitent à en abuser.)

Le chiffre du jour : de 473 à 715 M$

L'évaluateur agréé Norman Roy concluait que la négligence de l'AMT à procéder aux expropriations avait fait bondir de 18 à 38 millions le coût d'acquisition des terrains en encourageant la spéculation immobilière sur les lots ciblés. Ce rapport avait été commandé par Infrastructure Québec après que les coûts du train de l'Est eurent soudainement bondi de 65% à l'automne 2011, pour passer de 473 à 715 millions.

28 décembre, 2012

La réflexion du jour

Le ministre des Relations internationales, qui se dit un «privilégié de gauche», est pour ainsi dire un pur produit du modèle québécois. Qu’il soit chéri en toutes circonstances par ses fans ne devrait pas nous étonner. Se dire de gauche au Québec assure la bienveillance des gardiens de la rectitude et l’immunité qui en résulte s’avère fort utile sur les plateaux, en particulier sur ceux de la télévision du Canada...--- Michel Hébert

27 décembre, 2012

La réflexion du jour

La commission Charbonneau fait ressortir à quel point une culture d’irresponsabilité s’est installée au Québec. Cela est incompatible avec le maintien de notre sociale-démocratie ou une indépendance éventuelle.--- Christian Dufour

(NDLR .....résultat de plus de quarante ans d'interventionnisme et d'État nounou.)

24 décembre, 2012

Joyeux Noël

La réflexion du jour

Deuxièmement, la transition vers les énergies vertes en Europe est en grande partie un échec. Les coûts sont exorbitants, les pertes d'emploi considérables et les effets sur les GES minimes. La bourse du carbone européenne facilite les émissions de GES plutôt que de les limiter et encourage les industries à s'installer ou à se relocaliser dans les pays émergents avec des conséquences économiques et sociétales considérables. Les coûts de l'électricité augmentent pour subventionner les secteurs verts.---François Grand'Maison

(NDLR ce qui n'empêche pas le Québec, don Guichotte des temps modernes, de foncer tête baissée et de lancer sa bourse du carbone.)

Le chiffre du jour : 16 ans

De surcroit, ces mêmes scientifiques et le GIEC se gardent bien de condamner les organismes écologiques qui évoquent l'apocalypse dans les médias alors qu'il n'y a pas de réchauffement climatique significatif depuis 16 ans, que l'ensemble des glaces polaires sont relativement stables depuis 1979 et que les événements climatiques extrêmes ne sont pas causés par le (non)réchauffement climatique. Ce sont pourtant des faits indéniables, appuyés par leurs propres données. L'ensemble du mouvement des changements climatiques est basé sur l'émotion et les prévisions (jusqu'ici erronées) des modèles informatisés plutôt que sur les observations scientifiques empiriques. .

23 décembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

La trame sonore : Jingle Bells, Madwyn Goodall


La réflexion du jour

Il faudra un jour qu’un gouvernement agisse et remette en question le statut particulier dont profitent cette classe de citoyens. Après tout, le partage de la richesse devrait favoriser tous les Québécois. Un gouvernement courageux le fera un jour, c’est inévitable. Un gouvernement qui gouvernera pour tous les Québécois, pas pour les syndicats.--- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 2,7 G$

Le déficit actuariel des régimes de retraites de Montréal est passé de 1,6 milliards à 2,7 milliards entre 2010 et 2011. Et ce malgré l’effort fourni par l’ensemble des Québécois depuis dix ans… Pour chacun des 20 700 employés de Montréal, le déficit est de 129 519 $, selon des chiffres officiels obtenus par le Journal. Mais à Montréal, on ne parle pas de ces choses-là; la bureaucratie est laissée à elle-même, toute à ses aises...

22 décembre, 2012

La réflexion du jour

Il s'agit évidemment d'un choix de société. On peut décider de laisser nos universités dépérir et se moquer des classements internationaux, en se disant qu'au Québec, on est né pour un p'tit pain.

On aura des médecins moins bien formés, des juristes médiocres, des sociologues moins allumés, des profs de lettres moins cultivés... à la mesure d'une société qui aura choisi de rester petite.--- Lysiane Gagnon

Le chiffre du jour : 620 M$

Or, plusieurs études montrent, année après année, que les universités québécoises sont sous-financées par rapport aux établissements canadiens. Selon la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec, il manque annuellement 620 M$ aux universités de la province, dont 110 M$ à l'UdeM. Et, selon les données publiées par le Conseil des universités de l'Ontario, les Québécois investissent 1000 $ de moins, tous revenus confondus, par étudiant que l'ensemble des Canadiens.

21 décembre, 2012

La gauche et l’art de se tirer dans le pied


Ce n’est pas nouveau, de tout temps les gauchistes ont l’habitude de se tirer dans le pied. Invariablement, ils préconisent des mesures qui vont à l’encontre des buts recherchés : pour combattre la pauvreté, ils proposent des mesures qui créent plus de pauvreté; pour combattre le chômage, ils proposent des mesures qui créent plus de chômage; pour combattre le manque de logement, ils proposent des mesures qui nuisent à la construction de nouveaux logements; etc.

Par exemple, en militant en faveur de l’augmentation du salaire minimum ils pénalisent ceux et celles qu’ils prétendent défendre.

La réflexion du jour

Le député caquiste Christian Dubé déplore cette « très mauvaise idée » de décréter une hausse de la taxe sur l’alcool juste avant la période des Fêtes. C’est un peu comme quand les compagnies d’essence augmentent les prix avant les congés de la construction, a-t-il dit.--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 3 fois

Selon des chiffres obtenus par le Journal, la SAQ vend le vin trois fois le prix payé chez le fournisseur. Une bouteille achetée 5,43 $ d’un fournisseur (incluant transport) sera vendue 16,15 $ au client de la SAQ. Près de la moitié de la facture, soit 7,30 $, s’en va en administration, en salaires aux employés et en dividende au gouvernement.

20 décembre, 2012

La réflexion du jour

Au risque d’être accusé de démagogie, je réaffirme que, dans un univers de ressources financières limitées, l’argent qui va pour les couleuvres (ndlr protection des couleuvres brunes.), on ne l’a plus pour les malades, les vieux ou les enfants. Mais pour les espèces animales, il y a des lois environnementales qui semblent plus incontournables que celles du système de santé. En santé, les compromis sur les services sont chose courante faute de budget, pas en matière de couleuvres.--- Mario Dumont

Le chiffre du jour : 1 000$

Des biologistes devaient les (ndlr les couleuvres brunes.) trouver, les mettre dans un sac et les amener ailleurs à Montréal. Plus tard, on a su que le montant réel était de quelques dizaines de milliers de dollars et que le nombre de couleuvres s’élevait à plus de 70! On était passé de 50 000 $ le reptile à 1000 $; ça peut paraître moins pire, mais c’est beaucoup d’argent.

19 décembre, 2012

Économie : produire avant de consommer


Une petite vidéo remplie d’humour pour vous inciter à parfaire vos connaissances en économie et finance.


Source : via le blogue du QL

La réflexion du jour

L’idée de François Legault (ndlr couper 600 M$ dans les frais d'exploitation d'Hydro-Québec) est pleine de bon sens. Tous ceux qui ont à coeur le bon fonctionnement de ce joyau de notre économie qu’est Hydro-Québec devraient l’appuyer.--- Pierre Fortin

Le chiffre du jour : 60 c. 34 employés

Garcia aboutit à cette conclusion (ndlr l'inefficacité d'Hydro-Québec) en deux temps. Premièrement, il compare les frais d’exploitation d’Hydro-Québec avec ceux d’une dizaine de grandes entreprises de production, de transport et de distribution d’électricité d’Amérique du Nord. (…) Or, par tranche de 10 000 clients, ces 10 entreprises comptent en moyenne 34 employés. Hydro-Québec, elle, en a 60. (…)

18 décembre, 2012

Subventions : les perles du 8 au 14 décembre 2012


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 400 000 $ à VERT.COM afin d’optimiser et de commercialiser un nouveau produit novateur : le Siloctet Préfab. Le projet consiste à concevoir et à fabriquer au Québec des centres de données informatiques écoénergétiques de haute densité qui utiliseront moins d’énergie, notamment pour le refroidissement. Si l’on se fie au communiqué de presse, ce concept révolutionnaire est voué à un avenir des plus prometteurs. Mais alors, pourquoi les promoteurs ne se sont-ils pas fait financer par l’un des nombreux fonds de capital de risque et autres institutions financières?
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64 000 $
Pour réunir 22 fonctionnaires
Visiblement embarrassé, Maka Koto a tenté de justifier ce coventum : «Les 22 conseillers à l’international n’étaient pas revenus au Québec depuis quatre ans. Il est anormal que des agents de promotion de notre culture ne soient pas en contact avec la matière première de ce qui se fait ici, notamment au niveau de la relève.».
Ces gens-là ne suivent donc pas l’actualité culturelle ?

512 338 $
En Estrie
Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport contribue AU remplacement des systèmes opérant au Fréon à l’aréna Julien-Ducharme. Ce projet compte parmi les 31 qui ont été jugés admissibles lors du premier appel de projets en avril 2012. L’investissement total pour l’ensemble des projets est estimé à plus de 136 millions de dollars et l’aide gouvernementale pourrait atteindre 25,9 millions de dollars.

400 000 $
À VERT.COM
Subvention à l’entreprise VERT.COM afin d’optimiser et de commercialiser un nouveau produit novateur : le Siloctet Préfab. Ce projet, évalué à 1,05 million de dollars, créera 20 emplois directs d’ici 2015 de même qu’environ 75 à 125 emplois indirects. Le projet consiste à concevoir et à fabriquer au Québec des centres de données informatiques écoénergétiques de haute densité qui utiliseront moins d’énergie, notamment pour le refroidissement. Ces modules verticaux seront préfabriqués et standardisés, ce qui favorisera un déploiement modulaire facile et rapide ainsi qu’un ajustement de la capacité aux besoins du client. 

400 000 $
À PG Solutions Corporatives et Forestières
Subvention à PG Solutions Corporatives et Forestières pour un projet, évalué à 1,3 M$, consistant à concevoir un logiciel visant à intégrer l’ensemble des données qui proviennent des opérations forestières.
100 000 $
Au CIRSEH
Le ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur annoncer une aide financière au Consortium interuniversitaire pour la relance du système éducatif haïtien, qui a tenu à l’Université de Montréal son premier conseil d’administration. Composé de dix universités haïtiennes et de huit universités canadiennes, dont six québécoises, le CIRSEH a pour objectif de regrouper les forces de ces institutions afin de soutenir les actions du ministère haïtien de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).

3,2 millions $
À COPIBEC et ARTISTI
C’est plus de 3,2 millions de dollars par année pendant trois ans qui seront versés en échange des licences accordées au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. …… Cela porte donc à cinq le nombre d’ententes conclues avec des sociétés de gestion de droits d’auteur et, avec la reconnaissance d’ARTISTI, à six le nombre de sociétés reconnues comme interlocutrices.

125 000 $
À QuébecAdabra!
Aide gouvernementale à l’événement QuébecAdabra! pour la tenue de sa 3e édition, qui se déroulera du 20 décembre au 2 janvier prochain. Cet événement coloré qui ambitionne de faire de Québec la « Ville lumière » de Noël permettra d’illuminer de mille feux les plus beaux secteurs de la ville : du Quartier Petit-Champlain, à place d’Youville, en passant par le  quartier Saint-Roch, le Vieux-Port, et la Grande Allée.

60 000 $
À Cozic
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a décerné la prestigieuse Bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle à Cozic, sculpteur, installateur et performeur. Yvon Cozic et Monic Brassard forment, depuis 1967, une entité qui compose une signature unique, Cozic. Reconnue pour ses installations aux matières hétéroclites, l’œuvre de Cozic se caractérise par le travail de l’informe, l’appropriation de l’espace, la dualité masculine-féminine et une obsession pour les objets usinés et les matériaux non nobles.

150 000 $
À Rêve Alchimique
Québec accorde une garantie de 150 000 $ à Rêve Alchimique pour l’obtention d’une marge de crédit de 300 000 $ visant à soutenir la croissance des activités de l’entreprise pour les prochaines années. Rêve Alchimique est un fournisseur de services en ligne, de jeux massivement multijoueurs, de jeux sociaux ainsi que de solutions de paiement et de gestion de communauté en ligne.

2 250 000 $
À Bedcolab
Accordé par Investissement Québec, ce prêt vise le rachat des parts de l’un des fondateurs par la relève de la familiale Bédard. L’entreprise sera en effet cédée par le propriétaire à son frère, dont le fils agit déjà comme directeur général. L’entreprise Bedcolab, qui emploie 150 travailleurs, est spécialisée dans la conception, la fabrication et la mise en place de projets clés en main de mobiliers de laboratoire et de hottes chimiques. Elle se distingue par son expertise, ses équipements de pointe et la qualité de ses produits.

34 000 $
À l’industrie de la crevette nordique
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation a profité de sa présence au Colloque sur la crevette nordique du golfe Saint-Laurent pour annoncer un appui financier de près de 34 000 dollars pour le renouvellement de la certification du Marine Stewardship Council (MSC) de la crevette nordique du golfe du Saint-Laurent qui vient à échéance en septembre 2013. En 2008 la crevette nordique du golfe du Saint-Laurent a été certifiée durable et bien gérée selon les critères du MSC. Ce label reconnu mondialement permettait à l’industrie de se hisser au rang des pêches durables à l’échelle internationale.

2 120 615 $
Au développement de la pêche en Gaspésie
Une aide financière de plus de deux millions de dollars est accordée afin d’appuyer la réalisation de cinq projets concernant le développement de la pêche en Gaspésie. Les entreprises qui bénéficieront de l’aide financière sont les suivantes : Les Pêcheries Marinard reçoivent 696 465 $ pour deux projets, La Crevette du Nord 717 300 $, Les Poudres marines du Saint-Laurent 500 000 $, Crustacés de Malbaie 80 850 $, Entreprises de pêche au poisson de fonds de la Gaspésie 126 000 $

10 000 $
Aux Féeries du Vieux-Montréal
Subvention de Tourisme Québec pour appuyer la 9e édition des Féeries du Vieux-Montréal qui se déroulera du 14 décembre 2012 au 5 janvier 2013.

La réflexion du jour

Le problème du PQ c’est que la solution qu’il propose à tous les problèmes - des lois, des règlements, du gouvernement - repose sur un outil, la fonction publique, qui émerge présentement comme le plus gros problème de notre société.

C’est cela qui explique qu’une majorité n’a pas voté pour le PQ le 4 septembre.---Benoît Aubin

17 décembre, 2012

Changements climatiques : un point de vue scientifique


Le film The Boy Who Cried Warming (85 min) est un documentaire sur l’état des recherches dans le domaine des changements climatiques. Le film dénonce les nombreux mythes associés au réchauffement global, offre un point de vue scientifique sur le rôle du dioxyde de carbone, et analyse les lois régissant les bourses de carbone et leurs effets négatifs sur l’économie mondiale.

Vous ne risquez pas d’entendre parler de ce film dans les médias québécois. Toute documentation qui ose douter du dogme fondateur de la religion écologique est proscrite de nos médias.

Ce documentaire n’est pas un film de propagande pour ou contre le réchauffement climatique tel que An Inconvenient Truth ou The Big Global Warming Swindle. C’est un film qui vise avant tout à informer et à dénoncer les mythes véhiculés par ces derniers.

Ce film est un incontournable pour quiconque recherche un point de vue scientifique et rationnel aux questions relatives au domaine des changements climatiques.

Bon visionnement!

La réflexion du jour

Or, « il faut se souvenir que les taxes ne vont pas dans la poche des propriétaires mais dans celle de la ville, lance Martin Messier, président de l’APQ. Le propriétaire doit agir comme percepteur, et c’est un rôle que nous voudrions bien éviter. »

Le chiffre du jour : 34 à 165 ans

Comme la Régie permet seulement de refiler une petite portion des coûts de rénovation aux locataires, la CORPIQ calcule qu’il faut aux propriétaires entre 34… et 165 ans pour amortir les travaux majeurs! 

(NDLR à ces conditions, les propriétaires préfèrent laisser leurs logements se détériorer. Un bel exemple démontrant que la gauche, tout en prétendant défendre les pauvres, les condamne à habiter des logements insalubres. L'art de se tirer dans le pied.)

16 décembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

Bande sonore : Warriors of love, S.A.D. feat. Kyara

 

Le chiffre du jour : 33 cas

Placé sur la défensive par la controverse autour de la permanence dans la fonction publique accordée à André Boisclair, le bureau de la première ministre a répertorié 33 cas d’intégration à l’appareil gouvernemental accordés par le gouvernement Charest à des personnes issues de sa filière politique. Dix de celles-ci ont hérité de postes de sous-ministres adjoints. Le népotisme est bien institutionnalisé au gouvernement du Québec. (NDLR 33 tablettes à 170 000$ pièce égale 5 610 000$ par année, mais il n'y a pas d'argent pour les écoles et les CHSLD en décrépitudes.)

La réflexion du jour

Le népotisme pratiqué par le parti au pouvoir, quel qu’il soit, coupe l’herbe sous les pieds de professionnels qui ont choisi le service public, de préférence à l’entreprise privée.

Leurs plans de carrière sont alors bloqués pour laisser le passage à des amis du régime qui n’ont ni leur formation ni leur expérience pour avoir accès à des postes prestigieux dans la haute fonction publique ou la diplomatie québécoise. Cela est fondamentalement injuste à leur endroit.--- Jean-Jacques Samson

15 décembre, 2012

La réflexion du jour

En fait, il y a aujourd’hui quinze fonctionnaires de plus au Québec qu’à la même date l’an dernier. Ils s’étaient tous inquiétés pour rien.

Mais on les comprend, ça fait dix ans qu’on les énerve avec les supposées «attaques du néolibéralisme». Sur les blogues syndicaux, c’est quasiment Stalingrad en 1943. En réalité, rien ne bouge autour de nous...--- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 8,6 G$

À mon avis, la dépense la plus dramatique est la suivante : 8,6 milliards d’intérêts à payer, soit 700 millions de plus que l’an dernier. C’est trois fois plus que ce qu’on ajoute au budget de l’Éducation.

14 décembre, 2012

Le socialisme est un système contre nature


L’instinct de survie est inscrit dans le bagage génétique des individus. Il motive l’individu à agir en fonction de ses besoins personnels. C’est seulement lorsque ses besoins coïncident avec les priorités de la collectivité (par exemple la sécurité) qu’il se soumettra volontairement au dictat socialiste. Dans tous les autres cas, il doit y être contraint par la force.

Le socialisme ne peut exister que dans une société où tous les participants sont prêts à sacrifier leurs intérêts personnels au profit de l’intérêt collectif ce qui va à l’encontre de la nature humaine. C’est donc une utopie qui aboutit nécessairement à une dictature.

Le dialogue humoristique qui suit explique ce phénomène :

- Camarade, si tu avais deux maisons, tu en donnerais une à la révolution ?
- Oui ! répond le camarade
- Et si tu avais deux voitures de luxe, tu en donnerais une à la révolution ? 
- Oui, répond de nouveau le camarade. 
- Et si tu avais un million sur ton compte en banque, tu en donnerais la moitié à la révolution? 
- Bien sûr que je le donnerais, répond le fier camarade. 
- Et si tu avais deux poules, tu en donnerais une à la révolution ? 
-Non, répond le camarade. 
- Mais ..... pourquoi tu donnerais une maison si tu en avais deux, une voiture si tu en avais deux, 500 000 si tu avais un million........et que tu ne donnerais pas une poule si tu en avais deux ? 
 - Mais parce que les poules, je les ai ! 
Moralité: Il est toujours facile d'être socialiste avec la propriété et le travail des autres ! --- un lecteur du magazine nagg

La réflexion du jour

Avec l'augmentation prévue de l'allocation (le projet de loi 2 prévoit que l'allocation annuelle versée par le directeur général des élections (DGE) aux partis politiques en fonction du pourcentage de votes obtenus sera augmentée de 0,82 $ à 1,67 $ par électeur), ce sont plusieurs dizaines de millions de dollars provenant des fonds publics qui seront dorénavant versés aux partis politiques, et ce, sans que ceux-ci soient redevables sur la façon dont cet argent sera dépensé! En adoptant ce projet de loi, les partis politiques se signent carrément un chèque en blanc à même l'argent des contribuables.

(NDLR pourquoi les partis recruteraient-ils des membres puisqu'on leur permet de piger dans les poches des contribuables?)

Le chiffre du jour : 150 %

Le DGE remboursera toujours 50% des dépenses électorales aux candidats ayant obtenu au moins 15% des voix, tel que le stipule la loi actuelle. Cela signifie que le coût des campagnes, que l'on prévoit plafonner à 8 M$ par parti, sera défrayé presque exclusivement par les fonds publics: une première fois par le biais de l'allocation par vote, et une seconde fois par le remboursement des dépenses électorales. Une dépense électorale pourrait donc être payée jusqu'à 150% par l'État!

13 décembre, 2012

La réflexion du jour

«Un relâchement important a été constaté dans la gestion des fonds publics sans compter les dérapages des investissements en infrastructures, qui exercent une pression énorme sur les dépenses du gouvernement (…) La situation de 2012-2013 nous amenait droit dans un mur si on ne réagissait pas rapidement», a commenté M. Bédard.

(NDLR le seul moyen connu de contrôler les dérapages consiste à réduire la taille de l'État.)

Le chiffre du jour : 12 %

Le service de la dette occupera, l'an prochain, 12 % des dépenses du gouvernement. Ainsi, sur chaque dollar d'impôt ou de taxe perçu par l'État, 12 cents iront au service de la dette.

12 décembre, 2012

La saga du crayon


Pour les gauchistes, malgré les déboires légendaires des économies socialistes, tout doit passer par l’État. Pour eux, les révélations de la commission Charbonneau sont de la fiction. Ils croient que les fonctionnaires sont des altruistes à la recherche du bien commun. Ils préfèrent donc l’inefficacité d’un fonctionnaire qui fait du 9 à 5 en attendant de prendre sa pension, à la créativité d’un entrepreneur qui travaille 60 heures par semaine.

Pourtant, s’il n’y avait pas eu d’entrepreneurs qui nous ont précédés, les bureaucrates de l’État n’auraient même pas pu créer un simple crayon.

La réflexion du jour

Comme le Canada, les Pays-Bas ont un système de soins de santé universel. Cependant, contrairement au Canadaoù les gouvernements provinciaux offrent l’assurance maladie à l’égard des services médicaux nécessaires, le rôle du gouvernement néerlandais se limite à veiller au bon fonctionnement du marché de l’assurance maladie.

Le chiffre du jour : 41 % c. 16 %

Il importe de souligner que, par rapport au Canada, relativement peu de patients aux Pays-Bas sont exposés à de longs délais d’attente pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste ou une intervention chirurgicale non urgente (voir le tableau 1). Selon l’enquête du Commonwealth Fund sur les délais d’attente, en 2010, 41 % des personnes interrogées avaient attendu « deux mois ou plus avant d’obtenir un rendez-vous avec un spécialiste » au Canada, contre seulement 16 % aux Pays-Bas. De façon similaire, la même année, 25 % des personnes interrogées au Canada avaient attend « quatre mois ou plus avant d’obtenir une intervention chirurgicale non urgente », contre à peine 5 % aux Pays-Bas (Commonwealth Fund, 2011).

11 décembre, 2012

Subventions : les perles du 1er au 7 décembre 2012


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 57 millions $ contre la violence conjugale. Neuf ministères et organismes assureront la coordination des 135 engagements contenus dans le Plan d’action. Je suis prêt à gager que la plus grande partie de cet argent servira à embaucher des fonctionnaires qui se chicaneront entre eux pour accaparer une plus grande part du gâteau. Il en restera très peu pour aider les femmes battues. Bien sûr qu’il faut combattre la violence conjugale et toutes les autres formes de violences à commencer par le harcèlement à l’école primaire. Mais pour y arriver, une politique de tolérance zéro serait bien plus efficace qu’un autre programme qui saupoudre 57 M$ dans neuf ministères et 135 engagements.
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146 000 $
C.F.G. Énergie
Une aide financière est accordée à l’entreprise C.F.G. Énergie pour l’aider à installer des systèmes de chauffage à la biomasse forestière dans trois établissements : l’entrepôt de la Coopérative forestière de Girardville, les Ateliers mécaniques Procam & Fils et le Centre communautaire de Girardville.
 
200 000 $
À l’ITHQ
La Fondation de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) et la Société des Alcools du Québec (SAQ) annoncent le renouvellement de la convention de partenariat, qu’ils ont signée pour la première fois en 2008. D’une valeur de 200 000 $, cette entente est financée par le Fonds SAQ de développement en sommellerie. 

415 000 $
On a dévoilé cette semaine un monument évoquant la contribution des femmes à la démocratie québécoise, érigé sur les terrains du parlement, côté Grande-Allée.   

57 millions $
Contre la violence conjugale
La première ministre, Pauline Marois, a participé elle-même au dévoilement du Plan d’action gouvernemental 2012-2017 en matière de violence conjugale. Le gouvernement a décidé de s’attaquer résolument à toutes les formes de violence faite aux femmes, et plus particulièrement à la violence conjugale, en investissant à cet effet 57 millions de dollars de plus au cours des cinq prochaines années. Neuf ministères et organismes assureront la coordination des 135 engagements contenus dans le Plan d’action. 

3,7 millions $
À Québec
La Société d’habitation du Québec donne son appui à la Ville de Québec dans l’attribution de 54 unités de logement pour la réalisation d’un projet d’habitation communautaire destiné à des familles et à des personnes seules, dans l’arrondissement Charlesbourg.  

320 000 $
À huit MRC
Du Plan de développement de la zone agricole
Une aide financière de 40 000 $ est accordée à huit municipalités régionales de comté (MRC) situées en dehors des communautés métropolitaines, pour la conception de leur plan de développement de la zone agricole (PDZA).

736 420 $
À Femmessor Capitale-Nationale
Québec accorde une subvention à Femmessor Capitale-Nationale, un organisme de développement économique sans but lucratif voué exclusivement à l’entrepreneuriat féminin dans la région.

110 millions $
Aux soins à domicile
Le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés, le docteur Réjean Hébert, a précisé la répartition des crédits supplémentaires qui seront consacrés en 2013-2014 aux services et aux soins à domicile, une des rares bonnes nouvelles du Budget des dépenses déposé cette semaine. La plus grande partie de cette somme, soit 78,9 M$, permettra aux établissements du réseau, et en particulier aux centres de santé et de services sociaux, d’offrir davantage de services professionnels, de soutien et d’assistance.

6 485 000 $
À la recherche clinique
Québec autorise un projet d’agrandissement au Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. 

La réflexion du jour

« La folie est de toujours se comporter de la meme manière et de s’attendre à un résultat différent » est une citation bien connue que l’on attribue souvent à Albert Einstein ou à Mark Twain. L’exactitude de la source n’a jamais été confirmée.

Une chose est sûre, c’est que le cliché s’applique à tous les gouvernements, quels qu’ils soient. Ils persistent tous à présenter sous un jour nouveau les strategies passées inefficaces d’aide sociale aux entreprises, mais les contribuables se trouvent chaque fois devant les mêmes résultats prévisibles : des milliards de dollars provenant de leurs poches sont perdus à cause de la manière dont les gouvernements subventionnent les entreprises. Il faut en outre renoncer à des milliards de dollars supplémentaires en raison de problèmes de remboursement, et ce, les fois où l’on demande le remboursement de l’argent des contribuables. --- Institut Fraser

Le chiffre du jour : 28,8 %

Le ministère (ndlr Industrie Canada) a accordé une somme de 7,4 milliards de dollars (54 %) sous forme de prêts (des « contributions remboursables » selon la terminologie du gouvernement). Lorsqu’il y a eu remboursement, le bilan laisse à désirer : sur le total de 7,4 milliards de dollars prêtés depuis 1982 sous forme de contributions remboursables, à peine plus de 2,1 milliards de dollars (28,8 %) ont été remboursés.

10 décembre, 2012

Dette : qui va payer?


Il n’y a pas de solution miracle. Il faudra, de gré ou de force, apprendre à vivre selon nos moyens. Les Suédois l’ont compris et ça leur a pris 20 ans pour y arriver.

Malheureusement, le Québec est beaucoup plus près du modèle français que du modèle suédois.

Les Québécois, comme les Français, vivent de pensée magique :

·         Nous et eux croyons que hors de l’État il n’y a point de salut.
·         Tout comme les Français, on refuse d’assumer les conséquences inévitables du redressement des finances publiques.
·         Nous croyons, tout comme eux, que nos trop généreux programmes sociaux peuvent être financés par les riches.
·         Dans les deux cas, les politiques publiques sont dictées par les groupes d’intérêt.
·         Tout comme eux, nous refusons le développement du gaz de schiste.
·         Eux, comme nous, carburons à la religion écolo
 Eux, comme nous, sommes au bord du précipice et nous continuons à danser. Ça ne vous rappelle pas la célèbre fable de Jean de la Fontaine : la fourmi et la cigale.

Malheureusement, si on se fie à l’histoire récente, ce ne sont certainement pas les leaders politiques actuels qui auront le courage d’enclencher le processus de changement nécessaire pour éviter une faillite à la Grecque.

La réflexion du jour

Le plus consternant, c’est que le gouvernement actuel prétend aspirer à former un pays. Dans ce cas, ne devrait-il pas s’évertuer à retenir les travailleurs les plus productifs, les entrepreneurs visionnaires et les investisseurs fortunés? Au lieu de cela, il prend des mesures qui lui coûteront son élite économique. C’est mal parti!--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 7 G£

La Grande-Bretagne a perdu les deux tiers de ses millionnaires après avoir augmenté le taux maximal d’imposition sur le revenu de 40 % à 50 % en 2010. Au final, cette hausse d’impôt a fait perdre au fisc britannique sept milliards £.

09 décembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

Bande sonore : How much, Janey Todd

La réflexion du jour

Tous les gouvernements se font élire avec la promesse de faire les choses différemment. Pour le présent gouvernement, c’est raté, désolée. Mais faire les choses différemment, ce n’est pas que revoir le financement des partis politiques, c’est aussi réévaluer TOUS les programmes, CIBLER les besoins graves et urgents et DÉCIDER de ce qui sera prioritaire. Même s’il faut, pour le faire, COUPER dans ce qui est moins urgent, moins grave. Moins nécessaire. Tous les besoins ne sont pas égaux.

Diriger, c’est faire des choix. Quitte à ce que des gens et des lobbies, dont les syndicats, hurlent à la mort. Quitte à ce qu’un gouvernement accepte de ne pas être réélu pour faire ce que doit. --- Lise Ravary

08 décembre, 2012

La réflexion du jour

Cou’donc Madame Marois, nous prenez-vous pour des tartes? Ça n’a aucun maudit bon sens votre décision d’offrir à André Boisclair un ­plateau d’or pour ses futures années de services!--- Michel Girard

Le chiffre du jour : 170 000 $

Que vous l’ayez nommé délégué du Québec à New York, à 170 000 $ par année, personne ne remet en cause cette décision, l’ancien chef du PQ ayant de toute évidence les compétences pour assumer cette importante fonction chez notre plus important partenaire économique.

Mais lui accorder (en catimini jusqu’à aujourd’hui) le statut de permanent à vie de la haute fonction publique québécoise dans le dessein de lui garantir un job de sous-ministre adjoint lorsqu’il quittera (de gré ou de force) la délégation de New York, cela ressemble à de l’abus de pouvoir.

07 décembre, 2012

Santé : l’heure des choix


Revue de livre par Joseph Facal


Des fois, c’est aussi au citoyen de faire son effort. Alors aujourd’hui, je vous donne une sorte de devoir à faire.

Si vous voulez comprendre les causes des problèmes qui affligent notre système de santé, si vous vous demandez ce que l’on devrait faire, de façon réaliste et concrète, lisez le petit livre de Claude Castonguay, intitulé Santé : l’heure des choix, publié chez Boréal.

Diagnostic

En 195 petites pages, tout est là, exposé de façon sereine et réfléchie, sans cris ni idéologie, mais avec un solide attachement à des valeurs d’équité, de solidarité… et d’efficacité. C’est à mon sens irréfutable.
Non, l’auteur ne plaide pas pour un démantèlement du réseau public au profit du privé, mais pour que l’on accepte de regarder la réalité en face, de changer en profondeur, de se soucier des patients avant les slogans idéologiques, de s’inspirer de ce qu’on fait dans des sociétés qui réussissent infiniment mieux que nous, de ne plus tolérer les indignités que l’on impose à des humains au nom du «système».

Il faut, dit l’auteur, changer complètement la façon de financer, freiner la croissance des dépenses, revoir les services que le régime devrait couvrir et ceux qu’il ne devrait pas couvrir, débureaucratiser, décentraliser, ne plus tout concentrer dans les hôpitaux, revoir la rémunération des médecins et le partage des tâches entre professionnels, et desserrer l’emprise des groupes de pression.

Oui, je sais, vous avez déjà entendu tout cela. Mais ici, c’est expliqué, illustré, démontré. Au passage, des idées reçues sont déboulonnées : non, le Québec ne vit pas une pénurie de médecins. Et non, plus d’argent n’est pas la solution. Et non, ne croyez pas ceux qui vous disent qu’on fait des progrès sérieux.
Quelles sont les chances que tout cela devienne réalité? J’aimerais tant me tromper, mais je pense qu’elles sont très faibles.

Peu probable

La preuve a été faite mille fois : le courage n’est pas payant en politique. Les éditorialistes vous félicitent, mais les groupes d’intérêts vous crucifient et les électeurs vous achèvent.

Nous entrons aussi dans une période où les gouvernements minoritaires élus avec l’appui de guère plus du tiers de l’électorat seront plus fréquents. Leur faiblesse les confinera à l’impuissance. Les tractations entre les partis seront faites dans un esprit partisan et non avec l’intérêt général en tête.

Enfin, l’information-spectacle en temps réel et ces égouts à ciel ouvert que sont les médias sociaux empêcheront une discussion calme et approfondie de questions complexes. Ils seront cependant parfaits pour faire peur.

Pensez-y : une société qui, depuis des décennies, n’arrive pas à régler une question comme celle des droits de scolarité sans sombrer dans le psychodrame est-elle prête à prendre à bras-le-corps le chantier mille fois plus compliqué de la santé ?

Vous avez deviné ma réponse.

La réflexion du jour

Les élus québécois ont les deux mains dans l’assiette au beurre et ils s’en mettent plein la face sans gêne.

Les lois qui prévoient de généreuses allocations de départ et de transition pour les députés, maires et conseillers municipaux qui démissionnent en cours de mandat doivent être amendées.--- Jean-Jacques Samson

Le chiffre du jour : 216 000 $, 250 000 $, 168 000 $

Seulement au cours des dernières semaines, les maires de Montréal, Laval et de Mascouche ont été poussés dehors et ils ont respectivement empoché au passage 216 000 $, 250 000 $ et 168 000 $ alors que leurs administrations baignaient dans des allégations de corruption. Le maire de Mascouche, Richard Marcotte, fait même notamment face à des accusations criminelles de fraude, de corruption et d’abus de confiance.

06 décembre, 2012

La réflexion du jour

Les congés de maladie offerts aux salariés de la fonction publique coûtent une fortune aux contribuables et servent bien souvent à autre chose qu'à rémunérer un employé réellement malade.

Le gouvernement fédéral trône au sommet des plus importants dispensateurs de congés de maladie, avec une moyenne de 15,2 jours de congés de maladie par année par employé. C'est ce qu'affirme la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), dans une étude sur le sujet, dont Argent a obtenu copie.

Le chiffre du jour : 12,9 c. 8,2 jours

Le gouvernement fédéral trône au sommet des plus importants dispensateurs de congés de maladie, avec une moyenne de 15,2 jours de congés de maladie par année par employé.

Au provincial, la moyenne s'établit à 11,9 jours de congé par année, et dans les municipalités elle est de 10,3.

Même dans les grandes entreprises du secteur privé, on est loin du compte avec une moyenne de 9,1 congés de maladie par année dans les entreprises de 500 employés et plus.

Dans les PME de moins de 20 employés, la moyenne est de 6,7 jours seulement.

Cela donne une moyenne globale de 12,9 jours dans le public, et de 8,2 dans le privé.

05 décembre, 2012

Éducation : retour des cours en économie et finance?


En 2009, les gourous du ministère ont rayé du curriculum du secondaire les cours d’éducation en économie et finance. Selon ces bien-pensants de la gauche socioconstructiviste, donner des notions économiques aux élèves québécois était une activité nuisible à la construction d’un futur Québec socialiste. Le résultat : en littératie financière, les Québécois traînent dans le peloton de queue.

Tous les sondages indiquent en effet que les Québécois manquent cruellement de connaissances de base pour prendre de bonnes décisions financières. Certains espèrent même un gain à la loterie pour assurer leur avenir financier.--- Le Devoir 

Depuis, l’entreprise privée et l’AMF tente, tant bien que mal, de combler cette lacune dans le curriculum des jeunes Québécois.

Les jeunes Québécois sont des analphabètes des finances personnelles. École et parents ayant renoncé à cet enseignement, des bénévoles et des entreprises prennent le relais. --- L’Actualité 

Heureusement, la nécessité de réintroduire l’éducation économique et financière au secondaire fait lentement son chemin.

Ça semble ardu, mais on va y arriver. L’inscription d’un cours d’éducation économique au secondaire au Québec semble une tâche aussi difficile, voire même plus périlleuse que d’envoyer un homme sur la lune dans les années 60.--- Dominic Maurais

Malheureusement, avec le retour des gauchistes verdoyants au pouvoir, il est peu probable que l’éducation économique et financière retrouve ses notes de noblesses avant longtemps. Pour la gauche, un Québécois qui comprend les principes économiques qui gouvernent nos sociétés modernes, est un vote perdu.
En attendant, tous doivent contribuer à la mesure de leurs moyens à diffuser au plus grand nombre des notions de base en économie. Cette courte vidéo (6 min) explique les grands principes de l’économie. C’est éducatif et amusant. Malheureusement, il n’y a pas d’équivalent en français.

La réflexion du jour

Les économistes du Québec croient que le gouvernement Marois doit éviter une détérioration plus prononcée du déficit budgétaire et présenter plutôt des «régimes minceurs», afin d'améliorer rapidement les finances publiques.

Le chiffre du jour : 69 %

Selon un sondage mené par l'Association des économistes québécois (AEQ), 69% des économistes sont en faveur que l'État commence à élaborer des «régimes minceurs» et sensibilisent les citoyens à leurs impacts.

04 décembre, 2012

Subventions : les perles du 24 au 30 novembre 2012


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 98 millions $ pour la culture à Montréal. Grâce à un accès privilégié aux grands médias, les artistes représentent le groupe d’intérêt le plus puissant au Québec. Ils ont le pouvoir de faire et défaire les gouvernements. Donc, tout parti confondu, il y aura toujours de l’argent pour les artistes.
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771 265 $
Au Collège Lionel-Groulx
Une aide financière est accordée au Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse pour l’aménagement d’un terrain multisport à surface synthétique.  

325 000 $
À Charcuterie L. Fortin
Investissement Québec a accordé une garantie de prêt de 325 000 $ à l’entreprise Charcuterie L. Fortin d’Alma.  

1 394 000 $
Dans les centres d’hébergement de l’Estrie
Enveloppe accordée pour la rénovation de différents centres d’hébergement et de soins de longue durée de la région de l’Estrie cette année. 

10 000 $
À la Compagnie Marie Chouinard
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a décerné son tout nouveau Prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique de la saison artistique 2011-2012 à la chorégraphe Marie Chouinard pour LE NOMBRE D’OR (LIVE).  

98 millions $
Pour la culture à Montréal
La première ministre, Pauline Marois, a profité de l’événement Rendez-vous 2012 – Montréal, métropole culturelle pour annoncer le renouvellement de l’entente triennale de développement culturel entre le gouvernement et la Ville de Montréal. Près de 100 millions $ seront investis pour mieux desservir le réseau des bibliothèques publiques, favoriser l’art public dans des lieux extérieurs, créer davantage d’espaces de production et de travail pour les artistes et stimuler le financement privé d’initiatives culturelles. 
 
39 150 $
À Beaupré
La première ministre et députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Pauline Marois, a remis une somme de 39 150 $ à la Maison des jeunes l’Énigme de Beaupré. Ce montant provient de la vente de biens saisis par les différents services de police du Québec et de biens saisis par les tribunaux.

La réflexion du jour

Une question comme ça : depuis la controverse entourant l’attribution de place en garderie par les libéraux, a-t-on vraiment fait le ménage là-dedans? Parce que dans ce dossier, comme dans à peu près tout ce que le gouvernement touche, les impératifs politiques continuent de primer sur la logique et le gros bon sens…--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 600

En résumé : on ne va pas vraiment créer 28 000 nouvelles places, on va plutôt transférer des milliers d’enfants des garderies privées vers des CPE. Où de futurs directeurs et directrices de CPE, dont certains gagneront plus de 100 000 $ par an, se frottent déjà les mains. Pendant ce temps, plus de 600 propriétaires de garderies privées non subventionnées — des entrepreneurs de toutes les régions du Québec — risquent la fermeture, selon la Coalition. Quant aux contribuables, ils vont payer des millions de dollars de trop pour construire des CPE dont on n’a pas besoin.

03 décembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

La trame sonore : All that we are, Creel Commission

La réflexion du jour

Le modèle économique actuel nous sert bien mal. Alors je pose la question à tous les souverainistes : quel type de système économique définirait un Québec indépendant? Un système dans lequel on valorise le travail et on récompense l’effort? Auquel cas, j’y adhère! Un régime où l’État-providence est encore davantage gonflé aux stéroïdes au point de prendre une saveur franchement socialiste? Alors là, jamais! Si certains n’ont tiré aucune leçon de l’histoire, ce n’est pas mon cas!--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 55 % c. 85 %

Depuis 1976, l’emploi total a augmenté de 55% au Québec contre 85% dans le reste du Canada.

02 décembre, 2012

La réflexion du jour

Cette décision est pour nous un non-sens et démontre une complète méconnaissance de la réalité des petites entreprises et du travail déjà immense qu'elles doivent faire chaque jour pour répondre aux exigences gouvernementales. Cette décision rappelle aussi le peu de considération envers les revendications de notre industrie touchant la vente et le service des boissons alcooliques.---CLAUDE MÉNARD, Président du conseil d'administration de l'Association des restaurateurs du Québec (NDLR un monopole d'État a tous les droits, même celui de vie ou de mort.)

Le chiffre du jour : 2 fois plus

En effet, les restaurateurs revendiquent déjà depuis plusieurs années une plus grande équité entre le taux de taxe spécifique sur l'alcool pour consommation à domicile versus celui pour consommation sur place, cette dernière étant deux fois plus élevée. Nous vous rappelons aussi que les titulaires de permis d'alcool achètent pour près d'un demi-milliard de dollars à la SAQ chaque année. Il s'agit de 15% de tout le chiffre d'affaires de la société d'État. Pourtant, nous n'avons droit à aucun rabais en considération de notre volume d'achats. (NDLR cela explique, en grande partie, pourquoi le vin que nous consommons au restaurant coûte si cher.)

01 décembre, 2012

La réflexion du jour

Le budget présenté mardi par le ministre des Finances, Nicolas Marceau, montre bien la situation précaire des finances publiques québécoises. Pour équilibrer le budget de l’État au terme de l’année budgétaire 2013-2014, dans 16 mois, le gouvernement doit aller chercher encore plus d’argent dans nos poches, diminuer son train de vie et prier le ciel pour que la croissance économique soit au rendez-vous. --- Pierre Duhamel

Le chiffre du jour : 26 %

On dit aussi que le Québec dépense trop par rapport à ses moyens. En 2008, l’État québécois dépensait en services 26 % de plus que l’Ontario, même si le PIB par habitant de la province voisine était de 14 % plus élevé. Le Québec offre des programmes uniques au Canada (services de garde, congés parentaux, assurance-médicaments), même si son PIB par habitant (la richesse crée par chaque citoyen) est au septième rang au pays.

30 novembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

La trame sonore : These are no foolish dreams, Hyim

 

La réflexion du jour

Pour recruter son nouveau personnel, le gouvernement du Québec mise sur les «nombreux avantages sociaux» offerts au personnel régulier de la fonction publique québécoise, dont un «régime de retraite avantageux», affirme-t-il sur son site Internet.

Il s’agit d’un régime à prestations déterminées, soit la Ferrari des régimes de retraite en raison de l’alléchante rente garantie, offerte aux employés des secteurs public et parapublic, et ce, peu importe l’humeur des marchés financiers.--- Michel Girard

Le chiffre du jour : 5,3 G$

Si on fait le décompte, les régimes de retraite de la fonction publique et parapublique nous ont coûté lors de l’année financière 2011-2012 la gigantesque somme de 5,3 milliards de dollars.

29 novembre, 2012

Économie : austérité ou stimulation?


André Dorais

Pour relancer l'économie les gouvernements doivent-ils multiplier les mesures d'austérité ou la stimuler davantage?  Selon Reggie Middleton, investisseur et blogueur populaire en Amérique du Nord, les gouvernements doivent stimuler de nouveau l'économie, mais en prenant soin d'injecter les fonds dans le secteur privé à but lucratif, à l'exception des banques.  Par cette prise de position qui, disons-le tout de go, est peu élaborée, il croit se placer au juste milieu entre les partisans de l'austérité et ceux de la prodigalité et, par là, détenir la solution pour relancer l'économie.  Cette opinion mérite qu'on s'y attarde non pas pour son originalité, mais pour la raison qui l'y conduit.

Plusieurs individus présentent leurs points de vue comme étant un juste milieu entre deux extrêmes dans le but de paraître modéré aux yeux d'autrui.  Malheureusement, c'est aussi souvent une façon de cacher son ignorance d'un sujet tout en laissant entendre le contraire.  Il est trop facile de se présenter comme un modéré lorsqu'on dépeint en noir tous ceux qui ne partagent pas son opinion.  Le véritable test pour déterminer si son opinion est modérée ou représente un juste milieu est de démontrer pourquoi les opinions d'autrui, aussi radicales qu'elles puissent paraître à première vue, sont mauvaises en soi. 
  
Reggie Middleton ne passe pas ce test.  Aux partisans de l'austérité il associe les économistes de l'école autrichienne et aux partisans de l'augmentation des dépenses, ceux de l'école keynésienne.  Ces associations ne sont pas erronées, mais elles manquent de subtilité.  Par exemple, les économistes de l'école autrichienne préconisent effectivement l'austérité pour relancer l'économie, mais non comme elle est pratiquée à l'heure actuelle en augmentant la charge fiscale.  Ils préconisent plutôt une forte réduction des dépenses sans aucune augmentation de taxe et d'impôt d'une part et d'autre part, une libéralisation des normes du travail et de la réglementation en général.  Pour ces économistes, le marché prendra la relève des services abandonnés ou réduits par les gouvernements.

À l'instar de plusieurs individus, Monsieur Middleton préconise l'intervention gouvernementale pour relancer l'économie et, en ce sens, il s'éloigne des positions avancées par les «autrichiens».  Néanmoins, ne se rapproche-t-il pas du même coup de celles avancées par les keynésiens?  À son avis, les dépenses gouvernementales qu'il préconise sont mieux ciblées, mais quand bien même on lui concéderait ce point, cela ne le rapproche pas moins des keynésiens sur le plan idéologique.  Il se présente comme un partisan du libre-marché, mais il fait appel à l'État pour le corriger.  Plusieurs individus ne voient pas là de contradiction, mais ce n'est pas le cas des économistes de l'école autrichienne.

Si Monsieur Middleton tient tant à ce que les gouvernements dépensent davantage, mais de manière plus judicieuse, c'est qu'il a peur de la déflation, cette grande inconnue de la science économique.  En effet, plusieurs économistes ont peur de la déflation, non pas comme probabilité à venir, mais comme phénomène en soi.  La source de cette peur provient principalement de la compréhension, ou plutôt de l'incompréhension, que l'on a de la Grande Dépression (1929-39). 

L'argument de Middleton est le suivant: puisque les ménages, et plus généralement le secteur privé à but lucratif, réduisent leurs dettes plutôt que d'investir, il n'y a plus que le gouvernement pour dépenser et conséquemment relancer l'économie.  Dans ces circonstances, si le gouvernement réduit également sa dette, alors l'économie se retrouvera dans une spirale déflationniste à l'instar de la Grande Dépression, ce que l'on doit à tout prix éviter.  (Voir Obama's Back In)

Il s'agit d'une opinion populaire, mais erronée.  Avant d'analyser la déflation, on doit souligner que cette opinion tend à confondre croissance et dépense d'une part et d'autre part, croissance et inflation.  La première confusion a pour source la mauvaise habitude de calculer la croissance comme on calcule les dépenses.  On rappelle ici simplement que le PIB comme mesure de richesse et conséquemment de croissance économique est problématique à plusieurs points de vue.  (Voir Une idéologie coûteuse, Crise économique ou crise de la science économique?, Peut-on relancer l'économie par la consommation?, L'absurdité des données officielles sur la croissance économique, Le PIB : un concept économique inutile et néfaste, etc.)

On considère, à tort, qu'une économie en croissance est mue par les dépenses et vient accompagnée d'une inflation contrôlée.  Or, il ne suffit pas de dépenser pour obtenir de la croissance, encore faut-il que ces dépenses soient créatrices de richesse d'une part et d'autre part, qu'on ait les moyens de les effectuer.  Le crédit disponible aujourd'hui ne garantit pas à son échéance que les ressources le seront.  À force de remettre à plus tard ses obligations on risque de tout perdre.  Bref, à trop vouloir chiffrer la richesse on confond croissance et dépense au risque de sacrifier l'avenir.     

On associe également la croissance à l'inflation alors que les deux phénomènes n'ont aucun lien.  On ne prend pas le temps d'expliquer la source principale de l'inflation, soit l'augmentation de la masse monétaire, on se contente plutôt de noter là où il y a augmentation de prix.  De même, on ne prend pas le temps d'expliquer ce qu'est la déflation, on se contente de l'associer à la Grande Dépression, voire d'en être la cause.  Dans cette optique, puisque la Grande Dépression est à éviter, alors la déflation l'est tout autant.  Or, une déflation peut indiquer une économie vigoureuse, par conséquent il est important de la dissocier de la Grande Dépression.

La déflation est à distinguer de la Grande Dépression

Lorsqu'on parle de déflation on évoque généralement une baisse plus ou moins généralisée des prix des biens et des services.  Cette définition, cependant, manque de rigueur, car elle ne permet pas de distinguer les multiples raisons qui conduisent à une baisse des prix.  Ces raisons doivent être comprises pour être en mesure de différencier celles qui sont à promouvoir de celles qui sont à éviter. 
Il n'y a qu'une seule raison qui conduise à une baisse généralisée des prix des biens et des services, soit une réduction de la masse monétaire.  Considérant qu'une augmentation de la productivité est plus souvent confinée à quelques secteurs d'activités, elle conduit à une baisse des prix des biens et des services produits par ces secteurs, mais non à une baisse généralisée des prix.  Si, aujourd'hui, on ne constate pas, ou peu, de baisse des prix, ce n'est pas par manque de productivité, mais à cause d'une inflation monétaire plus ou moins constante qui élimine, ou à tout le moins diminue, la baisse des prix des produits offerts par ces secteurs d'activités.

En somme, on doit réaliser que la déflation n'est pas mauvaise en soi.  Une déflation des prix due à une plus grande productivité est une bonne chose puisqu'elle permet l'économie des ressources.  Le véritable problème ne réside pas dans la déflation, mais dans les raisons qui y donnent lieu.  Si l'on est incapable de différencier les deux, alors on risque de combattre l'effet plutôt que la cause, ainsi d'aggraver la situation.  Malheureusement, force est de constater que cette leçon demeure incomprise.  On tente d'éviter la déflation coûte que coûte, car pour la majorité des gens, profanes et experts, elle demeure synonyme de la Grande Dépression.   

Il y a bel et bien eu déflation entre 1929 et 1933, mais celle-ci est survenue non pas à cause du manque d'effort gouvernemental pour la contrer, mais, au contraire, à cause des trop nombreuses et trop importantes interventions gouvernementales mises en place pour la combattre.  Si les interventions gouvernementales mises en place après le krach boursier de 1929 n'avaient pas eu lieu, toutes choses étant égales par ailleurs, on peut présumer que la déflation aurait été plus forte, mais également plus salutaire.  C'est uniquement parce qu'on avait, et on a toujours, une peur bleue de la déflation qu'on tente à tout prix de la combattre.

Dès 1930, les mesures protectionnistes mises en place dans le but de favoriser l'achat local et l'emploi ont pratiquement fermé les frontières, ce qui a entraîné une baisse marquée et des ventes et des prix des produits agricoles.  Il s'ensuivit la faillite de plusieurs agriculteurs et de banques rurales.  À son tour, la chute des banques a étendu la baisse des prix à d'autres produits et services, mais cette fois à cause d'un pouvoir d'achat accru, ce qui est une bonne chose dans les circonstances.  À la chute des banques l'argent qu'elles détiennent disparaît avec elles, ce qui accroît le pouvoir d'achat de l'argent qui reste.  On doit donc réaliser que ce n'est pas la déflation qui est à combattre, mais le protectionnisme.  Malheureusement, les autorités de l'époque ont combattu la déflation sous toutes ses formes sans jamais remettre en question leurs interventions dans l'économie avec les résultats qu'on connaît.

Dans le but de contrer la baisse des prix le président Hoover incitait, pour ne pas dire menaçait, les dirigeants des entreprises à maintenir les salaires au même niveau, voire à les augmenter, ce qui fut fait avec des conséquences évidemment tragiques.  Dans ces circonstances, seuls les individus qui ont réussi à garder leur travail se sont enrichis, ou plutôt se sont moins appauvris que les autres individus, car ils pouvaient, avec un même salaire, s'acheter plus de biens économiques étant donné que ces derniers étaient rendus moins dispendieux grâce au pouvoir d'achat accru.  La contrepartie de cette politique fut que des millions d'individus perdirent leur travail, car les employeurs n'avaient plus les ressources pour les payer.

Les interventions du gouvernement Hoover ne se limitaient pas au secteur législatif.  Sur le plan fiscal, il est intervenu en augmentant de 160 % la tranche d'imposition supérieure des particuliers, en abolissant et réduisant des crédits d'impôt et des exemptions en tout genre, de nouvelles taxes furent établies, des tarifs augmentés, etc.   Enfin, les dépenses publiques représentaient 16,4 % du PIB en 1930 et 21,5 % un an plus tard, ce qui conduit Franklin Delano Roosevelt, alors candidat à la présidence, à déclarer que l'administration Hoover était «la plus dépensière de toute l'histoire».  Malheureusement, ce record fut battu haut la main, et à plusieurs reprises, par Roosevelt lui-même dès qu'il prit le pouvoir à la fin de 1932.  (Voir La Grande Dépression démystifiée)

Dans le même but de contrer la baisse généralisée des prix des biens et des services, la Réserve fédérale, de son côté, s'est mis à faire fonctionner la planche à billets à plein régime dès 1929.  Entre la fin de 1929 et décembre 1931 le crédit offert par la Fed a augmenté de 17 % sur une base annualisée.  Pis encore, de mars à décembre 1932, le crédit offert par la Fed a augmenté de 76 % sur une base annuelle.  C'est uniquement parce que les investisseurs retirèrent leur argent des banques et que celles-ci réduisirent leur crédit aux consommateurs qu'on a assisté à une déflation monétaire nette, non pas par manque d'effort des autorités monétaires pour la contrer comme on le pense généralement.  (Voir Money and Gold in the 1920s and 1930s)  

En somme, tant et aussi longtemps qu'on ne différenciera pas les raisons qui ont conduit à la Grande Dépression de celles qui ont conduit à la déflation, on risque d'obtenir les deux et de chercher des boucs émissaires pour un résultat qu'on cherche à éviter.  Il est évident que l'on doit éviter une autre dépression, mais ce qui l'est moins est que pour ce faire on doit cesser de combattre la déflation.  L'une des meilleures façon d'y parvenir est de réviser sa compréhension et de la Grande Dépression et de la crise de 1920-21 qui l'a précédée. 

En effet, la dépression de 1920-21 aux États-Unis bouscule énormément les solutions que l'on préconise aujourd'hui pour sortir d'une crise économique.  Plutôt que d'accroître les dépenses on les réduisit, plutôt que de combattre la baisse des prix, y compris les salaires, on les laissa tomber, on baissa les impôts plutôt que de les augmenter, etc.  Bref, on fit tout le contraire de ce qu'on fait aujourd'hui.  Le résultat fut que cette dépression n'a duré qu'un an.  Les politiciens rejettent-ils cette façon de faire parce qu'elle leur donne moins d'ouvrage et les met moins à la une des médias?  Toujours est-il qu'ils préfèrent mettre en place les politiques utilisées lors de la Grande Dépression.  C'est peut-être souhaitable pour eux, mais certainement pas pour les consommateurs.  (Voir Warren Harding et la dépression de 1920-21 et Dépression de 1920-1, 1929-45, 2008-?)

En réalité, je ne crois pas qu'on doive blâmer uniquement les politiciens.  Les économistes, de manière générale, sont aussi à blâmer, car ils sont censés être les experts du marché.  Or, plusieurs d'entre eux ne semblent même pas se donner la peine de le comprendre.  Il en va de même pour la majorité des historiens qui ne fait qu'apprendre et répéter la version populaire de l'histoire économique du 20e siècle.  On va à l'école, on obtient de gros diplômes, mais uniquement en crachant les réponses exigées.  On oublie l'esprit critique.  Les seules «critiques» qu'on semble capable de faire est de lancer des cailloux sur les autos-patrouille et les baies vitrées des commerces.  De manière plus civilisée, on suggère au gouvernement et à la banque centrale de s'y prendre autrement, mais en prenant soin de ne pas remettre en question leur pouvoir, ce qui ne fait que déplacer le problème plutôt que de le résoudre. 

On ne doit pas avoir peur des ses opinions, aussi radicales qu'elles puissent paraître aux yeux de la majorité.  Pour ma part, la seule façon de sortir de cette crise économique qui n'en finit plus, et de repartir sur des bases solides, est de mettre en place les mesures d'austérité telles qu'entendues par les «autrichiens».  Malheureusement, je ne vois nulle part la volonté politique nécessaire pour ce faire, sauf peut-être en Estonie et cela de manière très réduite (Voir Why Estonia Is Beating the Eurozone).  On ne doit pas s'en surprendre, car pour avoir ce courage il faut d'abord avoir la compréhension de la chose économique qui n'y est pas.  Comme on dit chez nous, on n'est pas sorti du bois!  

La réflexion du jour

Les représentantes de la Coalition des garderies privées non subventionnées ont rencontré Nicole Léger, la ministre de la famille, le 1er novembre dernier. Elles lui ont présenté des documents prouvant l’existence de places inoccupées. Elles lui ont aussi fait part des économies que réaliserait le ministère en transformant ces places.

La réponse de madame Léger ? Non, niet, nada, no

Je crois qu’il s’agit surtout d’un parti pris contre l’entreprise privée qui, aux yeux de ce gouvernement, ne pourra jamais aussi bien servir les Québécois que le feraient leurs indécrottables fonctionnaires.--- Lise Ravary

Le chiffre du jour : 400 000$

Il suffirait de transformer ces 11 000 places qui se trouvent dans des garderies privées non subventionnées, en places à 7$. Aussi magique que la baguette d’Harry Potter.

Quand même, 11 000 places sur 28 000, c’est pas mal. Surtout qu’elles coûteraient environ 400 000$ de moins par année qu’une place dans un nouveau CPE.

28 novembre, 2012

Comment combattre la pauvreté?


La création d’emploi a toujours été et demeure le meilleur moyen de combattre la pauvreté. Toutefois, ce n’est pas des emplois fictifs et temporaires créés par des programmes gouvernementaux qu’il nous faut, mais des emplois utiles créés par les entreprises. Le meilleur moyen de créer de tels emplois consiste à favoriser un environnement économique et social favorable aux entrepreneurs et investisseurs. (Voir le texte de Ian Sénécal)

Tout le contraire de ce qui se passe au Québec. Les politiciens préfèrent créer des programmes médiatisés dans le but de mousser la popularité du parti au pouvoir avec pour résultat l’appauvrissement relatif des Québécois. Mais ceci est un effet secondaire négligeable aux yeux des politiciens.

La réflexion du jour

Je peux vous dire que ça crée un malaise chez les médecins quand ils prennent conscience que des gens attendent pour se faire soigner. Surtout quand un patient s'effondre sur le plancher, illustre le Dr Innes. Notre initiative a fonctionné. Depuis, la devise de nos médecins, c'est que laisser un patient dans la salle d'attente n'est pas une option.

(NDLR un bel exemple de la différence entre un système au service des patients plutôt qu'au service du système.)

Le chiffre du jour : 81 % en 30 min

Malgré la file, toutes les chaises de la salle d'attente sont vides. Pas surprenant: le Rockyview General Hospital se targue d'être parvenu à donner congé à 81% de ses patients en 30 minutes ou moins, l'an dernier, comparativement à 58%, en 2010.

(NDLR Où est situé le Rockyview General Hospital? En Alberta. On ne verra jamais cela dans les hôpitaux socialistes de la CSN.)

27 novembre, 2012

Subventions : les perles du 17 au 23 novembre 2012


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 603 779 $ pour les familles. Ce sont 44 municipalités qui profiteront d’une aide de 462 979 $ pour élaborer une politique familiale municipale. Si vous croyez vraiment que les familles vont voir la couleur de cet argent c’est que vous êtes d’une naïveté désespérante. Cet argent va servir à promouvoir le PQ dans chacune des 44 municipalités.
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10 000 $
À quatre projets touristiques
Une aide financière totale de 10 000 $ est accordée pour quatre projets « à fort potentiel touristique » du territoire de Rimouski-Neigette.

475 000 $
Aux croisiéristes
Le ministre délégué au Tourisme, Pascal Bérubé, accorde un soutien financier à l’association Croisières du Saint-Laurent.  Cette contribution lui permettra d’assumer un leadership pour positionner « l’icône Saint-Laurent » et le tourisme fluvial auprès des marchés hors Québec.  

19 900 $
À L’Atelier Claude Rioux
Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 19 900 $ à l’Atelier Claude Rioux pour la production et la mise en marché de monuments funéraires stylisés en ciment. 

125 422 $
Au Centre d’entraide Contact
Cet appui financier vise l’agrandissement et le réaménagement intérieur du Centre d’Entraide Contact de Warwick.  La réalisation de ce projet nécessite un investissement total évalué à 275 000 $.

931 951 $
Au créneau d’excellence Matériaux souples
Participation du gouvernement du Québec à quatre projets novateurs, en Montérégie, mis de l’avant par le créneau d’excellence Matériaux souples avancés, ces projets sont : Orchestre de chanvre, Fibre acoustique écologique, Soie Québec et Pétroabsorbant bicomposite. Les subventions viennent appuyer la réalisation de projets, dont les coûts sont estimés à 2 257 001 $.

1,5 million $
À la prévention de la toxicomanie
La campagne d’information et de sensibilisation pour la prévention des dépendances à l’alcool, aux drogues et à la pratique des jeux de hasard et d’argent chez les jeunes, lancées la semaine dernière, est dotée d’un budget global de 1,5 M$.  

5 000 $
À Brigitte Poupart
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a décerné son tout nouveau Prix du CALQ à la création artistique de Montréal à l’artiste multidisciplinaire Brigitte Poupart pour son documentaire Over My Dead Body.  

603 779 $
Pour les familles
Le ministère de la Famille annonce une aide financière pour les municipalités. Ce sont 44 municipalités qui profiteront d’une aide de 462 979 $ pour élaborer une politique familiale municipale. Pour sa part, le Carrefour action municipale et famille bénéficiera d’une somme de 140 800 $ dans le but d’accompagner ces municipalités dans la réalisation de leurs projets. 

720 000 $
À F.F. Soucy S.E.C.
Grâce au soutien du gouvernement du Québec, l’entreprise est en mesure d’augmenter la capacité de chacune de ses bouilloires à biomasse à environ 43,000 kg/h et surtout de stabiliser leur exploitation. Grâce à l’optimisation du système de combustion par programmation de l’usine, l’entreprise prévoit réduire sa consommation de mazout lourd d’environ 570 000 litres par année.

9 millions $
Aux 7 doigts de la main
Le ministère de la Culture et des Communications a annoncé à la compagnie Les 7 doigts de la main un accord de principe de 9 M$ pour son projet de centre de création et de production dans l’ancien musée Juste pour rire. Le cirque Les 7 doigts de la main a développé un projet de centre de création afin de regrouper l’ensemble de ses activités de création, de production et d’administration réparties aux quatre coins de la ville.  

28 millions $
Pour l’Institut NéoMed
Le ministère des Finances et de l’Économie annonce une contribution de 8 M$, déboursée sur deux ans, et le versement d’un prêt sans intérêt de 20 M$, réparti sur cinq ans, pour la création de l’Institut NéoMed, un consortium de recherche compétitive public-privé dans le secteur biopharmaceutique.

1 550 000 $
À Viandes Dubreton
La mise en place de deux projets intégrés à son usine de transformation permettra aux Viandes duBreton de réaliser des économies annuelles de 500 000 litres de propane et de 1,15 million de litres de mazout léger.