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27 novembre, 2017

Le racisme inversé, mais pourquoi faire ?


Par Louise V. Labrecque



On les voit partout : dans les universités, dans les milieux communautaires, dans la rue. Ce sont  les bien-pensants antifacistes, ceux-là accusant l’homme blanc occidental contemporain de tous les maux. Afin de tenter de comprendre un peu mieux ce phénomène fascinant, partons du postulat préféré de nos bien pensants : «  L’homme d’aujourd’hui vit dans la peur « (lire : la peur de l’autre). Ainsi, ce n’est pas l’Autre qui a peur de nous, c’est nous qui avons peur de lui.  Bien ! Alors, pourquoi chercher à régler les problèmes de ces pays totalitaires avant de vouloir régler ceux des autres ? N’avez-vous donc pas, vous aussi, l’impression que ces débats et ces articles prennent trop de place et de temps ? Certains arrivent même à en vivre…  ! Et si tout cela cachait une réalité plus insidieuse ? La peur : pourquoi donc s’y complaire ainsi ? L’homme d’aujourd’hui vit dedans souvent par procuration, par transitivité et alors, pourquoi la peur de l’autre ne le ramène t’il donc pas à lui-même, une bonne fois pour toute ?  Mais, bien sûr, pour ce faire, nous devons alors tous porter le chapeau de l’homme blanc, celui-là qui se pose et s’impose, bien souvent malgré lui, celui qui s’excuse de s’excuser;  mais de quoi sommes-nous donc coupable, au juste ? Est-ce notre faute d’être nés ainsi libres et jouissants de tous les luxes, toutes les libertés, tous les conforts d’une société juste et généreuse ?  Pauvres aveugles condescendants que nous sommes, il faudrait redescendre un peu sur Terre et arrêter de regarder les autres pays de haut,  nous qui sommes tellement évolués, nous qui sommes surendettés, parfois aussi par les banques privées. Souvenons-nous du temps où nous étions sous la gouverne de l’Église, on ne valait guère mieux que les musulmans, et les croisades ont bel et bien existées; ouvrons les yeux, la dictature dont ils souffrent actuellement, nous l’avons connue dans le passé.  Et c’est quoi «  être musulman », vous définiriez ça comment, très exactement ? Certains diront «  oui, c’est ça «, mais toi, mon bien-pensant préféré, tu en dis quoi ? Et aux femmes laïques tunisiennes, aux femmes libres et mortes, on leur dit quoi ? Puisque vous êtes femmes, acceptez donc les déterminismes religieux, rentrez dans le rang et fermez-la ?


En fait, l’hypocrisie de la démarche, laquelle suinte de toutes parts, n’est pas tellement originale,  tant elle est observable partout, exponentielle dès lors que s’ouvrent à grandes portes les visages désespérés des peuples déchus, répandus désormais partout, tellement que oui, ce sont nous,  les racistes, nous,  les québécois, un peuple bon et accueillant au-delà de tout, tolérant au-delà de la tolérance même;  peu importe :  les ennemis de nos ennemis sont nos amis parce que nous sommes peut-être bien le seul peuple de la Terre à ne pas en  avoir, d’ennemis.  Connaissez-vous un peuple plus gentil, plus paisible, que les québécois ? En effet, nous ne diabolisons personne, car  les québécois ne sont pas manichéens, ils ne raisonnent pas en ces termes de croyances aveugles, mais dans le respect des lois, et avec un dynamisme formidable afin de s’en dépêtrer, ayant fait table rase d’un passé religieux pas si lointain.  Alors, partant de ce fait, que les bien-pensants ne viennent pas nous faire croire que nous avons un milliard d’années de retard  en matière de spiritualité, ou même de moralité. Ces nouveaux curés, en nous disant de devoir nous sauver contre nous-mêmes, font du racisme inversé, ce qui est insultant pour la majorité des personnes intelligentes. En fait, c’est comme une grande propagande,  pour ne pas dire un crime pur et simple.  De la même manière, en décidant d’accueillir à bras ouvert tous les peuples de la Terre,  tous, sans exception, nous avons fait la preuve que nous sommes parfois bien naïfs.  En fait, c’est honteux de lire et d’entendre les propos des bien-pensants ; un moment, c’est une version, et ensuite une autre.  Vous rendez-vous compte que vous comparez l’homme blanc occidental privilégié aux pires totalitaristes de l’Humanité ? Il y a quand-même des limites à se nier;  ne voyez-vous pas où le bât blesse ? Avez-vous à ce point une poutre dans l’œil à ne pas y voir le brin de paille dans l’œil du voisin ? Voulez-vous que je vous dise à quel point j’ai honte lorsque je vous entends parler de mondialisation ? Vous adoptez un ton si froid,  si dépassionné, et pour tout dire, dogmatique et calculateur, sur la présente question. Or, comble de tout, vous êtes souvent parmi mes compatriotes, québécoises et québécois de souche, vous aussi, comme moi, et comble de tout : nous travaillons souvent sur les mêmes dossiers, au cœur des mêmes enjeux !  Mais de quoi vous sentez-vous à ce point lâches et/ou coupables ? Ce papier, bien humblement, tente non pas de mettre de la pression sur tel ou de tel, mais d’allonger le discours initial des bien-pensants, celui dont tout le monde connait,  afin de détailler un peu mieux l’enjeu, pour une meilleure compréhension en amont, et tenter d’approcher, si possible, la réalité historique vers un espoir de réconciliation. Pour cela, d’abord, il faudrait pouvoir reconnaître que  le communautarisme est l’ennemi de l’égalité. Or, le dogme de tous les groupes extrémistes actuels est gravissime,  car il est devenu impossible à réfuter, à critiquer, sous peine de se voir traiter de racistes, et ce n’est pas chic : avec ce discours vulgaire, ces insultes et ces menaces.  Trop, c’est trop ! Nous n’avons ni parti pris, ni intérêt, mais voilà que nous devons nous excuser de nous  sentir trop souvent de trop chez nous, dans notre propre pays ? C’est pourquoi la réalité embrasse désormais cette société de discours fleurant bon la complaisance crasse: nous ne sommes plus chez nous, dans ces déplorables conditions. C’est d’une tristesse… !  Et on ne pourra pas dire «  on ne savait pas «.  

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