Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 juillet, 2013

La dette mondiale

La dette mondiale augmente de 100 000 $ par seconde, 6 M$ par minute, 360 M$ par heure, 8,6 G$ par jour ou 3 154 G$ par année. Les premiers responsables de cette course vers le précipice sont les pays occidentaux.

Compte tenu que la population mondiale excède 7 G, la dette par habitant augmente d’environ 450 $ par année. Au Québec, la dette par habitant augmente de 1 200 $ par année, soit près de trois plus rapidement que la moyenne mondiale.

Le chiffre du jour : 20%

Loin d'être aussi dépensiers et insouciants qu'on le croit, les investisseurs de la génération Y investi près du cinquième de son revenu, selon un récent sondage en ligne commandité par la Banque TD.---Finance et Investissement

(NDLR Lorsque la génération Y arrivera au pouvoir, vers 2020, les fonctionnaires sont mieux d'attacher leur tuque avec de la broche.)

30 juillet, 2013

La réflexion du jour

«Il est important de souligner que les trois entreprises canadiennes comptant le plus grand nombre d’employés, soit Onex Corp., George Weston ltée et les compagnies Loblaw, n’ont reçu aucune aide sociale d’Industrie Canada, peut-on y lire. Manifestement, il n’est pas nécessaire de subventionner les entreprises pour augmenter l’emploi, et les déclarations des politiciens qui affirment le contraire justifient mal le capitalisme de copinage.»---Mark Milke

Le chiffre du jour : 22,1 G$

Industrie Canada a versé 22,1 milliards $ en subventions à des entreprises au cours du dernier demi-siècle, indique une étude de l’Institut Fraser rendue publique mardi.

Sur ce montant, environ 8,8 milliards $ ont été octroyés sous forme de subventions (non remboursables) et 13,3 milliards $ sous forme de prêts remboursables. ---Mark Milke

29 juillet, 2013

Les vraies causes du travail au noir

L’industrie de la construction est un bon exemple qui démontre l’inefficacité d’une économie privée de liberté. Il est généralement admis que les coûts de construction sont plus élevés au Québec qu’ailleurs au Canada, voire en Amérique du Nord. Grâce à la Commission Charbonneau, les politiciens ont une réponse toute prête pour expliquer ce phénomène : la corruption. Pourtant, la corruption n’est qu’un symptôme parmi d’autres.

Quelles sont les vraies causes de cette situation navrante qui grève l’économie québécoise?

La bureaucratie et le syndicalisme corporatiste privent l’industrie de toute liberté d’action. Pour survivre, les entrepreneurs n’ont d’autres choix que de contourner les obstacles bureaucratiques et syndicaux. Parfois, le moyen le plus facile, voire le seul, d’y arriver est la corruption des politiciens, fonctionnaires et agents syndicaux.

La multiplication des frais pour entretenir une bureaucratie obèse et inepte (RBQ, CSST, CCQ, RQAP, AE, etc.) fait exploser les taux horaires. Selon Francis Vailles de La Presse, le taux horaire d’un électricien grimpe de 20 $ l’heure juste pour payer cette bureaucratie.

Les conventions collectives multiplient les contraintes à une gestion efficace des projets. L’industrie québécoise compte plus de 20 spécialités contre moins de 10 en Ontario. Plus le nombre de spécialités est élevé plus les pertes d’efficacités seront importantes. Par exemple, un tireur de joints n’est pas autorisé à installer des feuilles de gypse. Il faut donc deux spécialistes pour construire un mur, alors qu’un seul pourrait très bien faire le travail.

Les heures de travail, les heures supplémentaires, le choix des employés, le transfert des travailleurs d’une région à l’autre, etc., tout concoure pour limiter les droits de gérance des entrepreneurs et limiter l’autonomie des travailleurs. Pour compenser, les entrepreneurs et les travailleurs ont recours au travail au noir. Toujours selon Francis Vailles de la Presse rapporte que selon la Commission de la construction du Québec (CCQ), les travailleurs de la construction déclarent 1010 heures par année. Mais selon Statistique Canada ils travaillent 1915 heures par année. La différence s’explique par les heures travaillées au noir.

À ce petit jeu tout le monde est perdant : les entrepreneurs, les travailleurs et surtout les Québécois. Seuls les politiciens et les syndicats en retirent des bénéfices.

Devant un tel fiasco tout ce que la ministre Maltais trouve d’intelligent à dire, c’est de menacer les entrepreneurs et les travailleurs de répression.

Pathétique!

La réflexion du jour

Encore une fois, comme en Grèce, comme en France, comme ici, la démonstration est claire. Cela prend l’écroulement d’un viaduc pour justifier la mise à niveau des infrastructures. Cela prend un centre-ville qui brûle pour que nous nous intéressions au transport des matières dangereuses. Cela prend, notamment, la pression des financiers et du FMI pour justifier “la réduction de la fonction publique grecque, aux effectifs augmentés durant des décennies par les pratiques clientélistes des partis politiques”.--- Joanne Marcotte

26 juillet, 2013

Éclairage nocturne

Depuis le 1er juillet, un nouveau règlement, pour encadrer l’éclairage nocturne, est entré en vigueur en France. C’est dans la nature des politiciens de vouloir tout contrôler. Il faut donc prévoir que tôt ou tard, la question fera surface au Québec. Malheureusement, les politiciens québécois ont la fâcheuse habitude d’imiter leurs confrères français.

Mais quelle est la cause première de ce gaspillage? Au Québec, le gouvernement régit les tarifs d’électricité. Dans un but purement électoraliste, les tarifs sont maintenus bien en deçà de leur juste prix. Des tarifs d’électricité maintenus artificiellement bas favorisent le gaspillage. Le calcul est simple : les économies découlant de la réduction de la consommation d’électricité sont insuffisantes pour justifier l’investissement nécessaire pour contrôler l’éclairage nocturne.

Si le passé est garant du futur, il faut prévoir que le gouvernement du Québec proposera sous peu de réglementer l’éclairage nocturne. Les politiciens profiteront de l’occasion pour créer un nouveau programme de subventions pour les entreprises qui mettront fin à ce gaspillage. Pourtant, la vraie solution consisterait à laisser le marché établir le juste prix de l’électricité et le problème de l’éclairage nocturne disparaîtrait comme par magie. Mais pourquoi faire simple quand on peut tout compliquer? Surtout que la solution simple ne serait pas politiquement rentable.

Il est pertinent de rappeler l'un des principes clés de l’interventionnisme étatique : les politiciens créent un problème, la mauvaise gestion d’Hydro-Québec, et, pour le corriger, ils en créent d'autres, la réglementation de l’éclairage nocturne accompagné d’un programme de subventions. C’est la recette tout indiquée pour appauvrir le Québec. Mais qui se souciera de l’appauvrissement futur de la population alors qu’il y a des gains politiques à faire dans l’immédiat?

Le chiffre du jour : 10 000 milliards de pieds cubes

Aux États-Unis, la production de gaz naturel extrait des schistes, à peu près nulle en 2006, a atteint 10 000 milliards de pieds cubes en 2012. Cette « révolution du gaz de schiste » a fait plonger le prix du gaz naturel, qui est passé de 6,25 $ US pour 1 000 pi3 en 2007 à 2,65 $ US en 2012.---Pierre Fortin

(NDLR .....et pendant ce temps-là dans la république écologique du Québec, on se permet d'interdire l'exploitation des gaz de schistes.)

25 juillet, 2013

La réflexion du jour

« Je rencontre beaucoup de gens qui appliquent ce que j'appelle la "pensée magique" dans mon travail, explique Julie Carrier, conseillère en sécurité financière pour la Financière Sun Life à Lévis. Ils pensent qu'ils vont mourir avant d'avoir besoin de soins ou que l'État, ou encore leurs enfants, prendront soin d'eux!» --- Léonie Laflamme-Savoie

Le chiffre du jour : 1 742 $

Selon la Régie de l'assurance maladie du Québec, en 2013, une chambre standard de trois lits dans un CHSLD est offerte à un tarif mensuel de 1 083 $, une chambre à deux lits coûte 1 456 $ par mois alors que les coûts pour une chambre individuelle s'élèvent à 1 742 $ par mois. En 2010, il pouvait en coûter entre 795 et 4 975 $ par mois pour une chambre à un lit dans un établissement privé et entre 1 530 et 4 675 $ par mois pour un logement, les frais variant selon le niveau de soin nécessaire. --- Léonie Laflamme-Savoie

24 juillet, 2013

Une éducation bien secondaire

Revue de livre par Sophie Durocher

Éducation : Une catastrophe !


JOURNAL DE MONTRÉAL, PUBLIÉ LE: DIMANCHE 10 MARS 2013, 23H56 | MISE À JOUR: DIMANCHE 10 MARS 2013, 23H59

Des parents qui se prennent pour les patrons des enseignants. Des enfants-rois qui méprisent leurs professeurs. Des élèves qui obtiennent leur diplôme secondaire même en faisant 150 fautes dans un texte. Des futurs enseignants qui baragouinent le français. Une réforme mal conçue. Des tableaux blancs interactifs coûteux qui ne sont pas fonctionnels. Des dictionnaires qui datent d’il y a 20 ans. Un manque total de culture générale. L’ignorance érigée en système.

L’éducation au Québec, une catastrophe? Ce n’est pas moi qui le dis. C’est une professeure de français qui a accroché ses patins après 30 ans dans les écoles secondaires publiques et qui a écrit son ras-le-bol dans un bouquin percutant qui vient de sortir.

Dans Une éducation bien secondaire, Diane Boudreau tire la sonnette d’alarme : «La guerre contre la bêtise est perdue», dit-elle. Y a-t-il quelqu’un dans le milieu de l’éducation qui va l’écouter?

LA LOI DU MOINDRE EFFORT

Ce pamphlet vitriolique est très courageux, mais désespérant. Diane Boudreau devait enseigner jusqu’en 2017, mais elle a démissionné en 2012. La raison? Une écœurantite aiguë.

Plus capable de supporter les parents d’élèves qui intimident les professeurs, les menacent de poursuites ou les accusent de «harceler» leurs enfants s’ils sont trop exigeants.

Plus capable de lire le «charabia de fonctionnaires qui s’ennuient».

Plus capable de voir des élèves partir deux semaines à Cuba pendant les semaines d’école, parce qu’ils ont profité d’un «deal écœurant».

Plus capable de donner des dictées à des élèves qui ont droit aux dictionnaires et aux recueils de conjugaison.

Plus capable de supporter des élèves qui connaissent leurs «droits» par cœur, plus que les règles de grammaire.

Plus capable de voir les commissions scolaires dépenser des fortunes pour des sessions de team building avec des concours de recettes, pendant que dans les classes, on manque de dictionnaires et que les murs ne sont jamais repeints.

Dans ce livre très documenté (publié par Poètes de brousse), les phrases qui tuent viennent d’un constat accablant : «Les connaissances et la culture générale intéressent peu les gens» et «L’éducation n’est pas une priorité au Québec».

Diane Boudreau affirme que l’exemple vient d’en haut : pourquoi les enfants s’exprimeraient-ils comme il faut alors que les adultes massacrent le français?

Et elle s’en prend aux artistes québécois qui «manquent de mots ou ne savent pas faire leurs accords correctement». «Combien de fois ai-je entendu dire “la chanson que j’ai écrit, le stage, les drums, le monde sont contents, j’ai été flabbergasté”, etc.», dit-elle.

(D’ailleurs, parlant d’exemple qui vient d’en haut, avez-vous vu le ministre de l’Éducation supérieure Pierre

Duchesne à Tout le monde en parle récemment? Ça ne vous a pas frappé, à quel point il s’exprimait mal en français? C’est une contravention pour conduite en état de français tout croche qu’il aurait dû recevoir…)

INITIATION À L’ÉCHEC

Le livre de Diane Boudreau ne fait que 116 pages. C’est un livre dénonciateur, mais qui propose aussi des pistes de solution.

Le plus triste, c’est que ce bouquin essentiel, audacieux et courageux n’aura peut-être pas beaucoup d’impact pour une raison infiniment triste : au Québec, comme le rappelle Diane Boudreau, la moitié de la population est analphabète.

La réflexion du jour

Luc Préfontaine, entrepreneur en informatique, ne voit pas du tout les choses du même oeil. Il croit que l'interventionnisme économique ne fonctionne pas. «Mes impôts servent à subventionner des entreprises en informatique qui n'innovent pas. Aucune créativité, zéro. Il n'y a plus de place au soleil pour les PME, les gros subventionnés prennent toute la place», dit-il.--- Francis Vailles

Le chiffre du jour : 230 M$

Rappelons que le gouvernement du Québec a reconduit pour 10 ans son programme de crédit d'impôt pour certains emplois en informatique. Il y consacre 230 millions de dollars par année.--- Francis Vailles

23 juillet, 2013

La réflexion du jour

Les sociétés de chemin de fer n'ont pas décidé de faire passer leurs convois près des maisons, des écoles et des garderies; ce sont les municipalités qui ont permis que ces bâtiments soient élevés non loin des voies ferrées. --- André Pratte

22 juillet, 2013

Vous avez deux vaches dans une…..

Compagnie grecque

Vous avez deux vaches. Vous empruntez le maximum pour acheter une étable, une laiterie, trois tracteurs, deux camions et un hélicoptère. Incapable de rembourser vos prêts, vous blâmez les Allemands.

Compagnie française

Vous avez deux vaches. Vous faite la grève et organisé une démonstration anti gouvernement parce que vous voulez trois vaches.

Compagnie japonaise

Vous avez deux vaches. Vous les modifiez génétiquement pour les réduire et pour qu’elles produisent dix fois plus de lait. Vous créez un manga (bande dessinée) mettant en vedette vos deux vaches bioniques.

Compagnie italienne

Vous avez deux vaches. Vous ne savez pas où elles sont. Vous décidez alors de piqueniquer.

Compagnie suisse

Vous avez deux vaches. Vous vendez du chocolat au lait.

Compagnie chinoise

Vous avez deux vaches. Vous embauchez trois cents employés pour les traire.

Compagnie indienne

Vous avez deux vaches. Vous les adorez.

Compagnie anglaise

Vous avez deux vaches. Les deux sont déprimées à cause de la pluie.

Compagnie iraquienne

Vous avez deux vaches. Vous dites à tout le monde que vous n’avez pas de vaches. Les Américains vous bombardent et envahissent l’Iraq pour les retrouver.

Compagnie australienne

Vous avez deux vaches. L’entreprise fonctionne bien, vous fermez l’étable et vous allez prendre une bière à la buvette de la plage.

Compagnie néo-zélandaise

Vous avez deux vaches. Celle de gauche est une vraie beauté.

Compagnie canadienne

Vous avez deux vaches. Vous les gardez avec les cochons pour leur inculquer les valeurs du multiculturalisme.

Compagnie américaine

Vous avez deux vaches. Vous poursuivez le vendeur parce que l’une d’elles vous regarde de travers.


Compagnie québécoise

Vous avez deux vaches. Vous demandez au gouvernement de décréter le prix du lait trois fois plus cher que ce qu’il vaut pour payer les trois tracteurs et les deux camions que vous avez achetés même si vous n’en aviez pas besoin.

La réflexion du jour

Les camions-restaurants de Montréal fonctionnent selon la logique de l’économie planifiée chère aux Soviétiques.

Pas question de permettre à des jeunes avec une passion pour la cuisine ou à de récents immigrants qui voudraient nous faire découvrir la cuisine de leur pays ,de se lancer en affaires, à faible coût, et de gagner ainsi leur vie. Pour un jour, qui sait, ouvrir leur propre restaurant.--- Lise Ravary

Le chiffre du jour : 9 $

C’est bien le haut de gamme ndlr Cuisine de rue!!!), mais le problème, c’est qu’on ne propose que cela. C’est à qui sera le plus hip, le plus cool.

Or, qui dit gastronomique dit… cher. Des sandwichs à 9$, ce n’est pas pour tout le monde. Que dire de tacos au foie gras à 15$ ? --- Lise Ravary

20 juillet, 2013

La réflexion du jour

Enfin les avocats de l'économie verte promettent une surabondance d'emplois verts. Mais une étude économique du Copenhagen Consensus Center montre de façon convaincante que même si des subventions peuvent financer des emplois supplémentaires, ces emplois devront par la suite être financés par davantage d'impôts, ce qui coûte un nombre égal d'emplois dans d'autres secteurs. ---Bjorn Lomborg

Le chiffre du jour : 600 000 emplois

En comparaison, le gaz de schiste aux États-Unis a créé environ 600 000 emplois qui génèrent près de 100 milliards de dollars de PIB supplémentaire et presque 20 milliards de dollars de recettes publiques.--- Bjorn Lomborg

19 juillet, 2013

Vous avez deux vaches dans un régime…..

Communisme

Vous avez deux vaches. Le gouvernement réquisitionne les deux et vous donne un peu de lait si vous avez le temps de faire la queue devant le magasin de l’État.

Socialisme

Vous avez deux vaches. Le gouvernement réquisitionne 50 % du lait et en redistribue 25 %. Personne ne sait où est allé le 25 % manquant.

Fascisme

Vous avez deux vaches. Le gouvernement réquisitionne les deux vaches et vous vend du lait.

Nazisme

Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous fusille.

Bureaucratisme

Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous enlève les deux, en tue une, trait l’autre et jette le lait.

Surréalisme

Vous avez deux vaches. Le gouvernement exige que vous preniez des leçons d’harmonica. Écoeuré, vous réclamez l’assistance sociale.

Capitalisme de copinage

Vous avez deux vaches. Vous obtenez une subvention du gouvernement pour en acheter deux autres à condition que tous vos employés contribuent le maximum à la caisse du parti au pouvoir. Vous êtes accusé de corruption et vous faites faillite.

Capitalisme traditionnel

Vous avez deux vaches. Vous en vendez une pour acheter un bœuf. Votre cheptel grandit. Vous le vendez pour financer votre retraite.

 

Le chiffre du jour : 23 %

« si on lance une pièce de monnaie deux fois dans les airs, qu’elle est la probabilité qu’elle tombe deux fois du côté face ? »
...........

Quand on analyse les résultats en fonction des partis politiques (ndlr anglais), 53% des députés conservateurs (de droite) ont donné la bonne réponse. Si cela peut sembler bien maigre comme résultat, sachez que seulement 23% des députés travaillistes (de gauche) ont correctement répondu !!! Voilà qui semble confirmer un vieux proverbe droitiste à propos de la gauche: sciences humaines sans math. ---- Antagoniste

18 juillet, 2013

La réflexion du jour

Il appert que, dans son application, cette loi (ndlr loi 1 sur la collusion et la corruption) est en voie de causer davantage de torts qu'elle est censée en résoudre en restreignant indûment le droit de contracter d'une entreprise, encourant ainsi le risque de faire disparaître de grandes sociétés de construction et de génie-conseil du Québec. --- Françoise Bertrand

(NDLR Si vous voulez quelque chose soit fait tout croche, confiez la tâche à un politicien.)

Le chiffre du jour : 20 000 emplois

Le secteur du génie-conseil, qui emploie plus de 20 000 personnes, est sans conteste un joyau québécois. Il est aussi un important joueur en matière de recherche et développement, moteur de l'innovation et de la compétitivité d'une économie.--- Françoise Bertrand

17 juillet, 2013

Le capitalisme de copinage

Le capitalisme de copinage est un régime grâce auquel les groupes d’intérêt, les entreprises et les politiciens s’entendent pour dévaliser la population.

Dans un régime de capitalisme de copinage, le moyen d’action privilégié consiste à distribuer l’argent des contribuables sous forme de subventions.  En prétendant créer ou protéger des emplois, le gouvernement favorise certains groupes et certaines entreprises dans un but purement électoraliste.

Il existe principalement deux catégories de subventions : les subventions directes comme les prêts sans intérêt, les congés d’impôts ou les remboursements de salaire et les subventions indirectes comme la gestion de l’offre en agriculture et autres mesures protectionnistes visant à éliminer la concurrence.

La bande dessinée de Calvin et Hobbes explique admirablement bien le capitalisme de copinage. Une entreprise inefficace (un stand à limonade) demande une subvention au gouvernement (maman) pour survivre.



























(Source : La vitre cassée)

La réflexion du jour

Un jour, le business du pétrole cessera d’être rentable. C’est l’économie qui aura raison des hydrocarbures. Et c’est aussi de l’économie, via la quête de profits par des entrepreneurs visionnaires, qu’émergeront les solutions de remplacement.--- Lise Ravary

Le chiffre du jour : 6 %

Juste après la tragédie de Lac-Mégantic, Steven Guilbeault, d’Équiterre, publiait un blogue lapidaire. Pour lui, une seule conclusion s’imposait: «Ce n’est pas tant de débattre des avantages de tel ou tel mode de transport, mais de nous libérer de notre dépendance au pétrole.»

Le pragmatisme des écolos ne cesse jamais de m’éblouir.

À côté du blogue, un sondage révélateur: Quelle sera votre résolution-écolo pour 2013? «Réduire vos déplacements en voiture» ne recueillait que six pour cent des votes. --- Lise Ravary

16 juillet, 2013

La réflexion du jour

Les politiciens ont un sens du courage à géométrie variable. Il se manifeste surtout quand l’adversaire est déjà au sol. Les péquistes ont fait la leçon aux libéraux pour leur proximité avec Gilles Vaillancourt, et pour leur indifférence généralisée à la tenue d’une commission d’enquête sur la construction.

Plus on gratte le bobo de la collusion, plus on constate qu’il faut plus que des fourbes actifs et mal intentionnés pour que le système fonctionne. Il faut surtout qu’ils puissent compter sur l’inertie des pouvoirs publics, un ingrédient essentiel à l’éclosion d’une culture d’impunité. À cet égard, ni le Parti québécois, ni le Parti libéral ne sont en position de donner des leçons.---Brian Myles

15 juillet, 2013

Le rôle des groupes de réflexion (think tanks)

Pour modifier les façons de faire d’une société, il faut s’assurer au préalable que l’opinion publique y sera favorable.

Au Québec, l’opinion publique est surtout modelée par les trop nombreux groupes de pression qui militent à la défense de leurs intérêts. Grâce aux généreuses subventions gouvernementales, ceux-ci ont des moyens quasi illimités d’influencer l’opinion publique en faveur de leur idéologie.

Les syndicats veulent plus de cotisations. Les patrons demandent moins de concurrence. Les écologistes s’opposent à tout développement. Les étudiants fantasment sur la gratuité scolaire. Les groupes sociaux exigent que tout soit gratuit. Etc.

Pour faire contrepoids à tous ces lobbys, il n’existe que quelques groupes de réflexion dont l’IÉDM. C’est la version contemporaine de la fable David et Goliath. Malheureusement, dans la vraie vie c’est rarement David qui l’emporte.

Il ne faut donc pas se surprendre si le Québec s’est enlisé depuis trente ans et ne semble pas capable de s’en sortir.


Robert Scully en discute avec Michel Kelly-Gagnon, Président et Chef de la direction de l’Institut économique de Montréal
 


13 juillet, 2013

La réflexion du jour

Pour le militant écologiste Steven Guilbeault, il serait déplacé de discuter de ce genre de question alors qu'on compte encore les victimes. M. Guilbeault ne se gêne pourtant pas dans le même article pour faire de façon opportuniste la promotion de sa « solution » à lui au problème de sécurité que pose le transport du pétrole. Il propose, sans grande surprise, de « nous libérer de notre dépendance au pétrole ».

Pour ma part, ce que je trouve déplacé, c'est de pelleter des nuages alors que nous sommes confrontés à une problématique bien réelle qui nécessite des solutions à court et moyen terme. Et cela, pour assurer non seulement notre sécurité énergétique, mais aussi notre sécurité sur le plan environnemental et notre sécurité physique tout court.--- Michel Kelly-Gagnon

Le chiffre du jour : 39 %

La réalité est que même au Québec, paradis de l'hydro-électricité, où 40 % de nos besoins énergétiques sont comblés par l'électricité, le pétrole remplit des besoins pratiquement aussi importants à 39 %. Même si tous les Québécois, pour qui c'est possible de le faire, se mettaient à prendre l'autobus et le métro, à pratiquer le covoiturage ou à conduire une voiture électrique, il faudrait toujours importer des quantités considérables de pétrole pour faire fonctionner notre économie.--- Michel Kelly-Gagnon

12 juillet, 2013

Environnement : les médias ne reflètent pas l’opinion publique

Une petite équipe (10 à 20 personnes) motivée, bien organisée et bruyante peut, grâce à la complicité crasse des journalistes des grands médias, faire croire que toute la population québécoise s’oppose à tel ou tel projet.

Ce phénomène est particulièrement présent au Québec où une multitude de groupuscules subventionnés s’activent pour tuer dans l’œuf tous les projets de développement qui touchent de près ou de loin à l’environnement. Dès qu’un de ces groupuscules fait le moindre bruit, les journalistes, sympathiques aux dogmes réchauffistes, s’empressent de monter la nouvelle en épingle. Ensuite, la nouvelle est reprise en boucle par les réseaux sociaux. Enfin, les meneurs d’opinions, favorables à la pensée unique verdoyante, se démènent pour écrire des chroniques et éditoriaux rationalisant les arguments des contres.

Voilà, le tour est joué, les Québécois sont contre.

C’est ainsi que l’on a donné l’impression que tous les Québécois s’opposent à l’inversion du pipeline d’Enbridge pour acheminer le pétrole albertain au Québec et dans les Maritimes.

Pourtant les résultats d’un sondage commandé par la Fédération des chambres de commerce du Québec démontrent tout le contraire :

……. les Québécois sont d’accord (60 %) avec le projet de renverser le flux de la ligne 9 et très favorables (64 %) à l’idée de faire venir du pétrole de l’Alberta par oléoduc. De plus, les trois quarts (73 %) des Québécois préfèreraient qu’on utilise du pétrole d’Alberta transporté par oléoduc plutôt que du pétrole conventionnel provenant d’Afrique du Nord et transporté par bateau.

Ce résultat n’est aucunement surprenant. Il faut être de mauvaise foi ou être un partisan de la nouvelle religion écologiste pour prétendre qu’il est préférable d’importer du pétrole africain ou vénézuélien par bateau plutôt que du pétrole albertain (moins cher) par pipeline (plus sécuritaire).

La réflexion du jour

Endettée comme jamais, vache à lait par excellence des gouvernements actuels et passés, Hydro-Québec continue de voir ceux-ci vider sa caisse de toutes les façons possibles; par exemple, en inventant de nouveaux droits et/ou fonds XYZ de toutes sortes, dont celui dit «des générations», en plus des dividendes qu'ils y puisent sans retenue.---F. Pierre Gingras

Le chiffre du jour : 40 %

Tel que démontré par une étude élaborée de l'Institut Économique de Montréal publiée le 17 juin, un montant d'un milliard, soit 40% des bénéfices nets d'Hydro-Québec, est détourné annuellement vers les promoteurs des centrales éoliennes et des petites centrales. Cette somme sert à acheter inutilement moins de 1,5% de l'énergie distribuée par Hydro-Québec, dont les surplus sont déjà énormes et invendables à un coût raisonnable.---F. Pierre Gingras

11 juillet, 2013

La réflexion du jour

Recycler, c’est bien. Mais ce noble geste a ses limites. Les matières toxiques ne devraient jamais être remises en circulation.

Et lorsqu’un gouvernement se targue de faire de la politique autrement, il devrait se garder une p’tite gène avant de recycler d’anciens copains du régime, surtout quand leur feuille de route n’éblouit personne.

Je veux parler de Jean-Claude Scraire, 67 ans, qui vient d’être nommé à la présidence du conseil d’administration d’Investissement Québec.--- Lise Ravary

Le chiffre du jour : 300 M$

Monsieur Scraire aimait manifestement le bling bling car il a aussi englouti 300 millions $ de notre argent dans une aventure hollywoodienne, une décision insensée quand on sait à quel point l’industrie du cinéma est risquée pour les néophytes.--- Lise Ravary

10 juillet, 2013

Lac-Mégantic, les écolos gauchistes devraient se garder une petite gêne.

La gauche écologiste québécoise est égale à elle-même. Pour ses promoteurs et adeptes, le drame de Lac-Mégantic est l’occasion rêvée pour dénigrer le capitalisme. Les causes de cette malheureuse tragédie ne seront connues que dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois, mais pour les écolos gauchistes, la cause a été entendue et les coupables ont été identifiés, jugés et condamnés : le pétrole, le privé, la droite, le capitalisme, etc.

Pour les écolos gauchistes, les solutions sont évidentes : bannir le pétrole, nationaliser les chemins de fer, décupler la réglementation. Pour eux, la solution à tous les problèmes consiste à embaucher des fonctionnaires en attendant que l’humanité retourne à l’âge de pierre.

Les éditorialistes/chroniqueurs, la plupart écolo-gauchistes, rivalisent d’imagination pour écrire des âneries. J’en prends un au hasard et non le pire :

L'industrie a compris le truc: le transport par train permet des économies et, contrairement aux projets d'oléoducs, passe sous le radar des médias et d'une bonne partie de la population. --- Vincent Marissal

Donc, pour monsieur Marissal l’industrie pétrolière fait des économies en transportant son pétrole par chemin de fer plutôt que par oléoducs. Monsieur Marissal est une personne intelligente, donc, je dois conclure à sa mauvaise foi dans le but exprès de dénigrer l’industrie pétrolière.

«Il n'y a pas de concurrence entre le train et le pipeline, le choix évident c'est le pipeline mais quand il n'y en a plus de disponible, on doit avoir recours au train», explique M. Pineau, professeur à HEC Montréal et spécialiste des politiques énergétiques.

Entre 2009 et 2013, le transport de produits pétroliers par train est passé de 500 à 140 000 wagons. Pourquoi? Parce que les écolos gauchistes font obstacle au développement des oléoducs. Pourtant, le transport de produits pétroliers par train est 40 fois plus risqué que le transport par oléoducs. Malheureusement, la sécurité du public n’est pas la priorité des fondamentalistes écologiques.

Dans les circonstances les écolos gauchistes devraient se garder une petite gêne.

La réflexion du jour

Le défi ne sera possible sans un premier ministre déterminé à appuyer notre maire dans cette tâche titanesque. Le redressement (ndlr de Montréal) passe en effet par une gestion plus efficace des ressources actuelles de la ville.--- Adrien Pouliot

Le chiffre du jour : 70 %

Les coûts de main-d'oeuvre de Montréal ont explosé de 70 % depuis 2006. Le salaire d'un employé municipal s'élève à 50 895 $, soit 9 % que dans le privé, alors que l'employé municipal travaille près de 25 jours de moins par année, grâce, entre autres, à de généreux jours et mobiles (par exemple: 18 jours pour les cols blancs).--- Adrien Pouliot

09 juillet, 2013

Le chiffre du jour : 300 M$

Le projet de l'îlot Voyageur conçu par le gouvernement Charest s'est soldé par un gouffre financier de plus de 300 millions de dollars. Il a laissé un squelette en béton, un stationnement et une gare.--- Paul Journet

(NDLR Ce qui explique pourquoi on a pas d'argent pour repeindre les locaux des écoles ou pour se débarraser des champignons!)

08 juillet, 2013

La démocratie des crédules

Revue de livre par Jacques Godbout

(NDLR La lecture de La démocratie des crédules permet de mieux comprendre l’influence démesurée des groupes d’intérêt dans un Québec sans leadership politique.)


Le marché de la contestation
Comment se fait-il que le programme du PQ ait proposé d’abandonner la fluoration de l’eau ? Pourquoi la France a-t-elle interdit les semences génétiquement modifiées ? Croyez-vous toujours que l’aspartame soit nocif pour la santé ? Que le vaccin ROR représente un risque pour les enfants ? Que la CIA et les Juifs ont détruit les tours jumelles pour diffamer les islamistes ?
Ces questions, et celles que l’on peut se poser sur les complots politiques, trouvent de fascinantes réponses dans La démocratie des crédules, du sociologue Gérald Bronner.



La principale réponse est peut-être qu’à vouloir démocratiser la démocratie et à réclamer la transparence on abandonne la scène aux militants de tout acabit : « J’ai le droit de savoir, j’ai le droit de dire, j’ai le droit de décider ! » Mais quand de nombreuses personnes discutent d’un projet, y a-t-il plus de chances d’en arriver à une bonne décision qu’avec un seul responsable ? C’est ce qu’avance la théorie de la « sagesse des foules », qui serait plus grande que le savoir des experts. Selon les croisés de la contestation systématique, « la science est une activité trop importante pour être laissée aux seuls scientifiques ».

Le doute est toujours nécessaire, s’il est méthodique et raisonnable, mais la majorité des acti-vistes se convainquent facilement d’en savoir autant que les savants. De surcroît, il suffit de chercher dans la pléthore d’informations à disposition pour trouver ce que l’on cherche, et justifier ainsi un moratoire de plus.

L’outil propagateur par excellence des bobards et des incertitudes pourrait être Google, dont les systèmes de référence proposent les pages non pas par ordre d’importance ou de valeur scientifique, mais par ordre de popularité. Le populisme a trouvé son haut-parleur, et les paranoïaques leur potion magique. Vous souffrez d’une douleur intense ? Vous consultez d’abord Internet et, d’un site à l’autre, vous vous persuadez que vous avez un malaise cardiaque ou un cancer. En arrivant dans le cabinet du médecin, vous doutez déjà de sa compétence. De toute façon, si vous cherchez un gourou pour le remplacer, nombre d’hurlu-berlus s’affichent.

Et la crédulité peut être mortelle : Bronner raconte que 5 000 Haïtiens tués par le choléra, après le séisme de 2010, auraient pu être sauvés si l’eau de Javel, mensongèrement accusée de causer le cancer, n’avait pas eu auprès des autorités sanitaires « mauvaise réputation ». On a fini par y recourir, mais trop tard. Notre esprit n’est pas que raisonnable ; les médias nourrissent en nous une inquiétude obscure, et les journalistes, en situation de concurrence, se laissent parfois entraîner à répandre des rumeurs. Gérald Bronner suggère que les médiateurs, à l’occasion, retournent à l’école. Aujourd’hui, certains lobbys soutiennent que le Québec compte un million d’obèses et que sa population est à 50 % analphabète. Y a-t-il un journaliste statisticien dans la salle pour nous aider à y voir clair ?

La démocratie est née de la connaissance. Il ne faudrait pas, écrit Bronner, que le savoir des crédules la fasse déraper. Une société avancée ne fonctionne que dans la confiance ; savants et politiques ne sont pas par définition corrompus. Trop d’activistes, même bien intentionnés, ne font au bout du compte que la démonstration nocive de leur crédulité.

La démocratie des crédules, par Gérald Bronner, PUF, 340 p., 29,95 $.

 

Le chiffre du jour : 6 %

La prochaine hausse de tarifs d'Hydro-Québec risque de faire mal, surtout à cause de l'achat de production éolienne qui s'ajoutera aux surplus d'électricité existants. L'augmentation que réclamera Hydro-Québec au début d'août dépassera probablement les 6%.---Hélène Baril

(NDLR Résultat prévisible de l'ingérence politique dans la gestion d'Hydro-Québec.)

06 juillet, 2013

La réflexion du jour

C'est avec étonnement que l'on a vu tomber la nouvelle: l'ancien grand patron de la Caisse de dépôt, Jean-Claude Scraire, reprend du service comme président du conseil d'administration d'Investissement Québec.---François Pouliot

(NDLR Il y a toujours de bons emplois pour les petits amis du parti.)

Le chiffre du jour : - 9,5 %

Il y eut eu la saga Vidéotron, et une surpondération dans le secteur des technologies, qui conduisirent d'abord à de fortes pertes lors de l'éclatement de la bulle des années 2000. Quelques mois après le départ de monsieur Scraire, la Caisse rapportait pour son exercice 2002 un rendement négatif de 9,5%, une performance de dernier quartile.---François Pouliot

05 juillet, 2013

Capitalisme 101

Les prix d’un produit ou d’un service contiennent les informations essentielles à la coordination des actions des consommateurs et des entreprises. De ce point de vue le capitalisme représente un système d’une efficacité inégalée dans l’histoire de l’humanité.

Part1 - Information


Le capitalisme récompense les bons entrepreneurs en générant des profits et pénalise les mauvais en générant des pertes. Les interventions des gouvernements (subventions, garanties de solvabilité, etc.) faussent les mécanismes de contrôle inhérents au capitalisme et conduisent inévitablement à une mauvaise utilisation des ressources disponibles.

Part 2 - Profits and losses

Le chiffre du jour : 70 %

Jacques Duchesneau s'est heurté au scepticisme général l'an dernier, lorsqu'il a déclaré devant la commission Charbonneau que 70 % du financement des partis politiques était de «l'argent sale» et provenait de dons recueillis illégalement. Il avait raison.--- Gilbert Lavoie

03 juillet, 2013

L'or comme investissement public et privé

Par André Dorais

Depuis le début des années 2000, l'or constitue un des meilleurs investissements qui soit.  Au moment d'écrire ces lignes, je considère que cela demeure vrai.  J'entends ici par investissement une façon d'investir ses ressources dans le but de les faire fructifier.  Néanmoins, il y a lieu d'être prudent avant d'investir dans l'or.  D'abord, parce qu'il s'agit d'un marché relativement petit, donc sujet à une volatilité plutôt élevée.  Ensuite, parce qu'il est offert de différentes façons qui viennent accompagnées de risques tout aussi différents. 

On peut se procurer le métal lui-même et le laisser à la maison, à la banque ou dans des entrepôts expressément conçus à cet effet; on peut en être propriétaire via des fonds négociables en bourse ou des fonds mutuels, mais sans jamais pouvoir y toucher, ni même le voir; on peut en être actionnaire via des producteurs ou des explorateurs, etc.  En disant que l'or est un bon investissement, j'ai à l'esprit uniquement les diverses façons d'investir dans le métal lui-même.  Un investissement dans les producteurs et explorateurs d'or constitue un risque élevé où l'on s'aventure à ses risques et périls.  

La bonne performance de l'or depuis une douzaine d'années est principalement attribuable à l'augmentation de sa demande.  Celle-ci, à son tour, est attribuable à la mauvaise gestion gouvernementale de la monnaie, voire des finances publiques en général.  En d'autres mots, l’offre d’or des 12 dernières années ne constitue pas une variable explicative importante de la variation de son prix.  D’ailleurs peu importe la période choisie, l'offre d'or constitue rarement une variable explicative importante de son prix.  

Il y a essentiellement trois raisons à cela: l'or est peu consommé, presque indestructible et sa mise en marché est beaucoup plus stable que celle des autres monnaies.  Il sert surtout de valeur refuge, c'est-à-dire un investissement qui tend à maintenir son pouvoir d'achat sur une longue période.  Dans ces circonstances, pour établir la quantité d'or offerte, on doit considérer non seulement sa production périodique, mais historique.  Ainsi, que sa production annuelle soit bonne ou mauvaise a relativement peu d’impact sur son offre totale, par conséquent peu d’impact sur son prix. 

Cela ne signifie pas que le prix de l'or varie uniquement en fonction de sa demande, mais plutôt que son offre, pour autant qu'on s'en tienne aux périodes d'un an et moins, n'a qu'un rôle marginal dans la détermination de son prix.  Encore une fois, le principal facteur qui explique cette demande accrue est la mauvaise gestion de la monnaie, soit une augmentation beaucoup plus élevée de la masse monétaire relativement à la richesse produite.  On parle alors d'inflation monétaire ou de dépréciation monétaire.  En d'autres mots, il s'agit d'une dépréciation du pouvoir d'achat de la monnaie en raison de l'augmentation de la masse monétaire, de sa valeur nominale, sa «quantité». 

Une augmentation importante de la quantité de monnaie, d'une période à l'autre, n'annonce pas tant une augmentation des prix des biens de consommation qu'un bouleversement de l'activité économique, un cycle économique.   Dans ces circonstances, le prix de l'or tend à augmenter, toutes choses égales par ailleurs.  

Nonobstant une baisse de 35 % de son prix, en dollars américains, depuis son sommet atteint il y a 2 ans, relativement à la plupart des monnaies importantes utilisées dans le monde, l'or s'est apprécié de 150 % à 300 % depuis les 10 dernières années.  En d'autres mots, en seulement 10 ans la plupart des monnaies se sont dépréciées d'au moins 60 % par rapport à l'or.  Aux sceptiques qui pensent que la période choisie est avantageuse pour l'or, il suffit de préciser que plus la période choisie est longue, plus grande est la dépréciation des monnaies par rapport à l'or (Voir ici l'exemple illustré du dollar américain). 

L'or comme investissement collectif, c'est-à-dire comme monnaie

J'écris les «autres monnaies» sachant que l'or n'en est pas une, mais puisqu'il l'a été plus longtemps que toutes autres monnaies et qu'il pourrait agir à ce titre de nouveau, on se doit de le considérer comme une alternative viable.  Choisir l'or comme monnaie relève du domaine public, car il ne peut être établi à ce titre que si bon nombre d'individus le désirent.  Par conséquent, ce type d'investissement relève moins de la finance que de la politique et de l'économie.  À cette fin, l'or se veut moins une quête de profit comptable qu'un moyen efficace et avantageux d'échanger biens et services.  

On en aurait beaucoup plus pour son argent si l'on pouvait transiger avec l'or comme monnaie, car, comme on vient de le préciser, il maintient son pouvoir d'achat mieux que toutes autres monnaies.  Une perte du pouvoir d'achat encourage l'endettement et le court terme au détriment de l'épargne et du long terme.  Ce sont là deux raisons qui expliquent pourquoi les gouvernements préfèrent la monnaie fiduciaire à l'or; ils sont plus soucieux d'accroître leur pouvoir que d'établir le bien commun. 

Certes, plusieurs individus y travaillent avec sincérité, mais également avec beaucoup de naïveté.  Ils ne voient pas comment le bien commun peut advenir sans l'aide de l'État.  Or, les premiers moyens d'échange, c'est-à-dire les premières monnaies, ont vu le jour sans l'aide des autorités politiques.  Selon le lieu et l’époque, on a constaté l'usage de marchandises et de matière première comme monnaie.  Avec le temps, ces choix se sont arrêtés, plus souvent qu'autrement, à l'or et l'argent métallique et pour les échanges de moindre valeur, à quelques métaux de base.  Ces choix n'ont pas été ceux des autorités politiques, mais des individus agissants dans leur propre intérêt. 

La rareté de ces métaux constituait l'une des principales raisons de les utiliser comme monnaie, car cela évitait, ou à tout le moins réduisait, leur dépréciation.  Aujourd'hui, au contraire, la monnaie est reproductible à volonté.  L'immense majorité des experts n'y voient pas de problème, car ils se disent en mesure de la contrôler.  Cependant, ils l’évaluent, cette dépréciation, par l’entremise de différentes mesures d’inflation des prix.  En d'autres mots, ils déterminent s’il y a ou non dépréciation monétaire à partir d’une de ses conséquences, soit l’inflation des prix des biens de consommation.  Tant que ceux-ci sont stables, disent-ils, celle-là est sans importance.  

Ces experts, économistes, financiers et autres, demeurent sourds à l'idée que la dépréciation monétaire constitue la principale source d'inflation des prix.  Pis encore, ils ne semblent pas réaliser qu'elle est également à l'origine d'autres graves problèmes économiques.  Trop occupés à en tirer avantage ou à chiffrer l'inflation des prix, ils ne sont pas disposés à évaluer les autres conséquences de cette dépréciation sur l'ensemble de la population. 

Non seulement une dépréciation monétaire constitue la cause principale des cycles économiques, mais elle s'établit à l'avantage de certains individus et de certaines institutions au détriment des autres.  Autrement dit, une augmentation de la masse monétaire n'est jamais distribuée également à l'ensemble de la population, mais de manière à avantager ceux qui y ont accès en premier, soit notamment les gouvernements et certaines institutions financières.  Pour cette raison, les banques centrales vont assurément continuer de déprécier leur monnaie à la demande tacite des gouvernements, question de réduire sournoisement leur dette sur le dos de leur population endormie.

L'État ne travaille pas pour le bien commun, mais dans son propre intérêt.  Il aide les gens dans le besoin non pas par générosité, mais par intérêt.  Cela lui permet de mieux cacher l'aide qu'il apporte également au monde de la finance qui l'aide à son tour à garder le pouvoir.  Sans lui, l'État ne pourrait pas aider la «veuve et l'orphelin» comme il le fait présentement.  Pour corriger cette situation, il ne suffit pas de garder celle-ci et de rejeter celle-là, mais de réaliser que les gens sont généralement mieux servis dans un marché libre.  

Tant et aussi longtemps que l'État maintiendra le monopole de la monnaie, on doit s'attendre à d'autres crises économiques.  Au moment d'écrire ces lignes, la plupart des indices boursiers en Amérique du Nord et en Europe se situent approximativement au même niveau que celui atteint au début de l'an 2000.  Le bilan du Japon est pis encore.  Depuis cette date, ces trois puissances ont connu deux crises économiques et, à mon humble avis, elles subiront une troisième crise sous peu.  Elles chercheront, comme à l'habitude, des boucs émissaires, mais en réalité elles n'auront qu'elles-mêmes à blâmer. 

Pour sortir de ces crises à répétition, elles devront un jour ou l'autre faire confiance aux forces du marché.  Celles-ci mettront peu de temps à rétablir l'or comme monnaie, car elles servent la collectivité mieux que l'État ne pourra jamais le faire.  Par conséquent, si on a l'intérêt public à cœur, on doit leur laisser toute la place, et le plus tôt possible. 

La réflexion du jour

«Les syndicats veulent que ce soit le contribuable qui paye les déficits des régimes de retraite. Mais le contribuable, il y en a un sur deux qui n'a pas de fonds de retraite. On appelle ça de l'injustice, et les gens vont se révolter», a-t-il (ndlr Réjis Labeaume) déclaré.--- Francis Vailles

Le chiffre du jour : 4,6 G$

Un des meilleurs exemples pour illustrer la situation est le cas d'Hydro-Québec. Le régime de retraite des quelque 20 000 employés de la société d'État est l'un des plus généreux, mais aussi des plus déficitaires du pays. Au 31 décembre 2012, le déficit de solvabilité s'élevait à 4,6 milliards de dollars.--- Francis Vailles

02 juillet, 2013

La réflexion du jour

Les citoyens d’un État dont le ministre des Finances est un universitaire, docteur en taxation, vivent sous la menace constante d’être égorgés sournoisement. C’est le cas des Québécois.--- Jean-Jacques Samson

Le chiffre du jour : 25 %

La hausse de la taxe scolaire le 1er juillet est consécutive à une coupe de 288 millions $ dans les transferts aux 72 commissions scolaires du Québec qu’on retrouvait dans le budget du ministre Nicolas Marceau. Elle se traduira par une augmentation moyenne de 25 % du compte adressé aux propriétaires, mais celle-ci pourra atteindre jusqu’à 68 % dans certains cas.--- Jean-Jacques Samson