Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

29 mai, 2015

Les avantages d’une économie libre

La liberté économique est la liberté d'acheter et de vendre des choses, explique le professeur Antony Davies, mais c'est aussi la liberté d'interagir avec des personnes, de converser avec d'autres, de voyager, et de dire ce que nous voulons dire. 

L'expérience montre que la liberté économique est associée à beaucoup de choses positives dans la société. Cela est vrai entre les États aux États-Unis et à travers les pays du monde entier.

Les pays avec une liberté économique plus élevée tendent également vers un PIB par habitant plus élevé. Ils ont tendance à mieux prendre soin de l'environnement. Ils tendent aussi vers moins de travail chez les enfants et plus d'égalité des sexes. Le professeur Davies examine les données concernant ces facteurs, afin de montrer les nombreux avantages de la liberté économique.

La liberté économique consiste à pouvoir faire nos propres choix. Elle nous permet de :

- Faire ce que nous aimons
- Créer de la richesse
- Protéger l'environnement
- Améliorer l'égalité
- Fin de la pauvreté des enfants

* Pour activer les sous-titres français, cliques sur l'icône "sous-titres" en bas à droite de la vidéo *

- Traduit par l'Institut Coppet -
www.institutcoppet.org


La réflexion du jour

Le cas grec est au coeur du débat sur les bienfaits et les torts de l'austérité. Cependant, cette discussion fait trop peu de place à un autre enjeu, également crucial : la plus grave menace à l'indépendance d'une nation et à la capacité d'agir de l'État n'est pas la rigueur budgétaire, mais le surendettement. C'est pourquoi la meilleure façon pour un peuple de préserver sa souveraineté, c'est de prendre lui-même les décisions difficiles assurant la santé des finances publiques, avant que les créanciers décident d'intervenir.--- André Pratte

28 mai, 2015

La réflexion du jour

Des investisseurs proposent un projet de centre commercial de 1,7 milliard. Ce serait le seul projet de plus d'un milliard au Québec qui serait purement privé, c'est-à-dire ni financé par l'État, ni lourdement subventionné. Mais si on se fie aux commentaires négatifs qui se sont multipliés depuis le dévoilement des détails du projet Royalmount, la réponse des Québécois serait non.

C'est quand même fantastique. Une ville qui stagne économiquement dirait non à un investissement massif, aux emplois et aux taxes qui viennent avec ? Cette réaction négative reflète l'existence d'une culture du non bien enracinée.--- Alain Dubuc

27 mai, 2015

Pourquoi est-il si difficile pour les jeunes de trouver un emploi aujourd'hui?

Le professeur Carrie Kerekes propose trois raisons :

1. Inadéquation des compétences :

Beaucoup de jeunes peuvent manquer des compétences nécessaires ou désirées par les employeurs. Ils peuvent avoir des diplômes universitaires, mais pas dans des domaines où les emplois sont disponibles. Le gouvernement peut aider à subventionner les coûts des études, mais obtenir un diplôme ne garantit pas que l'emploi suivra.

2. Les règlements du gouvernement :

De nombreux règlements gouvernementaux ajoutent des dépenses supplémentaires par le coût du travail ou rendent plus difficile pour les entreprises l'embauche et le licenciement des travailleurs. Ces règlements peuvent causer la réduction du nombre de postes disponibles contrairement à ce qu'il serait en l'absence de telles règles.

3. l'incertitude générale :

Comme l'économie continue sa lente reprise après la crise financière, de nombreuses entreprises se sentent incertaines sur l'avenir. Ce qui les rend réticentes à embaucher de nouveaux travailleurs. La nouvelle législation, comme la "Loi sur les soins abordables", peut également ajouter de l'incertitude quand l'entreprise ne sait pas jusqu'où les nouvelles règles vont augmenter le coût du travail.

Le facteur commun dans l'ensemble de ces raisons est le gouvernement. Le prof. Kerekes dit : "Les chômeurs seraient mieux servis si le gouvernement cédait sa place et permettait une croissance économique, un marché libre pour créer plus d'emplois et de la prospérité".

(Activer les sous-titres en bas à gauche de la vidéo. Plus d'options pour la couleur ou le fond des sous-titres sur l'écrou)

Traduit par l'Institut Coppet : www.institutcoppet.org

Source :
Site : www.learnliberty.org
Vidéo : http://www.learnliberty.org/videos/3-...


La réflexion du jour

Hydro-Québec qui revend de l’électricité à Hydro-Québec pour faire le maximum de profits sur le dos de ses clients québécois. Vous ne trouvez pas que ça sent mauvais? Plusieurs associations de consommateurs ne la trouvent d’ailleurs pas très drôle.On en est rendu là au Québec. Hydro-Québec ridiculise ses 3,8 millions de clients québécois avec le consentement du gouvernement. Très gênant et surtout très troublant.---Pierre Couture

26 mai, 2015

La réflexion du jour

Ils se foutent de nos gueules, c’est évident. Les barons du réseau universitaire n’ont rien à cirer de l’austérité. Les privations, c’est pour les naïfs, pour la masse taxable des moutons rasés par le fisc une fois par année.--- Michel Hébert

25 mai, 2015

Le sophisme de la vitre cassée

Le sophisme de la vitre cassée, expliqué dans cette vidéo, tire son origine de l'essai "Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas" de l'économiste français Frédéric Bastiat, qui l'a le premier dénoncé. Comme l'expliquait Bastiat et comme le re-démontre cette vidéo, la destruction de biens matériels n'a pas d'effet positif sur l'économie, contrairement à une idée reçue. Pour reprendre les mots de conclusion du texte de Frédéric Bastiat : « la société perd la valeur des objets inutilement détruits »


La réflexion du jour

Les fondamentalistes de la gratuité complète en santé vous le diront : point de salut hors du système public. Occupant un fort espace médiatique au Québec, ces apôtres de la Vérité nous incitent souvent à la pensée unique, à la diabolisation du privé et à des raccourcis intellectuels. Ils oublient souvent de dire que chaque acte posé en santé a un coût et que chaque personne doit être conscientisée et responsable de la bonne utilisation des ressources du système public.JEAN-FRANÇOIS CARON, MÉDECIN, COPROPRIÉTAIRE DE LA CLINIQUE MÉDICALE HUMANI, ROSEMÈRE

23 mai, 2015

La réflexion du jour

Une équipe élue en garantissant des emplois ne peut pas se contenter de prendre le crédit quand les chiffres de l’emploi sont bons et se déclarer impuissante devant les nouvelles négatives.

Un gouvernement établit la fiscalité et les autres règles du jeu qui font du Québec un endroit favorable ou non à l’investissement. Le premier ministre a le pouvoir de faire la promotion du Québec et d’attirer les entreprises.--- Mario Dumont

22 mai, 2015

Une loi zéro émission sera au mieux neutre, au pire nuisible


« La tâche curieuse de l’économie est de démontrer aux hommes à quel point ils connaissent vraiment mal ce qu’ils s’imaginent pouvoir planifier. » —  Friedrich Hayek

En matière d’écologie, le Québec est le paradis des groupes d’intérêt subventionnés. Le 31 mars dernier naissait la Coalition zéro émission Québec (CZÉQ). Pas moins d’une douzaine de groupes d’intérêt sont membres de cette nouvelle coalition.

La Coalition milite en faveur d’une loi zéro émission. Cette loi imposerait aux constructeurs automobiles l’obligation d’allouer au marché québécois un nombre prédéterminé de véhicules hybrides et entièrement électriques. Dans son communiqué de presse, elle prêtent :

En plus de ne rien coûter à l’État, cette loi permettra de diminuer notre dépendance au pétrole, de contribuer à améliorer la balance commerciale du Québec, de favoriser le développement économique dans un domaine de pointe, de réduire de façon significative les émissions polluantes et de valoriser l’électricité propre du Québec.

Ce paragraphe en dit long sur le peu de crédibilité des représentants de cette Coalition.

Il faut être de bien mauvaise foi pour prétendre qu’une loi zéro émission ne coûtera rien à l’État. Le but de cette loi serait évidemment de mousser les ventes de véhicules hybrides et électriques. Au mieux, la loi n’aura aucun effet sur les ventes de véhicules. Dans ce cas, les coûts de la loi se limiteront à la bureaucratie nécessaire pour gérer cette nouvelle intervention dans l’économie, ce qui est loin d’être négligeable. Au pire, la loi favorisera la vente de véhicules hybrides et électriques. Puisque le gouvernement subventionne jusqu’à concurrence de 8 000$ l’achat d’un véhicule hybride ou électrique, l’augmentation des coûts pour le gouvernement pourrait exploser.

Il est bien sûr évident que la multiplication des véhicules hybrides et électriques réduira d’autant la consommation de pétrole. Mais est-ce que cela aura un impact significatif sur les émissions de CO2?

Il existe plus de 5 millions de véhicules personnels immatriculés au Québec dont seulement 5 000 sont hybrides ou électriques. Pour réduire de seulement 10% la consommation de pétrole, il faudrait donc remplacer 500 000 véhicules à essence. À 8 000$ par véhicule le gouvernement devrait débourser 4 milliards en subventions!  Alors que le ministre Coîteux gratte les fonds de tiroir pour équilibrer son budget, un tel objectif serait une pure folie.

Cette loi n’aura pas non plus d’impact significatif sur la balance commerciale négative du Québec. Les gains obtenus par la réduction des importations de pétrole seront annulés par les coûts d’importation des véhicules hybrides et électriques, lesquelles coûtent 30 % de plus que des véhicules à essence comparables. Si les politiciens veulent vraiment améliorer la balance commerciale du Québec, ils devraient faciliter l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste plutôt que de chercher à amadouer les groupes écologistes.

La Coalition prétend aussi que cette loi favorisera le développement économique du Québec. Permettez-moi d’en douter. Le Québec ne compte aucune usine d’automobiles ou de batteries. Bien sûr, Hydro-Québec vendra les kilowatts consommés par les véhicules hybrides et électriques, mais en retour elle devra subventionner l’installation d’un réseau de bornes de recharge. Les contribuables et les consommateurs en sortiront-ils gagnants? C’est loin d’être acquis. Il est possible que certaines entreprises québécoises se taillent une niche enviable dans l’industrie du transport du futur, mais elles le feront malgré l’État et non grâce à Elle.

Les technologies qui domineront l’industrie du transport seront déterminées par les forces du marché et non par le gouvernement du Québec.  Mondialement, les géants de l’automobile investissent des centaines de milliards pour se tailler une place au soleil.  À l’échelle mondiale le Québec est un marché minuscule et n’a certainement pas les moyens d’influencer significativement les technologies du futur en matière de transport.

Actuellement, les technologies hybrides et électriques ont une longueur d’avance, mais les jeux sont loin d’être faits. Honda et Toyota misent aussi sur la pile à hydrogène. Peugeot a établi un record de consommation pour une voiture de série à moteur thermique, soit 2 litres/100 km, une performance supérieure à la plupart des véhicules hybrides. C’est sans compter que la théorie du réchauffement climatique anthropique sera probablement discréditée à plus ou moins court terme. Dans ce contexte, il serait sage de laisser l’industrie sélectionner à ses frais les gagnants et les perdants.


Les tenants d’une politique industrielle déterminée par l’État s’imaginent pouvoir tout planifier. Ils sous-estiment grandement le rôle des entrepreneurs et de l’accumulation d’informations que possède l’ensemble des individus qui composent le libre marché. Seules l’arrogance et la foi permettent de croire que le gouvernement du Québec jouera un rôle déterminant dans l’avenir de l’industrie des transports. 

La réflexion du jour

Devenons les meilleurs au Canada et ensuite on verra, pensent plusieurs nationalistes ou fédéralistes mous. .......

Soyons réalistes et critiques envers notre cher Québec. Exploitons nos ressources naturelles, baissons les taxes et les impôts. Arrêtons d’avoir peur et devenons une vraie province bilingue.

Bref, remettons sérieusement en question le modèle québécois avant de recommencer à rêver au pays.--- Jérôme Landry

21 mai, 2015

La réflexion du jour

Certes, notre confort matériel ne justifiera jamais la destruction de la planète. Mais laisser croire que nous devons choisir entre l’environnement et les avancées de l’être humain est faux. Et revenir à un mode de vie antédiluvien n’a rien de romanesque. C’est une aberration que les marchands d’illusions occultent habilement derrière des slogans fumeux.--- Nathalie Elgrably-Lévy

20 mai, 2015

« On va dans le mur… » d’Agnès Verdier-Molinié

 « Ce livre optimiste est dédié à tous ceux qui croient encore que la France peut bouger et faire mentir les plus pessimistes. » (Agnès Verdier-Molinié)

Revue de livre par Francis Richard.

Un mur se dresse devant soi. On fonce dedans. Cela ne peut que faire mal…
Dans On va dans le mur, on, c’est la France. Si elle ne change pas de cap, elle court à la catastrophe, parce qu’un mur est bien là, sur sa route, contre lequel elle risque bien de se fracasser. Comme d’autres pays avant elle, tels que la Grèce…

Agnès Verdier-Molinié  pense qu’il est encore possible d’éviter le mur : « Ce livre optimiste est dédié à tous ceux qui croient encore que la France peut bouger et faire mentir les plus pessimistes. »
Pourtant le constat chiffré qu’elle dresse n’est guère encourageant. Elle le décline en trois points.

L’empilement

La fiscalité française est un véritable maquis dans lequel il est bien difficile de se retrouver. Il n’existe pas moins de 360 taxes. Ce n’est pas un chiffre sorti de nulle part. L’auteur en fait l’inventaire à la Prévert dans l’annexe 2 du livre. Elle est raisonnable puisqu’elle ne cherche à n’en réduire le nombre qu’à une centaine… en éliminant toutes celles qui ne sont pas rentables.

Les agents de la fonction publique sont aujourd’hui au nombre de 5,3 millions. Il faut remarquer au passage que c’est la fonction publique territoriale qui a le plus augmenté au cours des trois dernières décennies, augmentation ne se justifiant qu’en partie par la décentralisation. L’auteur propose de geler l’embauche des agents pendant 5 ans et de ne remplacer qu’un départ à la retraite sur deux pendant 3 ans.

Le mille-feuille administratif comprend 36.769 communes, 15.903 syndicats inter-communaux, 27 régions, 101 départements. L’auteur propose la fusion des communes en 5000 super-communes, la suppression de l’échelon départemental et la fusion des régions de telle sorte qu’il n’y ait plus que 13 grosses régions aux compétences élargies.

Aujourd’hui il y a plus d’ambassadeurs que d’ambassades… Elles sont au nombre de 163, ils sont 191. La différence ? Les 28 ambassadeurs « thématiques » (sic), comme par exemple « la coopération décentralisée avec l’Asie« … Est-ce bien raisonnable ? L’auteur propose de réduire de toute façon le nombre d’ambassades inutiles, notamment en Europe, et de vendre le patrimoine immobilier correspondant.

En contrepartie des taxes, qui représentent le bâton dont il se sert pour exister, l’État agite la carotte, soit 103 aides sociales, ce qui représente un montant de 700 milliards d’euros de dépenses sociales. L’auteur propose, pour résorber les déficits et réduire la dette correspondante, de fusionner un certain nombre de ces aides et réduire le nombre d’interlocuteurs.

Le nombre des mandats paritaires est un sujet tabou auquel s’attaque Agnès Verdier-Molinié. Ils seraient 100.000 à se partager ce fromage, juteux aussi bien pour le patronat que pour les syndicats de salariés. L’auteur propose que l’État gère désormais l’assurance chômage, l’assurance santé et les caisses d’allocations familiales. Bref qu’il soit mis fin au parasitisme du paritarisme par de l’étatisme…

Les dérives

Le mille-feuille institutionnel se traduit par des élus, financés entre autres par les 360 taxes. Ils sont 618.384. Un record mondial. Soit un mandat électif pour 104 habitants… L’auteur propose de réduire le nombre des parlementaires et, conséquence de la réorganisation territoriale, le nombre des élus locaux pour faire passer le nombre total d’élus à seulement 55.000.

Qui sait qu’aux salaires bruts des agents de la fonction publique de l’État s’ajoutent quelque 1.851 primes et indemnités ? Cela représente pourtant 28% de leur rémunération globale… Qui sait que la fonction publique est divisée en 327 corps de fonctionnaires « qui correspondent à des statuts avec attributions, systèmes de primes et grilles de paies précises » ? L’auteur propose de réduire le nombre de ces primes, de lier leur versement à la performance et de réduire le nombre des corps.

Il y a 5 millions de chômeurs en France toutes catégories confondues. Parmi eux, un grand nombre ne cherchent pas d’emploi, 20%, voire 30% suivant les régions. Il faut reconnaître que « parfois l’emploi n’est que très marginalement plus rémunérateur »… Alors, pour « préserver justement le coeur de notre État-providence« , l’auteur propose d’être plus sévère sur les indemnisations et sur les refus d’emplois proposés…

Si l’on n’omet pas de compter les jours de grève dans la fonction publique, il y a environ 2 millions de jours de grève en France par an. Ce qui a un coût économique considérable. L’auteur propose « de limiter le droit de grève pour les agents en charge d’une mission de service public« , car leur statut garantit leur emploi et que les conséquences économiques sont reportées sur le contribuable, et d’encadrer le droit de grève dans le secteur privé en n’autorisant une grève que si 50% des effectifs l’approuvent.

Il y aurait en fait 915.138 enseignants en France, soit un enseignant pour 14 élèves, qui assument un service allégé… Si à ce nombre on ajoute les 70.000 enseignants du supérieur et tous les personnels non enseignants, l’Éducation compterait 1.281.638 agents pour 12,6 millions d’élèves… Tout ce monde pour aboutir à une instruction défaillante. À la faveur de la réorganisation territoriale l’auteur propose que les enseignants soient recrutés localement et qu’au lieu d’assurer 18 heures par semaine, ils en assurent 800 par an.

Les opérateurs de l’État ou agences publiques sont au nombre de 1.244 pour 442.830 agents. Quand l’État réduit ses effectifs, ceux des agences augmentent. Elles servent en fait de vases communicants, où sont recasés les agents de l’État… L’auteur propose de réduire leur nombre à 800 en fusionnant celles qui sont proches et complémentaires.

La complexité

Nul n’est censé ignorer la loi. Sauf qu’en France il y a 400.000 normes, 10.500 lois et 127.000 décrets. Le tiercé gagnant ? Le droit de l’environnement, le code général des impôts et le code du travail. Remède contre cette inflation législative ? La création d’un organisme indépendant pour analyser l’impact de chaque mesure impactant les entreprises et la suppression d’une loi à la création d’une autre loi.

Le code du travail comprend, dans l’édition Dalloz de 2014, 3500 pages, 10.628 articles, et pèse 1,5 kilo… contre 500 grammes 30 ans plus tôt. Code extrêmement précis sur certains points et complètement flou sur d’autres… Toujours est-il que les seuils sociaux qui y sont définis sont des freins à l’embauche, de même que les licenciements, parce que périlleux…

S’il y a eu 549.975 entreprises créées en 2012, seules 27.500 ont créé des emplois à leur démarrage. Il existe pourtant 1175 dispositifs d’aides aux entreprises… et un nombre impressionnant de structures pour obtenir cette manne. L’auteur propose d’abandonner l’idée d’aider les entreprises, d’agir uniquement sur leur environnement, de « faire en sorte qu’il soit simple, stable et favorable à leur compétitivité », de supprimer l’ISF et l’imposition sur les plus-values de cession.

L’État français contrôle un grand nombre d’entreprises (1383 en 2012) et le total de ses participations s’élève à 110 milliards d’euros. Une fois définies les entreprises qui sont réellement stratégiques pour le pays, l’État devrait se désengager des autres.

Aujourd’hui il existe 37 régimes de retraite, ce qui ne facilite pas la mobilité professionnelle et est à l’origine d’injustices : par exemple, 60 milliards d’euros sur 282 milliards de prestations sont distribués sans cotisations… L’auteur propose donc la convergence de « tous les régimes vers un système unique sous forme d’une retraite par points par répartition, complétée par une part de retraite en capitalisation ».

Les Français ne travaillent pas 10,3 semaines par an. Cela correpond à 6,6 semaines de congés payés, à 0,9 semaine de jours fériés et… à un absentéisme moyen de 2,8 semaines, plus particulièrement important dans la fonction publique. La durée de travail est de ce fait bien moindre en France qu’en Grande-Bretagne, qu’en Allemagne et même qu’en Italie. L’auteur propose donc l’allongement de la durée du travail, « ce qui ne se résume pas à la durée hedomadaire de 35 heures, qui doit être rendue flexible en plus ou en moins, mais inclut la durée sur l’année, et aussi sur toute la vie ».

Conclusion

Selon l’auteur, si ces réformes sont accomplies, la France évitera le mur. Agnès Verdier-Molinié se projette en 2022 et conclut : « C’est une nouvelle France qui démarre et l’on ressent beaucoup d’enthousiasme, comme une fierté retrouvée à l’aune des désespoirs d’antan d’être sorti d’un système favorisant corporatisme et connivence qui ne profitait qu’à quelques-uns en bloquant tous les autres. »

Pourquoi cet enthousiasme prédit par l’auteur à l’horizon de sept ans laisse-t-il sceptique ?

– D’abord parce que, de son propre aveu, le résultat escompté de tant d’efforts est, somme toute, modeste : si tous les objectifs qu’elle détaille dans l’annexe 1 de son livre sont atteints – ce qui n’est pas gagné -, les dépenses publiques seront limitées à un maximum de 52% en 2022 et de 50% en 2025…

– Ensuite parce que l’intervention de l’État reste prépondérante dans des domaines qui ne sont pas régaliens et, par exemple, même renforcée dans le domaine de l’assurance privée tels que la santé ou le chômage.

– Enfin parce que l’auteur veut préserver l’État-providence, qui n’est justement pas la solution mais le problème principal dont souffrent nos pays car redistribuer plus rationnellement, c’est toujours redistribuer.

Agnès Verdier-Molinié, On va dans le mur…, Albin Michel, février 2015, 272 pages.


La réflexion du jour

Mais voilà bien le cœur du problème, le nœud neuronal qui semble paralyser la matière grise des intelligences qui nous gouvernent. Au lieu de raisonner en fonction de la satisfaction et de l'intérêt des citoyens, les différentes administrations impliquées dans cette vendetta ont pour point de départ et pour point d'arrivée la satisfaction de la règlementation en vigueur. --- Bertrand Malsch

19 mai, 2015

La réflexion du jour

Comme Écolo, Don Quichotte était généreux avec une forte propension aux chimères, toujours prêt à défendre la veuve et l’orphelin, et il échouait dans tout ce qu’il entreprenait par manque de réalisme. Comme Écolo, il avait une passion furieuse pour les idées au détriment de la réalité, ce qui le conduisait à une religion de l’idéal sans souci du réel. Comme Écolo, il considérait que l’idée qui dit le monde est plus vraie que le monde. Sa vision est plus juste que ce qui se voit.--- Michel Gay

18 mai, 2015

Petit traité d’anti-écologie à l’usage des lecteurs méchants

Les Belles-Lettres viennent de faire paraître un Petit Traité d’Anti-Écologie, pour enfin réconcilier vos observations environnementales avec le discours catastrophile des écolos.

Revue de livre par l’auteur

Vous aimez les plantes et les petites bêtes, à condition d’avoir la bonne sauce pour les accompagner ?

Vous adorez les éoliennes exclusivement lorsqu’elles sont installées chez votre lointain cousin, qui, en plus d’être un fieffé coquin socialiste, est un agaçant moralisateur ? Vous prenez votre vélo pour aller travailler et, avec l’habitude, il ne vous faut plus que deux minutes pour le rentrer dans le coffre de votre voiture diesel ? Vous appréciez tendrement le tri de vos déchets qui permet de multiplier l’emploi de gros camions-poubelles consommant plus de 70 litres au 100 pour chaque nouveau type de déchet ? Alors j’ai peut-être une bonne nouvelle.

En effet vient de paraître aux Belles Lettres un petit ouvrage de mon cru qui rassemble quelques éléments de réflexion sur l’écologie et les idées fausses qu’on peut se faire à son sujet. Ce modeste traité réconciliera enfin vos observations personnelles avec le discours catastrophile des écologistes politiques. Composé d’une centaine de pages qui vont à l’essentiel sur un papier de bonne tenue, à la police sérifiée choisie avec soin, l’ouvrage entend vous faire découvrir les manœuvres étonnantes qui se cachent derrière le réchauffement climatique, la peur malthusienne répétée comme un mantra d’un manque cruel, inévitable et très prochain d’énergie qui réduira l’humanité à sa perte dans des millions de cris insupportables, et enfin l’étonnante tribu des Fluffies, admirables petits animaux à poils parfois longs, pétris de bons sentiments et issus de la culture socialiste hydroponique (c’est-à-dire n’ayant jamais les pieds sur terre), toujours prompts à s’enflammer pour les causes les plus improbables et en dépit de tout sens critique.

Je ne peux bien sûr que vous encourager à vous le procurer puisque son prix, d’une modestie presque monacale, permet d’en acheter plusieurs à la fois (allez-y, lâchez-vous !), d’autant que c’est un cadeau au format particulièrement facile à glisser dans les petits souliers. Vous pourrez le commander directement sur le site de l’éditeur, ici ou, en désespoir de cause, auprès du grand Satan turbo-capitaliste habituel, Amazon.

Ne restez pas comme d’autres, coincés dans l’idée fausse que nous allons tous mourir grillés, ou affamés, ou les deux alors que l’avalanche de taxes et d’impôts vous abattra bien plus sûrement ! Procurez vous le Petit Traité d’Anti-écologie à l’Usage des Lecteurs Méchants qui ne se laissent pas faire par un environnement pas toujours bisou, et découvrez quelques arguments bien trempés à faire valoir à votre voisin lorsqu’il voudra installer une éolienne dans votre jardin ou voudra vous convertir à la tourte aux cafards !

H16, Petit traité d’anti-écologie à l’usage des lecteurs méchants, Les Belles Lettres, 15 mai 2015, 112 pages.



La réflexion du jour

La croissance de nos dépenses publiques est effrénée. Nos dirigeants sentent que tout effort un peu musclé pour ralentir cette croissance amène des manifestants dans la rue et sème l’émoi dans la population.

Malgré certains efforts qualifiés d’austérité, Philippe Couillard sait qu’il doit garder le cap sur de fortes dépenses, comme ses prédécesseurs, pour garder son Québec heureux. Alors Hydro-Québec pompe le fric.

Arrêtons de crier après Hydro, elle n’est que notre miroir.--- Mario Dumont

16 mai, 2015

La réflexion du jour

Pendant 30 ans de ce comportement, les Tremblay continuent d’épargner et d’investir et les Mooney, hum, à vivre le moment présent!

Dans 30 ans, oups, surprise incroyable, les Tremblay se retrouvent avec un portefeuille valant plus de 1,4 million de dollars. Les Mooney, pour leur part, se retrouve avec pas grand chose, sauf des émotions bien négatives lorsqu’ils voient les Tremblay, ces riches voisins.--- Bernard Mooney

15 mai, 2015

La réflexion du jour

Surtout, je préfère vivre dans un monde grouillant de vie, qui pique et qui grafigne, et qui quelquefois, m’incommode, que dans une société étouffante, contrôlée par les nouveaux curés du bien-vivre, du bien-manger, du bien-boire, du bien-parler et du bien-baiser.--- Mathieu Bock-Côté

14 mai, 2015

La réflexion du jour

Il faut rappeler à quel point les contribuables ont été saignés pour le retour à l’équilibre budgétaire. La hausse de TVQ, les taxes sur l’essence, la contribution santé, les taxes scolaires et, plus récemment, les tarifs de garderies et d’électricité ainsi que les taxes municipales. Il faut cesser de répandre la fausseté voulant que le déficit sera éliminé par des coupes de dépenses. Il faut cesser de propager l’idée farfelue que les gouvernements y vont à la hache dans les dépenses depuis longtemps.--- Mario Dumont

13 mai, 2015

La réflexion du jour

De plus en plus de Québécois écoutent Spotify, appellent Uber, magasinent sur Amazon, réservent des vacances sur AirBNB et regardent Netflix. Tout ça hors taxes! Paniqués devant toutes ces bourrasques libératrices, les gouvernements veulent reprendre le contrôle du match et maintenir ces carcans qui nous étouffent et qui extorquent.--- Dominic Maurais

Le révolutionnaire, l’expert et le geek

Revue de livre par Alexis Vintray.

Révolutionnaire, planiste ou geek, voici les trois faces des influences que l’histoire française feraient sommeiller en chacun d’entre nous selon Gaspard Koenig, essayiste bien connu de nos lecteurs. Entre ces trois influences, il nous invite, dans Le révolutionnaire, l’Expert et le Geek (Plon, 2015) à choisir pour rejeter la servitude volontaire dans laquelle nous sommes aujourd’hui tombés : « Gérard Oury, le créateur de Rabbi Jacob, passerait devant les tribunaux pour incitation à la discrimination. Joseph Oller, l’inventeur du pari mutuel, serait sommé d’arrêter ses activités pour cause de concurrence déloyale vis-à-vis des bookmakers. Haussmann abandonnerait ses projets incompatibles avec le Plan Local d’Urbanisme », etc. « De protecteur des libertés, l’État s’est mué en surveillant général ».

Pour expliquer ce déclin des libertés, l’auteur, philosophe, rejette l’économie et s’intéresse plutôt à l’histoire, moderne ou contemporaine : d’où sa décomposition, radicale, en trois étapes-clef, illustrant trois archétypes de la pensée française, le révolutionnaire, l’expert (ou technocrate, ou planiste) et le geek. Après la dérive planiste des experts, léguée par le régime de Vichy et largement poursuivie depuis, il est temps selon l’auteur de revenir au modèle révolutionnaire qu’il qualifie de « jacobinisme libéral » et incarné par le député du Tiers-État Isaac Le Chapelier, père de la loi sur les corporations. Un libéralisme certes, mais marqué par l’héritage français et plus modéré que celui que les plus radicaux de nos lecteurs pourraient désirer, mais qui vise le même but dans un « combat pour l’autonomie » individuelle. Enfin, au retour à cette source, Gaspard Koenig ajoute la « maîtrise de l’utopie numérique, en imaginant un nouvel humanisme qui réponde aux défis de la Silicon Valley et un État 2.0 qui nous redonne le contrôle de notre destin numérique ». Un tableau de la révolution qui vient, et des risques qu’elle peut aussi faire peser sur l’individu et sa liberté, avec un message de vigilance face aux trop grands espoirs que cette révolution en cours pourrait faire naître.

Au travers de l’ouvrage, l’auteur explore ces trois facettes de l’héritage français, de 1789 à aujourd’hui, en essayant de distinguer ce qui pourrait être la spécificité d’une voie française, libérale et non libertarienne, pour revenir à notre liberté perdue. À nous aussi de retrouver la « révolution libérale » qui fut celle d’une partie de la Révolution Française de 1789. Une révolution éminemment française, comme Gaspard Koenig le rappelle justement, avec de grandes figures comme Jean-Baptiste SayFrédéric Bastiat ou Alexis de Tocqueville.

La thèse de l’auteur et le livre sont servis par un style agréable et facile à lire, comme les précédents livres de l’auteur. Si la thèse est intéressante, l’on ne peut s’empêcher d’y voir toutefois une limite non négligeable : dans sa défense d’un « jacobinisme libéral » (assez paradoxal dans les termes si l’on écarte le cas Le Chapellier), l’auteur prête à l’État un rôle bénéfique, positif, pour protéger les libertés, au lieu de mettre cette responsabilité dans la société civile, face à un État menaçant. Un choix à la base de tout le livre, qui pourtant sera très loin de faire l’unanimité, en particulier chez les libéraux. Cela n’en rend pas moins le livre intéressant, mais le principe de base mériterait d’être discuté et contredit car il est tout sauf évident et acquis, justement au vue de l’histoire française…

Gaspard Koenig, Le révolutionnaire, l’Expert et le Geek, Plon, mars 2015, 269 pages.


12 mai, 2015

La réflexion du jour

Il y a quelque chose de délirant dans la guerre sainte contre le CO2 menée par la classe politique, au Québec, bien sûr, mais partout en Occident. Des engagements politiques visant à décarboniser la société de 80 % d’ici 2050 sont tellement démentiels qu’on ne peut l’expliquer que par l’endoctrinement profond et massif de la classe politique qui se croit investie de la mission primordiale de sauver la planète.--- Jacques Brassard

11 mai, 2015

Le fonctionnement d’une société vraiment libérale

Une société libérale, au sens classique du terme, n’est pas une société sans droits ni lois.

Daniel Tourré, du Collectif Antigone, fait la peau à une idée reçue on ne peut plus fausse sur la philosophie libérale.


La réflexion du jour

Une réalité incontestable, soit le recul marqué du Québec par rapport au reste du Canada, largement imputable au gonflement de l'État. Si on mesure l'écart grandissant entre le Québec et le reste du Canada depuis un demi-siècle en matière de population, de croissance économique globale, d'investissement et d'emploi, le recul relatif du Québec est incontestable.---Jean-Luc Migué

09 mai, 2015

La réflexion du jour

Le vieux système est en banqueroute, tant financière que morale, et les jeunes trompés ont mis en marche une révolution fondée sur la liberté individuelle, la responsabilité personnelle et la profonde confiance que leurs talents et leur créativité façonneront une société plus juste que celle de leurs irréalistes aînés.--- Adrien Pouliot

08 mai, 2015

Portrait de famille : 14 vrais ou faux mythes québécois, Alain Dubuc

Revue de livre par Serge Rouleau

Les adeptes de la gauche souverainiste n’aiment pas beaucoup Alain Dubuc. Ils le perçoivent comme un fédéraliste néolibéral radical. Cela n’a rien de surprenant. La gauche a horreur des faits et des analyses objectives. Elle préfère carburer à la pensée magique, c’est moins fatigant.

Pourtant, dans son dernier livre, Portrait de famille, 14 vrais et faux mythes québécois, il faut reconnaître qu’Alain Dubuc est un observateur objectif de la société québécoise. Chacune de ses observations est justifiée au moyen de données compilées par des experts dont l’objectivité peut difficilement être remise en question. Malheureusement, pour les adeptes de la pensée magique, les faits ont la tête dure.

Alain Dubuc passe en revue 14 des idées les plus tenaces que les Québécois entretiennent à propos d’eux-mêmes pour les justifier ou les démolir en les confrontant aux faits. Son objectif est d’offrir l’heure la plus juste possible sur les réalisations sociales des Québécois, leur performance économique, leurs succès et leurs échecs.

Sommes-nous un modèle ? La première proposition, c’est la conviction que les Québécois, suite à la Révolution tranquille des années 60, ont bâti un système unique, qui fait l’envie du monde entier. C’est malheureusement un mythe entretenu par  les groupes d’intérêts qui profite d’un état hyper interventionniste au détriment de l’ensemble de la population.

Sommes-nous éduqués ? Le Québec, au moment de la Révolution tranquille, a entrepris une vaste réforme pour se doter d’un véritable système d’éducation. S’il y a un domaine où le Québec se compare favorablement aux sociétés développées occidentales, c’est celui de l’éducation. Ne gâchons notre plaisir. Bravo!

Sommes-nous une société du savoir ? Les Québécois ont passablement de travail à faire pour transformer le Québec en une véritable société du savoir. Nous avons de beaux succès universitaires, nous avons des industries de pointe. Pour aller plus loin, il faut surtout, investir plus dans nos universités et valoriser les études de deuxième et de troisième cycle.

Sommes-nous culturels ? Le Québec rayonne internationalement grâce aux productions culturelles de nombreux entrepreneurs : Céline Dion, Robert Lepage, le Cirque du Soleil, etc. Il faut s’en réjouir. Par contre, tous les domaines de la culture consommée par les Québécois : le livre, le théâtre, le cinéma ne survivent que grâce à un régime subventionnaire disproportionné par rapport aux autres missions de l’État. Il n’y a que l’humour qui tire raisonnablement son épingle du jeu.

Sommes-nous menacés ? Les Québécois, société minoritaire sur le continent, craignent que leur langue soit un jour détrônée par l’anglais. Pourtant, ce sont les Québécois qui menacent sa survie. Plus de deux millions de Québécois n’ont pas le niveau de littératie nécessaire pour se développer pleinement. Pire, plus d’un million d’entre eux ont une maîtrise si faible de la lecture qu’ils ne peuvent pas être fonctionnels.

Sommes-nous égalitaires ? L’égalité entre les hommes et les femmes est une des grandes valeurs québécoises. Dans ce domaine le Québec se compare aux autres provinces canadiennes.

Sommes-nous solidaires ? Ce concept inclut plusieurs réalités dont l’égalité des chances, la redistribution, les écarts entre riches et pauvres, l’aide aux démunis, la générosité des citoyens, et l’ouverture aux autres. Il est certain que le Québec est plus à gauche que les sociétés qui l’entourent. Malheureusement, trop souvent, cette soi-disant solidarité ne sert qu’à justifier un nivellement par le bas.
Sommes-nous en santé ? Au cours des ans le système de santé a évolué en fonction des besoins des groupes d’intérêt qui le compose. Au bout du compte, ce système compromet l’accessibilité, est extrêmement coûteux et est de moins en moins solidaire.

Sommes-nous verts ? Nous croyons que le Québec, au sein du Canada et de l’Amérique du Nord, est une enclave écologique, le paradis de l’énergie propre où les citoyens sont plus verts que les autres et plus soucieux de l’environnement. Pourtant, per capita, nous produisons plus de déchets, nous consommons plus d’énergie et nous gaspillons plus d’eau.

Sommes-nous travaillants ? Notre semaine de travail est plus courte, nos vacances sont plus longues, nos congés de maladie plus nombreux et nous prenons notre retraite plus tôt que dans les autres provinces canadiennes et qu’aux États-Unis. Je vous laisse tirer vos propres conclusions.

Sommes-nous performants ? En fait, notre économie croit moins rapidement que celles de nos partenaires et notre niveau de vie relatif se détériorent. Nous connaissons le plus bas taux de croissance de la productivité de tous nos partenaires économiques.

Sommes-nous riches ? Quel que soit le critère utilisé : le PIB, le revenu brut, le revenu net, le revenu disponible, les Québécois se classent dans le peloton de queue en Amérique du Nord.

Sommes-nous heureux ? Malgré notre pauvreté relative, nous nous considérons heureux. C’est ce qu’on appelle se contenter d’un petit pain.

Sommes-nous viables ? Malheureusement, le modèle québécois n’est pas viable : la fiscalité est à la limite de l’acceptable, la productivité piétine, les investissements se font attendre, le choc démographique est à nos portes et les jours de la péréquation à la canadienne sont comptés.
Laissons la parole à l’auteur :

En fin de compte, cela montre que notre modèle n’est tout simplement pas viable. On aura de moins en moins les moyens de maintenir le système à flot. Comme la seule façon qui reste pour rééquilibrer les finances de l’État est un contrôle des dépenses, les compressions risquent de remettre en cause les acquis, de dénaturer les missions, de compromettre la quantité et la qualité des services et des soutiens à la population.

À moins bien sûr, de nous ressaisir et de corriger rapidement les lacunes qui plombent notre économie et nos finances publiques. Si le gouvernement Couillard maintient le cap et équilibre les finances publiques, nous avons une chance raisonnable de nous en sortir avant qu’il ne soit trop tard.

À PROPOS DE L’AUTEUR
Alain Dubuc est chroniqueur à La Presse. Conférencier de renom, il a cumulé plusieurs distinctions tout au long de sa carrière. Il a entre autres été lauréat, en 1999, du Concours canadien de journalisme, dans la catégorie éditoriale. Il est également fellow invité au CIRANO, le Centre universitaire de recherche sur l’analyse des organisations.


Portrait de famille, 14 vrais ou faux mythes québécois, Alain Dubuc, Les Éditions La Presse: editions.lapresse.ca, ISBN : 978-2-89705-228-7, Nombre de pages : 248.

La réflexion du jour

Au Québec, c’est différent. Être pauvre n’est pas une calamité, au contraire, certains y voient une forme plutôt noble de la condition humaine, et l’être inclusivement, entre nous, n’est naturellement pas un péché capital. Ici, on partage la richesse comme une miche de pain, un petit morceau pour chacun, à l’infini. L’important, au bout du compte, c’est d’être égaux. Voilà pourquoi on est si fiers de dire qu’ici, les écarts de richesse sont moins grands qu’ailleurs.--- Michel Hébert

07 mai, 2015

La réflexion du jour

Tout le branle-bas de combat hystérique qui accueille les projets de réforme du gouvernement Couillard est fondé sur ce formidable mensonge: l’austérité. Dans les faits, il n’y a pas (zéro, nul, nada, rien, néant) de politique d’austérité au Québec. Il n’y a qu’une timide tentative d’assainir les finances publiques. En clair: on tente simplement de contenir en partie la progression des dépenses! On n’est pas chez les Grecs.--- Mario Roy

06 mai, 2015

La réflexion du jour

Amis lecteurs hors de Montréal, le message de la fermeture de la terrasse Chez Alexandre nous vise tous. Les forces occultes qui rêvent d’éliminer tout ce qui est hors norme, tout ce qui dépasse, même dans le domaine privé, nous ont tous à l’œil. Partout.--- Lise Ravary

Les 19 commandements du management

Pourquoi les entreprises privées sont-elles plus efficaces que les entreprises publiques?
Il est évident qu’il est impossible pour un cadre d’un organisme public d’appliquer la plupart des 19 règles simples à suivre pour être un bon cadre. Il en est empêché par la rigidité des conventions collectives et par la nature même de la bureaucratie publique qui déresponsabilise les fonctionnaires.


À l’occasion du grand nettoyage de printemps, une vieille liste de recettes des années 70 a émergé du lot. Je vous la livre telle quelle. Elle illustre à quel point les fondamentaux du management sont toujours d’actualité :

1. Faites chaque chose aussi simplement que possible, mais non de façon simpliste.

2. Encadrez bien les responsabilités que vous confiez et énoncez clairement les résultats que vous attendez.

3. Tenez vos collaborateurs pour responsables de la réalisation de leurs objectifs, mais de façon juste et équitable.

4. Soyez pertinent dans l’évaluation que vous faites des résultats obtenus.

5. Sachez distinguer des résultats exceptionnels.

6. Formez, éduquez et entraînez vos équipes. Montrez leur votre sollicitude.

7. Déléguez votre autorité à hauteur de la capacité de vos collaborateurs à l’exercer et laissez-les ensuite libres d’agir.

8. N’exploitez jamais les gens. Toute peine mérite un salaire correspondant.

9. Respectez chaque individu. Il est votre ressource la plus précieuse.

10. Dirigez par l’exemple et l’intégrité.

11. Soyez toujours accessible aux autres.

12. Faites circuler l’information.

13. Encouragez l’action, l’innovation et la quête du résultat.

14. Eliminez la bureaucratie inutile.

15. Pardonnez les erreurs mais ne pardonnez pas qu’on vous les ait cachées.

16. Ne remplacez jamais le leadership et l’action par des systèmes.

17. Identifiez toujours les problèmes avec le regard des autres.

18. N’interférez pas systématiquement. Faites plutôt du management par exception.

19. Résolvez les éventuels conflits au plus bas niveau possible de la hiérarchie.

Ces 19 injonctions démontrent, une fois de plus, que le management est, au premier chef, du simple bon sens et que la réussite des organisations est, avant tout, faite par les hommes, première ressource de l’entreprise. Les organisations les plus sophistiquées ne peuvent fonctionner qu’avec l’intelligence et les émotions de ceux qui les composent. C’est pourquoi, au-delà des modes et de l’air du temps, le management reste un art intemporel.


04 mai, 2015

« L’invention du capitalisme » de Michel Leter

Capitalisme ne serait-il pas qu’un slogan destiné à discréditer et terroriser le libéralisme ?

Revue de livre par Michel Desgranges.

Que ce soit à l’école, à l’Université, dans les médias, les discours des quémandeurs de suffrages et autres penseurs ou philosophes salariés de M. État, le capitalisme est unanimement honni, et dénoncé comme responsable et coupable de tous les maux (inégalités atroces, famine dans le Berry et disparition du cloporte moucheté).

Le capital, lui, n’est que le résultat des ignobles brigandages commis par des individus cupides et fourbes au détriment du pauvre peuple.

Capitalisme et capital ne seraient-ils que des slogans destinés à discréditer et terroriser l’adversaire, comme racisme, sexisme, mormonophobie etc., mais créés avec quelque antériorité ?

Ou ces mots seraient-ils autre chose que des invectives, auraient-ils un sens concret, qu’il est possible de définir exactement ?

Si nous allions chercher à leur origine, regarder leurs premiers emplois ? C’est ce qu’a entrepris de faire M. Michel Leter dans L’invention du capitalisme, qui vient de paraître et est le premier tome de son vaste ouvrage intitulé Le Capital.

Docteur ès lettres, M. Leter a enseigné au Collège international de philosophie et à l’Institut d’études politiques, il est surtout l’un des hommes les plus authentiquement savants que j’aie jamais rencontré, et d’une science scrupuleuse ; il connaît la totalité des textes dont il utilise une citation, et leur contexte, et n’avance rien qu’il n’ait vérifié, et mis dans une juste perspective.

J’emprunte à la présentation de l’ouvrage le résultat de l’enquête (menée avec une rigueur digne d’Hérodote) de M. Leter :

« Cependant le grand paradoxe du capitalisme est qu’il n’a pas été forgé par ceux qui plaident la cause du capital, mais par ses ennemis. Michel Leter entreprend alors de traquer le capitalisme au cœur de la poétique collectiviste dont l’étude permet de comprendre que le capitalisme n’est pas un système économique mais un mythe qui a pour fonction d’imputer au libéralisme les maux causés par le socialisme. »

La démonstration de M. Leter, implacable, est une lecture indispensable (et fort plaisante, et très excitante pour l’intelligence) pour quiconque veut comprendre les idées qui fondent notre actuelle société.

Michel Leter, L’invention du capitalisme, Les Belles Lettres, janvier 2015, 412 pages.


02 mai, 2015

La réflexion du jour

Dans ce contexte, qu’il soit de gauche ou de droite, l’étatisme se porte à merveille. Il progresse depuis des décennies et il semble aujourd’hui naturel que l’État influence nos comportements et nos mentalités, qu’il taxe, subventionne, réglemente et légifère pratiquement tous les aspects du quotidien. L’érosion de nos libertés, voilà le seul véritable recul qui afflige notre société!--- Nathalie Elgrably-Lévy

01 mai, 2015

Toya Graham, une mère responsable

Lorsque Toya Graham a reconnu son fils de 16 ans déguisé qui lançait des bouteilles à la police, elle s’est précipitée sur lui pour le ramener à la maison.

Si les mamans des étudiants du CÉGEP du Vieux Montréal et de la faculté des sciences humaines de l’UQUAM, imitaient Toya Graham il y aurait moins de casse dans les rues de Montréal.


La réflexion du jour

Donc, financièrement, moins une institution traite de clients, mieux elle se porte… Le premier critère dans l’organisation n’est pas le besoin du patient, c’est de fonctionner à l’intérieur du budget alloué par Québec. Ça explique en partie ces heures d’attente aux urgences, des files à moins vingt degrés, tôt le matin, aux portes d’un CLSC, etc. Zéro approche client ! --- Guy Gagné