Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 novembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

La trame sonore : These are no foolish dreams, Hyim

 

La réflexion du jour

Pour recruter son nouveau personnel, le gouvernement du Québec mise sur les «nombreux avantages sociaux» offerts au personnel régulier de la fonction publique québécoise, dont un «régime de retraite avantageux», affirme-t-il sur son site Internet.

Il s’agit d’un régime à prestations déterminées, soit la Ferrari des régimes de retraite en raison de l’alléchante rente garantie, offerte aux employés des secteurs public et parapublic, et ce, peu importe l’humeur des marchés financiers.--- Michel Girard

Le chiffre du jour : 5,3 G$

Si on fait le décompte, les régimes de retraite de la fonction publique et parapublique nous ont coûté lors de l’année financière 2011-2012 la gigantesque somme de 5,3 milliards de dollars.

29 novembre, 2012

Économie : austérité ou stimulation?


André Dorais

Pour relancer l'économie les gouvernements doivent-ils multiplier les mesures d'austérité ou la stimuler davantage?  Selon Reggie Middleton, investisseur et blogueur populaire en Amérique du Nord, les gouvernements doivent stimuler de nouveau l'économie, mais en prenant soin d'injecter les fonds dans le secteur privé à but lucratif, à l'exception des banques.  Par cette prise de position qui, disons-le tout de go, est peu élaborée, il croit se placer au juste milieu entre les partisans de l'austérité et ceux de la prodigalité et, par là, détenir la solution pour relancer l'économie.  Cette opinion mérite qu'on s'y attarde non pas pour son originalité, mais pour la raison qui l'y conduit.

Plusieurs individus présentent leurs points de vue comme étant un juste milieu entre deux extrêmes dans le but de paraître modéré aux yeux d'autrui.  Malheureusement, c'est aussi souvent une façon de cacher son ignorance d'un sujet tout en laissant entendre le contraire.  Il est trop facile de se présenter comme un modéré lorsqu'on dépeint en noir tous ceux qui ne partagent pas son opinion.  Le véritable test pour déterminer si son opinion est modérée ou représente un juste milieu est de démontrer pourquoi les opinions d'autrui, aussi radicales qu'elles puissent paraître à première vue, sont mauvaises en soi. 
  
Reggie Middleton ne passe pas ce test.  Aux partisans de l'austérité il associe les économistes de l'école autrichienne et aux partisans de l'augmentation des dépenses, ceux de l'école keynésienne.  Ces associations ne sont pas erronées, mais elles manquent de subtilité.  Par exemple, les économistes de l'école autrichienne préconisent effectivement l'austérité pour relancer l'économie, mais non comme elle est pratiquée à l'heure actuelle en augmentant la charge fiscale.  Ils préconisent plutôt une forte réduction des dépenses sans aucune augmentation de taxe et d'impôt d'une part et d'autre part, une libéralisation des normes du travail et de la réglementation en général.  Pour ces économistes, le marché prendra la relève des services abandonnés ou réduits par les gouvernements.

À l'instar de plusieurs individus, Monsieur Middleton préconise l'intervention gouvernementale pour relancer l'économie et, en ce sens, il s'éloigne des positions avancées par les «autrichiens».  Néanmoins, ne se rapproche-t-il pas du même coup de celles avancées par les keynésiens?  À son avis, les dépenses gouvernementales qu'il préconise sont mieux ciblées, mais quand bien même on lui concéderait ce point, cela ne le rapproche pas moins des keynésiens sur le plan idéologique.  Il se présente comme un partisan du libre-marché, mais il fait appel à l'État pour le corriger.  Plusieurs individus ne voient pas là de contradiction, mais ce n'est pas le cas des économistes de l'école autrichienne.

Si Monsieur Middleton tient tant à ce que les gouvernements dépensent davantage, mais de manière plus judicieuse, c'est qu'il a peur de la déflation, cette grande inconnue de la science économique.  En effet, plusieurs économistes ont peur de la déflation, non pas comme probabilité à venir, mais comme phénomène en soi.  La source de cette peur provient principalement de la compréhension, ou plutôt de l'incompréhension, que l'on a de la Grande Dépression (1929-39). 

L'argument de Middleton est le suivant: puisque les ménages, et plus généralement le secteur privé à but lucratif, réduisent leurs dettes plutôt que d'investir, il n'y a plus que le gouvernement pour dépenser et conséquemment relancer l'économie.  Dans ces circonstances, si le gouvernement réduit également sa dette, alors l'économie se retrouvera dans une spirale déflationniste à l'instar de la Grande Dépression, ce que l'on doit à tout prix éviter.  (Voir Obama's Back In)

Il s'agit d'une opinion populaire, mais erronée.  Avant d'analyser la déflation, on doit souligner que cette opinion tend à confondre croissance et dépense d'une part et d'autre part, croissance et inflation.  La première confusion a pour source la mauvaise habitude de calculer la croissance comme on calcule les dépenses.  On rappelle ici simplement que le PIB comme mesure de richesse et conséquemment de croissance économique est problématique à plusieurs points de vue.  (Voir Une idéologie coûteuse, Crise économique ou crise de la science économique?, Peut-on relancer l'économie par la consommation?, L'absurdité des données officielles sur la croissance économique, Le PIB : un concept économique inutile et néfaste, etc.)

On considère, à tort, qu'une économie en croissance est mue par les dépenses et vient accompagnée d'une inflation contrôlée.  Or, il ne suffit pas de dépenser pour obtenir de la croissance, encore faut-il que ces dépenses soient créatrices de richesse d'une part et d'autre part, qu'on ait les moyens de les effectuer.  Le crédit disponible aujourd'hui ne garantit pas à son échéance que les ressources le seront.  À force de remettre à plus tard ses obligations on risque de tout perdre.  Bref, à trop vouloir chiffrer la richesse on confond croissance et dépense au risque de sacrifier l'avenir.     

On associe également la croissance à l'inflation alors que les deux phénomènes n'ont aucun lien.  On ne prend pas le temps d'expliquer la source principale de l'inflation, soit l'augmentation de la masse monétaire, on se contente plutôt de noter là où il y a augmentation de prix.  De même, on ne prend pas le temps d'expliquer ce qu'est la déflation, on se contente de l'associer à la Grande Dépression, voire d'en être la cause.  Dans cette optique, puisque la Grande Dépression est à éviter, alors la déflation l'est tout autant.  Or, une déflation peut indiquer une économie vigoureuse, par conséquent il est important de la dissocier de la Grande Dépression.

La déflation est à distinguer de la Grande Dépression

Lorsqu'on parle de déflation on évoque généralement une baisse plus ou moins généralisée des prix des biens et des services.  Cette définition, cependant, manque de rigueur, car elle ne permet pas de distinguer les multiples raisons qui conduisent à une baisse des prix.  Ces raisons doivent être comprises pour être en mesure de différencier celles qui sont à promouvoir de celles qui sont à éviter. 
Il n'y a qu'une seule raison qui conduise à une baisse généralisée des prix des biens et des services, soit une réduction de la masse monétaire.  Considérant qu'une augmentation de la productivité est plus souvent confinée à quelques secteurs d'activités, elle conduit à une baisse des prix des biens et des services produits par ces secteurs, mais non à une baisse généralisée des prix.  Si, aujourd'hui, on ne constate pas, ou peu, de baisse des prix, ce n'est pas par manque de productivité, mais à cause d'une inflation monétaire plus ou moins constante qui élimine, ou à tout le moins diminue, la baisse des prix des produits offerts par ces secteurs d'activités.

En somme, on doit réaliser que la déflation n'est pas mauvaise en soi.  Une déflation des prix due à une plus grande productivité est une bonne chose puisqu'elle permet l'économie des ressources.  Le véritable problème ne réside pas dans la déflation, mais dans les raisons qui y donnent lieu.  Si l'on est incapable de différencier les deux, alors on risque de combattre l'effet plutôt que la cause, ainsi d'aggraver la situation.  Malheureusement, force est de constater que cette leçon demeure incomprise.  On tente d'éviter la déflation coûte que coûte, car pour la majorité des gens, profanes et experts, elle demeure synonyme de la Grande Dépression.   

Il y a bel et bien eu déflation entre 1929 et 1933, mais celle-ci est survenue non pas à cause du manque d'effort gouvernemental pour la contrer, mais, au contraire, à cause des trop nombreuses et trop importantes interventions gouvernementales mises en place pour la combattre.  Si les interventions gouvernementales mises en place après le krach boursier de 1929 n'avaient pas eu lieu, toutes choses étant égales par ailleurs, on peut présumer que la déflation aurait été plus forte, mais également plus salutaire.  C'est uniquement parce qu'on avait, et on a toujours, une peur bleue de la déflation qu'on tente à tout prix de la combattre.

Dès 1930, les mesures protectionnistes mises en place dans le but de favoriser l'achat local et l'emploi ont pratiquement fermé les frontières, ce qui a entraîné une baisse marquée et des ventes et des prix des produits agricoles.  Il s'ensuivit la faillite de plusieurs agriculteurs et de banques rurales.  À son tour, la chute des banques a étendu la baisse des prix à d'autres produits et services, mais cette fois à cause d'un pouvoir d'achat accru, ce qui est une bonne chose dans les circonstances.  À la chute des banques l'argent qu'elles détiennent disparaît avec elles, ce qui accroît le pouvoir d'achat de l'argent qui reste.  On doit donc réaliser que ce n'est pas la déflation qui est à combattre, mais le protectionnisme.  Malheureusement, les autorités de l'époque ont combattu la déflation sous toutes ses formes sans jamais remettre en question leurs interventions dans l'économie avec les résultats qu'on connaît.

Dans le but de contrer la baisse des prix le président Hoover incitait, pour ne pas dire menaçait, les dirigeants des entreprises à maintenir les salaires au même niveau, voire à les augmenter, ce qui fut fait avec des conséquences évidemment tragiques.  Dans ces circonstances, seuls les individus qui ont réussi à garder leur travail se sont enrichis, ou plutôt se sont moins appauvris que les autres individus, car ils pouvaient, avec un même salaire, s'acheter plus de biens économiques étant donné que ces derniers étaient rendus moins dispendieux grâce au pouvoir d'achat accru.  La contrepartie de cette politique fut que des millions d'individus perdirent leur travail, car les employeurs n'avaient plus les ressources pour les payer.

Les interventions du gouvernement Hoover ne se limitaient pas au secteur législatif.  Sur le plan fiscal, il est intervenu en augmentant de 160 % la tranche d'imposition supérieure des particuliers, en abolissant et réduisant des crédits d'impôt et des exemptions en tout genre, de nouvelles taxes furent établies, des tarifs augmentés, etc.   Enfin, les dépenses publiques représentaient 16,4 % du PIB en 1930 et 21,5 % un an plus tard, ce qui conduit Franklin Delano Roosevelt, alors candidat à la présidence, à déclarer que l'administration Hoover était «la plus dépensière de toute l'histoire».  Malheureusement, ce record fut battu haut la main, et à plusieurs reprises, par Roosevelt lui-même dès qu'il prit le pouvoir à la fin de 1932.  (Voir La Grande Dépression démystifiée)

Dans le même but de contrer la baisse généralisée des prix des biens et des services, la Réserve fédérale, de son côté, s'est mis à faire fonctionner la planche à billets à plein régime dès 1929.  Entre la fin de 1929 et décembre 1931 le crédit offert par la Fed a augmenté de 17 % sur une base annualisée.  Pis encore, de mars à décembre 1932, le crédit offert par la Fed a augmenté de 76 % sur une base annuelle.  C'est uniquement parce que les investisseurs retirèrent leur argent des banques et que celles-ci réduisirent leur crédit aux consommateurs qu'on a assisté à une déflation monétaire nette, non pas par manque d'effort des autorités monétaires pour la contrer comme on le pense généralement.  (Voir Money and Gold in the 1920s and 1930s)  

En somme, tant et aussi longtemps qu'on ne différenciera pas les raisons qui ont conduit à la Grande Dépression de celles qui ont conduit à la déflation, on risque d'obtenir les deux et de chercher des boucs émissaires pour un résultat qu'on cherche à éviter.  Il est évident que l'on doit éviter une autre dépression, mais ce qui l'est moins est que pour ce faire on doit cesser de combattre la déflation.  L'une des meilleures façon d'y parvenir est de réviser sa compréhension et de la Grande Dépression et de la crise de 1920-21 qui l'a précédée. 

En effet, la dépression de 1920-21 aux États-Unis bouscule énormément les solutions que l'on préconise aujourd'hui pour sortir d'une crise économique.  Plutôt que d'accroître les dépenses on les réduisit, plutôt que de combattre la baisse des prix, y compris les salaires, on les laissa tomber, on baissa les impôts plutôt que de les augmenter, etc.  Bref, on fit tout le contraire de ce qu'on fait aujourd'hui.  Le résultat fut que cette dépression n'a duré qu'un an.  Les politiciens rejettent-ils cette façon de faire parce qu'elle leur donne moins d'ouvrage et les met moins à la une des médias?  Toujours est-il qu'ils préfèrent mettre en place les politiques utilisées lors de la Grande Dépression.  C'est peut-être souhaitable pour eux, mais certainement pas pour les consommateurs.  (Voir Warren Harding et la dépression de 1920-21 et Dépression de 1920-1, 1929-45, 2008-?)

En réalité, je ne crois pas qu'on doive blâmer uniquement les politiciens.  Les économistes, de manière générale, sont aussi à blâmer, car ils sont censés être les experts du marché.  Or, plusieurs d'entre eux ne semblent même pas se donner la peine de le comprendre.  Il en va de même pour la majorité des historiens qui ne fait qu'apprendre et répéter la version populaire de l'histoire économique du 20e siècle.  On va à l'école, on obtient de gros diplômes, mais uniquement en crachant les réponses exigées.  On oublie l'esprit critique.  Les seules «critiques» qu'on semble capable de faire est de lancer des cailloux sur les autos-patrouille et les baies vitrées des commerces.  De manière plus civilisée, on suggère au gouvernement et à la banque centrale de s'y prendre autrement, mais en prenant soin de ne pas remettre en question leur pouvoir, ce qui ne fait que déplacer le problème plutôt que de le résoudre. 

On ne doit pas avoir peur des ses opinions, aussi radicales qu'elles puissent paraître aux yeux de la majorité.  Pour ma part, la seule façon de sortir de cette crise économique qui n'en finit plus, et de repartir sur des bases solides, est de mettre en place les mesures d'austérité telles qu'entendues par les «autrichiens».  Malheureusement, je ne vois nulle part la volonté politique nécessaire pour ce faire, sauf peut-être en Estonie et cela de manière très réduite (Voir Why Estonia Is Beating the Eurozone).  On ne doit pas s'en surprendre, car pour avoir ce courage il faut d'abord avoir la compréhension de la chose économique qui n'y est pas.  Comme on dit chez nous, on n'est pas sorti du bois!  

La réflexion du jour

Les représentantes de la Coalition des garderies privées non subventionnées ont rencontré Nicole Léger, la ministre de la famille, le 1er novembre dernier. Elles lui ont présenté des documents prouvant l’existence de places inoccupées. Elles lui ont aussi fait part des économies que réaliserait le ministère en transformant ces places.

La réponse de madame Léger ? Non, niet, nada, no

Je crois qu’il s’agit surtout d’un parti pris contre l’entreprise privée qui, aux yeux de ce gouvernement, ne pourra jamais aussi bien servir les Québécois que le feraient leurs indécrottables fonctionnaires.--- Lise Ravary

Le chiffre du jour : 400 000$

Il suffirait de transformer ces 11 000 places qui se trouvent dans des garderies privées non subventionnées, en places à 7$. Aussi magique que la baguette d’Harry Potter.

Quand même, 11 000 places sur 28 000, c’est pas mal. Surtout qu’elles coûteraient environ 400 000$ de moins par année qu’une place dans un nouveau CPE.

28 novembre, 2012

Comment combattre la pauvreté?


La création d’emploi a toujours été et demeure le meilleur moyen de combattre la pauvreté. Toutefois, ce n’est pas des emplois fictifs et temporaires créés par des programmes gouvernementaux qu’il nous faut, mais des emplois utiles créés par les entreprises. Le meilleur moyen de créer de tels emplois consiste à favoriser un environnement économique et social favorable aux entrepreneurs et investisseurs. (Voir le texte de Ian Sénécal)

Tout le contraire de ce qui se passe au Québec. Les politiciens préfèrent créer des programmes médiatisés dans le but de mousser la popularité du parti au pouvoir avec pour résultat l’appauvrissement relatif des Québécois. Mais ceci est un effet secondaire négligeable aux yeux des politiciens.

La réflexion du jour

Je peux vous dire que ça crée un malaise chez les médecins quand ils prennent conscience que des gens attendent pour se faire soigner. Surtout quand un patient s'effondre sur le plancher, illustre le Dr Innes. Notre initiative a fonctionné. Depuis, la devise de nos médecins, c'est que laisser un patient dans la salle d'attente n'est pas une option.

(NDLR un bel exemple de la différence entre un système au service des patients plutôt qu'au service du système.)

Le chiffre du jour : 81 % en 30 min

Malgré la file, toutes les chaises de la salle d'attente sont vides. Pas surprenant: le Rockyview General Hospital se targue d'être parvenu à donner congé à 81% de ses patients en 30 minutes ou moins, l'an dernier, comparativement à 58%, en 2010.

(NDLR Où est situé le Rockyview General Hospital? En Alberta. On ne verra jamais cela dans les hôpitaux socialistes de la CSN.)

27 novembre, 2012

Subventions : les perles du 17 au 23 novembre 2012


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 603 779 $ pour les familles. Ce sont 44 municipalités qui profiteront d’une aide de 462 979 $ pour élaborer une politique familiale municipale. Si vous croyez vraiment que les familles vont voir la couleur de cet argent c’est que vous êtes d’une naïveté désespérante. Cet argent va servir à promouvoir le PQ dans chacune des 44 municipalités.
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10 000 $
À quatre projets touristiques
Une aide financière totale de 10 000 $ est accordée pour quatre projets « à fort potentiel touristique » du territoire de Rimouski-Neigette.

475 000 $
Aux croisiéristes
Le ministre délégué au Tourisme, Pascal Bérubé, accorde un soutien financier à l’association Croisières du Saint-Laurent.  Cette contribution lui permettra d’assumer un leadership pour positionner « l’icône Saint-Laurent » et le tourisme fluvial auprès des marchés hors Québec.  

19 900 $
À L’Atelier Claude Rioux
Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 19 900 $ à l’Atelier Claude Rioux pour la production et la mise en marché de monuments funéraires stylisés en ciment. 

125 422 $
Au Centre d’entraide Contact
Cet appui financier vise l’agrandissement et le réaménagement intérieur du Centre d’Entraide Contact de Warwick.  La réalisation de ce projet nécessite un investissement total évalué à 275 000 $.

931 951 $
Au créneau d’excellence Matériaux souples
Participation du gouvernement du Québec à quatre projets novateurs, en Montérégie, mis de l’avant par le créneau d’excellence Matériaux souples avancés, ces projets sont : Orchestre de chanvre, Fibre acoustique écologique, Soie Québec et Pétroabsorbant bicomposite. Les subventions viennent appuyer la réalisation de projets, dont les coûts sont estimés à 2 257 001 $.

1,5 million $
À la prévention de la toxicomanie
La campagne d’information et de sensibilisation pour la prévention des dépendances à l’alcool, aux drogues et à la pratique des jeux de hasard et d’argent chez les jeunes, lancées la semaine dernière, est dotée d’un budget global de 1,5 M$.  

5 000 $
À Brigitte Poupart
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a décerné son tout nouveau Prix du CALQ à la création artistique de Montréal à l’artiste multidisciplinaire Brigitte Poupart pour son documentaire Over My Dead Body.  

603 779 $
Pour les familles
Le ministère de la Famille annonce une aide financière pour les municipalités. Ce sont 44 municipalités qui profiteront d’une aide de 462 979 $ pour élaborer une politique familiale municipale. Pour sa part, le Carrefour action municipale et famille bénéficiera d’une somme de 140 800 $ dans le but d’accompagner ces municipalités dans la réalisation de leurs projets. 

720 000 $
À F.F. Soucy S.E.C.
Grâce au soutien du gouvernement du Québec, l’entreprise est en mesure d’augmenter la capacité de chacune de ses bouilloires à biomasse à environ 43,000 kg/h et surtout de stabiliser leur exploitation. Grâce à l’optimisation du système de combustion par programmation de l’usine, l’entreprise prévoit réduire sa consommation de mazout lourd d’environ 570 000 litres par année.

9 millions $
Aux 7 doigts de la main
Le ministère de la Culture et des Communications a annoncé à la compagnie Les 7 doigts de la main un accord de principe de 9 M$ pour son projet de centre de création et de production dans l’ancien musée Juste pour rire. Le cirque Les 7 doigts de la main a développé un projet de centre de création afin de regrouper l’ensemble de ses activités de création, de production et d’administration réparties aux quatre coins de la ville.  

28 millions $
Pour l’Institut NéoMed
Le ministère des Finances et de l’Économie annonce une contribution de 8 M$, déboursée sur deux ans, et le versement d’un prêt sans intérêt de 20 M$, réparti sur cinq ans, pour la création de l’Institut NéoMed, un consortium de recherche compétitive public-privé dans le secteur biopharmaceutique.

1 550 000 $
À Viandes Dubreton
La mise en place de deux projets intégrés à son usine de transformation permettra aux Viandes duBreton de réaliser des économies annuelles de 500 000 litres de propane et de 1,15 million de litres de mazout léger. 

La réflexion du jour

Secor-KPMG propose que tous les projets d'infrastructures soient «inscrits et encadrés» dans le plan québécois d'infrastructures. Ce plan devrait surtout faire l'objet d'un document particulier rendu public et remis chaque année à l'Assemblée nationale.

(NDLR la transparence est le seul moyen d'assurer l'honnêteté des politiciens et des fonctionnaires. Par contre, la transparence favorise les groupes d'intérêt au détriment de la population. La solution : la privatisation des services gouvernementaux.)

Le chiffre du jour : 5 G$

Dépassements de coûts et projets annoncés dans la précipitation de la période préélectorale, depuis le mois de mars dernier, pas moins de 5 milliards de dollars en factures non prévues se sont ajoutées au programme québécois d'infrastructures, une enveloppe globale de 44 milliards de dollars en cinq ans.

26 novembre, 2012

Le sauvetage de GM, un fiasco


Le sauvetage de GM par les gouvernements est un fiasco qui a coûté des milliards aux contribuables canadiens et américains. C’est un autre bel exemple qui démontre tout le ridicule de l’interventionnisme étatique.

Malheureusement, comme expliqués dans la vidéo qui suit, les politiciens ignorent où font semblant d’ignorer les principes économiques les plus élémentaires.

La réflexion du jour

La collusion entre le PQ et les carrés rouges - un phénomène qui a probablement coûté au PQ sa majorité aux élections - se poursuit, même qu'elle s'intensifie.

Les étudiants québécois ont reçu de leur bonne fée une avalanche de cadeaux... des cadeaux offerts par les contribuables les plus taxés en Amérique aux étudiants qui étaient déjà les plus choyés en Amérique.--- Lysiane Gagnon

Le chiffre du jour : 50 M$

Dans une société où l'austérité budgétaire passe par le rationnement systématique des soins de santé, il n'y a jamais rien de trop beau pour les étudiants, dont le fameux «printemps» a engendré des coûts de l'ordre de 50 millions... soit, par un hasard désolant, l'équivalent de la somme que le gouvernement entend retirer aux hôpitaux pour les chirurgies.

25 novembre, 2012

La réflexion du jour

Le problème, c’est qu’on va donner le OK à ces milliers de places (ndlr 28 000 nouvelles places en CPE), sans même revoir le système actuel. C’est drôle parce que ces temps-ci, on se scandalise à la moindre histoire de dépassement de coût. Mais est-ce que quelqu’un se demande pourquoi le coût des garderies subventionnées explose depuis ses débuts? --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 260 M$

Selon le PQ, ces nouvelles places (ndlr 28 000 nouvelles places en CPE) vont coûter 260 millions $ par an (qu’on n’a pas et qu’on va emprunter) d’ici quatre ans. Laissez-moi rire! Si on se fie à l’historique du programme de garderies à 7 $, les coûts continueront d’augmenter beaucoup plus vite que le nombre de places. Une fois que les syndicats auront « nivelé par le haut » les conditions de travail de tout ce beau monde, qu’on aura donné des régimes de retraite blindés à tout un chacun, et que la Xème grève prendra fin, par capitulation du gouvernement.

24 novembre, 2012

La réflexion du jour

Pour empêcher la guerre des prix, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une loi permettant la fixation d’un prix unique pour la vente des nouveautés. Québec a d’ailleurs chargé une commission parlementaire d’examiner la pertinence d’une telle loi. Si elle est adoptée, le prix de chaque titre sera fixé par l’éditeur ou l’importateur et tous les commerçants seront forcés de l’appliquer pendant les neuf mois suivant la sortie du livre. --- Nathalie Elgrably-Lévy

(NDLR nous ne sommes pas seulement plus pauvres, nous payons aussi plus cher qu'ailleurs pour des produits et services essentiels : le lait, l'essence, les oeufs...et maintenant les livres.)

Le chiffre du jour : 25 % à 30 %

Actuellement, les grandes surfaces comme Costco et Walmart proposent à leurs clients des rabais de 25 % à 30 % sur les plus récentes publications. Les petits libraires, incapables d’offrir des prix compétitifs, reprochent aux grandes surfaces de menacer tant la survie de leurs commerces que celle de la culture.

23 novembre, 2012

Les vraies causes de la crise financière de 2008


Les idéologues gauchistes prétendent que la crise de 2008 découle de la déréglementation du système financier. Aveuglés par leur idéologie ils sont incapables de comprendre que les vraies causes de la crise sont l’interventionnisme étatique et le capitalisme de copinage.

Beaucoup de gens sont influencés par les opinions, à première vue, rationnelles des tenants de la gauche. Il est donc nécessaire de périodiquement rectifier les faits. Le texte qui suit utilise un exemple simple pour expliquer les causes de la pire crise économique et financière depuis la grande dépression.
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Comment en est-on arrivé là ? (tout le monde va enfin comprendre)

Marcel est propriétaire d’un bistrot. Il réalise soudain que tous ses clients sont des alcolos qui n’ont pas le temps de bosser et ne peuvent donc plus fréquenter son comptoir, car ils ont vite dilapidé leur RSA.
Il imagine alors un plan marketing génial :

« Picole aujourd’hui, paie plus tard ».

Il tient rigoureusement à jour son ardoise de crédits, ce qui équivaut donc à consentir un prêt à ses clients.

Chiffre d’affaires et bénéfices explosent et son bistrot devient vite, sur papier, le plus rentable de la capitale. Les brasseurs et grossistes se frottent les mains, et allonge bien volontiers les délais de paiement.

Les clients de Marcel s’endettant chaque jour davantage acceptent sans rechigner d’augmentations régulières du prix du godet, gonflant ainsi (toujours sur papier) les marges du bistrot.

Le jeune et dynamique représentant de la banque de Marcel, se rendant compte que ce tas de créances constitue en fait des contrats à terme (Futures) et donc un actif, propose des crédits à Marcel avec les créances-clients en garantie.

Sa trouvaille géniale vaut au banquier visionnaire un plantureux bonus.

Au siège de la banque, un trader imagine alors un moyen pour se faire de belles commissions: il convertit les dettes en PICOLOBLIGATIONS.

Les « Picolobligations » sont alors « titrisées » (converties en paquets de titres négociables) afin d’être vendues sur le marché à terme.

Confiants à l’égard de leur banquier et avides de hauts rendements, les clients ne captent pas que ces titres qui leur sont fourgués comme « obligations AA », ne sont en fait que les créances bidons d’alcolos feignasses.

Les P »icolobligations » deviennent la star des marchés, on se les arrache et leur valeur crève tous les plafonds.

Un beau matin, un « risk manager » oublié dans les caves de la banque se réveille et signale qu’il est temps de demander à Marcel que ses clients règlent leur ardoise.

Marcel essaie, mais ses clients ne bossant pas, … bernique !

La banque exige alors le remboursement du crédit et le bistrot fait logiquement faillite, vire ses employés entraînant la faillite de ses fournisseurs en bibine qui, à leur tour, virent également leurs employés.

Le cours des « Picolobligations » chute brutalement de 90%. La dépréciation de cet actif vaporise donc les liquidités de la banque. Problème : sa banqueroute ruinerait trop d’électeurs (« too big to fail » qu’on dit).
La banque est donc renflouée par l’Etat.

Ce renflouement est financé par de nouvelles taxes prélevées chez des employés, les classes moyennes et un tas de gens qui bossent, ne picolent pas, qui n’ont jamais mis les pieds dans le bistrot du Marcel…
Compris ?

Alors, continuez de bosser !


La réflexion du jour

Bien que le Québec ait réalisé d'importants progrès en matière de scolarisation au niveau secondaire, cette province accuse un retard depuis cinquante ans sur le plan de la scolarisation universitaire. Ce décalage s'observe par rapport au Canada et à plusieurs pays de l'OCDE qui ont connu une croissance soutenue de leur productivité et de leur niveau de vie depuis trente ans.---le rapport Productivité et prospérité au Québec - Bilan 2012

Le chiffre du jour : 16,5 % c. 20,5 %

En 2006, le Québec avait quasiment comblé le retard de scolarisation qu'il accusait au niveau secondaire. Près des trois quarts (74,9 %) de sa population de 15 ans et plus possédaient un diplôme d'études secondaires, contre 80,1 % en Colombie-Britannique et 77,8 % en Ontario. Un écart important s'était par contre creusé au niveau universitaire, puisque 16,5 % des Québécois de 15 ans et plus étaient diplômés d'une université, alors que cette proportion s'élevait à 20,5 % en Ontario et à 19,3 % en Colombie-Britannique.

22 novembre, 2012

La réflexion du jour

Les deux principaux partis du Québec se ressemblent plus qu’ils n’en ont l’air. Les deux sont dépensiers et ne lésinent pas en matière de fardeau fiscal. Ils ont juste des priorités différentes et d’autres façons de nous collecter pour payer l’addition.--- Pierre Duhamel

Le chiffre du jour : 2 957 femmes

Au même moment, le Journal de Montréal nous apprend que de plus en plus de Québécois vont se faire traiter à Hawkesbury pour obtenir des soins dans des délais convenables et The Gazette parle mardi matin de 2 957 femmes qui ont attendu plus de six mois entre avril 2011 et février 2012 pour des chirurgies urgentes pour des cancers du sein ou des ovaires.

21 novembre, 2012

Financement des partis politiques


La téléréalité sur la collusion et la corruption dans l’industrie de la construction soulève l’épineuse question du financement des partis politiques.

C’est sans surprise que les politiciens de tous les partis confondus préconisent la solution de la facilité : le financement des partis par les contribuables.

Naguère, la solution à tous les problèmes passait par l'Église. Aujourd'hui, c'est vers l'État que l'on se tourne pour trouver un remède à la corruption. Le gouvernement prendra donc en charge les partis politiques, comme il a pris en charge presque tout ce qui bouge au Québec... Enfin, l'argent public anonyme et aseptisé aura remplacé le détestable argent privé! --- Lysiane Gagnon

Les contribuables en ont déjà assez sur le dos, il ne faudrait surtout pas en rajouter. Je trouve inacceptable qu’une partie de mes impôts soient versés à des partis et des politiciens qui préconisent des politiques diamétralement opposées à mes valeurs.

Le financement des partis politiques est la responsabilité des membres du parti. Il y a environ 6 millions d’électeurs au Québec. Si les frais d’adhésion à un parti politique sont de 50 $ annuellement, non déductibles, cela représente un potentiel de revenu de plus 300 millions par année pour l’ensemble des partis. Si seulement le quart des électeurs paient leur adhésion, cela est plus que suffisant pour financer adéquatement une campagne électorale tous les 4 ou 5 ans.

Cela nécessiterait un effort de recrutement considérable de la part des politiciens, mais cette approche offre plusieurs avantages :

Le DGE pourrait facilement vérifier la légalité des contributions puisque seules les personnes physiques demeurant au Québec pourraient être membres d’un ou de plusieurs partis politiques;
Le DGE pourrait facilement déterminer si les dépenses des partis excèdent les cotisations des membres. Dans ce cas, il déclencherait automatiquement une enquête.
Les partis devraient être à l’écoute de l’ensemble de la population pour attirer le plus de membres possible;
Lors du renouvellement annuel de leur souscription, les électeurs pourraient envoyer un message fort et clair aux politiciens;
En obligeant les partis à encourager la participation du plus grand nombre, le système favoriserait la démocratie.

Aucune loi n’éliminera l’utilisation d’argent sale pour financer illégalement des activités électorales. Seule la répression permet de contenir à l’intérieur de limites tolérables ceux qui ont recours à des moyens illégaux pour arriver à leurs fins.

Rien ne justifie l’utilisation de l’argent des contribuables pour financer les partis politiques. Cette option représente un plus grand risque pour la démocratie que les contributions illégales aux partis. Le gouvernement devrait suivre l’exemple du gouvernement fédéral et abandonner un système qui oblige les contribuables à financer des partis politiques contre leur gré.

La réflexion du jour

«Ce n'est pas tellement dans nos moeurs (ndlr la philanthropie), déplore l'ancien premier ministre. On a tendance à se tourner vers le gouvernement pour financer nos scientifiques. Pendant ce temps, la communauté juive fait quelque chose d'extraordinaire pour son centre de recherche, et c'est la même chose du côté des anglophones.»--- Brian Mulroney (NDLR une société pauvre peut sembler plus égalitaire, ce qui plaît aux gauchistes, mais cela réduit considérablement la solidarité volontaire.)

Le chiffre du jour : 50 000$ c. 300 000$

Des chercheurs et du fric
  • Aux États-Unis, les grandes universités offrent de 800 000$ à 1 million par année aux chercheurs-vedettes.
  • L'Université de Toronto offre 75 000$ à un chercheur junior et 300 000$ à un chercheur senior.
  • Au CRCHUM, on offre 25 000$ à un chercheur junior et 50 000$ à un chercheur senior.
(NDLR une société pauvre est condamné à la médiocrité.)

20 novembre, 2012

Subventions : les perles du 10 au 16 novembre 2012


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 261 millions $ pour 28 000 places en garderie. C’est plus de 9 321 $ par place. De plus, cela est certainement un minimum, car les coûts des projets gouvernementaux ont la mauvaise habitude de doubler. En confiant ce programme à l’entreprise privée, le gouvernement pourrait éliminer cet investissement. Quoi? Je peux fantasmer, non!
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261 millions $
Pour 28 000 places en garderie
La première ministre du Québec, Pauline Marois, et la ministre de la Famille, Nicole Léger, ont annoncé la création de 28 000 nouvelles places à contribution réduite au réseau des services de garde du Québec d’ici quatre ans.  

40 000 $
À l’Écomarché.ca
Versement d’une subvention à la Coopérative de solidarité l’Écomarché.ca de Trois-Rivières. L’établissement de la boutique permettra aux producteurs de la région de bénéficier d’un circuit de commercialisation parallèle à celui qui est déjà en place dans la plate-forme Web de l’Écomarché.ca.

66 600 $
À l’Association des chasseurs de phoques
L’aide financière permettra à l’Association des chasseurs de phoques des Îles-de-la-Madeleine de poursuivre son travail d’information et de sensibilisation entrepris en 2010, visant à améliorer la perception de la chasse au phoque dans le grand public.  

80 000 $
Aux artistes professionnels
Le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord lancent le Programme pour les arts et les lettres de la Côte-Nord 2012-2013 qui vise à encourager et soutenir le développement de la pratique artistique professionnelle dans cette région.  
10 000 $
À La La La Human Steps
Le Conseil des arts et des lettres du Québec annonce que le premier Prix du CALQ pour la meilleure tournée internationale, assorti d’un montant de 10 000 $, a été décerné à La La La Human Steps pour la tournée européenne de son spectacle Nouvelle Création.  

50 millions $
À la MRC des Sources
Création d’un fonds de 50 M$, répartis sur cinq ans, afin de diversifier l’économie de la municipalité régionale de comté des Sources dans la région de l’Estrie, notamment celle de la ville d’Asbestos.  

191 200 $
À L’Isle-Verte
Le ministère de la Culture et des Communications annonce une aide financière de afin de compléter les travaux de restauration et de mise en valeur de la maison Louis-Bertrand, située à L’Isle-Verte.   

166 200 $
À 2 organismes
Le ministère de la Sécurité publique a remis une somme de 116 200$, provenant de la vente à la suite des saisies effectuées par les différents services de police du Québec et des saisies obtenues des tribunaux pour la lutte contre les produits de la criminalité, à deux organismes communautaires. Depuis 1999, une proportion de 25 % du produit net de la revente des biens obtenus illégalement et devenus la propriété de l’État à la suite d’opérations policières est remise chaque année à des organismes communautaires du Québec.  


La réflexion du jour

Pourquoi les syndicats et les groupes de pression qui ne cessent de lutter contre le système de santé à deux vitesses et le système d’éducation à deux vitesses ne luttent pas contre le système de retraite à deux vitesses?--- Richard Martineau

Le chiffre du jour : 15 %

Comme le soulignait Jean-François Cloutier du Canal Argent, dans le secteur privé, seuls 15% des travailleurs bénéficient d’un régime à prestations déterminées. Alors que dans le secteur public, c’est la norme.

19 novembre, 2012

Financement des partis politiques


La téléréalité sur la collusion et la corruption dans l’industrie de la construction soulève l’épineuse question du financement des partis politiques.

C’est sans surprise que les politiciens de tous les partis confondus préconisent la solution de la facilité : le financement des partis par les contribuables.

Naguère, la solution à tous les problèmes passait par l'Église. Aujourd'hui, c'est vers l'État que l'on se tourne pour trouver un remède à la corruption. Le gouvernement prendra donc en charge les partis politiques, comme il a pris en charge presque tout ce qui bouge au Québec... Enfin, l'argent public anonyme et aseptisé aura remplacé le détestable argent privé! --- Lysiane Gagnon

Les contribuables en ont déjà assez sur le dos, il ne faudrait surtout pas en rajouter. Je trouve inacceptable qu’une partie de mes impôts soient versés à des partis et des politiciens qui préconisent des politiques diamétralement opposées à mes valeurs.

Le financement des partis politiques est la responsabilité des membres du parti. Il y a environ 6 millions d’électeurs au Québec. Si les frais d’adhésion à un parti politique sont de 50 $ annuellement, non déductibles, cela représente un potentiel de revenu de plus 300 millions par année pour l’ensemble des partis. Même si seulement le quart des électeurs paient leur adhésion, cela est plus que suffisant pour financer adéquatement une campagne électorale tous les 4 ou 5 ans.

Cette approche offre plusieurs avantages :

Le DGE pourrait facilement vérifier la légalité des contributions puisque seules les personnes physiques demeurant au Québec pourraient être membres d’un ou de plusieurs partis politiques;
Le DGE pourrait facilement déterminer si les dépenses des partis excèdent les cotisations des membres. Dans ce cas, il déclencherait automatiquement une enquête.
Les partis devraient être à l’écoute de l’ensemble de la population pour attirer le plus de membres possible;
Lors du renouvellement annuel de leur souscription, les électeurs pourraient envoyer un message fort et clair aux politiciens;
En obligeant les partis à encourager la participation du plus grand nombre, le système favoriserait la démocratie.

Aucune loi n’éliminera l’utilisation d’argent sale pour financer illégalement des activités électorales. Quelle que soit l’activité, seule la répression permet de contenir à l’intérieur de limites tolérables ceux qui ont recours à des moyens illégaux pour arriver à leurs fins.

Cela ne justifie certainement pas l’utilisation de l’argent des contribuables pour financer les partis politiques. Cette option représente un plus grand risque pour la démocratie que les contributions illégales aux partis. Le gouvernement devrait suivre l’exemple du gouvernement fédéral et abandonner un système qui oblige les contribuables à financer des partis politiques contre leur gré.

La réflexion du jour

Le capitalisme d'État québécois a mal vieilli. Ce protectionnisme n'a plus sa raison d'être. Il ne sert plus à aider l'entrepreneuriat. Il ne sert qu'à remplir les poches du gouvernement et à certains citoyens au détriment d'autres. Ce n'est pas du capitalisme, c'est du socialisme. C'est inefficace. Ça coute cher. Privatisons la SAQ et HQ.--- FRANÇOIS GRAND'MAISON, Neurologue, chercheur et entrepreneur

18 novembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

Trame sonore : Another One, Musicshake

La réflexion du jour

Mais il y a un autre changement plus profond, dont M. Castonguay fait la première de ses 13 propositions de réforme, et c'est d'orienter le système sur la personne. Ça semble être une évidence, mais ce serait une révolution majeure dans un réseau construit pour les besoins de ses artisans plutôt que pour ceux qu'il doit servir. Ce serait un renversement radical de la finalité et du fonctionnement du système de santé.--- Alain Dubuc

Le chiffre du jour : 50 ans

Une autre grande révolution, dont on ne pourra pas faire l'économie, c'est le vieillissement. Pas celui de la population, mais celui d'un système conçu il y a 50 ans, qui a mal vieilli, qui s'est ossifié, et qui refuse les cures de rajeunissement. Ce que décrit très bien le chroniqueur du Globe and Mail Jeffrey Simpson, dans son essai Chronic condition, où il plaide pour que le système de santé entre enfin dans le XXIe siècle.

17 novembre, 2012

La réflexion du jour

En cherchant à égaliser les services publics et la fiscalité entre provinces (ndlr via le régime de péréquation), l’État bienveillant canadien édulcore malheureusement le message envoyé par les citoyens à leurs élus provinciaux. Il permet aux provinces inefficaces de camoufler à leurs propres citoyens la véritable étendue des dégâts causés par leur mauvaise gestion des affaires publiques.--- Pierre Simard et Jean-Luc Migué

Le chiffre du jour : 528 000 émigrants

Depuis 1971, plus de 12 millions de Canadiens ont migré d’une province canadienne à une autre. Bon an mal an, ce sont environ 300 000 Canadiens qui migrent à travers le Canada. C’est ainsi qu’en moins de 40 ans, les provinces de l’Alberta et de la Colombie-Britannique se sont enrichies chacune de plus d’un demi-million de nouveaux habitants en provenance des autres régions du pays. Pendant ce temps, malgré la barrière linguistique, le Québec a perdu plus de 528 000 résidents au profit des autres provinces. La population québécoise, qui représentait 27,9 % de la population canadienne en 1971, avait décliné à 23,1 % en 2011.

16 novembre, 2012

Évidemment!

Équiterre, la Fondation David Suzuki, Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature saluent la décision du ministre de l'Environnement de tenir des consultations publiques sur le projet d'Enbridge. (NDLR les écologistes félicitent leur porte parole!)

Les écologistes à l’oeuvre


Le porte-parole des écologistes, le ministre Daniel Breton, s’oppose à la venue du pétrole albertain au Québec. Pour les écolos-gauchistes québécois, les Albertains sont des pestiférés qui ont tous les torts :

·         Ils sont riches parce qu’ils exploitent intelligemment leurs ressources naturelles. Pour les écologistes fondamentalistes, cela est un péché mortel qui conduit directement en enfer.
·         Le pétrole albertain est exploité par des entreprises privées à la recherche de profit. Pour les écolos gauchistes, transiger avec une entreprise privée c’est pire que transiger avec le diable.
·         Le transport du pétrole par pipeline comporte des risques pour l’environnement. Dans la religion écologiste, le principe de précaution signifie le bannissement de toutes les activités humaines autres que le compostage et le jardinage sur les toits.
·         Les Albertains votent conservateur. Donc, ils supportent Steven harper, le suppo de Satan en personne.

Pour les écologistes québécois, la consommation d’énergie fossile est un sacrilège qu’il faut combattre à tout prix. Ils attendent, impatients, la venue de la République socialiste du Québec (RSQ) qui bannira la consommation d’énergie fossile. Entre-temps, ils préfèrent que le pétrole soit transporté par bateau autour du globe plutôt que de transiger avec des conservateurs qui encouragent l’entreprise privée.

Pour prévenir toutes les possibilités de contestation, le ministre Breton a placé ses marionnettes au BAPE. Il y a de quoi rendre jalouses les républiques de bananes. Au rythme où vont les choses, si les verdoyants péquistes restent au pouvoir, le gouvernement organisera un sommet international des républiques de bananes en 2014.

(Voir les textes de David, André Pratte, Benoît Aubin, et Pierre Duhamel)

La réflexion du jour

Mme Marois aime affirmer qu’elle veut «rétablir la solidarité» et être la première ministre de tous les Québécois. Or, elle suggère une politique (le système de gestion de l'offre en agriculture (SGO)) qui appauvrit les plus pauvres pour aider les plus riches. Drôle de conception de la solidarité!--- Nathalie Elgrably-Lévy

(NDLR SGO : Système Gouvernemental Opprimant)

Le chiffre du jour : 10 G$

Selon l’OCDE, les consommateurs canadiens ont transféré à l’ensemble des producteurs agricoles plus de 4,5 milliards $ en 2011. Quant aux contribuables, ils ont subventionné ces mêmes producteurs à hauteur de 5,9 mil­liards $ pour la même année. Au total, la politique agricole a coûté plus de 10 milliards $ aux Canadiens, soit plus de 1175 $ pour une famille de quatre personnes.

15 novembre, 2012

La réflexion du jour

En transport en commun, Robert Gagné (ndlr directeur du Centre sur la productivité et prospérité de HEC Montréal) estime qu'il est temps de séparer les fonctions d'acheteur et de fournisseur de services. À l'heure actuelle, les agences et sociétés publiques assument les deux rôles au Québec.

Le chiffre du jour : 25 %

La «concurrence contrôlée» des pays scandinaves est la référence, selon le chercheur. Dans les années 1990, les villes se sont mises à «acheter» les services auprès d'entreprises privées.

Le résultat, à Stockholm, est que sept entreprises se partagent 25 contrats pour le métro, les tramways, l'autobus et les trains de banlieue.

Grâce à cette recette, la Suède a fait reculer les dépenses de transport public de 25% de 1990 à 1998. En Finlande, l'abonnement mensuel moyen a reculé de 12% à 54,60 euros de 1994 à 1997.

13 novembre, 2012

Subvention : les perles du 3 au 9 novembre 2012


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 5 millions $ à 49 organismes des domaines de la culture et des communications au programme Mécénat Placements Culture. Il n’y a pas de chance à prendre il faut que la petite caisse électorale tourne à plein régime. Avec un gouvernement minoritaire, on ne sait jamais quand on devra retourner en élection.
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5 millions $
À 49 organismes
Le Conseil des arts et des lettres du Québec accueille 49 organismes des domaines de la culture et des communications au programme Mécénat Placements Culture.  

522 000 $
À Aventure Écotourisme Québec
Le ministre délégué au Tourisme accorde son appui au développement du tourisme d’aventure et de l’écotourisme. Un soutien financier, réparti sur trois ans, est accordé à l’association touristique sectorielle Aventure Écotourisme Québec (AÉQ).  

729 500 $
Au Congrès de la SATQ/FEQ
Québec annonce un soutien financier de 729 500 $ pour les festivals, les événements et les attractions touristiques du Québec.  

450 000 $
Pour le Wapikoni mobile
Une subvention de 90 000 $ par an, pour les cinq prochaines années, est accordée au Wapikoni mobile. Le Wapikoni mobile est un studio de création audiovisuelle et musicale qui sillonne le Québec pour offrir des ateliers.  

25,9 millions $
Pour éliminer le fréon
Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport a procédé à l’annonce des premiers projets retenus dans le cadre du Programme de soutien pour le remplacement ou la modification des systèmes de réfrigération fonctionnant aux gaz R-12 ou R-22, et ce, dans les arénas et les centres de curling du Québec.  

506 000 $
À la recherché sur le vieillissement
Trois équipes québécoises travaillant avec des partenaires européens seront financées dans le cadre d’un appel de propositions d’ERA-AGE, un réseau de recherche européen sur le vieillissement.  

La réflexion du jour

Au moment où la classe moyenne québécoise peine à joindre les deux bouts, le secteur public, financé par l'ensemble des contribuables, offre encore à ses serviteurs des conditions de travail dont des centaines de milliers de Québécois ne peuvent que rêver.

Le chiffre du jour : 30 %

En 2008, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) réalisait une étude basée sur les résultats du recensement et les revenus d'emploi à plein temps par secteur et par profession.

Il en ressort que l'avantage de rémunération total dans le secteur public se chiffrait à plus de 30 %, en incluant les avantages sociaux et la durée de la semaine de travail.

12 novembre, 2012

La grève


Revue de livre par Emmanuel Martin


Excédés par la pression réglementaire et fiscale qui s’accumule sur leurs épaules depuis tant d’années, et qui s’est nettement intensifiée avec les choix du nouveau gouvernement, le mouvement des entrepreneurs en colère en France a comme un goût de déjà-vu. C’esten effet un peu leur histoire que l’on retrouve dans le roman Atlas Shrugged (« La grève »  en français*) de la philosophe russo-américaine Ayn Rand. Ce livre est devenu un classique pour des millions de lecteurs anglophones.

La corruption du philosophe

Atlas shrugged est une fiction politico-philosophique. Il décrit l’écroulement d’une société par la corruption du politique mais surtout de la… philosophie. On y voit des philosophes verbeux bavasser et distiller des théories incohérentes où les notions de vérité et de réalité n’ont plus leur place. A bien des égards, l’influence philosophique de Rand, qui se fait la critique de ces mouvements philosophiques que l’on nommerait aujourd’hui « post-modernes », vient d’Aristote et du réalisme : l’idée que, dans les sciences humaines et la politique, l’on ne peut pas ignorer certaines lois de réalité, que l’on ne peut pas ignorer qu’une cause produira un effet, que détruire certaines institutions permettant de donner les incitations aux hommes de se conduire en êtres responsables empêchera in fine la société de fonctionner.

Société altruiste ?

Dans Atlas shrugged, le collectivisme qui entend régenter la société et imposer un ordre moral « altruiste» supérieur a pour effet de miner le principe de responsabilité individuelle qui est en réalité le plus sûr guide pour orienter l’activité économique et sociale. La triste ironie est que le collectivisme et ses partisans mettent leurs échecs patents sur le dos du système même qu’ils empêchent de faire fonctionner, et le régentent d’autant pour en corriger les soi-disants  « défauts ». Au prétexte de l’égalitarisme les prix sont contrôlés, et ne véhiculent plus les signaux sur la réalité des raretés, entraînant ici des surproductions, là des pénuries. Les décisions d’investissements sont orientées par la « sagesse» politique et débouchent en fait sur le copinage, la mauvaise gestion et les gaspillages. Peu à peu les entrepreneurs, boucs émissaires par excellence, fuient le pays. Ce sont eux les « Atlas » qui font bouger le monde, qui créent la valeur en innovant dans des techniques et services. Lorsqu’ils fuient, le monde s’écroule.

Rand trouve sans nul doute son inspiration dans son expérience personnelle puisqu’elle avait fui l’URSS dans les années 20. Le côté quelque peu caricatural de ses personnages au début du récit s’efface peu à peu au fil de l’histoire pour laisser apparaître des âmes complexes. Tel Balzac elle capture l’essence d’une comédie humaine moderne, ou « post-moderne » : on y voit des pseudo-intellectuels à la recherche de statut, des politiciens en quête de pouvoir usant d'arguments soi-disant altruistes, des entrepreneurs véreux qui cherchent à se protéger de leurs concurrents grâce à leurs amis politiciens, et, au milieu de ce monde de corrompus, des entrepreneurs intègres qui ont parfois du mal à comprendre ce qui se passe. C'est finalement l'histoire de ces derniers que l'on suit, tels des héros se battant contre un ennemi qu'ils mettent du temps à définir. Les peintures psychologiques dans le récit rendent explicites des intuitions que nous éprouvons tous un jour ou l’autre.

Égoïsme bien compris

Chez Rand, la défense de l’égoïsme contre l’altruisme imposé ne doit pas choquer : elle est en réalité fondamentalement morale. Cette conception de l’égoïsme, bien plus riche qu’il n’y paraît au premier abord, est étonnamment moderne puisqu’on la retrouve chez certains psychologues actuels qui voient les causes de nombreuses pathologies dans la négation de l'individualité autonome. Cette conception se recoupe largement avec la responsabilité personnelle et l’esprit de service. Il y a donc aussi une dimension qui rapproche ici Rand d’Adam Smith : c’est en se concentrant sur soi-même, non par nombrilisme mais par construction de son individualité, tout en comprenant les besoins des autres, qu’on rend bien souvent le mieux service à ces derniers.

Une ressemblance étonnante

Le parallèle entre la société collectivisée en déclin dépeinte par Rand et la situation actuelle n’est pas si osé qu’on pourrait le croire.

A bien des égards en effet la crise depuis 2008 trouve ses sources dans la politisation de relations économiques, dans le détournement de la responsabilité individuelle, aux Etats-Unis comme en Europe. On pense ici bien sûr, lors de la bulle qui a mené à la crise de 2008, à Fannie Mae et Freddie Mac, ces institutions de refinancement hypothécaire qui avaient des objectifs politisés, au delà de toute rationalité économique. On pense aussi au Community Reinvestment Act qui pouvait forcer des institutions de crédit à prêter aux moins favorisés, sous peine d’être poursuivis pour discrimination. Au nom de l’altruisme forcé on a faussé les règles du jeu économique et créé le chaos. De même en corrompant le concept même de monnaie, on a manipulé les taux d’intérêt pour doper l’économie, faisant fi des lois de la réalité qui veut que cela soit l’épargne qui finance la croissance et pas le crédit ex nihilo. Avec des messages répétés de dirigeants de la politique monétaire expliquant que si les gains sont privatisés lorsque tout va bien, les pertes seront mutualisées en cas d’éclatement de bulle (ce qui s’est par la suite effectivement passé), on a gommé la responsabilité professionnelle, essentielle à la finance, et facilité la prise de risque déraisonnable et irresponsable.

Et c'est avec une dose supplémentaire de collectivisme que l'on a répondu à ces erreurs collectivistes. D’où la crise des dettes souveraines, à laquelle on veut répondre à nouveau par des solutions collectivistes. Les eurobonds sont par exemple une institutionnalisation de l’irresponsabilité qui a mené le système au bord du précipice. Qu’est-ce que la crise grecque ? Des politiciens corrompus et une bureaucratie inefficace de privilégiés, baignant dans leur irresponsabilité dans la gestion des deniers publics et cherchant à faire payer les autres pour les conséquences financières de leurs erreurs et leurs privilèges. Et ce, au nom de la « solidarité » !

En France aujourd’hui le gouvernement tue d’un côté le financement privé de l’investissement par une fiscalisation absurde inspirée de la lutte des classes et « offre » (avec l’argent des impôts…) d’un autre côté une structure publique de financement de l’investissement dont les modalités de fonctionnement vont ouvrir à une politisation évidente des choix d’investissement, avec tout ce qui s’ensuivra en matière de décisions irresponsables payées « avec l’argent des autres ». La France a déjà une histoire fournie en matière de « capitalisme de connivence », du Crédit Lyonnais à la Françafrique…

Ainsi, alors que dans de nombreux pays dans le monde on s’enfonce dans le refus des lois de la réalité, dans la promotion accrue de l’irresponsabilité et dans la chasse aux entrepreneurs, lire Atlas shrugged est sans doute salutaire. Les entrepreneurs en colère en France, qui sont attendus à Londres « avec un tapis rouge », se reconnaitront volontiers dans cet ouvrage. Partout en Europe désormais on célèbre le 18 octobre la journée « J'aime ma boîte » : à quand une journée pour les gouvernements, qui pourrait s'intituler « J'aime mes entrepreneurs » ?

*Ayn Rand La grève, Les belles lettres 2011.

La réflexion du jour

Claude Castonguay, est convaincu que Québec peut améliorer la performance du système de santé sans hausser son budget comme l'a fait le gouvernement depuis une dizaine d'années.

Le chiffre du jour : 3 G$

L'argent nécessaire à ce virage (ndlr soins de première ligne) peut être trouvé à l'intérieur du budget actuel. Il suffit d'améliorer la productivité, croit l'auteur. «Avec un plan d'ensemble implanté en trois ou quatre ans, nous pouvons aller chercher des gains de productivité de 3 G$, environ 10% du budget de la santé», a expliqué M. Castonguay.

(NDLR si on suivait le modèle Suèdois, il serait possible d'obtenir 20 % d'économie.)

11 novembre, 2012

La politique québécoise en caricatures

Trame sonore : Things I know, Dan Leigh

La réflexion du jour

Les Québécois, bien qu'ils soient les plus imposés au pays, sont aussi ceux qui ont payé le moins d'impôt en chiffre absolu. Cela s'explique par le fait que les gens gagnent moins qu'ailleurs au pays.

Le chiffre du jour : 2,4 millions de contribuables

Selon l'Agence du revenu du Canada (ARC), sur une population de 8 millions d'habitants, il y avait en 2009 au Québec 3,78 millions de personnes qui ont produit des déclarations de revenu dans lesquelles elles payaient de l'impôt, soit moins de la moitié de la population.

Quelque 2,4 millions de personnes ont envoyé une déclaration d'impôt au fisc, mais n'ont payé aucun impôt.

10 novembre, 2012

La réflexion du jour

La classe moyenne est mise sous pression. Hausses de taxes, hausses de tarifs, bond du prix des maisons, nouveaux besoins, il devient de plus en plus d'arriver, même quand on fait partie des gens « plus fortunés » capables de payer la pleine contribution santé, selon le nouveau ministre des Finances, Nicolas Marceau.

Le chiffre du jour 50 000 $

La fiscalité québécoise, très dure dès qu'on gagne plus de 50 000$, est toutefois parvenue à maintenir les inégalités au minimum au Québec, contrairement aux États-Unis, remarque M. Langlois

C'est cependant au prix d'un nivellement par le bas, qui rend l'enrichissement très ardu. « Si vous gagnez 100 000$ au Québec, vous êtes très, très taxé », souligne le sociologue.

09 novembre, 2012

Liberté contre pauvreté

Si on remplaçait tous les programmes visant à combattre la pauvreté par des programmes visant à créer de la richesse, la pauvreté aurait disparue de la planète depuis longtemps.

L'entreprise au coeur du développement : la campagne "Liberté remède contre la pauvreté" d'Audace Institut Afrique


La réflexion du jour

Le Québec demeure la juridiction qui impose le plus lourd fardeau fiscal aux particuliers en Amérique du Nord et on ne se dirige pas vers une meilleure compétitivité à ce niveau. Toutefois, la preuve est faite qu'au Québec comme ailleurs, on ne peut pas toujours hausser les impôts sans considérer les États et les provinces qui nous entourent. Le recul du ministre Marceau démontre que c'est bien la concurrence fiscale qui nous protège d'une taxation plus lourde.--- Michel Kelly-Gagnon

Le chiffre du jour : 50 ans

Au Québec, le solde migratoire interprovincial est négatif depuis les 50 dernières années. La proportion des contribuables dont les revenus sont supérieurs à 100 000$ est deux fois plus importante en Ontario qu'ici. Parmi les 16 000 immigrants investisseurs arrivés au Québec entre 1998 et 2007, seulement le quart y vit encore, alors que les autres poursuivent leur chemin vers d'autres provinces.

08 novembre, 2012

La réflexion du jour

Question : quelqu’un s’occupe de contrôler (et dans nos rêves les plus fous, réduire) les dépenses? Il faudrait peut-être y penser, si on ne veut pas accélérer l’exode des familles — et des entreprises? — en banlieue.

On semble avoir complètement perdu le contrôle de Montréal City. La corruption sévit, et des bandes de malfrats font la loi. Il faut quelqu’un pour stopper la déchéance. Et restaurer la moralité. Quelqu’un a le numéro de Batman?--- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 17 %

Ce n’est pas d’aujourd’hui que les Montréalais se font vider les poches. Rappelons que depuis 2009, leur taxe foncière a augmenté de près de 17 %. Et pas seulement à cause de la corruption.

07 novembre, 2012

Si le capitalisme n'existait pas!




La réflexion du jour

Or, sacrifier du maïs pour produire de l’éthanol, c’est sacrifier des vies pour gagner quelques votes. La classe politique a perdu tout sens moral. Ne nous laissons pas entraîner dans cette logique interventionniste aux conséquences funestes. N’oublions jamais que le maïs devrait d’abord servir à nourrir ceux qui ont faim et non à faire rouler des véhicules!--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 152 %

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les divers indices des prix des aliments, qui avaient peu fluctué de 1990 à 2005, enregistrent depuis une croissance exceptionnellement forte, indépendamment des conditions climatiques. En sept ans, l’indice des prix des produits alimentaires a connu une hausse de 84 %, l’indice du prix des céréales a augmenté de 152 %, et celui du sucre, de 102 %.

AJOUT D’ÉTHANOL

Que s’est-il donc produit en 2005? Il s’avère que c’est l’année où Washington a adopté le Renewable Fuel Standard (RFS), un règlement qui oblige l’ajout d’éthanol dans l’essence, et où il a bonifié les subventions à la production de maïs destinée à la filière des biocarburants.

06 novembre, 2012

Subventions : les perles du 20 octobre au 2 novembre 2012


Chaque semaine Serge Laplante publie sur son blogue, Où vont vos impôts, la liste des subventions annoncées par le gouvernement.

Invariablement, cette liste contient des perles qui démontrent bien la culture de « gaspillage » qui prévaut chez nos élites politiques. Ce n’est certainement pas l’arrivée d’un gouvernement péquiste, plus interventionniste que le PLQ, qui va mettre fin à la culture subventionnaire du modèle québécois.

La perle des perles cette semaine est une subvention de 1,3 million $ au projet de collaboration entre Bombardier Produits Récréatifs inc. (BRP) et l’entreprise TM4, une filiale d’Hydro-Québec. Croyez-vous vraiment que BRP et Hydro-Québec ont besoin de l’argent des contribuables? C’est franchement ridicule! Ceux qui espéraient que le PQ fasse le ménage dans les programmes de subvention aux entreprises seront amèrement déçus.
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1 million $
À Alma
Lancement des travaux de modernisation du Centre Mario-Tremblay. 

947 300 $
Au Groupe Stageline
Prêt de 700 000 $ et subvention de 247 300 $ accordés à Groupe Stageline, pour un projet évalué à 1 571 000 $. L’entreprise conçoit et fabrique des scènes mobiles.Le projet vise la fabrication d’une nouvelle scène de spectacles extérieurs à des fins de location.


1,3 million $
L’électrification des transports
Québec contribue au projet de collaboration entre Bombardier Produits Récréatifs inc. (BRP) et l’entreprise TM4, une filiale d’Hydro-Québec. TM4 construira un nouveau système de propulsion électrique destiné au marché des véhicules récréatifs légers. Celui-ci sera intégré par BRPd dans des véhicules présentement en cours de développement.

25 000 $
Pour la Maison René-Lévesque
Le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, annonce le versement d’une subvention à la Fondation de la Maison René-Lévesque pour mener à bien le projet Espace de mémoire René-Lévesque à New Carlisle. 

1 million $
À La Tuque
Le whip en chef du gouvernement et responsable des régions du Centre-du-Québec et de la Mauricie, Yves‑François Blanchet, a profite de la réouverture du Colisée municipal de La Tuque pour rappeler l’aide financière gouvernementale de 1 000 000 $ accordée à la Ville de La Tuque pour le remplacement et la mise aux normes du système de réfrigération du Colisée.  

363 713 $
À Poissonnerie Cloridorme
Aide financière du gouvernement du Québec à l’entreprise gaspésienne Poissonnerie de Cloridorme pour la réalisation de son projet de transformation du concombre de mer.  

313 000 $
Aux aînés de l’Abitibi-Témiscamingue
Signature de la nouvelle convention d’aide financière sur cinq ans entre le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Table de concertation des aînés de l’Abitibi-Témiscamingue.  Les tables régionales de concertation des aînés ont pour mission de travailler au mieux-être des aînés. Pour ce faire, elles rassemblent, par l’échange et la concertation, les différentes associations et organisations liées aux aînés dans leur région, et unissent leur voix pour faire connaître leurs besoins et les enjeux auxquels ils sont confrontés.

20 millions $
À 14 000 entreprises agricoles
Le MAPAQ demande à La Financière agricole du Québec de devancer le remboursement, pour l’année financière en cours, de la mesure d’efficacité dite du 25 %, rattachée au Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles.  

525 000 $
À la Coupe du monde FIS de ski de fond
Attribution d’une aide financière pour soutenir le Sprint Québec 2012 – Coupe du monde FIS de ski de fond, qui se déroulera du 7 au 9 décembre prochain. 

250 000 $
Au Grand Prix de Trois-Rivières
Le ministre délégué au Tourisme et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Pascal Bérubé, a annoncé l’appui du gouvernement du Québec à la Mauricie dans ses démarches pour intégrer la série Nationwide de Nascar au Grand-Prix de Trois-Rivières.  

58 000 $
Au Parc côtier Kiskotuk
La Corporation PARC Bas-Saint-Laurent a inauguré de nouveaux aménagements et outils destinés à mettre en valeur et à protéger des milieux d’une richesse faunique exceptionnelle dans le corridor côtier Cacouna-L’Isle-Verte.  


La réflexion du jour

Que le maire Tremblay ne s’illusionne pas sur les sentiments que nourrissent maintenant ses concitoyens. Ils sont dégoutés. S’ils ne manifestent pas dans les rues, c’est parce qu’ils sont trop occupés à travailler ; ils ont des taxes à payer, des taxes sans cesse plus élevées.--- Michel Hébert

Le chiffre du jour : 30 %

Comme si la cour des Montréalais n’était pas pleine, on apprend maintenant que la rémunération des employés de l’administration montréalaise a augmenté de 30 % au cours des dernières années.

Il ne s’agit pas de corruption, de collusion au sens où on l’entend d’habitude, mais il s’agit d’une autre forme d’abus dont sont victimes les citoyens de Montréal.

05 novembre, 2012

La Caisse perd 158 M$


En 2006, la Caisse a payé 2,54 G$ pour une participation de 28 % dans un consortium propriétaire d’aéroports britanniques.

En août dernier, elle a vendu 5,63 % de ses parts pour 393,6 M$ et récemment elle a vendu 2,26 % additionnel pour 164 M$. La vente de 7,89 % de ses actions a rapporté 557,6 M$, mais ce même 7,89 % avait coûté 715,7 M$ en 2006 pour une perte de 158,1 M$ ou 21 %. (Voir le texte de La Presse)

Il est possible que la Caisse ait reçu des dividendes au cours de cette période, mais cela ne réduit en rien sa perte puisque si l’argent avait été investi ailleurs il aurait aussi généré des revenus.

Je persiste et signe. Je préférerais gérer moi-même mon fonds de pension, surtout depuis le retour à l’interventionniste étatique à outrance que nous promet le gouvernement Marois.

Autre caractéristique proprement péquiste, le rôle de l’État revient en force. La remobilisation de l’appareil qui sous-tend tout le discours de Madame Marois était attendue. --- Bernard descôteaux