Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

31 juillet, 2010

La pensée du jour

«Si l'on regarde l'histoire, la façon des gouvernements de se sortir de ces situations (endettement à outrance) est d'imprimer de l'argent. C'est ce que l'on a fait lors de la république de Weimar en Allemagne dans les années 1920. Ça a donné de l'hyperinflation.» --- Marie-Josée Loiselle

Le chiffre du jour : 451 G$

Selon la firme Mercer, les entreprises cotées au S&P1500 avaient un déficit de 451 G$ US au sein de leurs régimes (de retraite) en juin.

30 juillet, 2010

Luigi Liberatore

La pensée du jour

On a l'impression que les groupes d'intérêts ont kidnappé le gouvernement/chacun cherchant à extraire le maximum d'avantages de l'État en faisant payer le reste de la collectivité. L'État est devenu la nourrice des entreprises, le père Noël des régions. Nos grands secteurs réglementés par l'État, comme l'électricité, l'agriculture, la santé et la construction, présentent des coûts inquiétants. --- Pierre Fortin

Le chiffre du jour : 320 %

Le gouvernement du Québec n'est pas la seule administration publique de la province à avoir augmenté considérablement son nombre de salariés gagnant plus de 100 000$ par année. La Ville de Montréal est passée de 149 à 626 fonctionnaires gagnant un salaire dans les six chiffres de 2004 à 2009, une hausse de 320% en six ans.

29 juillet, 2010

La pensée du jour

L'école québécoise est sans cesse dénigrée et pourtant, elle ne cesse d'être appelée à la rescousse pour pallier les lacunes dans la formation et l'éducation des jeunes. La dernière mission que l'on veut lui confier? Offrir obligatoirement un programme d'initiation à la natation aux élèves du primaire pour réduire les risques de noyade. Voilà une autre belle façon de déresponsabiliser les parents. --- Brigitte Breton

Le chiffre du jour : 2 435

En 2010, 2435 fonctionnaires ont gagné plus de 100 000$ par année. Il s'agit d'une hausse de 117% comparativement aux 1123 fonctionnaires ayant gagné le même salaire il y a quatre ans, en 2006.

28 juillet, 2010

La pensée du jour

Le milieu de la santé est l’un des plus ankylosés. Toute l’implantation des superinfirmières s’est heurtée au corporatisme des médecins et à une résistance généralisée. Le cas de Sandra Charland est patent. Cette mère de famille a suivi son cours de « nurse practionner » en Ontario, en 2000, sans pouvoir exercer sa profession au Québec, le Collège des médecins et le ministère lui refusant tout droit de pratique. --- Donald Charrette

Le chiffre du jour : 40 000

....les chiffres sont éloquents: environ 40 000 Québécois recevront un diagnostic d'ITSS (infections transmises sexuellement et par le sang) cette année. De ce nombre, 15 000 auront la chlamydia, elle a plus que doublé depuis 10 ans, les deux tiers sont des jeunes âgés entre 15 et 24 ans. Ce serait la première cause évitable d'infertilité. Ajoutons la gonorrhée: 132 % d'augmentation; la syphilis: un cas par jour diagnostiqué, etc. Et chaque fois, on sort la carte d'assurance-maladie.


(NDLR : Aurait-il été préférable d'investir 65 M$ dans l'éducation plutôt que dans la fertilisation in vitro?)

27 juillet, 2010

La pensée du jour

Étais-je la seule à penser le 13 janvier que ça ne marcherait pas? Deux ex-présidents des États-Unis, c'est trop. Y avait-il, en partant, trop de monde, trop d'intermédiaires, trop d'organismes, trop de dirigeants, trop d'argent en jeu pour que le sort des Haïtiens soit le véritable enjeu? --- Lise Payette

Le chiffre du jour : 1 M$

Il n'y a vraiment pas de farce à faire avec la nidification d'un oiseau migrateur. Un bûcheron qui abat un arbre abritant un seul nid peut se voir imposer une amende de 300 000 $, et même jusqu'à un million de dollars et une peine de prison s'il s'agit d'une récidive.

26 juillet, 2010

La pensée du jour

Vous savez, les épargnants qui mettent leur confiance dans les organismes de réglementation ne devraient pas oublier que ce sont des organismes politiques, avec tous les vices que cela implique. --- Bernard Mooney

Le chiffre du jour : 41 740 $

En décembre dernier, la dette des ménages canadiens a atteint un sommet estimé à 1,41 billion de dollars, ce qui représente une somme de 41 740$ par habitant, un montant supérieur de 2,5 fois à celui de 1989.

25 juillet, 2010

Caricatures : semaine du 18 au 25 juillet 2010




La pensée du jour

On assiste présentement à un véritable désaveu de la classe politique. Au fils des ans, de nombreux sondages nous ont révélé qu’une importante majorité de citoyen ne faisait plus confiance aux politiciens.

......

Jusqu’à tout récemment, le politicien prospère maîtrisait l’art de faire prendre des vessies pour des lanternes. Il lui suffisait d’appliquer la recette édictée au XVIIIe siècle par Jonathan Swift : faire croire aux citoyens des faussetés politiquement correctes, ne pas leur en faire avaler trop à la fois, soustraire ces mensonges à toute vérification possible et éviter d’outrepasser les bornes du vraisemblable. --- Pierre Simard

Le chiffre du jour : 48 M$

L'an dernier seulement, la STM aurait versé près de 48 millions de dollars en heures supplémentaires à ses employés sur une masse salariale d'environ 662 millions de dollars. Et ce ne sont pas de petits salaires! En moyenne, 60 000 $ pour un employé d'entretien. Idem pour chauffeur d’autobus. 71 000 $ pour un commis divisionnaire (whatever that is!).  --- Gilles Guénette

24 juillet, 2010

La pensée du jour

Un citoyen de Ripon, dans l'Est de l'Ontario (dans l'Outaouais??), a démontré sa frustration face à l'augmentation de son compte de taxe de façon originale.
Normand Czepial s'est présenté à l'hôtel de ville mercredi avec une piscine pour enfant remplie de 213 625 sous noirs, soit un peu plus de 2000$.
........

Malgré ce coup d'éclat, M. Czepila devra tout de même trouver une autre façon pour acquitter son compte de taxe puisqu'en vertu de la loi sur la monnaie, une municipalité ne peut accepter plus de 25 pièces d'un sous.

(NDLR : Je gage que vous ne saviez pas qu'il existe un tel règlement? Pourtant, vous devriez savoir qu'il existe suffisamment de règlements au Québec pour faire condamner les citoyens les plus honnêtes et on continue d'en demander toujours plus.)

Le chiffre du jour : 62 G$

Le plan de relance de 62 G$ du gouvernement fédéral a été presque inutile et seules les réductions d’impôt sur le revenu ont contribué à améliorer le bilan économique du pays.
C’est ce qu’allègue l’Institut Fraser, un organisme de recherche, dans ses perspectives économiques pour l’été 2010.

23 juillet, 2010

Le New Deal (2/3)

Le succès du New Deal est un mythe entretenu par les interventionnistes pour justifier l’expansion continue de l’État providence.


Le New Deal (2/3)
envoyé par Liberte_Cherie. - L'info internationale vidéo.

La pensée du jour

Dans un vrai libre marché – le vrai capitalisme –, on récompense le succès ET on punit les échecs. Pas de sauvetages aux frais des contribuables. Vous avez échoué? Le bureau de chômage vous attend. Les pauvres ne paient pas pour les erreurs des riches. --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 400 M$

Si n'est rien fait, Montréal se dirige, pour 2011, vers un trou de 400 millions. C'est énorme: rien de moins que 10% du budget de la Ville.

22 juillet, 2010

Le FMI, ce fin renard

André Dorais

Il est erroné d’associer le Fond monétaire international au capitalisme, car il s’agit d’une institution gouvernementale. Le FMI n’obtient pas son financement de sources privées, mais des contribuables. On l’associe néanmoins au capitalisme, car on le croit à son service. Or, comment peut-on servir le capitalisme en exigeant des États d’imposer et de taxer davantage les individus et les entreprises? Il s’agit en effet d’une exigence usuelle du FMI pour aider les États en difficulté. On doit se rendre à l’évidence, le FMI ne cherche pas à aider le capitalisme, mais à renflouer les coffres de l’État. Il s’ensuit que critiquer le FMI parce qu’on se dit anticapitaliste est contradictoire. Si l’on veut critiquer cette institution sur la seule base idéologique, on devrait plutôt se qualifier d’anti-socialiste.

Puisque personne n’aime être bousculé dans ses croyances, les forces anticapitalistes rétorquent que ce sont les institutions capitalistes qui appauvrissent et pervertissent les institutions gouvernementales. Par conséquent, elles disent avoir raison de se qualifier de la sorte. C’est la théorie du complot. Les pauvres fonctionnaires et les pauvres politiciens sont achetés par les riches et méchants capitalistes. Cette façon de voir laisse entendre que les premiers n’ont pas assez de caractère pour dire non aux seconds. Curieusement, ils en ont suffisamment pour taxer les contribuables.

Les anticapitalistes critiquent toujours le FMI, non pas pour l’argent qu’il prête, mais pour les conditions qui s’y rattachent. Ils veulent l’argent, mais sans condition. Leur naïveté ouvre la voie à une autre expansion du FMI, alors qu’ils en sont les critiques les plus vocaux.
« La crise est une opportunité pour pousser la création d’une monnaie mondiale et d’une banque centrale mondiale ». Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI
En effet, quoi de mieux pour aider les gens que de leur offrir de l’argent sans condition? Si le rêve de John Maynard Keynes devait voir le jour il y a fort à parier que ce serait le FMI qui en aurait le contrôle. Celui-ci, et plus généralement les Nations unies, ne manquent jamais une occasion d'avancer l'idée. Il va sans dire que les avantages d’une monnaie mondiale sous le contrôle du FMI seraient substantiels pour les gens qui y travaillent, mais moins évident pour la population mondiale.

Plusieurs individus croient qu’une monnaie mondiale contrôlée par le FMI, la Banque mondiale ou tout autre institution relevant des Nations unies constituerait une amélioration par rapport au système actuel. Ils croient, avec raison, que cela donnerait à l’institution sélectionnée une plus grande indépendance face aux États. Là où ils ont tort est d’associer cette indépendance à une gestion plus neutre, par conséquent plus avantageuse pour les individus.

L’idée d’une monnaie mondiale n’est pas mauvaise en soi, c’est plutôt la façon de s’y prendre qui cause problème. Étant donné que les solutions à la crise économique mises de l’avant par le FMI ne diffèrent guère de celles avancées par les banques centrales, on peut penser qu’il ne lésinera pas à créer de la monnaie à la tonne si les États lui en donnent l’occasion. Sachant que les conséquences de l’inflation monétaire diffèrent d’un endroit à l’autre, ce n’est certainement pas la centralisation de ce pouvoir qui réduira ce phénomène. Qu’on se le dise, l’inflation monétaire ne saura agir comme panacée aux problèmes financiers que vivent présentement la plupart des États.

Une monnaie mondiale peut effectivement réduire les difficultés financières des États, mais à une condition : elle doit être adoptée par la base plutôt qu’imposée d’en haut par l’autorité politique. Ce fut le cas de l’or et de l’argent métallique autrefois. Puisque les hauts gradés du FMI et des banques centrales méprisent la base tout en la courtisant, ils rejettent du revers de la main ce qu’ils qualifient de «retour en arrière». Or, ce sont plutôt leur plan de relance et leur arrogance qui risquent de nous faire reculer, car tout ce qu’ils savent faire est de s’accrocher au pouvoir au détriment de tous.

Le Fond monétaire international est une banque contrôlée par les gouvernements, dont les ressources proviennent des contribuables. Son but initial, en 1944, était de stabiliser les taux de change fixes, car, justement, ils n’étaient pas aussi fixes qu’on le disait. Plutôt que de disparaître au début des années 1970, alors qu’on remplaçait les taux de change fixes par des taux variables, le FMI a, au contraire, accrû ses pouvoirs. Depuis ce temps il prête de l’argent aux divers gouvernements du monde peu importe la raison de leurs difficultés financières.

La crise économique, qui n’en finit plus malgré la prétention contraire des autorités, lui donne l’occasion de promouvoir ses idées de grandeur. Il prétend, encore une fois, avoir trouvé le savon qui lave plus blanc. Il suffit de lui confier le contrôle de la monnaie et il pourra aider tout le monde sans condition. Devant cette «générosité» les anticapitalistes finiront-ils par céder? Les anti-socialistes, pour leur part, seront-ils amadoués par les économistes de renom qui appuient le projet ou l’appuieront le temps venu? Il n’y a pas à dire, le FMI sait exploiter les faiblesses des uns et des autres.

La pensée du jour

Ceux qui pestent contre les grandes banques, Wall Street ou les écarts de richesse ont de bonnes raisons de le faire. Mais ne blâmez pas le «libre marché». Blâmez le curieux système dans lequel nous vivons. Où l’État se mêle de tout, et prend aux pauvres pour donner aux riches. --- David Descôteaux

Le chiffre du jour : 4 à 5 G$

Lorsque l’on tient compte tous les coûts associés à la préparation des déclarations de revenus, les Canadiens dépensent entre 4 et 5 milliards de dollars par année pour se conformer aux réglementations fiscales.

21 juillet, 2010

La pensée du jour

Au cours de la plus récente période de dix ans couverte par notre étude (1999-2000 à 2008- 2009), les dépenses publiques en santé au Québec ont crû à un taux annuel moyen de 6,9 %, comparativement à 5,1 % pour les recettes totales disponibles et 4,4 % pour le produit intérieur brut. --- Institut Fraser

Le chiffre du jour : 41 000

En 2009, un peu plus de 41 000 Canadiens ont reçu des traitements médicaux non-urgents à l’extérieur du Canada, une augmentation notable par rapport à 2008.

20 juillet, 2010

Défaillances du marché ou effets pervers de l’interventionnisme?

Les « faiseurs d’opinions » québécois sont particulièrement acharnés dans leur quête "anti libre marché". Tous les évènements, incluant dans bien des cas des catastrophes naturelles, servent de prétextes pour le dénoncer.

Pourtant, le libre marché, de par sa nature même, protège mieux les consommateurs que tous les organismes créés à cette fin. Les pires abus sont toujours la conséquence d’un interventionnisme à courte vue des gouvernements.

Dans le texte qui suit, Emmanuel Martin nous rappelle que le libre marché est imparfait, mais c’est l’intervention de l’État qui l’empêche de corriger le tir lors des inévitables dérapages.
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Défaillances de marché ?

Emmanuel Martin – Le 3 avril 2010. Hommes politiques, activistes, et même certains économistes à la mode, nous alertent régulièrement contre les « défaillances de marché ». Ces dernières, qui constituent une incapacité du secteur privé à répondre à la demande, doivent donc être, nous dit-on, corrigées par une intervention de la puissance publique. Avec la crise actuelle et les possibilités que cet argument soit « surexploité » pour légitimer une expansion du pouvoir de la part de la puissance publique, une analyse s’impose.

Bien sûr les marchés ne sont pas parfaits. Ils représentent un processus continu d’ajustement, une procédure de « test » de ce que les consommateurs désirent : les entrepreneurs lancent des projets, en situation d’incertitude, en tentant de répondre à une demande existante ou latente. Le juge sera donc le consommateur - ses besoins et son budget. En cela, les entrepreneurs entrent dans un processus d’essai/erreur/correction. Par définition donc, les marchés sont toujours « imparfaits », mais des forces imposent en permanence aux entrepreneurs de corriger leurs projets s’ils ne répondent pas à la demande.

Parce qu’un entrepreneur ne fait un profit que s’il a correctement servi ses clients, la première force qui guide son action est la discipline des pertes et profits. La perte est un signal qu’il faut changer, qu’il y a eu une erreur d’appréciation etc. Cette discipline des pertes et profits est en réalité le fondement de la responsabilité entrepreneuriale et capitaliste. Il est évident que si les pertes sont systématiquement essuyées par une tierce partie externe, la discipline ne fonctionnera pas, et on ne pourra pas parler de responsabilité mais de son contraire.

Dans la crise américaine par exemple, la garantie par l’État (c’est à dire le contribuable, à qui on ne demande pas son avis) et par la banque centrale (c’est à dire une institution qui peut « créer » de la monnaie), d’une part des dépôts bancaires et, d’autre part, des comptes des institutions financières, selon la doctrine du « too big too fail » (trop gros pour faire faillite) dans une tradition de renflouements (bail-outs) systématiques en cas de difficultés, fait que la discipline de responsabilité est d’emblée évincée du système : les gains sont effectivement privatisés, mais les pertes sont poliment envoyées au contribuable.

Parallèlement, la passation d’un contrat implique une responsabilité des parties, à respecter les termes du contrat. S’il est possible pour une partie de ne plus respecter les termes du contrat, l’incitation sera que, ce type de contrat n’offrant plus une sécurité juridique, des parties refuseront désormais de contracter. On entendra alors parler ici et là de « défaillances du marché », alors que la défaillance vient en réalité du législateur qui a ôté au contrat son caractère coordonateur et responsabilisant.

En France, le législateur a permis aux locataires de ne pas se faire expulser entre les mois de novembre et mars. Ce faisant, il a en même temps permis aux propriétaires ... de ne pas être payés sur la même période : l’incitation est en effet très forte pour certains locataires de mauvaise foi de se servir de cette protection du législateur pour ne pas payer leur loyer. La responsabilité qu’impliquait le contrat de location a été détruite par cette disposition dite « sociale » mais dont l’effet pervers est bien « anti-social » : des propriétaires, n’étant plus protégés par le contrat, refusent de louer, laissant des logements vacants, ou exigeant des garanties que la plupart des ménages défavorisés ne peuvent fournir. Il faut alors à l’État garantir les propriétaires contre les « risques locatifs » !

Par ailleurs, les marchés ne peuvent fonctionner que si les prix relatifs reflètent la réalité des raretés. Ils le font de manière imparfaite, mais les processus d’ajustement permettent tant bien que mal que les prix traduisent à peu près correctement les besoins d’un côté et les capacités de l’autre. Ces prix relatifs sont essentiels pour guider l’action des entrepreneurs et pour faire que la demande se cantonne à ce qui est possible. Parce que les prix émergent de relations sociales, beaucoup d’observateurs s’imaginent que la sphère sociale, incarnée par le politique, peut donc décréter les prix. Mais il n’en est rien. Même si les prix sont un phénomène d’origine humaine, on ne peut pas les décider de manière politique sans conséquences. Ils sont un peu comme la loi de la gravité : une espèce de donné de la nature.

Il y a plusieurs moyens de distordre les prix et leur fonction fondamentale de coordination: par un contrôle direct du prix, par la subvention, par la limitation de l’offre…

Le contrôle des prix, soit parce qu’ils sont trop bas pour le vendeur (le salaire par exemple), soit trop hauts pour l’acheteur (l’eau, le lait, les loyers…), a un effet pervers immédiat puisqu’il déconnecte offre et demande. Le salaire minimum peut être salué comme pratique permettant d’éviter des abus de la part d’employeurs. Mais lorsqu’il est national, il s’applique à des régions avec des niveaux de développement totalement différents. Or, dans les zones pauvres les entrepreneurs ne peuvent pas rentabiliser un tel coût et limitent donc leurs embauches, ce qui génère du chômage. Lorsque les prix de certaines denrées sont forcés à la baisse par les autorités, les gens ont tendance à les surconsommer et l’offre ne pouvant suivre, surtout à un prix moins élevé, on assiste à des phénomènes de pénurie et files d'attente. Encore une « défaillance de marché » ?

Les subventions à la production de vin en Europe font que les producteurs ont pendant très longtemps basé leur action et leur calcul de profit non pas seulement sur les prix du marché reflétant la demande des consommateurs, mais aussi très largement sur la subvention qu’il reçoivent de Bruxelles. Le résultat logique a été une surproduction… que Bruxelles « gère » en subventionnant l’élimination des surplus et l’arrachage. Le contribuable européen a donc payé pour la subvention à la production générant une surproduction, puis pour une subvention à la destruction de la surproduction ! On aimerait entendre parler de « défaillance de la bureaucratie »…

Enfin, le contrôle de l’offre par les autorités a aussi un impact. Pourquoi un telle flambée de l’immobilier en France par exemple ? Parce que l’offre de terrain n’est pas libre. La rareté est en fait organisée par les autorités à travers les PLUs et les SCOTs (pourtant libérer l’offre ne signifierait pas construire n’importe quoi n’importe où). Mais les autorités parlent en même temps de crise du « marché » de l’immobilier.

Les supposées défaillances de marché sont donc souvent un effet pervers de l’intervention des autorités sur les marchés. Mais plutôt que le reconnaître, de nouvelles interventions sont créées pour « corriger » ces effets pervers – comme on l’a vu avec le contrat de location ou la subvention à la production de vin, distordant encore plus le fonctionnement des marchés. C’est l’effet « boule de neige » de la dynamique interventionniste.

Les marchés sont par nature imparfaits, mais si on retire les instruments qui leur permettent de se corriger, il n’est pas étonnant qu’ils ne fonctionnent pas correctement du tout. Les réflexions quant à des interventions sur des défaillances réelles des marchés doivent donc prendre cela en compte.

Emmanuel Martin est analyste sur www.UnMondeLibre.org

La pensée du jour

On parle pourtant souvent de l’importance de la gratuité des soins de santé. Cette expression a été martelée au point où elle est devenue un dogme qui ne fait aucun sens. Qu’on se le dise, tout payeur de taxes et d’impôts paye pour la santé, les services ne sont jamais gratuits; nous n’avons tout simplement aucune idée des coûts parce que nous n’avons pas à payer pour les soins médicaux lorsque nous les recevons. Ce dogme de gratuité nous aveugle au point où il nous empêche de repenser l’universalité des soins, que nous ne remettons d’ailleurs pas en cause. Il en résulte que nous sommes incapables d’apporter des réformes importantes à notre système de santé. --- Institut Fraser

Le chiffre du jour : 9 100 $

En 2009, la famille canadienne moyenne composée de deux adultes et de deux enfants payait environ 9 100 $ pour l’assurance santé publique. --- Institut Fraser

19 juillet, 2010

La pensée du jour

Un élève inscrit à l’école privée n’engendre pas une dépense pour le gouvernement du Québec, mais une économie. C’est pourtant facile à comprendre!
Ses parents paient pour le réseau scolaire public, à travers leurs impôts et taxes. En plus, ils paient à l’école privée 40 % du coût/élève et le gouvernement 60 %. Les adversaires de l’école privée ressortent la même revendication, année après année : couper les subventions à l’école privée pour diriger la totalité du budget prévu pour l’éducation vers le réseau public. Ils ne se rendent pas compte qu’ils se tirent dans le pied avec une telle exigence. --- Jean-Jacques Samson

Le chiffre du jour : 60 000 $

La gauche sociale, au Québec, entretient aussi le mythe que l’école privée est l’école des riches. Or, seulement le tiers des parents d’élèves inscrits au privé ont un revenu familial supérieur à 80 000 $. Par contre, le revenu familial de 40 % des parents est inférieur à 60 000 $. Pourtant, le privé connaît une hausse de popularité constante, comme l’ont démontré les statistiques publiées dimanche, par Le Journal.

18 juillet, 2010

Caricatures : semaine du 11 au 18 juillet 2010

La pensée du jour

Lorsqu’un politicien vous promet la lune, il a toujours quelqu’un, quelque part, qui s’appauvrit. Et ce quelqu’un quelque part, ce n’est pas lui, c’est vous. --- Pierre Simard

Le chiffre du jour : 44 %

Quarante-quatre pour cent (44 %) des cadres de la fonction publique disent que les politiques organisationnelles constituent un obstacle à une meilleure utilisation de l'information en vue d'obtenir un avantage concurrentiel. La moyenne nationale est de 29 %. En outre, plus du tiers (39 %) des cadres de la fonction publique évoquent le manque de leadership des décideurs comme la principale raison pour laquelle ils n'utilisent pas la technologie pour mieux gérer l'information. En comparaison, la moyenne nationale est de 27 %.

17 juillet, 2010

Le New Deal (1/3)

Le succès du New Deal est un mythe entretenu par les interventionnistes pour justifier l’expansion continue de l’État providence.

La pensée du jour

En conclusion, si l’on croit qu’il est nécessaire d’aider les gens à faible revenu, les logements sociaux ne sont pas la bonne façon. Ils représentent en fait le meilleur moyen de détruire le marché privé du logement abordable, d’encourager un cycle de dépendance chez les locataires et de s'assurer que les contribuables qui paient le plein prix pour leur loyer ou leur maison vont payer plus de taxes pour aider moins de démunis. Le meilleur choix demeure la redynamisation du secteur locatif privé: il faut rendre la location privée plus intéressante, en réduisant les coûts de construction et en modifiant les règles de fonctionnement actuelles de la Régie du logement. --- Germain Belzile, Pierre Desrochers

Le chiffre du jour : 516 $

De plus, il coûte beaucoup plus cher de loger des personnes à faible revenu dans des logements sociaux que dans des logements privés. Par exemple, la subvention moyenne par logement social dans le sud du Québec était de 516 $ par mois en 2008. Si l’on ajoute la contribution des locataires, on dépasse de plusieurs centaines de dollars le loyer mensuel moyen au Québec d’un logement privé de deux chambres (650 $ en avril 2010). Du point de vue du contribuable, il vaudrait mieux que le gouvernement aide directement les locataires plus démunis à payer une partie de leur loyer privé, plutôt que d’investir dans la pierre. On pourrait aider près de trois fois plus de locataires ainsi, avec la même somme dépensée par le gouvernement.

16 juillet, 2010

Avenir des retraites et retraites de l'avenir (2/2)

Serge Schweitzer s'attaque au défi du financement des régimes de retraite français. Toute proportion gardée, les défis sont les mêmes, voire plus grands, au Québec.

La pensée du jour

Les États-Unis ont défié le gros bon sens en voulant résoudre un problème d’endettement en s’endettant davantage. Ils ont refusé de considérer qu’il faut d’abord épargner et s’enrichir pour pouvoir ensuite dépenser. Ils ont adopté des plans de relance pour maîtriser la récession. Il semble plutôt qu’elle soit repartie de plus belle! --- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 450 à 600 M$

La bonne gestion des finances publiques commence par l’adjudication des contrats au plus bas soumissionnaire (remplacement des voitures de métro), à conditions et à qualité égale. CAF devra produire 60 % du matériel au pays pour se qualifier. Elle devra donc ouvrir une usine et embaucher des travailleurs. Elle a par ailleurs indiqué qu’elle pourrait livrer les voitures de 15 % à 20 % moins cher que les partenaires originaux. Sur 3 milliards de dollars, cela pourrait représenter une économie allant de 450 millions de dollars à 600 millions de dollars.

15 juillet, 2010

Avenir des retraites et retraites de l'avenir (1/2)

Serge Schweitzer s'attaque au défi du financement des régimes de retraite français. Toute proportion gardée, les défis sont les mêmes, voire plus grands, au Québec.

La pensée du jour

En effet, il existe une constante dans le secteur public et cela pourrait s'avérer encore le cas dans le contrat des compteurs d'eau : personne n'est jamais tenu responsable de ses erreurs (à moins de fautes criminelles, auxquelles cas la police intervient parfois et la Couronne porte des accusations). --- Jean-Paul Gagné

Le chiffre du jour : 3 G$

Les experts sont catégoriques : le réseau routier de la région de Montréal est saturé, et les problèmes de congestion routière iront en s’aggravant. Le coût total des ralentissements dans la métropole atteint même trois milliards $ par année.

(NDLR : Les automobilistes devraient pouvoir initier un recour collectif contre les gouvernements (municipal, provincial et fédéral) qui n'ont pas su prendre leur responsabilité depuis plus de vingt ans.)

14 juillet, 2010

La pensée du jour

Certains États se sont attaqués à leur problème budgétaire avec autrement plus de conviction. Le nouveau gouvernement britannique coupe les budgets de tous les ministères de 25 %, sauf ceux de la santé et de la défense. Environ 80 % de l’effort budgétaire proviendra de véritables coupures de dépenses.

L’Espagne diminuera ses dépenses de 65 milliards de dollars et baissera de 5 % le salaire des fonctionnaires. L’Irlande a réduit de 5 % à 15 % le salaire des fonctionnaires. L’Allemagne – qui n’est pas au bord de la faillite – sabrera 80 milliards d’euros dans ses dépenses d’ici 2014 et abolira 15 000 postes de fonctionnaires.

Le Québec ? On se contente de limiter la croissance des dépenses. On ne dépensera pas moins qu’avant, mais on se félicite de s’endetter un peu moins vite !

Le budget Bachand et les négociations dans le secteur public ont sans doute révélé le manque de courage politique d’un gouvernement assiégé. Il a aussi confirmé les contradictions fondamentales des Québécois qui veulent la protection sociale des Européens et le niveau de taxation des Américains. --- Pierre Duhamel

Le chiffre du jour : 1,3 G$

La stabilisation des revenus des agriculteurs est un des problèmes vécus par la Financière agricole, déficitaire depuis des années. Le programme s’accaparait 69% des ressources financières de la société d’État l’an dernier.


Le gouvernement du Québec a dû éponger un déficit accumulé de 1,3 G$ en 2009. Le 31 mars, on annonçait des mesures de resserrement, en excluant des calculs 25% des fermes, soit les moins rentables.

(NDLR : Ce n'est pas le gouvernement du Québec qui a épongé le déficit accumulé. Ce sont les contribuables.)

13 juillet, 2010

Ma vie à contre-Coran


Louise Labrecque

Djemila Benhabib, Ma vie à contre-Coran, Montréal, VLB Éditeur, 2009, 268 p.

Comme on l’a vu durant les audiences de la commission Bouchard-Taylor, plusieurs bien-pensants considèrent que notre société démocratique devrait se plier à toutes les revendications faites au nom de l’Islam. C’en était trop pour Djemila Benhabib qui, dans l’éclairant ouvrage qu’elle vient de lancer, critique notamment le fait que, dans leur rapport, les commissaires Gérard Bouchard et Charles Taylor ont complètement négligé de faire la distinction entre « musulmans » et « islamistes », ces derniers étant de la graine de fanatiques et ne constituant, de ce fait, qu’une infime minorité parmi les immigrants de religion musulmane.

Djemila Benhabib connait très bien les islamistes. En Algérie où elle a grandi, elle les a vus envahir l’espace public et semer la terreur et la barbarie. Comme l’indique son récit souvent bouleversant, elle a toutes les raisons du monde d’appeler à se méfier d’eux, elle qui fut la cible de menaces posées non seulement contre son intégrité et sa liberté d’expression, mais aussi contre sa vie. Par exemple, durant son enfance algérienne, elle n’a pas eu la chance de fréquenter une école ouverte sur le monde. Elle a fréquenté ce qu’elle appelle une « usine à fabriquer des mutants » : beaucoup de ses camarades de classe sont devenus aujourd’hui des assassins capables du pire. Sous la houlette des islamistes, nous rappelle l’auteure, les « écoles de la honte et de la haine » pullulent, et cela non seulement en Algérie, mais à travers tout le monde musulman.

Avec raison, Djemila Benhabib considère que, dans notre société libre et démocratique, il ne saurait y avoir d’accommodements que si ceux-ci se révèlent compatibles avec l’esprit de la laïcité : « La puissance publique ne doit imposer aucune croyance », comme le disait Condorcet. Et surtout pas dans le domaine de l’éducation. C’est la raison pour laquelle l’auteure nous sensibilise sur la nécessité de protéger les enfants de l’influence des dogmes, qu’ils soient idéologiques, religieux ou politiques, afin qu’ils puissent devenir des citoyens autonomes, libres et capables de penser par eux-mêmes.

En d’autres termes, le « vivre ensemble » oblige à ne pas fermer les yeux sur les tentatives d’intrusion du religieux dans l’espace public, car les conséquences n’en sont jamais banales ou anodines. Djemila Benhabib déplore aussi que certains leaders politiques et sociaux de chez nous, comme entre autres Françoise David, font preuve d’une troublante naïveté et d’une incroyable irresponsabilité face aux revendications de l’islamisme radical, dont le programme idéologique se situe pourtant à l’exact opposé du progrès social, des droits des femmes et des libertés.

On comprend aussi à la lecture de ce livre que les intégristes islamistes sont devenus dans l’espace public ni plus ni moins que des imposteurs communautaires, qui usurpent la cause des immigrants de religion musulmane, dont en réalité ils ne sont aucunement représentatifs. Ce sont ces ennemis de la démocratie qui, afin de mieux étendre leur influence sur notre société, revendiquent bruyamment des accommodements que Djemila Benhabib qualifie à juste titre de « déraisonnables ».

Bref, ce livre nous rappelle que la lutte pour les libertés, que ce soit chez nous ou ailleurs dans le monde, est loin d’être achevée. Comme le signale Djemila Benhabib, « les double discours, les forces brutales, ne doivent plus nous impressionner, ni nous faire peur ». En effet, les islamistes fanatisés terrorisent leurs femmes et leurs filles, et du même souffle ils crient au racisme et à l’islamophobie contre quiconque dénonce leurs crimes et se dresse contre leur idéologie totalitaire !

En somme, Djemila Benhabib, malgré les dangers bien réels qu’elle peut encourir, se dresse, et elle se dressera toujours de toutes ses forces, contre ces brutes islamo-fascistes qui cherchent à miner nos libertés fondamentales. Nous pouvons souhaiter qu’elle ne soit pas seule dans son courageux combat, et que nous serons nombreux à lutter à ses côtés pour nos droits démocratiques et humains qui, aujourd’hui plus que jamais, ont besoin d’être défendus contre les adeptes de l’obscurantisme et de la barbarie.

La pensée du jour

Le président du Vénézuela, Hugo Chavez, est en train de nationaliser tout ce qui bouge, en allant des petits commerces d'appareils électroniques jusqu'au grandes pétrolières. Le principe est simple : Chavez ordonne aux dirigeants de lui laisser le contrôle de l'entreprise, sans négocier. Il le fait au nom du socialisme, qui dicte que tout devrait appartenir au gouvernement (donc, indirectement, à lui). Et pour justifier son régime politique, il soutient que le capitalisme, tel que pratiqué par les pays développés, est responsable de la corruption, de la spéculation et de la pauvreté.

(NDLR : Cela devrait faire réfléchir ceux qui préconisent que l'État doit tout faire.)

Le chiffre du jour : 6 G$

Le gouvernement n’a aucunement stoppé la machine étatique, tout au plus a-t-il trouvé où se trouve la pédale de frein. Ce que le gouvernement considère comme étant «l’effort budgétaire» de l’État n’est que le ralentissement de la croissance des dépenses. Au lieu de dépenser 4,9 % de plus comme en 2009, il se limitera à une augmentation de 2,2 %. Le gouvernement se vante de faire sa part dans le ménage des finances publiques, mais il dépensera 6 milliards de plus en 2013-2014 qu’en 2009-2010. L’austérité n’est plus ce qu’elle était.

12 juillet, 2010

La propriété privée, meilleure alliée de la nature

Les éco catastrophistes devraient se donner la peine d’étudier le livre « La propriété privée » d’Henri Lepage.

Il explique mieux que quiconque pourquoi la propriété privée est le meilleur allié de la nature :
La propriété privée, meilleure alliée de la nature

Est-il vrai que la dégradation de l'environnement soit le produit inévitable d'une économie capitaliste fondée sur le profit et le principe de la propriété ? Le capitalisme conduit-il nécessairement au gaspillage des ressources naturelles parce que, comme l'affirmait feu le Projet socialiste, « il ne s'intéresse qu'aux biens marchands » ?

La vérité est tout le contraire : il n'y a de problèmes d'environnement que là où il n'y a pas de propriété ; là où les structures de propriété sont insuffisamment définies, ou encore là où les droits de propriété existants sont insuffisamment respectés ou protégés.

Prenons la surexploitation des ressources maritimes. Les mers s'épuisent ; il y a de moins en moins de poissons à pêcher ; les flottilles sont contraintes d'aller pêcher toujours plus loin. D'où une multitude de conflits auxquels la politique ne manque pas de se mêler. À qui la faute ? Au développement des flottilles industrielles, nous répond-on ; à la « concurrence sauvage » qui impose une course sans limites à la rentabilité, avec des bateaux toujours plus gros et des techniques de pêche toujours plus sophistiquées.

C'est vrai. Mais il faut aller plus loin. La véritable raison de l'épuisement des mers tient seulement au fait que la mer est un « bienlibre », une propriété typiquement collective. Dans un tel système, si je suis prudent, si je limite volontairement mes prises pour ne pas aggraver la surexploitation du milieu marin, je n'ai aucune garantie que les autres feront de même. J'ai donc intérêt à tout faire pour pêcher le plus possible, afin d'éviter que ce que je ne prendrai pas, les autres le prennent à ma place. La « main invisible » du marché fonctionne en sens inverse du mécanisme décrit par Adam Smith : chacun en poursuivant son propre

intérêt personnel concourt, au détriment de tous, à l'épuisement de la ressource même que chacun convoite. Mais il n'en va ainsi que parce que ce secteur se caractérise par l'absence de tout droit d'appropriation exclusive ; y joue à plein le mécanisme de ce que l'écologiste américain Garrett Hardin a appelé « The Tragedy of the Commons » :

« Une ressource à laquelle tout le monde a librement accès est une ressource dont personne n'a intérêt à assurer l'entretien ni le renouvellement, puisqu'il s'agit d'actions qui, du fait du principe de libre accès, ne peuvent pas y avoir de valeur marchande ; donc une ressource condamnée à être surexploitée et rapidement épuisée. » (P. 329-330)

La pensée du jour

Par ailleurs, M. Ebrahimi, spécialiste des transports et de l’aéronautique à l’UQAM, croit que la responsabilité de ce fiasco est imputable «aux décideurs publics». Le gouvernement du Québec est particulièrement pointé du doigt dans ce dossier lui qui a voulu accorder au départ le contrat (remplacement des voitures de métro) sans appel d’offres.

11 juillet, 2010

Caricatures : semaine du 27 juin au 4 juillet 2010

La pensée du jour

À titre de représentants du secteur aérospatial du Québec, nous tenons à féliciter le gouvernement du Québec et à l'appuyer en tant que partenaires pour l'engagement visionnaire qu'il a démontré par le biais de l'actualisation de sa Stratégie québécoise de la recherche et de l'innovation (SQRI 2010-2013) dévoilée le 28 juin dernier. Celle-ci vient réaffirmer l'importance de la recherche et de l'innovation en tant que fondement de la compétitivité du Québec à l'échelle internationale, de son développement économique et de la création d'emplois à long terme.

(NDLR : Lorsqe les représentants d'une industrie se donnent la peine de remercier publiquement le gouvernement c'est qu'on leur a donné un gros cadeau, payé par les contribuables.)

Le chiffre du jour : 10 600

Le gouvernement socialiste espagnol a annoncé vendredi la suppression de 10 600 postes de vacataires publics, une mesure permettant une économie de 250 millions d'euros, dans le cadre de ses efforts pour réduire les importants déficits publics du pays.
......

Ces nouvelles mesures incluent une baisse moyenne de 5% des salaires des fonctionnaires à partir de juin et leur gel en 2011.

(NDLR : On est bien loin des augmentations de 10,5 % accordées aux fonctionnaires québécois.)

10 juillet, 2010

La pensée du jour

Avec cette entente, le premier ministre crée une classe de privilégiés qui a préséance sur le reste des travailleurs. En achetant la paix syndicale, il crée une nomenklatura québécoise. En visant la stabilité, il incite à la révolte. Ce n’est pas de cette façon que se construit une société forte!--- Nathalie Elgrably-Lévy

Le chiffre du jour : 482,5 M$

Le ministre Gignac accompagne sa stratégie (développement économique) de 482,5 millions $ d'argent frais, pour ajouter notamment des mesures d'aide à la commercialisation. Pour que les bonnes idées et les découvertes ne restent pas dans les laboratoires mais se retrouvent sur les marchés, le ministre promet aussi pour l'automne une stratégie de l'entrepreneuriat.

09 juillet, 2010

PPP : pire que le public et le privé

En principe, les projets réalisés en mode PPP permettent au gouvernement de bénéficier des compétences du privé sans sacrifier les avantages (!!) du public. Toutefois, en pratique, les PPP sont le résultat d’une série de compromis qui contraignent, voire éliminent, les avantages du privé tout en conservant les désavantages du public.

Un projet réalisé en mode « privé » est toujours plus efficace, car les gestionnaires sont guidés par des critères de rentabilité libres de toutes ingérences électoralistes. Or, le mode PPP impose au « privé » les mêmes considérations électoralistes que ceux qui prévalent dans les projets réalisés en mode « public ». Pour s’en convaincre, il suffit de se remémorer les sagas qui n’en finissent plus des hôpitaux universitaires et de l’échangeur Turcot.

Donc, au mieux, les gains sont nuls. Plus probablement, toutefois, les frais de fonctionnement d’un projet réalisé en mode PPP seront considérablement plus élevés que si le projet avait été réalisé en mode « privé » ou même en mode « public ».

En effet, il est impossible de prévoir sur plus de quelques années les défis auxquels seront confrontés les gestionnaires d’un projet PPP. En conséquence, les investisseurs privés prendront soin d’incorporer à l’entente des clauses contractuelles leur permettant d’assurer la rentabilité du projet pour leur entreprise.

Les inévitables conflits auxquels seront confrontés les représentants du « privé » et du « public », mandatés pour veiller conjointement à la bonne marche des projets, seront constants et souvent insolubles. Les politiques auront le beau rôle d’arbitre entre l’interprétation des fonctionnaires et celles des entrepreneurs. À ce petit jeu, c’est généralement le « privé » qui tient le gros bout du bâton. À la limite, les investisseurs privés n’hésiteront pas à pousser à la faillite l’entité responsable du projet en laissant les pots cassés au gouvernement, donc aux contribuables.

C’est un cas type de « l’occasion fait le larron », une invitation à la corruption des fonctionnaires et des politiques.

Si un projet peut être réalisé en mode PPP, il peut l’être encore plus efficacement en mode « privé ». Alors, pourquoi accepter un compromis coûteux si le « privé » peut offrir des services de meilleure qualité à moindre coût?

La pensée du jour

Un fardeau de dette trop lourd fragilise l'économie et se transforme rapidement en spirale infernale. Après avoir étudié les crises financières survenues dans le monde au cours des huit derniers siècles, les économistes Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff concluent qu'elles ont toutes une source commune: l'endettement excessif, soit du secteur privé, soit du secteur public.--- André Pratte

Le chiffre du jour : 600 G$

Vous connaissez Fannie Mae et Freddy Mac? Ces sociétés de prêts ont coûté jusqu’ici 250 milliards aux contribuables américains. Nous avons leur pendant ici: la SCHL. Cette société de la couronne assure environ 60% des prêts hypothécaires des banques – généralement les plus risqués. L’an dernier, le gouvernement a permis à la SCHL de mettre sur ses livres jusqu’à 600 milliards $ d’hypothèques. 150 milliards de plus que l’année précédente. Les contribuables se portent garants de la SCHL en cas de pépin. Les banques courent donc peu de risque à prêter à des gens qui n’en possèdent aucunement les moyens. Croyez-vous qu’elles se gênent pour le faire?

08 juillet, 2010

La pensée du jour

Le gouvernement Charest n’a pas osé affronter le puissant groupe d’intérêt des organisations syndicales du secteur public. Ce pouvoir d’achat qu’il lui garantit proviendra pour l’essentiel de l’impôt de contribuables de la classe moyenne, des orphelins politiques dont aucun parti ne protège les intérêts, et qui ne jouiront pas du même privilège. Pour le reste, leurs augmentations salariales seront assumées par une croissance encore plus accélérée de la dette. --- Jean-Jacques Samson

Le chiffre du jour : 64 %

Les Québécois envisagent de façon plus positive la situation de l'économie canadienne depuis le dernier trimestre. En effet, la majorité d'entre eux (64 %) la décrivent comme bonne (en hausse de 17 points depuis mars, mais légèrement en deçà de la marque nationale de 67 %), selon l'indice mensuel RBC des perspectives de consommation au Canada de juin. Moins de foyers québécois manifestent des craintes à l'égard de l'emploi (16 %). Cette marque, qui représente une baisse de sept points depuis mars, se situe en deçà de la moyenne nationale de 20 %.

07 juillet, 2010

Les problèmes du système de santé sont-ils insolubles?

Le témoignage de la Dre Hélène Boyer est un bel exemple de l’incapacité d’un monopole public à résoudre les problèmes les plus simples.

Au Groupe de médecine familiale Saint-Louis-du-Parc, où pratique la Dre Boyer, il y a 12 médecins généralistes, mais seulement 0,8 personne de soutien par médecin alors qu’il en faudrait 4. La Dre Boyer
déclare :

Imaginez un pilote (en l'occurrence le médecin) qui transporte 600 passagers sans autre équipage qu'un chef de cabine (mon infirmière), qui navigue sans instruments?! (car je n'ai aucun dossier informatisé, aucun résultat de laboratoire informatisé et aucune liste de médicaments informatisée) et qui fait deux vols par jour, car j'ai la responsabilité de plus de 1400 patients?!
…….
Pendant ce temps, dans les multiples tours de contrôle (CSSS, agences de santé, RAMQ et ministère), on a des secrétaires et on est informatisé. À la tour de contrôle, on tient à me rassurer. On me dit que je suis une priorité, qu'on va former d'autres pilotes, mais qu'en attendant, ce serait quand même bien si je pouvais m'occuper des autres passagers sur la liste d'attente.

Voilà bien le genre de problèmes relativement simples qu’une entreprise privée résout quotidiennement, mais qui sont insolubles dans un monopole public. Je dis bien insoluble, car s’il y avait une solution, on l’aurait certainement trouvé puisque ces problèmes existent depuis plus de vingt ans.

Pourquoi sont-ils insolubles?

Parce que dans un monopole public, malgré tous les discours qui prétendent le contraire, les impératifs politiques, syndicaux et corporatistes auront toujours priorité sur l’efficacité et le service aux patients. C’est la nature même d’un monopole public.

À moins d’éliminer les carcans bureaucratiques et d’introduire une saine concurrence du privé, le système de santé (comme celui de l’éducation d’ailleurs) demeurera inefficace et de piètre qualité. Toutes les autres avenues ont été essayées sans succès, alors pourquoi persister à se frapper la tête sur le mur?

La pensée du jour

"Une fois le locataire parti, cela peut prendre jusqu'à deux ans avant d'obtenir une audience à la Régie du logement pour recouvrement de loyer, puisqu'un tel cas n'est pas considéré urgent. Il existe une politique du laisser-faire par le système judiciaire et celui-ci tire avantage du fait qu'une majorité de propriétaires, découragés, renoncent à intenter une poursuite", dénonce Hans Brouillette, directeur Affaires publiques de la CORPIQ.

........

Pour la CORPIQ, seul un dépôt de sécurité pourrait dissuader le départ sauvage de certains locataires, qui s'adonnent parfois au vandalisme. "La Régie du logement laisse courir l'individu pendant des années avant d'entendre le dossier et il n'y a aucune assurance, si on le retrouve, qu'il pourra payer les dommages. Quant à la police, elle évite d'intervenir pour le motif qu'il existe un contrat de location et des recours spécifiques", déplore M. Brouillette.

Le chiffre du jour : 13 %

Près de 13% des Montréalais prendraient la route avant six heures le matin et 20% partiraient avant sept heures, afin d’éviter la congestion matinale tandis que plus de la moitié d'entre eux (61%) quitteraient le bureau avant 17 h pour éviter l’heure de pointe.

(NDLR : l'immobilisme coûte très cher.)

06 juillet, 2010

La pensée du jour

Elles peuvent jouer un rôle très utile, mais probablement différent de celui qu'elles jouent à l'heure actuelle. Si les décisions se prenaient vraiment à l'école et qu'on avait une commission scolaire qui était en soutien et qui offrait de l'expertise à certains moments, la cohabitation serait fort intéressante et les résultats des élèves sensiblement meilleurs, à mon avis. --- Yvan Valence, directeur de l'école Sainte-Marguerite, à Magog.

Le chiffre du jour : 4,5 %

On aura pris soin de faire porter la majeure partie des hausses salariales sur les exercices financiers de 2013-2014 et de 2014-2015. Ce sera d’autant plus vrai si on accorde les augmentations supplémentaires conditionnelles de 1 % pour l’inflation et de 3,5 % si la croissance économique est plus forte que prévu. Si toutes ces conditions sont réunies, le gouvernement pourrait devoir accorder une hausse de 3,25 % à ses employés en 2013-2014 et de 4,5% en 2014-2015.

05 juillet, 2010

La voie de l’esclavage

Une population qui accepte sans protester l’interventionnisme, voire l’exige, sera, à terme, inéluctablement réduite à l’esclavage.

La pensée du jour

Notre système de santé va-t-il s'effondrer? Probablement. On peut bien faire semblant de ne rien voir, mais il faut faire preuve d'un réel optimisme pour penser que les choses vont vraiment s'améliorer dans nos hôpitaux dans un avenir prévisible. C'est plutôt le contraire qui nous pend au bout du nez. Malgré les sommes d'argent fabuleuses investies durant les dernières années pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être, la «santé» est devenue un gouffre sans fond. Dur constat pour un problème qui ne semble pas avoir de solution évidente. --- Lise Payette

Le chiffre du jour : 75

Pendant que la frénésie du Lotto Max battait son plein ces derniers jours avec une alléchante cagnotte pouvant faire 56 millionnaires, 75 députés fédéraux entraient discrètement dans le club sélect des gagnants à vie sans jamais avoir eu besoin d’acheter un seul billet de loterie.

En effet, 75 élus de la cuvée de 2004 viennent de servir six ans à la Chambre des communes en date du 28 juin 2010 (hier) et obtiennent ainsi automatiquement une pension à vie.

04 juillet, 2010

La pensée du jour

Si l'on veut améliorer notre système de santé, il conviendrait de garder la gestion aussi légère que possible et d'attaquer les nombreux problèmes connus: le gaspillage des ressources dû à l'absence du dossier informatisé reliant les points de service, le gaspillage d'argent résultant d'une politique du médicament chaotique, le gaspillage engendré par les tergiversations à s'assurer que chaque Québécois ait un médecin omnipraticien, le gaspillage des talents en ne permettant pas une utilisation raisonnée de la médecine privée. ---Jana Havrankova, Médecin, Saint-Lambert

Le chiffre du jour : 64 %

Près des deux tiers des dirigeants sondés (64 %) conviennent que les pays développés ne cesseront d'accroître leur niveau d'endettement que lorsque les investisseurs les contraindront à agir ainsi en réduisant les achats de titres de créance.

03 juillet, 2010

La pensée du jour

Jean Charest est tout le contraire d’un réformateur, son équipe est plus que médiocre et elle n’a rien réformé en raison d’un manque de courage politique après l’élection de 2003, même si le premier ministre avait promis justement de corriger ce qui s’avérait une catastrophe dans le modèle québécois célébré samedi. --- J. Jacques Samson

Le chiffre du jour : 80 %

Le sondage annuel sur les intentions de vacances effectué par CAA-Québec auprès de ses membres indique que 80 % des répondants ont l'intention de prendre des vacances au cours de l'été. De plus, pour 55 % d'entre eux, la durée des vacances estivales 2010 sera de deux semaines ou plus.

Réalisé en mai dernier, ce sondage indique également que 52 % des répondants prendront leurs vacances au Québec (46 % ont l'intention de visiter une ou plusieurs régions touristiques du Québec et 6 % ont plutôt l'intention de demeurer dans la région où se trouve leur domicile). Et même s'il ne s'agit encore que d'intentions, on dénote tout de même une diminution de 8 % par rapport à l'an dernier, où 60 % des membres sondés ont affirmé à la fin de l'été avoir opté pour le Québec.

02 juillet, 2010

Encore la crise! (2/2)

Serge Schweitzer analyse les causes à l’origine de la crise financière. Selon lui, l’interventionnisme de l’État, en empêchant le système capitalisme de fonctionner normalement, est la principale cause de la dernière crise financière et sera la principale cause de la prochaine crise financière.

La pensée du jour

«La bureaucratie est une prolifération de cadres anormalement importante au sein d'une société, de telle manière que la survie de cette dernière est menacée...» --- Richard Martineau

Le chiffre du jour : 9,2 semaines

Au total, la durée moyenne d'attente pour tous types de chirurgie confondus est de 14,7 semaines (à Laval), contre une moyenne québécoise de 9,2 semaines. C'est la région des Laurentides qui arrive au deuxième rang avec une moyenne de 11,8 semaines. Pour arriver à cette moyenne, on comptabilise les chirurgies du genou, de la hanche, de la cataracte, d'un jour et avec hospitalisation.

01 juillet, 2010

Le chiffre du jour : 45 %

Ainsi, selon les données du ministère, entre 2000 et 2008, le personnel administratif est passé de 58 730 à 84 918 personnes, soit une augmentation de 45 %. Le nombre de cadres, au salaire moyen de 78 127 $, a progressé de 27 %, alors que le personnel affecté aux soins n'a augmenté que de 6 %.

La pensée du jour

La leçon est simple : vous changez vous-même pendant qu'il en est encore temps, ou vos créanciers finissent par vous imposer les changements qu'eux veulent. --- Joseph Facal