Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

29 novembre, 2006

Rapport de la vérificatrice générale du Canada - 2006

Encore une fois, le rapport de la Vérificatrice Générale démontre clairement que le gouvernement fédéral gaspille l’argent durement gagné par les contribuables.

Les passages suivants du rapport de Mme. Fraser sont éloquents :

……La mise en question rigoureuse et l'examen des propositions de dépenses constituent un élément clé du système. Pour le moment, le système sert surtout à mettre en question les nouvelles propositions de dépenses et, dans les faits, il ne tient pas compte des dépenses courantes. Il n'y a ni examen, ni mise en question systématique par le gouvernement des programmes existants afin de déterminer s'ils sont encore pertinents, efficients et efficaces. …..

Remarque : Pourquoi pas une loi pour imposer à la fonction publique des gains de productivité annuels.

……De plus, même si les nouvelles propositions de dépenses sont examinées et mises en question, le processus d'approbation actuel ne garantit pas la prise de décisions éclairées concernant le financement des initiatives proposées. Suivant le système actuel, les ministères peuvent demander au Cabinet d'approuver en principe les initiatives de dépenses sans préciser les modalités de leur financement ou de leur mise en œuvre. Les comités du Cabinet approuvent souvent des propositions sans disposer de ces renseignements……

Remarque : Ainsi, personne n'aura à rendre des comptes ?

…..nous abordons certains problèmes d'harmonisation. Par exemple, un financement temporaire peut être accordé à un programme dont les objectifs ne seront atteints qu'à long terme. Un autre problème d'harmonisation se pose lorsque le financement n'est pas réparti selon les montants requis pour chaque année……

Remarque : Pourquoi s'enfarger dans les détails ?

….Les Budgets supplémentaires des dépenses sont parfois nécessaires, mais je suis préoccupée par le fait qu'ils soient utilisés couramment pour des dépenses qui pourraient être proposées dans le Budget principal des dépenses. Le recours accru aux Budgets supplémentaires est d'autant plus inquiétant qu'il ne permet pas aux parlementaires d'examiner l'ensemble des dépenses gouvernementales proposées….

…..Cette façon de faire limite également le contrôle qu'exercent les parlementaires sur les dépenses gouvernementales, puisque l'argent est dépensé avant que le Parlement ait examiné et approuvé la proposition de dépenses……

Remarque : C'est vraiment le bordel. Chacun fait ce qui lui plaît.

….En vertu du Code, les fonctionnaires doivent s'assurer de l'utilisation adéquate, efficace et efficiente des fonds publics. On y lit de plus ce qui suit : « La conduite des fonctionnaires doit pouvoir résister à l'examen public le plus minutieux; cette obligation ne se limite pas à la simple observation de la loi. » …..

Remarque : Croyez-vous vraiment que les politiciens ou les hauts fonctionnaires sont concernés par l'efficacité de la fonction publique ?

…..Malheureusement, dans le présent rapport, je présente le cas d'un haut fonctionnaire qui n'a pas respecté les normes de comportement éthique. Dans le chapitre 11, intitulé « La protection des fonds publics», nous expliquons comment un haut dirigeant nommé par le gouvernement a abusé des pouvoirs associés à son poste, afin de retirer des avantages personnels substantiels. ….

……Je trouve particulièrement inquiétant que, même si quelques personnes seulement se sont mal conduites dans ces cas particuliers, d'autres savaient ce qui se passait et n'ont pas réagi. De plus, la haute direction était au courant de ces agissements ou aurait dû l'être, mais elle n'est pas intervenue…….

Remarque : Ronald Stewart s’est fait prendre la main dans le sac. Il y en a combien d’autre ? Pourquoi ne pas poursuivre les anciens patrons de Ronald Stewart ?

…Nous faisons observer, dans deux chapitres du rapport, que nous n'avons pas pu vérifier certains aspects des activités gouvernementales gérées par le Secrétariat du Conseil du Trésor, parce qu'on nous a refusé l'accès à l'information dont nous avions besoin…..

Remarque : Finalement, chacun fait ce qu’il veut.

(Vous trouverez d’autres détails croustillants ici)

28 novembre, 2006

Les Conservateurs coupent dans les dépenses ?

Décidément, les politiciens sont incapables de réduire les dépenses. Même si je n’adhère pas aux valeurs sociales des Conservateurs j’étais au moins en droit d’espérer qu’ils réduiraient les dépenses du gouvernement fédéral. Malheureusement, c’était une illusion.

Andrew Coyne a retracé l’historique des dépenses de programme du gouvernement fédéral depuis 1960. Afin de comparer des pommes avec des pommes, les chiffres sont en dollars de 2006 et présentés sur une base per capita pour tenir compte de l’inflation et de la croissance de la population.

Le graphique I nous montre que les Conservateurs projettent des augmentations de dépenses de programmes de près de 1 000 $ per capita au cours des prochains cinq ans (2006-2007 à 2011-2012). Malheureusement, les gouvernements ne sont pas soumis aux règles de l’économie de marché comme nous tous. Une augmentation d’efficacité de seulement 1% par année permettrait de réduire les dépenses de programme de près de 500 $ per capita (graphique II) au lieu de les augmenter de 1 000 $.

Graphique I (Pour agrandir cliquez sur l'image).


Graphique II (Pour agrandir cliquez sur l'image).
(Le détail des projections budgétaires du gouvernement fédéral peuvent être consultées ici)

26 novembre, 2006

SAQ - Parfum de scandale.

Enfin, grâce à la caricature de ygreck je sais maintenant pourquoi la SAQ restera une société d’état !



25 novembre, 2006

Pour un moyen d'échange honnête.

POUR UN MOYEN D’ÉCHANGE HONNÊTE
Par André Dorais

Le système monétaire actuel est sujet à plus d’inflation que ne le révèlent les divers indices d'inflation et le modèle fondé sur une monnaie métallique. On le maintient sous prétexte qu’il offre une stabilité des prix, mais celle-ci est illusoire et s’établit en privilégiant les uns au détriment des autres. Ce système n’est rien de moins que frauduleux. Il est le résultat de multiples incompréhensions et de luttes de pouvoir entre financiers et politiciens. J’analyse succinctement les éléments qui le composent dans le but de démontrer l’urgence de le réviser.

La monnaie fiduciaire

La monnaie qu’on utilise aujourd’hui n’a aucune contrepartie métallique, ce qui en facilite la mise en circulation. On tente de faire croire à la population que la monnaie fiduciaire est sans danger en invoquant comme preuve la hausse moyenne, dite «stable» (constante) et raisonnable, de l’indice des prix à la consommation. Or la quantité de monnaie émise, soit l’inflation proprement dite, n’a pas seulement pour effet de hausser les prix des biens et des services de consommation, elle se retrouve un peu partout et de manière asymétrique dans les poches des différents agents économiques. Les premiers à y mettre la main sont avantagés, car ils se procurent biens et services à des prix qui seront généralement plus élevés avec le temps à cause de cette augmentation de la quantité de monnaie.

Les conséquences de l’inflation sont beaucoup plus nombreuses et néfastes que ne le révèle ledit indice. Celui-ci ne comptabilise pas la hausse des prix de nombreux biens, notamment les maisons, et il traduit l’action humaine par des moyennes. Les gens ne consomment pas les mêmes choses, par conséquent ils sont affectés différemment par l’inflation, ce que les indices d'inflation tendent à minimiser. Les prix des biens, des services et des salaires ne sont pas stables et ce n’est pas en manipulant les données pour faire croire à une stabilité qu’on change cette réalité. La population est leurrée par les indices d’inflation. En substituant l’inflation à l’imposition et à la taxation pour financer ses engagements, le gouvernement soutire à la population sa propriété monétaire sans son consentement. Comme si cela ne suffisait pas, les banques ont le même pouvoir, car elles sont privilégiées par le monopole d’État sur la monnaie. Un privilège en soi ne cause aucune injustice, mais cela en est une lorsqu’il s’obtient au détriment du reste de la population.

Dépôt et prêt confondus

Aujourd’hui, lorsqu’on dépose son argent à la banque, on s’attend généralement à en obtenir un intérêt, aussi minime soit-il. Pourtant, l’objectif de ce dépôt n’est pas nécessairement de le prêter à la banque, mais peut être simplement de le mettre en sécurité. Dans ce cas, on devrait s’attendre à payer la banque pour ce service plutôt qu’à se faire payer par elle. C’est uniquement dans l’hypothèse où l’on désire prêter son argent à la banque qu’on devrait en recevoir un intérêt. Or quand bien même on lui précise qu’on ne veut pas prêter son argent, mais seulement le placer en sécurité, on reçoit d’elle un intérêt malgré tout. Il ne s’agit pas de générosité. L’intérêt monétaire est le propre d’un prêt, non d’un dépôt. Si la banque peut offrir un intérêt sur les montants déposés et permettre qu’ils soient retirables sur demande, c’est qu’ils sont prêtables légalement à l’encontre de la demande des épargnants. Le prêt et le dépôt sont confondus.

Pour saisir cette curiosité il faut remonter dans le temps où la monnaie était métallique. Lorsqu’on déposait son or ou son argent métallique à la banque, c’était avant tout pour le placer en sécurité. On devait généralement débourser une somme d’argent pour ce service, à moins que la banque de dépôt en déterminait autrement étant donné les revenus obtenus par l’offre d’autres services. Toutefois, qu’on eût à débourser une somme ou non pour un dépôt, on ne s’attendait surtout pas à en recevoir un intérêt. Un intérêt était octroyé uniquement lorsqu’on prêtait son or dans le but de le faire fructifier. Règle générale, on prête sa monnaie pour une période fixe, alors qu’on la dépose pour une période indéterminée. Il s’ensuit que l’octroi d’un intérêt est généralement associé à un prêt, alors qu’un dépôt n’en a pas puisqu’il est retirable sur demande.

Si l’on ne recevait pas d’intérêt lors d’un dépôt de monnaie métallique, la confusion entre le dépôt et le prêt n’en était pas moins inexistante. Toutefois, cela ne signifie pas qu’on puisse être indifférent à la sélection d’une monnaie, car la garantie qui couvre une monnaie fiduciaire (billets et dépôts bancaires sans contrepartie métallique) est complètement différente de celle qui couvre une monnaie métallique. On garantit la monnaie métallique en qualité et en quantité, alors qu’on garantit la monnaie fiduciaire de façon nominale seulement, c’est-à-dire qu’on promet l’impossible, soit de maintenir sa valeur par la loi.

Ce qui est maintenu est le nom. Le billet de 5$ émis il y a 50 ans demeure un billet de 5$ aujourd’hui, mais son pouvoir d’achat n’est plus le même. Faute d'offrir une garantie réelle du pouvoir d’achat, on cherche à sauver le système en invoquant la stabilité des prix qu’il est censé fournir. Tous les moyens sont bons pour ne pas remettre en question sa compréhension. Il est plus facile de trouver des boucs émissaires. Il n’y a jamais eu autant de docteurs en économie et en finance qu’aujourd’hui, mais leur compréhension de la chose n’est pas plus grande pour autant. Lorsque les gens sont nourris par l’imposition, ces résultats sont inévitables. Pour retrouver une véritable stabilité en matière monétaire et par suite, une plus grande coopération humaine, on doit revenir à une monnaie métallique, car celle-ci est difficile et coûteuse à produire, alors que la monnaie fiduciaire se produit à volonté. Et les billets de 100$ ne coûtent pas plus cher à produire que ceux de 5$.

Les réserves fractionnaires

Cette confusion, entre le dépôt et le prêt, conduit les banques à prêter plus d’argent qu’elles maintiennent dans leurs coffres. Les banques sont encouragées par les gouvernements à prêter l’argent qu’on y dépose dans l’idée qu’on ne la retirera pas en totalité en même temps. Si, toutefois, une telle situation survenait, les gouvernements se disent qu’ils n’auront qu’à émettre plus de monnaie fiduciaire, via leur banque centrale, pour rembourser leurs dettes. Ce n’est pas pour rien qu’on qualifie celle-ci de prêteur de dernier recours. Ces prêts constituent une des sources importantes d’inflation, car ils se génèrent d’eux-mêmes à partir de cette politique des réserves fractionnaires.

Les gouvernements en sont les premiers bénéficiaires. Et ce n’est pas parce que cette politique profite aux gouvernements qu’elle profite aux pauvres. Au contraire, à l’exception des hommes de l’État, elle profite surtout aux gens placés aux premières loges de la banque centrale et cela au détriment des autres. Elle constitue la principale source des cycles économiques et par conséquent d’instabilité. Bien que cette pratique ait été rencontrée lors de l’utilisation de monnaie métallique, elle était limitée étant donné qu’elle pouvait conduire les banques frauduleuses à la faillite dès lors que les épargnants s’y précipitaient pour retirer leur or. Elle est plus facile à mettre en application avec l’usage d’une monnaie fiduciaire qui se multiplie à volonté et grâce à un monopole d’État qui en décrète la légalité.

La banque centrale

Plutôt que d’interdire les réserves fractionnaires, l’État a cherché à les contrôler. La banque centrale a été créée pour profiter de ce système et coordonner les activités des banques afin que celles-ci ne sortent pas trop du rang et mettent ainsi la puce à l’oreille des épargnants. En plus de financer le gouvernement par l’entremise des réserves fractionnaires, la banque centrale peut injecter directement de la monnaie dans des comptes bancaires afin que les institutions qui les maintiennent puissent lui prêter à leur tour. Il s’agit d’une entente tacite qui profite aux deux partis, mais au détriment du reste de la population. En somme, que la banque centrale se présente comme prêteur de dernier recours, administrateur des réserves ou stabilisateur des prix, cela revient à une seule chose : émettre de la monnaie.

Une alternative

Un moyen d’échange efficace n’a nul besoin de système, mais essentiellement d’honnêteté. En matière monétaire, comme en tant d’autres, cela commence par le respect de la propriété. Une banque ne devrait pas prêter l’argent qui ne lui appartient pas, à moins d’avoir l’accord explicite de l’épargnant. Cela signifie que les réserves ne devraient pas être fractionnaires, mais entières. Celles-ci devraient être de nature à ce qu’on ne puisse pas les créer à volonté pour éviter la redistribution subreptice des richesses et les cycles économiques.

La nature de la monnaie est importante, car malgré l’interdiction souhaitable des réserves fractionnaires, la banque centrale peut toujours ajouter de la monnaie fiduciaire dans ses propres comptes directement ou indirectement via des dépôts bancaires ou l’émission de billets. L’utilisation d’une monnaie métallique combinée à l’interdiction des réserves fractionnaires et l’abolition de la banque centrale réduiraient considérablement l’inflation et par conséquent les cycles économiques. En d’autres mots, l’abolition du contrôle étatique de la monnaie au profit de la concurrence remplacerait les privilèges indus de quelques-uns par une plus grande justice étant donné la difficulté de tirer avantage d’une production de monnaie métallique, qui s’établit lentement et dont les sources sont multiples.

L’idée n’est pas tant de se servir de la monnaie métallique dans les transactions quotidiennes, bien que cet usage ne doive pas être exclu, mais qu’elle serve de fondement à celles-ci, qu’elle en préserve l’honnêteté. L’important est de s’assurer que la banque de dépôt n’émette pas plus de substituts qu’elle possède de monnaie métallique dans ses coffres. L’État n’a aucun rôle à jouer à cet égard. Au contraire, ses multiples interventions pour contrôler la monnaie ont démontré leurs inefficacitées et leurs injustices. De plus en plus d’individus et d’entreprises se servent de tels comptes bancaires, à monnaie métallique, pour effectuer leurs transactions, car ils n’ont plus aucune confiance en la monnaie fiduciaire. À moins que l’État intervienne davantage pour combler ce «vide juridique», qui, en réalité, constitue un espace de liberté, d’honnêteté et une bouée de sauvetage à la dégradation du système monétaire, il n’y a pas de raison de penser que cette pratique ne puisse s’étendre à l’échelle nationale ou mondiale.

22 novembre, 2006

C’est urgent, Il faut privatiser la SAQ.

L’immobilisme du gouvernement est franchement désolant. Près d’un an après le scandale de la SAQ on en est encore au stage des rapports.

Le dernier, celui du Vérificateur Général, confirme ce que nous savions déjà.

Pourtant, les solutions sont simples et connues : privatisation et compétition.

Finalement, vaut mieux en rire avec ygreck.

21 novembre, 2006

Le Québec est différent !

Le 20 novembre dernier CIBC publiait The Bankruptcy Report - Too Good To Be True. On y apprend qu’au Canada les faillites personnelles sont à leur plus bas depuis 1998 et que le nombre de faillites d’entreprises baisse pour une cinquième année de suite.

C’est en y regardant de plus près que l’on découvre que le Québec est une société à part :


CanadaOntarioQuébec
Faillites Personnelles-5,9 %-3,8 %+4,9 %
Faillites Entreprises 2006/2005-11,9 %-3,1 %+0,3%


Ces chiffres ne devraient surprendre personne.

Une société relativement pauvre où le gouvernement providence encourage la déresponsabilisation des citoyens depuis des décennies récoltera nécessairement plus de faillites personnelles. De plus, le fardeau règlementaire excessif du Québec nuit considérablement à la survie des entreprises québécoises.

18 novembre, 2006

Hommage au Dr. Milton Friedman (2)

Contrairement à la réputation que lui font les interventionnistes, Milton Friedman était un grand économiste profondément humain.

Il avait un sens de l’humour hors du commun. Voici le Milton Friedman Choir – The Corporation

17 novembre, 2006

Hommage au Dr. Milton Friedman.

Milton Friedman, gagnant du prix Nobel de l’économie en 1976, est décédé le 16 novembre 2006 à l’âge vénérable de 94 ans. Il a été l’un des économistes les plus influents du vingtième siècle. Son influence se fera certainement sentir encore longtemps.

Généralement, il défendait les libertés individuelles et dénonçait avec beaucoup d’habilité l’interventionnisme des gouvernements. Il s’est surtout fait remarquer en prônant la dérèglementation, la privatisation, les baisses d’impôt et le libre échange. Selon Friedman les gouvernements sont la source de la plupart de nos problèmes sociaux et économiques et non la solution.

Pour lui rendre hommage je vous invite à visionner le court vidéo (27 min.) qui suit :


12 novembre, 2006

Le Rapport Stern.

LE RAPPORT STERN SUR LE RÉCHAUFFEMENT
PLANÉTAIRE : CATASTROPHISTE ET DÉMAGOGIQUE
par André Dorais

Le rapport Stern, commandé par le gouvernement britannique, a été qualifié par Tony Blair du «plus important rapport sur le futur» qu’il ait reçu en tant que Premier ministre. Tony Blair, comme l’immense majorité des politiciens, croit que le bien-être des gens dépend de l’intervention gouvernementale. Il implore les dirigeants politiques du monde entier à agir rapidement et décisivement pour sauver la planète. Les politiciens ne demandent pas mieux puisque cela leur procure une raison d’être. Cependant, leurs interventions risquent fort de ne pas donner les résultats souhaités, car elles se fondent sur une incompréhension de l’économie.

L’aveuglement causé par la trop grande confiance en l’autorité

Sir Nicholas Stern donne de la crédibilité audit rapport par l’image qu’il projette. Monsieur Stern est ancien économiste en chef de la Banque mondiale et cela n’a pas manqué d’impressionner la plupart des «environnementalistes». À vrai dire, je ne me souviens pas d’avoir entendu autant d’environnementalistes accorder de la crédibilité à la Banque mondiale. Toutefois, si on s’attarde au contenu du rapport, plutôt qu’à son messager, il y a lieu de le remettre en question. M. Stern écrit (traduction libre) :

«[S]i nous n’agissons pas, les coûts et les risques de changement climatique équivaudront à une perte annuelle d’au moins 5% du PIB global, maintenant et à jamais. Si une gamme plus large des risques et des impacts est considérée, les dommages estimés peuvent atteindre 20% et plus du PIB.» Voir Stern Review on the economics of climate change
(Summary of Conclusions)

Pour éviter cette catastrophe annoncée, M. Stern indique la marche à suivre aux dirigeants gouvernementaux. En effet, le «nous» qu’il évoque ne fait pas référence à l’action individuelle, mais à l’action gouvernementale. Il suggère qu’une réduction de plus de 80% des émissions actuelles de dioxyde de carbone est souhaitable pour retrouver la «capacité naturelle de la Terre à évacuer les gaz à effet de serre». Concrètement, il enjoint les gouvernements à réduire les émissions actuelles de dioxyde de carbone de 25% d’ici l’an 2050.

«D’ici l’an 2050, les émissions globales auront besoin d’être autour de 25% de moins que les niveaux actuels. Ces coupures auront besoin d’être effectuées dans le contexte d’une économie mondiale, en 2050, qui sera peut-être 3 à 4 fois plus grande qu’aujourd’hui. Alors d’ici 2050, les émissions par unité de PIB devront constituées uniquement un quart des niveaux actuels.» Voir l’Executive summary (full) p. 11.

Comme le souligne George Reisman, dans son article “Britain's Stern Review on Global Warming: It Could Be Environmentalism's Swan Song”, avec 25% moins d’émissions de dioxyde de carbone, on ne réussira probablement jamais à produire 3 à 4 fois plus de richesse d’ici 2050. Il en est ainsi, car pour le moment on ne peut se passer de l’énergie fossile (gaz naturel, pétrole, charbon, etc.), à moins de réduire son niveau de vie. Cette énergie est essentielle à la production électrique et à l’utilisation de la machinerie; elle propulse les divers moyens de transport, qui, à leur tour, émettent les dioxydes de carbone et conséquemment des gaz à effet de serre. Notons que la source première des gaz à effet de serre n'est pas les dioxydes de carbone, mais les vapeurs d’eau.

Il ne suffira pas, comme le suggère Sir Nicholas, de doubler les fonds publics dans la recherche et le développement de nouvelles technologies pour réduire lesdites émissions (voir Accelerating Technological Innovation, p.1). Avant que les technologies à faible émission de carbone voient le jour et soient efficaces, il faudra continuer à utiliser les technologies actuelles, à forte émission de carbone. Cette séquence est inéluctable, car on ne crée pas quelque chose à partir de rien. La pensée magique devrait se limiter aux sorciers et aux enfants. Malheureusement, la quête de pouvoir rend bien des gens aveugles.

Comment croire, en effet, que la Chine réduira ses émissions de dioxyde de carbone, alors qu’elle ne cesse de construire des centrales au charbon? La Chine n’a pas à être qualifiée de vilaine pour vouloir nourrir son monde, c’est plutôt une certaine population de l’Ouest qui doit être qualifiée de naïve, voire dangereusement naïve, car, encore une fois, une telle réduction des dioxydes de carbone sera presque inévitablement accompagnée d’une baisse drastique du niveau de vie.

Sir Nicholas croit que les coûts relatifs à la réduction des gaz à effet de serre peuvent être limités à 1% du PIB global à chaque année. Voyez la belle affaire. Les gouvernements du monde vont s’approprier un tout petit 1% du PIB global annuel dans le but d’empêcher les consommateurs de détruire jusqu’à 20% du PIB en poursuivant leurs propres intérêts! Ces propos sont alarmistes, prétentieux, insultants et dangereux. Dangereux, car en demandant aux gouvernements de soutirer encore plus d’argent des contribuables, on reporte à plus tard le jour où on utilisera de l’énergie moins polluante. Cette façon de procéder s’apparente à couper la branche sur laquelle on se tient. La meilleure façon de créer cette nouvelle technologie est en laissant l’argent à leurs propriétaires pour qu’eux-mêmes l’investissent comme bon leur semble. Prétentieux et insultants, car Nicholas Stern, les politiciens et les environnementalistes laissent entendre qu’ils sont plus intelligents que les autres; que si les simples gens sont laissés à eux-mêmes, ils vont détruire la planète.

Le rapport Stern est aussi désolant du fait qu’il provient d’un docteur en économie et dont la carrière a été, jusqu’à ce jour, prestigieuse. Toutefois, ce n’est pas tant la formation universitaire de l’économiste qu’on doit critiquer, que la formation universitaire dans son ensemble. Celle-ci est biaisée en faveur de l’interventionnisme de l’État dans tous les domaines d’activités et là réside un danger véritable, car l’esprit critique perd de sa vigueur. Avant de s’en remettre aux prophètes de malheur et aux sauveurs de l’humanité, on devrait apprendre à dire non à toute forme de taxation; apprendre à remettre en question le rôle de l’État, des politiciens et des fonctionnaires. L’homme et son «environnement» s’en trouveraient beaucoup mieux.

En somme, les propos de Sir Nicholas et à sa suite, des environnementalistes, sont catastrophistes et démontrent une incompréhension de la croissance économique. L’autorité de l’homme est une chose, ce qu’il dit et suggère en est une autre. Le nombre d’individus qui endossent ledit rapport n’est pas un gage de sa vérité. Que ceux qui veulent contribuer à la réalisation de ses propositions le fassent avec leur argent et qu’ils laissent les autres tranquilles.

11 novembre, 2006

Mondialisation 101.

Le texte de Pierre Duhamel dans l’Actualité.com, reproduit ici-bas, est d’une limpidité renversante. En seulement quelques lignes il explique les bienfaits d’une réalité extrêmement complexe, la mondialisation. Voilà ce que l’on devrait enseigner dans les écoles québécoises.

9 novembre 2006

La leçon d'économie de Peter Simons

Je rencontrais aujourd’hui Peter Simons, le président de la Maison Simons. Je lui demandais quelle proportion des vêtements vendus dans ses magasins étaient tissés en Chine. J’ai eu droit à un véritable cours sur le commerce extérieur… Je le résume en mes propres mots.

Première leçon. Les consommateurs veulent un produit de qualité et à bon prix.

Deuxième leçon. On pourrait acheter une veste d’une marque américaine, fabriquée en Chine… avec un tissu européen. Le produit est-il vraiment chinois ?

Troisième leçon. Quand le vêtement est conçu et dessiné ici et qu’il est mis en marché et vendu par un détaillant local, la plus grande proportion du coût du produit revient au Québec, même si la confection est réalisée ailleurs.

Quatrième leçon, le Canada est devenu l’un des pays les plus riches au monde grâce à ses exportations. Nous avons l'obligation morale de commercer avec les pays en développement. Comment pouvons-nous nous offusquer quand ils se développent grâce à leur commerce ?

Peter Simons explique que «le produit est la manifestation physique d'une chaîne de valeur». Il donne le iPod en exemple. Bien sûr, il est fabriqué en Asie. Mais sa conception, son design, son logiciel d'exploitation, son marketing et ses profits reviennent aux Américains. Et c’est ça qui compte.

09 novembre, 2006

Public/Privé : Une justice à deux vitesses.

Radio-Canada
Le 7 novembre 2006
……
Un rapport interne préparé pour le conseil d'administration de l'hôpital et obtenu par Radio-Canada soulève des manquements graves dans les mesures d'hygiène et d'entretien, ce qui a contribué à la propagation de la bactérie. En tout, 27 cas d'infection à la bactérie C. difficile ont été recensés à l'hôpital et 10 patients en sont décédés.
……


Imaginons un instant que cet hôpital soit une institution privée. Les médias, les politiciens, les syndicats réclameraient, avec raison, que les coupables soient traduits en justice et condamnés aux peines les plus sévères.

Pourquoi en est-il autrement lorsque l’hôpital est une institution publique ? Serait-ce que les individus œuvrant dans les institutions publiques jouissent d’une immunité ? Pourtant, tout ce qui se passe dans une organisation, publique ou privée, découle nécessairement des décisions et des gestes posées par des individus.

Le cas de l’hôpital Honoré-Mercier n’est que l’exemple le plus récent d’une série de cas (CHSLD) qui tentent à démontrer qu’il existe au Québec une justice à deux vitesses : celle qui s’applique aux institutions publiques et celle qui s’applique aux organisations privées.

07 novembre, 2006

Des scientifiques remettent en question Kyoto.


Les groupes écologistes, les politiciens, les artistes, etc. nous prédisent la fin du monde si le Protocole de Kyoto n’est pas respecté.

De tout temps l’utilisation de la peur s’est avérée un outil efficace pour convaincre une population réticente. Le message est simple et facile à comprendre : vous acceptez de payez plus de taxes ou la catastrophe vous pend au bout du nez. Pour la plupart des gens le choix parait évident.

Le Québec, la société la plus pauvre de l’Amérique du Nord, s’engage allègrement à dépenser des centaines de millions, voire des milliards, pour rencontrer les objectifs du Protocole de Kyoto. Une portion importante de ces argents servira à mousser les intérêts politiques du parti au pouvoir et à financer des groupes de pression dont le seul objectif est leur pérennité.

Pourtant, 61 scientifiques du monde entier ont signé une lettre au Premier Ministre Harper dans laquelle ils remettent en question la pertinence du protocole de Kyoto.

06 novembre, 2006

L’improductivité relative du Québec.


Texte préparé par André Dorais.

L’ex premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, croit que les travailleurs québécois sont moins productifs que ses voisins immédiats en Ontario et aux États-Unis. Il attribue cette improductivité relative au nombre plus faible d’heures travaillées. Le président de la Fédération des Travailleurs du Québec, Henri Massé, s’est indigné des propos de l’ex premier ministre, mais admet qu’il y a un problème de productivité au Québec. Il croit, pour sa part, que cela est dû à un manque d’investissement dans la recherche, le développement et la technologie. Qui a tort? Qui a raison?

Le nombre d’heures travaillées est un facteur à considérer pour estimer la productivité telle qu’on l’entend généralement, soit la production moyenne par travailleur lors d’une période donnée, mais cela n’en est pas un déterminant. Ce n’est pas parce que les Québécois travaillent en moyenne 2 heures de moins par semaine que les Ontariens ou près de 5 heures de moins que les Américains qu’on peut conclure à leur improductivité relative. Il ne suffit pas de travailler longtemps ou de «travailler fort» pour être productif. Si c’était le cas, on n’aurait qu’à creuser des trous à longueur de journée ou de retourner à l’âge de pierre.

S’attarder sur le nombre d’heures travaillées pour qualifier la productivité laisse entendre que tous les emplois et les individus qui les exercent s’équivalent, ce qui est faux. D’autres facteurs, plus importants, sont à considérer. Dans le secteur de la production, les bons outils et les bonnes machines sont déterminants, alors que dans le secteur des services, c’est plutôt la façon dont on est rémunéré qui l’est. C’est-à-dire ou bien par l’État et par conséquent l’imposition et la taxation, ou bien directement par les consommateurs, soit volontairement.

Services gouvernementaux vs services à but lucratif

Un agent du gouvernement peut travailler fort à distribuer l’argent des contribuables et être bien rémunéré pour ce faire, mais cela ne signifie pas qu’il est productif. L’argent distribué bénéficie à certains individus, mais on ne doit pas oublier qu’il a été tiré des poches des contribuables sans leur consentement. Ceux-ci l’auraient probablement utilisé à d’autres fins et de manière plus productive, si ce n’était qu’en considérant les frais économisés à ne pas être dans l’obligation de payer fonctionnaires et politiciens. L’aide de l’État ne vient pas sans nuire à quelqu’un, voire communément à plusieurs.

L’État prétend mieux répondre que l’entrepreneur aux désirs des consommateurs en utilisant des moyens diamétralement opposés. L’entrepreneur interprète l'information transmise via les prix, l'intérêt et le profit pour servir, tandis que l’État s’accommode d’une analyse superficielle des statistiques économiques et utilise toujours la contrainte et fréquemment le dénigrement et la démagogie. Il soutire l’argent des contribuables sous différents prétextes, ensuite il impose des services que ceux-ci n’ont pas nécessairement demandés. Il ne cherche pas vraiment l’appui de la majorité, mais uniquement son indifférence. L’impôt et la taxation ne remplaceront jamais les prix établis librement via l’échange volontaire. À la différence du gouvernement, l’entrepreneur ne peut pas imposer ses services. Il est guidé par ce que les consommateurs sont prêts à débourser.

Lorsqu’on impose des services sous différents prétextes, l’estimation des prix et des salaires tient davantage de l’arbitraire. À bien des égards, l’État ne répond pas aux besoins, il les crée. Plusieurs services gouvernementaux seraient éliminés si ce n’était de leur imposition. On répondrait aux besoins d’autant mieux qu’ils proviendraient des consommateurs plutôt que des contribuables. Certains services seraient mieux rémunérés par les consommateurs et d’autres moins. Un consommateur est un individu qui exprime ses désirs sans l’intermédiaire de l’État, tandis qu’un contribuable volontaire, c’est-à-dire qui approuve et joue le jeu démocratique, essentiellement parce qu’il ne voit pas d’autre moyen de procéder, est un individu qui fait appel à la coercition de l’État pour satisfaire ses besoins. Chaque individu est un consommateur, mais ce ne sont pas tous les individus qui sont contribuables et encore moins le sont également.

Imposer des services que seule une poignée de contribuables ont demandés réduit la productivité et réduit la richesse. Cette façon de procéder bénéficie à certains, mais au détriment de plusieurs autres. Étant donné qu’elle est destructive de richesse, elle ne saurait durer longtemps. La richesse est d’autant plus grande qu’on lui laisse la chance de croître et d’autant mieux distribuée qu’on la laisse à ses propriétaires. L’État n’a pas plus de moyens légitimes pour servir que l’entrepreneur, mais seuls les moyens utilisés par l’entrepreneur sont productifs. Quand bien même on travaillerait 70 heures par semaine pour l’État, on ne s'en retrouverait pas plus riches, mais plus pauvres. Il en est ainsi, car l’État ne produit pas de richesse, il la consomme. La productivité d’une nation est d’autant plus faible que les services octroyés par l’État sont nombreux et importants.

Savoir vs capital

Le travail, seul, ne constitue pas une source importante de richesse, mais la connaissance des diverses technologies n’en constitue pas une davantage. En effet, on retrouve ces connaissances dans des pays pauvres. Ce qu’on n’y retrouve pas, cependant, est le capital pour les mettre en application. Sur ce point, Ludwig von Mises écrivait dans The Freeman, en 1963 :

Ce qui est nécessaire à ces pays pauvres pour adopter les moyens de production de l’Ouest et satisfaire leurs besoins n’est pas l’information relative à la connaissance technique. Il n’y a pas de secret à propos des moyens technologiques. Ils sont enseignés dans les écoles spécialisées et ils sont bien décrits dans les livres, manuels et périodiques. On retrouve plusieurs spécialistes disponibles pour l’exécution de tous les projets que l’on peut considérer utile à ces pays moins développés. Ce qui empêche un pays comme l’Inde d’adopter les méthodes américaines de l’industrie est sa faible quantité de biens en capital.[i]

À l’instar du mot «productif», le mot «technologie» exige une clarification. Celui-ci renvoie aussi bien à un savoir qu’à une forme de biens en capital (réseaux informatiques, CD-ROM, Internet, téléphonie mobile, etc.). Utilisé dans ce double sens, on doit donner raison à Henri Massé, soit que la technologie contribue à la productivité et à la richesse. Seul le capital accumulé constitue une source importante de richesse. Le capital, avant de se présenter sous forme monétaire, constitue les outils, les appareils et les machines qui permettent d’accroître la productivité. Ces biens en capital permettent d’obtenir une plus grande quantité de biens et à meilleur prix; ils permettent également à une société d’offrir plus de services.

Pour accumuler du capital, il faut d’abord épargner en consommation, ensuite être en mesure de la faire fructifier. Moins l’État se l’approprie, plus grande sera la productivité au bénéfice de tous. L’entrepreneur ne peut pas s’asseoir sur son capital sous forme de biens en capital, il doit l’entretenir au bénéfice de tous, sinon un concurrent le délogera. En ce sens, le capital non utilisé est un capital mort, il constitue une richesse que dans la mesure où il est utilisé au service des consommateurs. Ceux-ci sont les grands gagnants de la hausse de la productivité, par conséquent les travailleurs y trouvent tout autant leur compte.

Les travailleurs voient leur salaire augmenter parallèlement à l’augmentation de capital. Un investissement en capital signifie plus d’outils, d’appareils et de machines entre leurs mains. À l’aide de ces outils et de ces machines, la quantité des produits augmente et leur qualité s’améliore. L’employeur est alors en mesure d’obtenir davantage pour ses produits, par conséquent il est plus à même d’augmenter le salaire de ses employés. S’il ne l’augmente pas, la concurrence s’en charge. Nul besoin de décrets gouvernementaux ou de conventions collectives pour ce faire. Au contraire, utiliser la loi pour augmenter un salaire constitue la meilleure façon d’appauvrir tout le monde à moyen terme.

En haussant des salaires à l’aide de la loi sans qu’il y ait eu augmentation de capital en parallèle, l’État appauvrit la population. Une hausse des coûts de production réduit le nombre de producteurs en mesure de poursuivre leurs activités. Cette baisse des activités, à son tour, conduit plus de travailleurs au chômage et à la pauvreté.

La seule façon efficace et légitime d’augmenter la productivité au profit de tous est de réduire les obstacles à l’épargne et à l’accumulation de capital. À son tour, cela signifie réduire l’État pour faire place aux forces du marché, soit à l’échange volontaire. À cette aune, bien qu’on puisse dire que Henri Massé ait été plus près d’une juste description de la productivité que Lucien Bouchard, il est moins sûr qu’il en saisisse et en partage les implications. Au contraire, Lucien Bouchard s’est peut-être trompé de cible en attribuant la relative improductivité des Québécois à leur nombre d’heures travaillées, mais le constat est exact : les Québécois sont moins productifs que leurs voisins en Ontario et aux États-Unis.

Lorsqu’on ne s’entend pas sur ce qu’est la productivité, il est difficile de trouver les moyens de l’accroître. On poursuit et on défend alors les méthodes présentement utilisées. On continue à justifier la coercition de l’État en dénigrant l’entrepreneur, en se drapant de fausse morale et en énonçant quelques statistiques économiques en guise de science. Que les Québécois se libèrent de l’État, comme ils se sont libérés de l’emprise de l’Église sur leurs vies, et ils seront aussi productifs que les autres, voire davantage.


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[i] Il s’agit d’une traduction libre du texte suivant: “What these poor countries need in order to adopt the Western methods of mass production for the satisfaction of the wants of the masses is not information about a "know how." There is no secrecy about technological methods. They are taught at the technological schools and they are accurately described in textbooks, manuals, and periodical magazines. There are many experienced specialists available for the execution of every project that one may find practicable for these backward countries. What prevents a country like India from adopting the American methods of industry is the paucity of its supply of capital goods.” The Economic Role of Savings and Capital Goods

02 novembre, 2006

Le gouvernement : La solution ou le problème ?

Milton Friedman, récipiendaire du prix Nobel en économie en 1976, argumente que le gouvernement est le problème et non la solution. La qualité du vidéo laisse à désirer mais son contenu est très pertinent. Tout y passe, les politiciens, les syndicats, la sécurité sociale, le salaire minimum, etc. (28 min.)