Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

14 janvier, 2010

Forum économique ou exercice de relation publique? (3)


Le grand forum économique organisé par le gouvernement Charest se tiendra les 20 et 21 janvier 2010. Officiellement, ce forum doit proposer des solutions pour éliminer le déficit budgétaire et, à plus long terme, proposer des mesures pour réduire la dette.

Malheureusement, ce forum servira d’abord les groupes d’intérêt et le gouvernement. Le forum donnera aux groupes d’intérêt une occasion en or de vendre leur salade à la population. Ensuite, le gouvernement n’aura qu’à choisir les solutions qui apparaissent les moins politiquement dommageables.

En effet, les solutions sont connues depuis toujours. Huit économistes (Note 1) profitent de l’occasion pour rafraîchir la mémoire des politiciens. Ils proposent dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires et à plus long terme, de réduire la dette.

Les propositions 7 et 8 recommandent de créer un marché interne de la santé et de permettre au privé de concurrencer le public. (Voir les propositions 1 à 4 ici et 5 et 6 ici.)

Les pays qui encouragent la concurrence entre le privé et le public - France, Danemark, Suède - fournissent des services de meilleures qualités et à moindre coût à leur population. La concurrence est le seul moyen efficace connu de prioriser l’intérêt du citoyen par rapport à ceux des entreprises, syndicats et politiciens.

Si la croissance des dépenses de santé au Québec avaient été de 2,1%, comme en France, plutôt que de 5,4% depuis 1995, le budget du Ministère de la santé du Québec serait en 2009-2010 inférieur de 38% au niveau observé en 2009-2010, une économie annuelle récurrente de 10 milliards de $! --- Marcel Boyer.
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Dix moyens d’éliminer les déficits budgétaires

7. Créer un marché interne de la santé

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Le Québec tarde à tous les niveaux par rapport à l’implantation des réformes de santé qui ont générés des résultats prometteurs dans les autres pays. Aucune solution n’est parfaite mais il est certain que plus on tarde, plus il en coûte cher, plus l’accès aux services est difficile, et plus on sera obligé de considérer des solutions plus drastiques.

Si le Québec contrôlait l’accroissement des coûts de santé au niveau de l’accroissement moyen depuis 1995 des coûts de santé en France et en Allemagne, soit 1,5%, c’est de l’ordre de 900 millions $ que l’on aurait épargné au Québec en santé pour l’année 2009-2010 par rapport à l’accroissement des coûts prévus. En regardant vers l’avenir, cette perspective devrait nous inciter à avancer dans cette voie.

8. Une dose de concurrence pour gagner 1 milliard $

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Seuls des mécanismes concurrentiels, ouverts et transparents peuvent garantir l’émergence d’une société où les intérêts des citoyens prédominent, où les choix de production, de consommation et d’investissements tant publics que privés sont faits de manière efficace sur la base des meilleures informations disponibles, des meilleures compétences disponibles, et des meilleures perspectives de développement. Considérons deux exemples : le cas des transports en commun et celui de la santé.
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En considérant les gains d’efficience que permettrait la mise en concurrence publique-privée dans l’ensemble des secteurs où il existe un marché concurrentiel, on peut, de manière très conservatrice, estimer à plus d’un milliard de $ les économies annuelles de coûts, à niveau de service constant, qu’on pourrait réaliser d’ici 2013-2014. À plus long terme, c’est sans doute beaucoup plus. Malheureusement, le surcoût passé est irrécupérable et fait partie de la dette publique du Québec.

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