Trois étudiants, Martine Desjardins (FEUQ), Léo
Bureau-Blouin (FECQ) et Gabriel Nadeau-Dubois (CLASSE), à peine sortis de l’adolescence,
sont en voie de donner une magistrale leçon de leadership à l’ensemble de nos
politiciens. Malgré l’immense faussé séparant le caractère et les idéologies
des trois leaders étudiants, ceux-ci ont maintenu un front commun aussi
improbable que remarquable. Existe-t-il un seul Québécois qui croit que Jean
Charest, Pauline Marois et Amir Khadir pourraient en faire autant?
Jean Charest récolte ce qu’il a semé. Les reculs successifs
et les nombreuses allégations de corruption du gouvernement pourrissent l’atmosphère
depuis trop longtemps. Ce gouvernement n’a plus la légitimité requise pour
gouverner. Les centrales syndicales l’ont bien compris. Elles utilisent le
leadership remarquable de trois étudiants pour manipuler les associations
étudiantes et semer la pagaille. Évidemment, le but est le retour du PQ, parti
par excellence des syndicats, au pouvoir.
L’état d’anarchie qui règne depuis deux mois a déjà trop
duré. Le gouvernement doit voter une loi spéciale pour ramener la paix sur
les campus et dans les rues et déclencher sans délai des élections.
Dans les circonstances, il est probable que le prochain
gouvernement sera minoritaire. Un gouvernement de transition laissera les
coudées franches aux policiers et à la Commission Charbonneau pour nettoyer les
écuries. C’est un prérequis incontournable pour assainir les mœurs politiques,
syndicales et d’affaire.
Il faut espérer que le nettoyage en cours permettra à une
nouvelle génération de leaders de prendre les rênes du pouvoir. Ils et elles
auront l’immense défi de rebâtir la confiance de la population dans leurs
institutions démocratiques. C’est une étape essentielle au retour de la légitimité
du gouvernement.
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