En décembre dernier, la Régie
des marchés agricoles et alimentaires a convoqué les marchands d’alimentation
pour savoir s’ils désiraient maintenir un prix minimum pour le lait. Vous avez
bien lu, on demande aux marchands d’alimentation s’ils veulent un prix minimum!
Malheureusement, le ridicule ne tue pas?
N’est-il pas illégal de s’entendre entre marchands pour
établir les prix d’un produit ou d’un service? Sinon, pourquoi le gouvernement
a-t-il créé l’Unité permanente anticollusion pour traquer les entreprises qui
s’adonnent à cette pratique véreuse au détriment des consommateurs et des
contribuables.
Eh bien, vous vous trompez. La collusion est une pratique
illégale sauf si celle-ci a été décrétée par le gouvernement. Le gouvernement, c’est
le pouvoir absolu et il peut donc contourner la loi en toute impunité.
Mais alors, l’Office de la protection du consommateur s’est
certainement opposé à cette pratique? Non, pas du tout, car c’est aussi ça le
fameux modèle québécois : la Régie, les marchands, l’UPA, l’Office, les
politiciens, sont tous unis pour mieux dévaliser le consommateur.
Tout le système est une arnaque qui, sous prétexte de
protéger les consommateurs, avantage les groupes d’intérêt : les
marchands, l’UPA, les transformateurs et les grossistes.
Je vous explique. Vous allez voir, c’est simple.
La gestion de l’offre des produits laitiers crée de facto un
monopole. Tout le monde reconnaît qu’un monopole doit être réglementé pour
éviter qu’il abuse les consommateurs. Donc, le gouvernement crée une Régie pour
contrôler le monopole.
Vous allez me dire que si, au départ, le gouvernement
n’avait pas créé le monopole des produits laitiers, la Régie n’aurait pas été
nécessaire? Bien sûr, mais alors comment aurait-on justifié les avantages
dévolus aux groupes d’intérêt?
C’est dans la nature même de l’étatisme de créer un problème
et ensuite proposer une solution pour en retirer les bénéfices auprès des
groupes d’intérêt. Je sais, c’est caricatural, mais cela décrit bien pourquoi
l’étatisme est si cher à l’élite politique et aux biens pensants qui lui
servent de faire-valoir.
Malheureusement, à ce petit jeu il n’y a pas de différence
entre la gauche et la droite, si ce n’est le domaine d’intervention. Mais dans
tous les cas ce sont les mêmes consommateurs et contribuables qui paient.
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