Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

25 juillet, 2011

Paul Daniel Muller 2, Jean-Martin Aussant 0

Jean-Martin Aussant, député souverainiste indépendant, accuse Paul Daniel Muller de véhiculer des faussetés sur les finances publiques du Québec.

Quel horrible péché a donc commis M. Muller?

Primo, dans son texte intitulé, Crise de la dette : à quand des compromis ?, M. Muller affirme que grâce à la péréquation les Québécois vivent au-dessus de leurs moyens.

Dans son texte intitulé , Deux mythes pernicieux, M. Aussant répond que cette affirmation est un mythe pernicieux véhiculé par des fédéralistes malhonnêtes. Il affirme qu’un Québec souverain récupérerait des milliards de dollars en éliminant les dédoublements ministériels et les programmes fédéraux inutiles.

Il est vrai de prétendre que dans un Québec souverain il serait possible d’économiser plusieurs milliards de dollars en coupant dans les fonctions publiques fédéral et provincial. Toutefois, lors des deux référendums proposant la souveraineté du Québec, le parti québécois promettait d’intégrer tous les fonctionnaires fédéraux à la fonction publique québécoise. Donc, aucun gain de ce côté. De plus, les fonctionnaires fédéraux sont mieux rémunérés que les fonctionnaires provinciaux. Il faut donc prévoir que les syndicats, partisans traditionnels du PQ, exigeraient de relever la rémunération des fonctionnaires provinciaux au niveau de celle des fonctionnaires fédéraux. J’en veux pour preuve le fiasco des fusions municipales.

Donc, dans l’éventualité d’une séparation, non seulement le Québec perdrait-il 8 G$ de péréquation, mais en plus nous subirions une augmentation considérable des coûts de rémunération des fonctionnaires.

Deuxio, M. Muller réfère à la situation de la Grèce pour souligner le fait qu’avec une dette de près de 240 G$, qui croît au rythme de 20 G$ par année, le Québec joue dangereusement avec le feu.

M. Aussant qualifie cette comparaison de loufoque. Pour soutenir son argument il mentionne que le Québec emprunte sur le marché obligataire au taux de 4 % par année alors que les prêteurs imposent des taux de 20 % à la Grèce. Toutefois, comme le souligne M. Martin Coîteux ici et ici, la Grèce aussi bénéficiait d’un très bas taux d’emprunt quelques instants avant de frapper le mur.

Malheureusement, le Québec se dirige rapidement vers un mur, mais M. Aussant, comme la plupart des politiciens, préfère détourner le regard, en se disant que ce sera le problème de quelqu’un d’autre.

Quelle irresponsabilité!

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