Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 juillet, 2011

En reprise - Infantilisation des Québécois, un projet de société

Nos politiciens ne connaîtront pas de repos tant qu’ils n’auront pas entièrement infantilisé le bon peuple pour mieux le soumettre à l’esclavage de l’État.


Les projets de loi se suivent et se ressemblent en ce qu’ils visent à substituer la sagesse du législateur au libre choix des individus, prétendument pour les protéger contre eux-mêmes. En langage clair : on est trop cons pour savoir ce qui est bon ou mauvais pour nous, alors les politiciens nous imposent leurs choix.

Cette volonté de déresponsabiliser les individus en les infantilisant est à l’origine de plusieurs projets de loi, dont la Loi 25 visant à interdire la revente de billets de spectacle à profit et le projet de modernisation de la Loi sur la protection du consommateur.

Pourquoi veut-on empêcher la revente de billets de spectacle?

Le lobby de l’ADISQ prétend qu’au Québec tous doivent être égaux devant l’artiste. Il est donc inacceptable qu’un spectateur ayant des moyens limités soit privé d’un spectacle parce qu’un autre spectateur est prêt à payer plus pour ce même spectacle. Aux yeux de nos très socialistes artistes, cette situation est injuste, car elle favorise le riche au détriment du moins riche. On s’entend, l’ADISQ ne s’intéresse pas aux pauvres qui n’ont pas les moyens de fréquenter les spectacles de nos artistes même au prix régulier de 50 $ le billet plus taxes.

Mais dans la lignée des projets de loi visant à infantiliser les individus, le projet de Loi 25 est anodin à côté du projet de modernisation de la Loi sur la protection du consommateur.

On le sait, depuis le temps qu’on le dit, les Québécois, comme leurs gouvernements, sont trop endettés. Alors, les politiciens, qui endettent les Québécois au rythme de plusieurs milliards de $ annuellement, considèrent que l’endettement des individus est irresponsable.

Pourquoi sommes-nous irresponsables, mais pas eux? Ça c'est un mystère que seuls les politiciens pourraient nous expliquer.

Donc, ils proposent de modifier la Loi sur la protection des consommateurs afin d'aider les Québécois à ne pas tomber dans le panneau de l'endettement lié aux cartes de crédit.

Le paiement minimal mensuel des cartes de crédit passera de 2 % à 5 %. En quoi cela protègera-t-il les gens incapables de payer le solde de leur carte de crédit? Pour l’individu concerné, existe-t-il vraiment une différence entre prendre 80 ans ou 30 ans pour rembourser le solde de sa carte ? Le paiement minimal mensuel de 2 % ou de 5 % est le moindre des soucis de l’individu incapable de rembourser le solde de sa carte à l’échéance.

Il sera désormais défendu d’offrir un bien ou un service en retour d'une carte de crédit. Pourquoi ne pas défendre de payer par carte de crédit un produit ou un service en solde tant qu’à y être? Il est évident, il me semble, qu’un produit est soldé dans l’unique but d’arnaquer un pauvre bougre qui achètera à crédit ce dont il n’a pas besoin pour ensuite lui faire payer 20 % d’intérêt sur le solde de sa carte pour le reste de sa vie. Où la main bienveillante de maman l’État devrait-elle s’arrêter?

Québec entend aussi s'assurer que les institutions financières et les entreprises vérifient la capacité de remboursement du consommateur avant de lui accorder du crédit. De quoi je me mêle ? S’ils ne le font pas, ils en assumeront les conséquences. Il n’y a pas de meilleurs moyens de responsabiliser les individus et les entreprises.

La Loi modifiée défendra de publiciser ou de laisser entendre que le crédit peut améliorer la situation financière d'un consommateur. Bien sûr, certains marchands peu scrupuleux n’hésitent pas à arnaquer les naïfs qui s’endettent au-delà de leur capacité financière. D’ailleurs, n’est-ce pas là le problème de nos politiciens qui se laissent amadouer par les groupes d’intérêt? Mais eux ce n'est pas par naïveté, mais par intérêt, ce qui est pire. Ne serait-il pas plus efficace d’enseigner les rudiments de l’économie et de la finance dans nos écoles plutôt que de légiférer pour imposer des comportements?

Les modifications proposées contiennent plusieurs autres éléments tout aussi infantilisants dont l'octroi d'une limite de crédit plus élevée que celle demandée ou l'envoi d'offres de crédit pré approuvées. Vraiment, je me demande pourquoi le gouvernement ne propose pas aux Québécois sa propre carte de crédit. Je serais favorable à un tel projet à la seule condition que les déficits de l’entreprise soient remboursés à même les salaires des politiciens.

Il est quand même aberrant que les politiciens nous sermonnent pour que nous contrôlions nos budgets, pendant qu’eux nous endettent à vitesse grand V. Je propose donc à nos valeureux législateurs de consacrer tout leur talent à l’élimination des déficits chroniques et au remboursement de la dette. Après, j’accepterai de bonne grâce leurs sermons.

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