Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

15 novembre, 2009

La dette, il faut prendre le « taureau par les cornes »

Existe-t-il une solution au défi de la dette publique du Québec?

D’un côté, soixante-cinq pour cent de la population refusent toute augmentation du taux de fiscalité ou des tarifs. De l’autre les politiciens semblent incapables de contrôler l’augmentation des coûts des programmes gouvernementaux. Donc, la situation semble sans issue.

Quels sont les principaux problèmes auxquels nous sommes confrontés?

Primo, une dette qui est devenue un véritable boulet. Les coûts de la dette équivalent au budget du ministère de l’Éducation. De plus, les taux d’intérêt vont certainement augmenter dans un avenir rapproché, ce qui n’arrange rien. Une augmentation de 1 % des taux d’intérêt ajoutera près de 2 milliards par année aux dépenses de l’État. Nous n’avons d’autres choix que celui de rembourser cette dette et le plus tôt sera le mieux.

Secundo, les coûts du système de santé croient presque deux fois plus rapidement que l’indice des prix à la consommation. À ce rythme, la santé bouffera tout le budget de la province dans moins de vingt ans. Il faut donc trouver le moyen d’augmenter la productivité du système tout en améliorant la qualité des services.

Tertio, le système d’éducation est en crise. Les élèves obtiennent leur diplôme du secondaire sans même connaître les rudiments du français et sont souvent illettrés en mathématique. Encore pires, plus du tiers des garçons abandonnent l’école avant la fin du secondaire. Dans ces conditions, le Québec sera incapable de s’intégrer à l’économie du futur.

Malgré tout, la situation n’est peut-être pas désespérée.

Je propose que le gouvernement vende les hôpitaux et les écoles pour rembourser la dette. Ce plan offre de nombreux avantages :

  • Il permet de ramasser des fonds pour rembourser une partie de la dette. La réduction des frais d’intérêt permettra de réduire d’autant les déficits anticipés;
  • Les hôpitaux et les écoles privatisés seront en concurrence entre elles et avec ceux et celles qui demeureront publics. Il est reconnu par la plupart des économistes que la concurrence est le meilleur moyen d’améliorer l’efficacité des organismes et la qualité des services;
  • La privatisation des hôpitaux et des écoles permettra de réduire considérablement l’immense bureaucratie gouvernementale. Les économies contribueront à la réduction des déficits anticipés;
  • Cette proposition séparerait clairement les rôles du gouvernement de ceux des fournisseurs de service. Les politiciens et les bureaucrates pourront ainsi se consacrer entièrement à l’élaboration des normes et à leur application. L’entreprise privée, disciplinée par la concurrence, fournira à la population des services au meilleur rapport qualité/prix.
Bien sûr, il existe de nombreux obstacles à la réalisation de ce plan. Les trois principaux sont :

  • Depuis plusieurs décennies, les groupes d’intérêt (syndicats, regroupements d’entreprises, ordres professionnels, de multiples regroupements subventionnés, etc.) ont le sentiment que c’est eux qui dirigent le Québec. Il ne sera pas facile de les convaincre du contraire;
  • Le soutien de la grande majorité de l’opinion publique sera essentiel au succès de l’entreprise. Depuis l’arrivée au pouvoir du PLQ en 2003, les groupes d’intérêt ont remporté haut la main toutes les confrontations dont l’issue dépendait du soutien populaire. Le gouvernement saura-t-il convaincre la population?
  • Les syndicats et les groupes sociaux vont descendre dans la rue et les dérapages risquent d’être importants et nombreux. Le PLQ a la réputation de reculer dès que les choses se corsent le moindrement. Les politiciens auront-ils le courage de faire « face à la musique »?
Donc, à priori, les politiciens présentement au pouvoir semblent incapables de relever un tel défi.

Toutefois, la situation de crise économique que nous vivons change passablement la donne. Elle offre aux Québécois une opportunité de s'améliorer.

Saurons-nous en profiter?

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