Dans le texte qui suit, on apprend que Jean Charest va engager le Québec à réduire de 20 % sous le niveau de 1990 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020.
Non, mais c’est quoi son problème? Est-il un mégalomane masochiste? Est-il à ce point déconnecté de la réalité économique du Québec?
Le Québec n’est pas exactement la région économique la plus prisée en Amérique du Nord par les entrepreneurs et investisseurs. La liste des négatifs est longue : l’indice de liberté économique est le pire; les lois du travail ont besoin d’un sérieux dépoussiérage; le taux de syndicalisation est le plus élevé; les charges sociales sont aussi les plus élevées; les infrastructures sont en décrépitudes; le régime règlementaire est digne des économies communistes et se détériore; les allégations de corruption fusent; etc.
Mais pour M. Charest, ce n’est pas suffisant. Il faut ajouter à cette longue liste de négatifs celui d’un objectif de réduction des gaz à effet de serre le plus exigeant au monde!
Maintenant, je comprends mieux pourquoi la Caisse a dû s’engager à investir au Québec. Personne d’autre ne voudra le faire.
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GES : Charest fonce avec une nouvelle cible
Olivier Bourque et Michel Munger, Argent, 23 novembre 2009
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, veut aller plus loin que Kyoto. Il donne à la province une cible de réduction ambitieuse de 20% des gaz à effet de serre sous le niveau de 1990 d'ici 2020 et il invite les entreprises à investir à profiter de la mouvance.
À quelques semaines du sommet de Copenhague, M. Charest a fait du rendement énergétique québécois une priorité en prenant la parole devant le Conseil des relations internationales de Montréal.
En mettant la cible à 20% sous le niveau de 1990, il vise l'émission de huit tonnes de gaz à effet de serre par habitant. En Europe, les émissions sont de neuf tonnes par habitant, a rappelé le premier ministre.
Selon Équiterre, cette nouvelle cible va clairement dans le bon sens et s'avère un cas d'espèce en Amérique du Nord.
«C'est très ambitieux comme cible surtout dans un contexte nord-américain. Mais on a senti une souplesse venant du gouvernement et nous allons continuer de pousser pour que la cible passe à 25 %», a souligné Sidney Ribaux d'Équiterre.
Selon le premier ministre, la cible de réduction sera modulée selon les secteurs d'activités économiques en fonction du potentiel de réduction. Le gouvernement cible beaucoup le secteur des transports qui est responsable de 40 % des émissions de GES de la province.
D'ici 2020, Québec devrait annoncer des investissements additionnels importants pour abaisser ces émissions.
Indiquant que le gouvernement investit dans le secteur, Jean Charest a lancé un appel aux entrepreneurs pour qu'ils entrent dans la danse. À son avis, le secteur environnemental permettra de créer des emplois pour une industrie déjà passablement importante.
Selon ses chiffres, le Québec compte 1600 entreprises spécialisées en matière environnementale et 34 000 emplois. De plus, la croissance annuelle des investissements se chiffre à 41%.
M. Charest a rappelé que le secteur industriel québécois a aussi fait beaucoup d'efforts afin de diminuer leur impact environnemental. En 2006, ce secteur avait réduit ses émissions de plus de 7 % par rapport à 1990.
Rappelant que le contrôle des GES peut aller de paire avec le développement économique, le premier ministre a rappellé que pendant la même période, le PIB du Québec avait augmenté de 41 %.
Charest a vanté à nouveau le choix de la filière hydroélectrique du Québec. Près de 50 % du portefeuille énergétique de la province est constitué de sources renouvelables.
«Nous sommes aussi loin devant l'Europe, par exemple, qui souhaite faire passer la part de ses énergies renouvelables de 8 % à 20 % d'ici 2020», a estimé le premier ministre.
Le sommet de Copenhague se tiendra le 15 décembre prochain. M. Charest sera co-président avec le premier ministre de l'Australie du Sud, Mike Rann.
1 commentaire:
Charest peut être tombé sur la tête tant qu'il le veut, il peut gouverner en dictateur tant qu'il le veut car avec le PQ et l'ADQ en déconfiture, il est assuré de régner jusqu'à sa mort.
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