Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

10 novembre, 2009

La bureaucratie bouffe les forces vives de la société

Dans le texte qui suit on apprend qu’au CHUM il y a plus de 6 500 formulaires différents. Pas 1 000, pas 2 000, plus de 6 500! On a dû embaucher une coordinatrice aux formulaires pour gérer et contrôler le tout.

Bordel, il y a plus de formulaire qu’il y a de patients!

Comment voulez-vous que le personnel attitré aux soins des patients ait le temps de faire son travail? Il doit remplir des formulaires toute la journée!

Le 21 octobre dernier, Chantal Longpré de la fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement nous apprenait que la bureaucratie accapare plus du tiers du temps des directeurs d’école.

Quelle est la proportion du temps des gestionnaires et professionnels du système de santé bouffée par les bureaucrates du ministère et des syndicats? 25, 30, 35%?

Les politiciens prétendent vouloir améliorer l’efficacité et la qualité des services. La débureaucratisation des systèmes de santé et de l’éducation serait certainement un bon endroit par où commencer.
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La boss des formulairesÉric Yvan Lemay, Le Journal de Montréal, 08/11/2009

Il y a tellement de paperasse au CHUM qu'on a créé un poste de coordonnatrice aux formulaires. Oui, oui, vous avez bien lu, une boss des formulaires.
Il faut dire que l'hôpital imprime chaque année pas moins de 9 millions de formulaires.
En fait, la base de données de l'ordinateur d'Annie Kobril ne contient pas moins de 6500 formulaires différents. «Je dois être la seule à Montréal, et peut-être au Québec à avoir ce titre. Je ne connais pas de collègues dans les autres établissements», relate la dame qui occupe un minuscule bureau sans fenêtre du pavillon Mailloux à l'Hôpital Notre-Dame.
Avant que son poste ne soit créé, elle a agi comme consultante. Elle s'est vite rendu compte que chacun faisait ses formulaires sans règles strictes et se rendait les faire imprimer lui-même dans l'une des imprimeries de l'hôpital.
«On s'est donné des moyens de contrôler ce qui s'imprimait pour ne plus qu'il y ait des doublons ou des triples pour chaque site. On avait de vieux formulaires tapés à la dactylo qui dataient de 1989», dit-elle en riant.
Des sceptiques
La création de son poste il y a quelques années en a tout de même fait sourciller quelques-uns. «Tout ce qui s'imprime doit passer sous mon nez et certains ont eu des réticences, mais dans l'ensemble, les gens apprécient et reconnaissent mon travail», dit-elle. «Si quelqu'un est obtus, il ne veut rien savoir, il veut son formulaire. Mais ils sont rares. Je dirais un pour cent.»
En plus de s'assurer que les logos du CHUM sont conformes, chaque formulaire est codé et archivé dans une énorme base de données.
Attention aux fautes
Elle vérifie aussi minutieusement le français. «C'est mon dada, je vérifie que tout est en bon français. Je suis stricte là-dessus. C'est l'image du CHUM», dit-elle.
À l'occasion, on l'appelle même pour lui signaler des coquilles qu'elle se dépêche de corriger.
Son rôle est devenu si important que les formulaires qui arrivent à l'imprimerie doivent avoir obtenu son code sans quoi on le refuse. «J'ai appris à travailler avec eux. On s'assure aussi que le format dans lequel on imprime permet de gaspiller le moins de papier possible.»
Chaque hôpital du CHUM avait ses propres formulaires avant la fusion. Une situation qui n'existe presque plus sauf pour certains formulaires où il faut mettre les adresses des sites. Pour Annie Kobril, c'est une raison de plus d'avoir hâte de déménager au centre-ville.
Travailler dans les formulaires peut sembler ennuyant, mais pour Annie Kobril, c'est une véritable passion. Découvrez ce qui la motive.
Quel est le formulaire le plus imprimé?
Ce sont les formulaires d'observations médicales. On en a besoin de 200 000 par année, c'est tellement qu'on ne peut les imprimer à l'interne. On les fait faire à l'extérieur.
Dans quel secteur compte-t-on le plus de formulaires?
Il y a une grande demande du côté des soins infirmiers. Il y aussi les formulaires pour l'hospitalisation, les admissions et les analyses de laboratoire.
Qu'aimez-vous le plus de votre travail?
Faire la vérification du français, mais aussi le côté graphique pour rendre les formulaires plus dynamiques.
Qu'aimez-vous le moins?
Compléter les fiches dans Access (logiciel). J'ai quelqu'un qui m'aide à l'Hôtel-Dieu pour ça. Mais, vous savez, ce n'est pas si rébarbatif, mon travail, même si ça peut le paraître pour certains.

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