Ici, là ou là-bas, dans tous les racoins du périmètre comptable de la montgolfière de l’État québécois, apparaissent de nouveaux adjoints, des sous-fifres associés, des conseillers hors cadre, des hippocampes de la consultation publique et des méduses extrabudgétaires; additionnés les uns aux autres, empesés dans des fonctions modernes et imprécises : animateurs de bureautique, infocentristes en ligne, agents d’information interne, contrôleurs de la qualité, superviseurs de la continuité, planificateurs de performance, allocateurs de suivi, professionnels de circonstances, calculateurs, technologues, mandataires, etc, tous grouillant et fourmillant dans les corridors, flanqués de techniciens zé de techniciennes, de commis, de porteurs, de secrétaires exécutives et particulières, grimpant l’Himalaya de leurs organigrammes, visant le sommet de leurs similis empires affiliés, bienheureux et hermétiques, distributeurs de bonis et de soirées «reconnaissance», où tout un chacun applaudit à son statut d’intouchable, indispensable et tellement essentiel qu’on se demande comment on a fait pour s’en passer et survivre jusqu’à maintenant…--- Michel Hébert
(NDLR : Tous les Québécois devraient mémoriser ce paragraphe.)
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