Au Québec, trop souvent, les groupes d’intérêt dictent la conduite du gouvernement. L’UPA règne en roi et maître sur le MAPAQ et la CPTAQ; les groupes écologistes dictent l’agenda du MDDEP; les syndicats font la pluie et le beau temps en santé, en éducation et dans l’industrie de la construction; Etc.
Toutefois, le tour de force des lobbys des motoneigistes et du tourisme dépasse tout entendement. Le projet de loi 121 prolonge de 7 ans, jusqu’en 2017, l’interdit aux propriétaires riverains des sentiers de motoneige d’intenter des poursuites devant les tribunaux. Un droit fondamental, le droit à la justice, bafoué aussi cavalièrement a de quoi laissé pantois.
Par contre, lorsque les agriculteurs refusent le droit de passage aux clubs de motoneige, le gouvernement négocie bien humblement avec l’UPA. L’UPA utilise ce moyen pour forcer le gouvernement à bonifier le régime d’assurance agricole au profit des agriculteurs. Ainsi, l’UPA se sert des lobbys des motoneigistes et du tourisme pour intervenir en sa faveur. Gageons que le gouvernement bonifiera le régime d’assurance agricole pour acheter le droit de passage des agriculteurs plutôt que de s’aliéner trois puissants lobbys.
Malheureusement, les propriétaires riverains n’ont pas de lobby pour défendre leurs intérêts et puisque la loi 121 leur enlève le droit à la justice, ils n’ont plus qu’à endurer le bruit et les odeurs d’essence.
Un gouvernement qui n’hésite pas à brimer ouvertement le droit à la justice de ses citoyens pour satisfaire des lobbys, a de quoi faire rougir les pires républiques de banane.
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