Les syndicats du secteur public demandent des augmentations de salaire de 11,25 % sur trois ans. Ils prétendent que les travailleurs du secteur public sont moins payés que leurs équivalents dans le privé ce qui créerait des difficultés de recrutement.
Malgré les affirmations syndicales, 64 % des Canadiens sont convaincus, avec raison, que les conditions de travail du secteur public sont plus généreuses que celles du secteur privé. De plus, un sondage conclue que les futurs travailleurs choisiraient de préférence la fonction publique s’ils en avaient l’occasion. Donc, pour les difficultés de recrutement on repassera.
Cela va peut-être vous surprendre, mais je soutiens que les bons professeurs, les bonnes infirmières, les bons médecins, etc. sont sous payés par rapport à ce qu’ils valent et pourraient gagner ailleurs.
Malheureusement, dans un monopole d’État hyper syndicalisé, le rendement des bons employés, même lorsqu’ils travaillent d’arrache-pied, est médiocre. Tout concoure pour les empêcher d’être efficaces. Ils sont systématiquement pris en otage entre une bureaucratie inepte et des conventions collectives rigides qui nuisent à leur productivité. Un tel système tend à abaisser la performance des meilleurs au niveau des moins bons.
Vu l’état catastrophique des finances publiques, on ne peut pas se permettre d’augmenter les salaires des fonctionnaires, même si certains d’entre eux le mériteraient. La seule avenue viable, pour assurer la pérennité des programmes sociaux et améliorer la qualité des services, est l’amélioration de la productivité.
Si les dirigeants syndicaux veulent sérieusement améliorer les conditions de travail de leurs membres ils doivent d’abord reconnaître ce fait. Ensuite, tout devient possible.
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Négos dans le secteur public
Le front commun syndical réclame 3 G$
Canoë, 13/10/2009
Le front commun des syndicats du secteur public s'apprête à déposer, d'ici la fin du mois, ses demandes au gouvernement du Québec.
Les syndicats demandent des augmentations de salaires de 11,25 % sur trois ans, l'équivalent de 3 milliards $. Ces demandes s'appuient sur l'écart grandissant entre les salaires versés dans le secteur public et ceux, plus élevés, versés par les entreprises privées. Au point, disent les syndicats, où le secteur public connaît des difficultés de recrutement.
Malgré l'ampleur de leurs demandes, les porte-paroles du Front commun croient possible d'en arriver à un règlement négocié avec l'État.
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