Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

17 février, 2009

Quand nos élus se prennent pour des financiers

Il semble de plus en plus évident que GM devra se restructurer pour survivre. Le processus de restructuration a pour premier objectif de se soustraire à ses obligations : créances, fonds de pension, contrats fournisseurs, etc.

En 1987, les gouvernements du Québec et du Canada ont généreusement prêté l’argent des contribuables à GM. Dans l’espoir de sauver l’usine de Ste-Thérèse ils lui firent un prêt de 220 millions sans intérêt venant à échéance en 2017.

Quelques années plus tard GM remercia les employés et ferma l’usine.

Un prêt sans intérêt d’une durée de trente ans équivaut à une subvention d’au moins 50 % de la valeur du prêt, soit 110 millions. Il me semble qu’au minimum il aurait été raisonnable d’inclure une clause de remboursement dans l’éventualité de la fermeture de l’usine. Après tout, le but du prêt était de sauvegarder des emplois! Comme si cela n’était pas suffisant, les fonctionnaires n’ont même pas jugés utile de protéger l’argent des contribuables en cas de faillite.

Autant dire que ce prêt est à jamais perdu comme tous les emplois qu’il devait protéger. Seuls les politiciens peuvent se permettre autant de négligence sans craindre de perdre leur emploi.

Après Steinberg, Provigo, Hyunday, Les Papiers Gaspésia, Vidéotron, Norsk Hydro, Magnola, l’UQUAM, c’est au tour de GM d’engloutir l’argent des contribuables. Des centaines de millions, voire des milliards, de l’argent des contribuables ont été gaspillés dans ces projets.

Il existe combien d’autres prêts aux conditions généreuses qui ne seront jamais remboursés? Est-ce 5 milliards, 10 milliards, plus?

Arriverons-nous un jour à mettre fin à cette hémorragie de fonds publics? Faut-il attendre d’être en faillite comme en Argentine et en Islande?

Comment se fait-il qu’aucun des « think tanks » ne se soit encore donné la peine d’inventorier et d’évaluer l’ensemble des prêts faits par les gouvernements? Quelle est la valeur totale de ces prêts? Combien valent-ils aujourd’hui : 50 %, 25 % de leur valeur nominale?

Sait-on jamais, l’inventaire et l’évaluation des prêts gouvernementaux créeraient peut-être une petite gêne chez les politiciens.

Ça vaut la peine d’essayer, non!

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