Le retour en force de l’interventionnisme (voir le texte qui suit) condamnera à la pauvreté des centaines de millions d’individus.
Toujours et partout, l’interventionnisme redistribue les ressources en fonction des priorités électoralistes des politiciens. Les secteurs en croissance sont pénalisés au profit des secteurs en décroissance; les entreprises efficaces sont taxées pour maintenir en vie les entreprises inefficaces; la bureaucratie s’engraisse sur le dos des entrepreneurs; etc.
À moins de vouloir passer le reste de nos jours en prison, nous n’avons d’autres choix que de payer ces plans de relance qui visent à nous appauvrir. Il ne faut pas pour autant perdre sa bonne humeur. La « bailout game » vous aidera à garder votre sourire. Dans ce jeu, Obama vous confie la lourde tâche de décider quelles banques ou institutions financières seront sauvées. Ne vous inquiétez pas, vous ferez certainement aussi bien que les conseillers d’Obama. Ils utilisent probablement le même jeu.
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Tendances : le retour en force de l'État
09.02.04 - 09:37 - Jean-François Barbe
Hier ridiculisé par la presse anglo-saxonne, le « modèle français » relève la tête à la faveur de la crise financière
Sous le titre « The last model standing is France » (ou « Le modèle français, le dernier qui tienne la route »), le texte de la revue d'informations grand public voit « l'interventionnisme pragmatique » de la France comme une formule gagnante, à l'heure où les champions d'hier, la Grande-Bretagne, l'Irlande et les États-Unis, croulent sous les déficits, de nature publique ou privée. « Doux aveux »!, commente le magazine français Marianne.
Comment définir le modèle français? Par le niveau de protection sociale le plus élevé d'Europe, une dette moins lourde, et un tissu économique varié entre agriculture et industrie, dit le journal Le Monde puisqu'il y a redistribution des revenus. Mais il y a plus : contrairement à nous, « les Français ne verront pas leurs retraites fondre avec la tempête boursière », écrit le journal, puisqu'en France, les citoyens ne se fient pas sur les fonds de pension et les REER pour leurs vieux jours, mais bien sur l'État.
Et c'est maintenant au tour des Français de porter un regard peu amène sur le modèle anglo-saxon. La stratégie de dumping fiscal de l'Irlande, avec des impôts sur les sociétés limités à 12,5%, a échoué, constate Les Échos. Envoyé sur place, le reporter de ce quotidien financier estime que les gouvernements irlandais sont à mette au banc des accusés : les infrastructures et les services publics y « sont toujours déficients ». Comment remplacer Dell (5% du PIB irlandais!) qui vient de délocaliser sa production en Pologne, un pays offrant de meilleures conditions fiscales? Comment garder leurs jeunes qui quittent à nouveau le pays? Le climat est inquiétant, comme l'illustre cette blague qui clôt un autre reportage, du Nouvel Observateur « Quelle est la différence entre l'Irlande et l'Islande? Une simple lettre ... et six mois. »
Au rayon de l'humour noir, ce que les Allemands appellent l'humour de potence, les Russes ne sont pas en reste. Vous connaissez la dernière à Moscou? « En raison de la gravité de la situation économique, nous avons décidé d'éteindre la lumière au bout du tunnel, du moins temporairement », comme le dit le Moscow Times.
Et les Américains ne laissent pas leur place, du moins ceux qui utilisent Internet avec créativité. Au site « The Bailout Game » (« Le jeu des sauvetages économiques »), choisissez vous-même les banques et les institutions financières américaines qui seront sauvées et ... évitez la dépression économique. Et faites vous conseiller par des clônes, absolument hilarants, d'Alan Greenspan. Mais attention! Toutes les banques ne peuvent être sauvées, car les dollars US ne sont quand même pas illimités! Le jeu en ligne The Bailout Game vous procurera des minutes et des minutes de plaisir ...
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