Sous prétexte de relancer l’économie, les gouvernements provincial et fédéral vont subir d’immenses pressions pour augmenter leurs dépenses. Comme si cela était nécessaire, les faiseurs d’opinion, à quelques exceptions près, supplient les politiciens de faire fi du déficit zéro. Il n’en fallait pas plus pour que les gouvernements se lancent dans une orgie de gaspillage qui grèvera les finances publiques pour des générations à venir.
Comme le souligne les investigateurs financiers, dans le texte ci-après, on peut justifier d’emprunter pour investir dans des projets qui génèrent des revenus : hydro-électricité, autoroutes à péage, etc. Toutefois, le retour aux déficits pour financer les dépenses courantes est simplement irresponsable.
La relance risque de produire de nouvelles règles et de créer de nouveaux programmes de subventions complexes et qui deviendront permanents. Pourtant, les exemples ne manquent pas pour démontrer que l’économie a besoin de règles simples et surtout adaptées au contexte actuel.
L’embauche de quelques milliers de fonctionnaires alourdira la fonction publique, alors qu’il faut plutôt l’alléger. La lourdeur de la fonction publique québécoise impose un fardeau fiscal exagéré. Les rigidités règlementaires qui en découlent immobilisent l’économie au lieu de la stimuler.Le meilleur moyen de faire face à la présente crise c’est de simplifier la vie des entrepreneurs et leur donner envie de créer et d’embaucher face à des consommateurs hésitants. Il faut donc, simplifier et actualiser la règlementation et alléger les structures coûteuses et inefficaces de la fonction publique qui étouffent les entreprises. Bref, tous ce dont les politiciens n’abordent pas vraiment dans les plans de relance qu’ils proposent.
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Le Québec : en déficit depuis 2001
Les investigateurs financiers, LesAffaires.com, 5 décembre 2008
Un article intéressant publié dans le journal ''Finance et Investissement'' traite du déficit du Québec tel qu'estimé par l'agence de crédit DBRS (Dominion Bond Rating Service), disant que nous sommes en déficit depuis 2001. Selon cette agence, les déficits ont été de 6.4G, 2.8G, 1.6G, 2.6G et de 3.4G pour les 5 dernières années respectivement. Comment en arrive-t-elle à cette conclusion?
Les dépenses en immobilisations (principalement les infrastructures) sont considérées dans leurs calculs, alors que le gouvernement québécois les exclue. Ces dépenses font augmenter la dette totale. En théorie, on pourrait emprunter 100G et le dépenser dans les infrastructures, et ainsi respecter la règle du déficit zéro. Est-il juste de ne pas inclure ces dépenses dans nos résultats?
Et bien, nous croyons qu'il est correct de ''capitaliser'' une dépense lorsque celle-ci sert à procurer un revenu. Par exemple, si on achète une voiture pour la louer, on peut amortir cet achat sur plusieurs années, puisque la voiture servira à générer un revenu. Cette façon de faire est logique. On associe les dépenses aux revenus, afin de calculer le profit chaque année.
Mais qu'en est-il d'une dépense ne servant pas à générer un revenu? Prenons l'exemple d'un individu propriétaire d'une maison. Si les aqueducs sous son terrain doivent être changés, et qu'il doit débourser 25 000$, peut-on dire qu'il a investi 25 000$? Ou est-ce réellement une dépense qui diminuera sa valeur nette? Un pays peut bien investir dans ses infrastructures, mais comme celles-ci ne génèrent point de revenus, on doit les considérer comme des dépenses. La situation serait fort différente s'il s'agissait d'une autoroute comme la 407 en Ontario, détenue en partie par SNC-Lavalin. Comme la société charge un droit de passage sur l'autoroute, on peut amortir le coût de la construction de celle-ci afin d'étaler les dépenses par rapport aux revenus. On peut ainsi facilement calculer quel sera le profit.
Par le passé, certaines dépenses étaient justifiées par la croissance de la population. C'est le piège dans lequel bien des gouvernements sont tombés. Dépensons maintenant, afin de récolter une multitude d'impôts plus tard. Cependant, même avec une forte immigration, nous peinons à assurer la croissance de la population. Nous devons aujourd'hui remplacer nos vieilles infrastructures, mais hélas! Nous n'avions pas prévu le coup : aucun épargne n'a été mis de côté dans le passé pour prévoir leur remplacement! Avec un gouvernement qui change tous les quatre ans, on ne peut pas compter sur lui pour adopter une vision à long terme. Nous devons nous prendre en main!
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