Dans un récent rapport, la FCEI compare la rémunération des travailleurs des secteurs privés et publics au Canada. En comparant des emplois équivalents dans chacun des secteurs, l’étude conclut que la rémunération (salaire et bénéfices) des fonctionnaires est universellement supérieure à celle des travailleurs du secteur privé.
À Montréal, la rémunération des fonctionnaires municipaux et fédéraux excède celle des travailleurs du secteur privé de plus de 28% et 25% respectivement.
Il est intéressant de noter que les avantages salariaux des fonctionnaires municipaux de Montréal (16,7%) et Québec (15,9%) sont les plus élevés au Canada. De plus, ces pourcentages ne tiennent pas compte des avantages sociaux tel que retraite, prime d’assurance, congés payés, nombre d’heures travaillées, etc. Sur une base canadienne, ces avantages ajoutent 28,2% à la masse salariale des municipalités. Dans le secteur privé la norme est de 14,4%.
À la lumière de ces chiffres, il est bien évident que l’énoncé économique du ministre Flaherty, qui proposait de limiter la croissance de la rémunération des fonctionnaires fédéraux, était tout à fait justifié. Espérons que cet élément de l’énoncé sera repris dans le budget du 27 janvier 2009, mais j’en doute.
Le maire Tremblay réclame à grands cris de nouvelles sources de revenu pour financer la renaissance de Montréal. Il devrait plutôt imiter le maire de Québec et exiger que la rémunération des fonctionnaires soit graduellement ramenée au niveau de celle des travailleurs du secteur privé. Une diminution de 28% de la masse salariale de Montréal libérerait plus de 500 millions de dollars dans le budget 2009. Si en plus, le maire Tremblay insistait pour obtenir un minime gain de productivité de 1% par année, la marge de manoeuvre de la ville atteindrait rapidement 600 millions.
Cette marge de manoeuvre serait plus que suffisante pour entreprendre bien des projets sans augmenter le fardeau fiscal quasi usuraire des Montréalais.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire