Le chiffre du jour d’hier nous apprenait que seulement 47% des Québécois jouissent d’un niveau de vie égal ou supérieur à leurs parents. Cela démontre que la création de richesse est nulle depuis au moins une génération. Il y a certainement plusieurs raisons qui peuvent expliquer cette situation plutôt navrante. Une de ces explications découle du fait que le régime fiscal québécois pénalise le travail. Une façon simple d’encourager la création de richesse consiste à récompenser le travail en réduisant les impôts. Le texte de René Vézina explique clairement ce phénomène.
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René Vézina
9 septembre 2008 à 06h36
Récompenser le travail plutôt que la consommation
Vous avez des milliards de dollars à remettre aux contribuables, et deux chemins s'offrent à vous : réduire les taxes à la consommation, ce qui permet de diminuer la facture quand on achète quelque chose ; ou bien réduire les impôts, ce qui permet aux salariés de conserver plus d'argent dès le départ.
Les conservateurs, en 2006 en 2007, ont tenu leur promesse électorale (c'est déjà à leur honneur) de faire passer la TPS de 7 à 5 %. Ce faisant, ils ont transféré dans les poches des contribuables près de 7 milliards $.
Mais tant qu'à nager dans l'argent, ils pu faire mieux.
Dans une société obsédée par la consommation, baisser les taxes est évidemment très visible. On s'en aperçoit tous les jours, au moindre achat. Mais la consommation, c'est ce qui vient APRÈS le travail. Vous pouvez ou non achetez une voiture ou une paire de bottes. C'est votre choix. Il est un peu tordu qu'on vous encourage à consommer davantage, puisque c'est là que vous recevez le bénéfice de la diminution de la TPS.
Avec le même montant global de remise fiscale, on peut aussi récompenser le travail. Encourager les gens à gagner plus, parce qu'il en restera plus dans leurs proches. Envoyer un message. Signaler qu'on ne viendra pas siphonner la prochaine hausse de paie. Mais ça paraît moins.
Les conservateurs ont décidé de tout miser sur la TPS - et la consommation. On se désole aujourd'hui de constater que les gens sont toujours aussi endettés et se sentent pris dans un étau.
Dans ce cas, pourquoi ne pas leur dire que, de l'argent qu'ils gagnent, ils vont pouvoir en conserver plus ?
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