Patrick Lagacé soutien que les artistes doivent être subventionnés puisque les autres industries le sont! Avec un tel raisonnement il faudrait subventionner tous les groupes qui en font la demande!! Il faut plutôt réduire toutes les subventions à toutes les industries pour permettre à la classe moyenne de respirer un peu.
Michel Girard démontre que les subventions à l’industrie de la culture ne représentent que le tiers des revenus engrangés par le gouvernement fédéral. Encore une fois, avec un tel raisonnement il faudrait subventionner toutes les industries qui paient plus d’impôts et de taxes que ce qu’ils reçoivent en subvention. Les artistes, grands défenseurs de la solidarité sociale, devraient contribuer aux revenus de l’État sans rien attendre en retour. Après tout, c’est le lot de la plupart des contribuables.
Raymond Legault demande au gouvernement de consacrer 1 % de son budget à la culture. Alors, pourquoi ne pas consacrer 1 % du budget à tous ceux qui en font la demande : les enfants handicapés, les mères célibataires, les femmes battues, les itinérants, les dépressifs, les ....... Serait-ce que les besoins des artistes sont plus importants que ceux des autres groupes de la société?
Jusqu’à présent, le seul texte intelligent que j’ai lu dans ce débat c’est celui de Richard Martineau dans le Journal de Montréal de ce matin.
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Comment aider les artistes
Richard MartineauJournal de Montréal25/09/2008 05h20
Les amoureux de l'art demandent aux gouvernements provincial et fédéral d'aider les artistes en augmentant les subventions allouées à la culture.
Mais saviez-vous que VOUS pouvez aider directement les artistes, TOUT DE SUITE, MAINTENANT, sans frapper à la porte d'aucun député ou ministre ?
En guide de solidarité avec les artistes québécois (et parce que je suis un maudit bon gars, toujours prêt à aider son prochain), je vous donne des trucs qui vont vous permettre d'aider efficacement -- et rapidement -- vos idoles.
LA RECETTE DU SUCCÈS
Un : cessez de télécharger de la musique illégalement et achetez des CD.
Oui, je sais, ça coûte plus cher et c'est moins le fun. Mais que voulez-vous, aimer la chanson québécoise, ce n'est pas seulement en écouter. C'est accepter de PAYER pour le faire.
Si vous n'êtes pas prêt à donner quinze piastres pour appuyer un artiste d'ici, voulez-vous me dire pourquoi le gouvernement investirait des millions de dollars dans la carrière de nos chanteurs ?
Deux : lisez autre chose que Le Secret ou Le Guide Horoscope 2008 d'Anne-Marie Chalifoux.
C'est quand, la dernière fois que vous avez lu un roman québécois ? (En passant, Marc Lévy ne compte pas, c'est un Français. Idem pour Alexandre Jardin. Quant à Dan Brown, l'auteur du Code Da Vinci, ce n'est pas un romancier. C'est quelqu'un qui aligne des mots sur une page. Nuance.)
C'est quand, la dernière fois que vos enfants vous ont vu avec un livre dans les mains (mis à part la fois où vous cherchiez désespérément la recette du gâteau des anges de Maman Dion) ?
CE QU'IL FAUT POUR VIVRE
Trois : allez voir les films québécois.
Vous êtes là, à crier au génocide culturel et à brandir votre ceinture fléchée. Or, êtes-vous allé voir Ce qu'il faut pour vivre, de Benoît Pilon ? Un été sans point ni coup sûr, de Francis Leclerc ? Truffe, de Kim Nguyen ? Tout est parfait, d'Yves Christian Fournier ?
Non. Trop occupé à voir le dernier Batman. Way to go, amigo.
Quatre : comme l'a écrit Joseph Facal dans sa chronique d'hier, consommer de la culture, ce n'est pas seulement écouter Rire et délire à TQS ou manger un hot-dog sur le site du Festival de jazz ou du Festival d'été de Québec en reluquant le cul des filles qui passent devant le kiosque Budweiser.
(Bon, l'ex-ministre péquiste n'a pas dit ça dans ces mots, il a plus de classe que moi, mais, bon, ça revenait au même...)
C'est AUSSI acheter un billet de spectacle.
Vous savez, les bouts de carton que les gars déchirent à l'entrée de la salle ?
VIVE LA CULTURE !
Cette semaine, mon confrère Marco Fortier est allé à Drummondville afin de tâter le pouls des électeurs. Il a demandé à un homme assis à la terrasse d'un café s'il appuyait les coupes dans la culture.
«Je suis contre ça, a répondu le monsieur. Il faut aider les fermiers, ils en ont besoin...»
Parfois, j'ai l'impression que le Québec ressemble à ce bonhomme. On confond la culture avec l'agriculture.
On aime nos artistes, en autant que ça ne nous coûte pas une cenne pour les voir, qu'ils présentent leur spectacle dehors, l'été, et que la bière est froide...
1 commentaire:
"On aime nos artistes, en autant que ça ne nous coûte pas une cenne pour les voir, qu'ils présentent leur spectacle dehors, l'été, et que la bière est froide..."
Au Québec, nous avons un gros problème avec le principe d'utilisateur-payeur. Pourtant il s'agit ici du système le plus juste et équitable qui n'existe pas.
L'argument que l'on entend toujours à ce sujet est à l'effet que nous sommes contre le principe de l'utilisateur payeur car si l'on implante un tel système (ex: les postes de payages à l'entrée des ponts ou autres points), les taxes ne baisseront pas et on va se trouver à payer des deux bords (ce qui arrive souvent d'ailleurs).
L'autre argument en culture est à l'effet que le monde trippe sur le gratis (qui ne l'est pas dans les faits). Internet en est le plus bel exemple.
Entre deux choix, les gens vont toujours choisir le pseudo-gratis même s'il est hyper-subventionné, même si dans les faits, tu le paies 10 fois plus cher et même si le contenu est de mauvais goût et de mauvaise qualité.
Il faudra donc faire de gros efforts pour combattre cette mentalité que le pseudo-gratis est toujours mieux au principe de l'utlisateur-payeur alors que c'est le contraire qui est vrai.
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