La Commission des transports du Québec a décrété une hausse moyenne de 9,6 % des tarifs de transport par taxi à compter du 9 août dernier.
Il est évident que le prix élevé de l’essence a un impact négatif important sur la rentabilité de l’industrie du transport par taxi. L’essence représente une partie importante des coûts d’exploitation d’un taxi et son prix a augmenté de près de 27% depuis novembre 2005, date du dernier ajustement des tarifs.
Toutefois, dans sa décision, la Commission des transport évite d’aborder le problème du coût des permis qui sont artificiellement gonflés par un système de gestion de l’offre archaïque et inutile. Le coût élevé des permis impose des tarifs beaucoup plus élevés qu’ils devraient être en réalité.
Selon Yvon Laprade du Journal de Montréal, un permis de taxi coûte en 2008 plus de 200 000 $. Une hypothèque de 200 000 $ amorti sur une période de dix ans coûte environ 40 000 $ par année. Donc, basé sur un kilométrage de 100 000 km, le coût du permis représente 0,40 $ par km. C’est 25 % du nouveau tarif de 1,60 $ par km en vigueur depuis le 9 août dernier.
Comment peut-on expliquer que la valeur d’un permis de taxi soit passé de 7 500 $ en 1996 à 200 000 $ en 2008? Un permis ce n’est qu’un bout de papier qui n’a aucune valeur intrinsèque.
Le gouvernement limite l’offre des permis de taxi en-deçà de la demande. Le cours d’économie 101 prédit que lorsque la demande pour un produit ou un service excède l’offre, alors le prix va augmenter jusqu’à ce qu’un nouvel équilibre soit trouvé. C’est exactement ce qui se produit dans l’industrie du taxi.
Le gouvernement fausse les règles du marché en créant une rareté artificielle. La valeur des permis augmente. Les propriétaires de taxis demandent des augmentations de tarifs pour financer les coûts élevés du permis et ainsi de suite. Lorsque ce cercle vicieux est installé il n’y a pas un politicien qui aura le courage d’y mettre fin. Ainsi les Québécois paient 25 % de plus que ce qu’ils devraient pour se déplacer en taxi. Dans dix ans combien vaudra un permis, 500 000 $, 1 000 000 $ ? Pour compenser les tarifs seront majorés au détriment des consommateurs.
Encore une fois, les bonnes intentions des politiciens sont financées par les consommateurs.
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