Jean-Marc Léger a publié récemment les 10 lois de l’opinion publique. Ces lois sont habillement utilisées par les politiciens et les groupes d’intérêt dans le but de manipuler l’opinion publique à leur avantage.
1. Une fausseté maintes fois répétée devient vérité. Exemple : un déficit en temps de crise ce n’est pas seulement inévitable, mais c’est souhaitable. On nous répète cette fausseté depuis des mois et maintenant la plupart des gens adhérent à cet énoncé;
2. La plupart des gens n'ont pas d'opinion, ils ont des émotions. Exemple : aux élections fédérales, les Québécois votent systématiquement pour le Bloc. Notre raison nous dit qu’un vote pour le Bloc est un vote perdu, mais ce sont nos émotions qui guident notre choix;
3. On recherche les sensations fortes pour sortir du quotidien. Exemple : pour satisfaire ce besoin les médias font la nouvelle avec les malheurs des gens riches et célèbres (la blonde de Maxime, le divorce d’un milliardaire, les saute d’humeur de René, etc.). Ceux qui ignorent « l’information-spectacle » le font au détriment de leur cote d’écoute et de leurs revenus publicitaires.;
4. On aime ou on hait, point final. Exemple : quoi que dise ou fasse Obama, c’est génial. Quoi que dise ou fasse Harper, c’est dégueulasse;
5. Une seule nouvelle retient l'attention chaque jour. Exemple : pour faire oublier le témoignage de Monique Jérôme-Forget sur le fiasco de la CDP, le gouvernement annonce la nomination controversé de Michael Sabia à la présidence. Les nouvelles de 18h00 ne parlaient que de Michael Sabia;
6. Le messager est plus important que le message lui-même. Exemple : quoi que dise Obama, les Québécois croient qu’il est sincère. Même quand Charest dit la vérité ils croient qu’il ment;
7. La rumeur est redoutable et se transmet en moins de 24 heures. Exemple : le gouvernement songe à rembourser la dette. (Je peux bien rêver, non!)
8. Quatre-vingts pour cent des nouvelles ne durent justement que 24 heures. Exemple : qui se souvient du montant de l’énorme déficit annoncé dans le budget du 19 mars?
9. L'écart entre perception et réalité tend à s'estomper avec le temps. Exemple : après les élections de 2003, les Québécois percevaient que tout avait changé. En réalité, rien n’avait changé. En 2009, 6 ans plus tard, les Québécois perçoivent que rien ne changent et c’est la réalité.
10. Bâtir une crédibilité prend des années, la perdre ne prend que quelques minutes. Exemple : demandez à Henri-Paul Rousseau ce qu’il en pense.
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