Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 mars, 2009

Le gouvernement du Québec est-il un consommateur compulsif?

Le taux de participation du gouvernement dans l’économie québécoise dépasse 40 %. Si on inclut Hydro-Québec, la SAQ, etc., le taux augmente à plus de 50 %. C’est de loin le taux le plus élevé en Amérique du Nord. En particulier, le gouvernement du Québec est accroc aux subventions. Il distribue plus de subventions que toutes les autres entités économiques en Amérique du nord. Le nombre de programmes d’aide est ahurissant et il augmente tous les jours. Il faut plusieurs heures par jour, seulement pour lire les nombreux communiqués de presse du gouvernement vantant sa générosité.

Les Débiteurs Anonymes ont développé un questionnaire dans le but de déterminer si vous êtes un consommateur compulsif. J’ai adapté ce questionnaire pour évaluer le cas du gouvernement du Québec. Les résultats sont consternants :

1. La dette publique rend-elle la vie des politiciens malheureuse? Oui. Le fardeau de la dette réduit d’autant les subventions qu’ils distribuent avec tant de générosité;

2. Les pressions de la dette publique détournent-elle l’attention du gouvernement de ses responsabilités? Oui. Le pelletage de la dette par en avant est un exemple frappant d’irresponsabilité envers les générations futures;

3. Est-ce que la dette affecte la réputation du Québec? Oui. Tout le monde sait que le Québec est l’entité économique la plus endettée en Amérique du nord. Les entrepreneurs, les investisseurs et les immigrés tiennent tous comptent de ce fait avant d’investir ou d’immigrer au Québec;

4. Est-ce que la dette publique affecte négativement la fierté du Québec? Oui. Il suffit de lire les pages d’opinion publique et d’écouter les lignes ouvertes pour s’en convaincre;

5. Est-ce que le gouvernement a déjà donné de fausses informations de façon à obtenir une meilleure cote de crédit? Oui. Cela fait des décennies que le ministère des Finances manipule les règles comptables pour cacher l’état réel des finances publiques;

6. Est-ce que le gouvernement a déjà fait des promesses non réalistes à ses créanciers? Oui. La promesse de ramener la hausse annuelle des programmes de dépense à 3,2 % dans deux ans est un exemple de promesse non réaliste;

7. La pression de la dette publique rend-elle le gouvernement négligent par rapport au bien-être de la population? Oui. L’état lamentable des infrastructures, le décrochage scolaire et les longues listes d’attente en santé sont des exemples de la négligence du gouvernement;

8. Est-ce que le gouvernement craint que les électeurs apprennent le montant réel de la dette publique? Oui. Les montants de la dette diffèrent d’une source à l’autre. Ceux fournis par les politiciens sont invariablement moindre que ceux fournis par des sources indépendantes;

9. Lorsque le gouvernement fait face à une situation financière difficile, la perspective d’emprunter donne-t-elle aux politiciens un sentiment démesuré de soulagement? Oui. La rapidité à laquelle les déficits croissent et s’accumulent, sans qu’aucun d’entre eux ne s’y oppose, en est la preuve;

10. La pression de la dette empêche-t-elle les politiciens de dormir? Non. Malheureusement, ils sont convaincus que ce n’est pas leur problème;

11. La pression de la dette donne-t-elle envie aux politiciens de s’enivrer? Probablement. Selon La Presse les Québécois sont les plus grands consommateurs de boissons alcoolisées au Canada après Terre-Neuve. Il est donc probable que les politiciens québécois le soient aussi. Il est intéressant de noter que Terre-Neuve est la seule province où la dette par habitant excède celle du Québec;

12. Est-ce que le gouvernement emprunte de l’argent sans accorder une importance adéquate au taux d’intérêt exigé? Oui. La priorité est d’obtenir le plus d’argent possible maintenant. Le taux d’intérêt est une considération secondaire dont l’impact sera visible seulement dans le futur;

13. Le gouvernement s’attend-il à un refus lorsqu’il est soumis à une enquête de crédit? Oui. C’est pour cela que le premier ministre et le ministre des Finances paradent à New York lorsque les agences de notation réévaluent la cote de crédit du gouvernement;

14. Le gouvernement a-t-il déjà mis sur pied un plan strict pour régler la dette publique, pour y faire entorse sous la pression? Oui. Après avoir contourné la loi du déficit zéro pendant des années, le gouvernement propose maintenant de l’abroger;

15. Le gouvernement justifie-t-il la dette publique en se disant que le modèle québécois est supérieur aux “autres”, et que, lorsque ce sera le moment, nous sortirons de notre endettement en un tour de main? Oui. La pensée magique domine le débat sur la dette depuis des décennies.

Les résultats : 13 oui, 1 non (question 10) et 1 probablement (question 11)

Selon les Débiteurs Anonymes si vous obtenez plus de huit « oui » vous êtes un consommateur compulsif. Donc, le gouvernement québécois en est clairement un et se dirige tout droit vers une retentissante faillite.
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Le Québec en faillite
Jean-Marc Léger, Le Journal de Montréal, 25/03/2009 08h19

Si vous n'arrivez plus à boucler votre budget, si vous empruntez pour payer l'épicerie et si en plus vous avez une dette que vous ne pouvez rembourser, vous allez tout droit à la faillite. Eh bien, c'est exactement le cas du Québec. Le Québec est en faillite.

La dette nette actuelle de 129 G$ de dollars, et qui grimpera à plus de 140 G$ à court terme, n'annonce rien de bon pour la prochaine génération.

Malgré le travail extraordinaire de Mme Jérôme-Forget au cours des dernières années, les finances du Québec sont dans un mauvais état.

Seulement 17% de la population croit que le budget améliorera la situation économique.
58% acceptent le retour au déficit, et ce, quel que soit le parti politique.

Mais le plus bizarre, c'est que les Québécois ne savent pas de quoi on parle. À peine le quart de la population est en mesure de situer la dette entre 100 et 150 G$. 75% n'en ont pas la moindre idée.

C'est vrai que les politiciens disent n'importe quoi sur la situation budgétaire du Québec. Ils sont bien meilleurs avec les mots qu'avec les chiffres.

Il y a à peine quatre mois, on nous affirmait qu'il n'y aurait pas déficit et pas d'augmentation de la TVQ, on sous-évaluait les pertes de péréquation, on nous cachait les pertes de la Caisse de dépôt et de placement et on jurait que le gouvernement avait fait les bons choix pour éviter l'impact de la crise économique. Aujourd'hui, dans le budget, on fait des prévisions jusqu'en 2014.

Faut-il vraiment y croire?

La vérité, c'est que depuis des années, on s'offre des services qu'on n'a pas les moyens de se payer.

Au fil des ans, le premier ministre du Québec a réussi à se défaire des ministres les plus populaires de son gouvernement: Yves Séguin aux Finances, Thomas Mulcair à l'environnement, Philippe Couillard à la Santé, et c'est maintenant au tour de sa compétente ministre des Finances, Mme Jerôme-Forget, d'être laissée seule à défendre l'indéfendable. Ne soyez pas surpris si elle quitte la politique à son tour.

Le système québécois ne fonctionne plus. L'humoriste Daniel Lemire avait trouvé la solution à nos problèmes. Il avait dit qu'il faudrait que l'État déclare faillite et qu'il reparte sous un autre nom.

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