Entre 1996 et 1998 Nova Bus a fourni 410 citrons à la STM. Leur remplacement avant la fin de leur vie utile coûtera 210 millions. La ministre des Transports, Julie Boulet affirme : «L'initiative va permettre à la STM de renouveler son parc d'autobus, d'augmenter l'offre de service à la population, d'augmenter la qualité de son parc, d'augmenter la fiabilité de ses autobus et, assurément, de diminuer ses coûts d'exploitation et ses coûts d'entretien».
Selon M. Gilles Dion, président et directeur général de Nova Bus, cette dernière entente est le fruit d’un partenariat de longue date, dont l’objectif demeure de proposer des produits qui rencontrent les exigences et attentes de la STM. « Nous demeurons à l’écoute de nos partenaires clés, telle la STM, afin d’être en mesure de contribuer à leur succès; nous partageons nos objectifs et conjuguons nos efforts pour créer une situation gagnante pour toutes les parties, y compris les usagers. »
Ça prend du culot pour dire des choses pareilles! Nova Bus nous passe des citrons qui coûtent une fortune à entretenir et M. Dion nous parle de « situation gagnante pour toutes les parties ». Il serait plus judicieux de dire que Nova Bus utilise les politiciens pour obtenir des contrats qui sont clairement désavantageux pour les usagers et les contribuables.
C’est un bel exemple pour démontrer que le copinage engendre le gaspillage de fonds publics. Les 410 citrons ont été commandés sans appels d’offre, acceptés sans contrôle de qualité, maintenus aux frais des usagers et finalement remplacés aux frais des usagers et des contribuables. On n’a même pas jugé utile de poursuivre Nova Bus pour récupérer une partie des coûts.
Malheureusement, c’est trop souvent ce qui arrive lorsque les décisions sont basées sur des critères politiques plutôt qu’économiques.
Il est plus que jamais nécessaire de permettre à l’entreprise privée de concurrencer la STM. Ainsi, nous aurons au moins une base de comparaison.
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Publié le 14 mars 2009 à 05h00
410 «citrons» retirés du parc d'autobus
Martin CroteauLa Presse
Qualifiés de «citrons» par des dirigeants de la Société de transport de Montréal, 410 autobus à plancher surbaissé fabriqués par le constructeur québécois Nova Bus seront remplacés avant la fin de leur vie utile prévue, a confirmé le gouvernement du Québec, hier.
Québec et la STM allongeront chacun 102,5 millions pour acheter de nouveaux véhicules à Nova Bus, a annoncé le premier ministre Jean Charest. Il a du coup confirmé la participation du gouvernement au projet, trois mois après que la firme de Saint-Eustache eut présenté la meilleure offre au transporteur.
Les nouveaux véhicules seront livrés à partir de l'automne prochain, et entreront progressivement en service d'ici à 2011.
«L'initiative va permettre à la STM de renouveler son parc d'autobus, d'augmenter l'offre de service à la population, d'augmenter la qualité de son parc, d'augmenter la fiabilité de ses autobus et, assurément, de diminuer ses coûts d'exploitation et ses coûts d'entretien», a dit la ministre des Transports, Julie Boulet.
Mis en service entre 1996 et 1998, les 456 véhicules APS-1 de première génération ont maintes fois donné des maux de tête à la STM. L'organisme estime que ces véhicules devaient passer au garage deux fois et demie plus souvent que ses autres bus.
Le directeur général, Yves Devin, et le directeur de l'exploitation des réseaux, Carl Desrosiers, avaient carrément qualifié ces autobus de «citrons» en décembre 2007.
Nova Bus, qui a reconnu les problèmes de son modèle APS-1, rachètera les anciens autobus au coût de 30 000$ l'unité.
En temps normal, Québec verse des subventions aux sociétés de transports qui souhaitent remplacer leurs autobus, mais seulement lorsqu'ils sont âgés de 16 ans ou plus. Le gouvernement a accepté de faire exception à la règle dans ce cas-ci: la première génération de véhicules à plancher surbaissé est en service depuis un peu plus d'une décennie.
Avec cette nouvelle commande, la STM prendra donc livraison d'un total de 879 autobus Nova Bus d'ici trois ans, dont 202 autobus articulés.
Financement
Toutefois, les problèmes d'argent de la STM ne sont pas réglés pour autant, a souligné le président du conseil d'administration de la STM, Michel Labrecque. Si celui-ci salue le coup de pouce gouvernemental, il demande toujours à Québec de bonifier le financement des transports collectifs.
Après avoir annoncé d'importantes compressions budgétaires la semaine dernière, l'administration du maire Gérald Tremblay a annoncé des coupes de 40 millions dans le budget de la STM.
La ministre Boulet affirme qu'un comité d'élus se penche sur la gouvernance et le financement de la Société. Elle entend faire connaître ses intentions lorsque l'équipe produira son rapport, en juin.
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