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25 janvier, 2022

STEVEN KOONIN PRÉDIT LA FIN DE L’URGENCE CLIMATIQUE

 par Alain Mathieu 

Steven Koonin est un professeur de physique à l’université de New York. Il fut le conseiller climat de Barack Obama et sous-secrétaire d’Etat à l’énergie. Il a publié en mai 2021 un livre sur la science du climat intitulé « Unsettled ? » (Non établie ?). Il y met en doute la fiabilité des modèles utilisés pour prévoir les effets en 2100 du réchauffement climatique, qu’il estime « minimes ».

Depuis la parution de ce livre, le GIEC (organisme de l’ONU chargé d’étudier le réchauffement climatique dû aux humains) a publié en août un important rapport de près de 4.000 pages ; une conférence internationale sur le climat s’est tenue à Glasgow ; et de nouvelles publications scientifiques ont vu le jour. Dans une interview, Steven Koonin analyse ces développements.

Il constate que le rapport du GIEC n’emploie jamais le terme de « catastrophe climatique » et n’utilise qu’une fois celui de  « crise du climat », dont les media ont usé et abusé. Il constate aussi que, d’après ce rapport, si une hausse très élevée (6°C) des températures en 2100 se produisait, elle entraînerait une décroissance de 4% du PIB mondial, ce qui justifie l’appréciation de « minime ». Il rappelle que le GIEC a éliminé pour qualité insuffisante 40 % des modèles qui lui étaient présentés.

Le battage des media et des responsables politiques est donc assez éloigné de la prudence dont fait preuve le GIEC. « Quand les scientifiques parlent au public, les exagérations commencent » et à ces déclarations publiques, Steven Koonin préfère les propos qu’ils tiennent en privé ou les travaux dont ils rendent compte, précisément, dans le rapport du GIEC. Il y déplore toutefois certaines insuffisances, concernant notamment l’influence des océans sur le climat et la variabilité naturelle de celui-ci. Il regrette que ce travail n’ait fait l’objet d’aucun compte rendu scientifique critique.

Pour Koonin, les politiques qui ont été mises en œuvre à la suite des rapports du GIEC ne sont pas fondées.

« Les objectifs de zéro émission en 2050 et de suppression rapide des véhicules thermiques sont trop proches. Ils ne seront pas atteints ». L’humanité ne doit pas essayer de modifier le climat pour des résultats trop incertains.

La conférence de Glasgow a souligné la nécessité, pour les pays en voie de développement, en particulier la Chine et l’Inde, d’accroître leur production d’électricité. « Il est immoral de forcer 6,5 milliards d’êtres humains à utiliser des formes d’énergie moins pratiques, plus chères et moins fiables ».

Les publications scientifiques les plus récentes dénoncent l’imprécision actuelle des modèles climatiques. Et les modèles épidémiologiques ne sont pas plus fiables, preuve par le covid 19.

Steven Koonin reste optimiste pour l’avenir : la prudence des scientifiques sera de plus en plus de mise et comprise ; les conséquences néfastes des politiques actuelles – coût accru de l’électricité, pannes de plus en plus fréquentes à cause de l’intermittence de l’éolien et du solaire – deviendront insupportables ; les feux de forêt et la montée des eaux seront mieux contrôlés ; des espèces végétales résistant à la chaleur seront développées, etc. L’humanité s’adaptera. Avec le temps l’urgence climatique s’évanouira.

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