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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

29 novembre, 2008

L’art de se tirer dans le pied

Cinquante-sept pour cent des lecteurs de cyberpresse qui ont participé au sondage du 28 novembre 2008 sont d’accord avec la décision de Loblaw et Sobeys d’exiger cinq cents par sac de plastique.


Cyberpresse


Évidemment, ces lecteurs croient que les sacs de plastique sont dommageables pour l’environnement et que la mesure proposée diminuera leur nombre. Donc, parce qu’ils aiment croire qu’ils sont des citoyens responsables, ils appuient la décision de Loblaw et Sobeys.

Malheureusement, cette mesure n’aura qu’un effet minime sur le nombre de sac de plastique utilisé. En effet, le 57 % des lecteurs qui ont voté en faveur de cette mesure utilise certainement déjà des sacs réutilisables. Sinon, pourquoi seraient-ils en faveur de cette mesure? De plus, le 29 % des lecteurs qui ont voté contre cette mesure utilisent probablement des sacs de plastique et ne s’en formalisent pas. Donc, il est peu probable que ces consommateurs soient influencés par les quelques sous de plus qu’ils devront débourser pour leur épicerie. Alors, l’impact sur l’environnement sera nul ou presque.

Par contre, cette mesure est grandement profitable pour Loblaw et Sobeys. Cinq cents par sac ne représente que quelques sous par semaine pour le consommateur, mais représente des centaines de milliers de dollars par année pour Loblaw et Sobeys. Cent épiceries servant 500 clients par semaine qui utilisent 10 sacs de plastique chacun représente des revenus de 1,3 millions par année. De plus, en posant un geste perçu comme « bon citoyen corporatif » Loblaw et Sobeys bénéficie de la bonne volonté des consommateurs, des écolos et des médias. Du point de vue de Loblaw et Sobeys c’est un coup de maître.

C’est un exemple parmi tant d’autre qui démontre que souvent on se « tire dans le pied » en voulant bien faire.

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