L’énoncé économique du ministre Flaherty fait l’unanimité : tous les analystes et chroniqueurs tirent dessus à boulet rouge.
Pourtant, ces mêmes analystes et chroniqueurs demandent régulièrement aux politiciens de gérer les fonds publics en « bon père de famille ».
Que doit faire « un bon père de famille » qui anticipe une baisse de salaire? Il réunit tout le monde et leur explique qu’ils devront se serrer la ceinture. Les allocations des enfants sont gelées et les abonnements aux clubs sont cancellés.
C’est exactement ce que propose le ministre Flaherty. Il gèle les salaires des fonctionnaires et cancelle l’abonnement aux partis politiques. Bravo, à ma connaissance, c’est le premier gouvernement qui agit en « bon père de famille ».
Maintenant que les dépenses familiales sont bien maîtrisées, notre « bon père de famille » peut s’attaquer aux moments difficiles qui attendent quelques-uns de ses enfants.
Il anticipe que Benoît perdra son emploi. Malheureusement, il n’a pas accumulé suffisamment d’heure pour être éligible aux prestations d’assurance emploi. Notre « bon père de famille » a anticipé le coup et propose à Benoît de finir le sous-sol. En échange Benoît sera logé, nourrit et recevra une allocation hebdomadaire pour subvenir à ses besoins.
Malheureusement, le ministre Flaherty a choisi d’annoncer son plan pour contrôler les dépenses, mais de retarder l’annonce de son plan pour stimuler l’économie. Il n’en fallait pas plus pour que tous les « faiseux de spectacles » en profitent pour déchirer leur chemise.
Si on devait se retrouver en élection à court terme, on devra en déduire qu’il n’est pas possible de gérer les finances publiques en « bon père de famille ».
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