L’instinct de survie de l’être humain le pousse à agir en fonction de ses intérêts. C’est cette caractéristique qui nous motive à améliorer notre sort. Cette caractéristique fondamentale chez l’humain a fait passer l’humanité de l’âge de pierre à l’âge de prospérité que nous connaissons aujourd’hui.
Cette même caractéristique est aussi la cause des pires tragédies humaines. Hitler, Stalin, Mao, Pol Pot, etc. ont tous agi en fonction de leurs intérêts personnel. Malheureusement, les conséquences ont été dramatiques pour des dizaines de millions de leurs concitoyens.
Il est naïf de croire que les politiciens sont nécessairement motivés par des valeurs d’altruisme et d’humanisme. Ils sont le produit de la société dans laquelle ils évoluent. En leur confiant tous les pouvoirs on s’expose à tous les abus.
Bernard Mooney avait oublié que les politiciens agissent en fonction de leurs intérêts ce qui l’avait amené à défendre la position de Charest dans le dossier de la Caisse. Aujourd’hui il fait son mea culpa. Bravo, ce n’est pas tous les jours qu’un journaliste admet sa naïveté.
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27 novembre 2008 à 09h32
La Caisse : mea culpa!
Bernard Mooney
Le Globe & Mail a révélé plus tôt cette semaine que la Caisse de dépôt et placement du Québec a dû liquider pour 10 milliards de dollars (G$) de titres pour générer du capital.
La Caisse, brisant son proverbial vœu de silence, a répliqué le lendemain avec un communiqué précisant que le montant cité par le Globe était beaucoup trop élevé (quand ce sont des Québécois qui crient et veulent en savoir plus, la Caisse se fait un devoir de ronfler; mais quand c’est le Globe…).
Oups!
Traduction libre, l’histoire du Globe est fondée.
Cela pourrait expliquer l’attitude du premier ministre Jean Charest qui a défendu le mutisme de la Caisse en campagne électorale. Il y a de bonnes chances que M. Charest connaisse les gaffes de la Caisse et c’est pour cela qu’il la protège.Rendre public le fiasco de la Caisse serait très mauvais pour l’image de M. Charest en pleine campagne électorale.
Imaginez : il protège la Caisse pour des raisons politiques alors que nous, savants scribes de la presse, avons protégé la Caisse lors des derniers jours pour la tenir à l’écart des pressions politiques.
Wow!
En réalité, j’admets mon erreur en voulant porter la Caisse au-dessus de la politique. J’ai fait preuve d’une grande naiveté (à mon âge, vous avez le droit de me lancer des tomates).
La réalité qu’on a de la misère à accepter, c’est que la Caisse EST une créature politique (une créature politique qui essaie de faire du placement).
La preuve : si on soustrait l’aspect politique (incluant la partie loufoque de sa mission qui dit qu’elle contribue au développement économique du Québec) on peut facilement remplacer le travail de la Caisse par des produits indiciels (et sauver des millions de dollars).
Côté placement, les gestionnaires de la Caisse au fil des ans ont mordu dans toutes les bulles; ils ont été de toutes les modes et les résultats ont toujours été les mêmes : fiasco après fiasco.
Qu’en pensez-vous ?
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