Par Le Minarchiste.
Il y a quelques temps, j’avais publié un billet portant sur la bande dessinée de l’économiste Bryan Caplan intitulée Open Borders, qui faisait l’apologie de l’immigration. Même si cette œuvre était très convainquante, certains pourraient préférer un livre plus formel sur cette question.
Ces derniers mois, j’ai lu deux livres sur le sujet de l’immigration. Le premier intitulé Wretched Refuse, par Alex Nowrasteh et Benjamin Powell (ANBP) est un ouvrage très empirique, qui épluche toute la littérature académique sur les impacts de l’immigration sur l’économie et la société.
L’autre s’intitule Them and Us, par Philippe Legrain, et est davantage anecdotique même s’il comporte beaucoup de statistiques intéressantes et permet de mettre un visage moins biaisé sur l’immigration.
Les bienfaits économiques
Selon ANBP, les restrictions à l’immigration sont probablement les politiques engendrant la plus grande distorsion économique qui soit.
Tout comme elle a grandement bénéficé du relâchement des mesures protectionnistes durant la période de globalisation, l’économie mondiale bénéficierait grandement d’un relâchement des restrictions à l’immigration. Il est maintenent presque unanimement reconnu par les économistes que le libre-échange de biens et services favorise l’enrichissement et la croissance économique. Il en est de même du libre-échange de populations.
De nombreuses étudent prouvent que les gains économiques à augmenter l’immigration dans les pays riches seraient massifs. Les études citées par ANBP vont d’une augmentation de 67 % à près de 150 % du PIB mondial.
Cependant, ces gains économiques massifs seraient-ils accompagnés d’externalités indésirables ?
Si des immigrants proviennent de pays ayant des institutions inférieures, peut-être qu’ils en viendraient à transmettre les idées et normes qui mènent à de telles institutions aux populations des pays qui les reçoivent, engendrant ainsi une dégradation des institutions du pays de destination.
En termes plus simples, est-ce qu’un immigrant provenant d’une dictature communiste corrompue induirait son pays hôte, disons le Canada, à tendre dans cette direction ?
Les pays dont les gouvernements échouent à protéger les droits de propriété privés, qui ne favorisent pas la liberté économique et qui ne maintiennent pas un État de droit nuisent à la croissance de la productivité et causent la stagnation économique. Il est impératif que les immigrants n’apportent pas de telles institutions avec eux dans les pays qui font mieux à ces égards.
Nous y reviendrons plus loin…
Est-ce que l’immigration déprime l’emploi et les salaires ?
Les chercheurs Andri Chassamboulli et Theodore Palivos ont mesuré l’impact de l’immigration sur le marché du travail américain entre 2000 et 2009.
Les immigrants ont augmenté la taille de la main-d’œuvre de 6,1 %, ce qui a fait diminuer les salaires des travailleurs natifs de haute compétence de ‑0,31%, mais fait augmenter les salaires des travailleurs natifs de faible compétence de +0,24 %.
L’effet de l’immigration sur le taux de chômage a été de -0,6 % pour les travailleurs de faible compétence et -0,4 % pour les travailleurs de haute compétence, donc une amélioration dans les deux cas.
En fait, la grande majorité des études sur cette question conclue que l’impact de l’immigration sur les salaires des natifs n’est pas négatif. Les deux études principalement citées par ABNP font état d’une augmentation des salaires pour toutes les catégories (voir graphique ci-bas), mais celle de Borjas (2014) constate une baisse de 1,7 % pour les décrocheurs scolaires.
Au total, l’impact sur les salaires des natifs est positif.
En 1980, quand 125 000 Cubains sont arrivés à Miami suite à un relâchement des mesures cubaines d’émigration, il n’y a eu aucun effet sur le marché du travail, bien qu’il s’agisse d’une augmentation soudaine de 7 % de la population de cette ville (selon une étude de David Card).
En 1964, quand le gouvernement américain a mis fin au programme Bracero octroyant un nombre limité de permis de travail temporaires aux ouvriers mexicains, les salaires des emplois en agriculture des États où les Braceros étaient employés ont augmenté moins rapidement par la suite, malgré une diminution de l’offre de main-d’œuvre, car les fermiers se sont tournés vers la mécanisation pour remplacer les Braceros. Ce changement visant à favoriser les travailleurs locaux a eu l’effet inverse.
La raison de la contribution positive des immigrants au marché de l’emploi est que ceux-ci augmentent aussi la demande de biens et services, ce qui contribue à la croissance économique et la création d’emplois.
La plupart du temps, les immigrants ne remplacent pas les travailleurs locaux, car leurs compétences sont différentes et complémentaires.
Les immigrants de plus faible compétence acceptent généralement d’accomplir des tâches qui n’intéressent pas les natifs. Entretien ménager, paysagement, construction, agriculture, services de garde d’enfants, etc. L’afflux de main-d’œuvre qu’ils apportent fait baisser les coûts de ces services pour les locaux, un bienfait économique réel. Ils permettent aussi aux natifs d’occuper des emplois plus productifs et rémunérateurs.
Si un programmeur informatique fait son travail en sous-traitance à partir de Bangalore, on appelle cela du commerce international et c’est bien. S’il émigre aux États-Unis pour faire le même travail directement chez Google, ça devient de l’immigration et ce serait mauvaix pour l’économie ?
Malheureusement, c’est le raisonnement incohérent maintenu par certains conservateurs, qui sont à la fois pour le libre-échange et contre l’immigration.
Une revue de la littérature sur le sujet publiée en 2016 arrive à la conclusion suivante au sujet de l’impact de l’immigration sur les salaires des natifs :
« Empirical research in recent decades suggests that findings remain by and large consistent with those in The New Americans (National Research Council, 1997) in that, when measured over a period of 10 years or more, the impact of immigration on the wages of natives overall is very small. »
Les immigrants améliorent la démographie des pays hôtes
Sans immigration, la population allemande en âge de travailler diminuerait de 18 % entre 2020 et 2040. Ce serait une catastrophe fiscale pour ce pays, ainsi que pour la plupart des pays développés.
Les Nations Unies estiment que les femmes vivant dans les pays développés auront en moyenne 1,67 enfant durant leur vie, soit moins que le taux de remplacement de la population. C’est l’immigration qui permet de maintenir la population des pays développés.
D’ailleurs, la chute de l’immigration durant la pandémie a fortement accentué les pénuries de main- d’œuvre dans les pays riches, faisant augmenter les prix.
Une étude a calculé que les femmes d’origine somalienne ont en moyenne 6,2 enfants en Somalie, mais seulement 2,4 en Norvège. Les immigrants améliorent quand même la pyramide démographique, mais maintienne une croissance de leur population plus modérée que dans leur pays d’origine.
Ils paient davantage en taxes et impôts que ce qu’ils reçoivent en services publics et transferts sociaux. Ils subventionnent la population native. La raison est qu’une grande proportion des immigrants est en âge de travailler, avec une surpondération dans la tranche des 24 à 55 ans.
Dans les universités européennes, les étudiants étrangers paient de deux à quatre fois plus en frais de scolarité que les natifs, ce qui agit comme une subvention au système d’éducation universitaire.
Il est risible de croire que les immigrants veulent profiter de l’État-providence du pays hôte, quand on sait que leur destination de prédilection est les États-Unis, où l’assistance pour les familles pauvres se chiffrait à un maigre 447 dollars par mois en 2019 pour une famille de trois personnes, alors que le coût de la vie y est plus élevé que dans leur pays d’origine. De plus, les immigrants ne sont pas éligibles aux transferts sociaux de ce genre pour les cinq premières années de citoyenneté aux États-Unis. Ce n’est donc clairement pas la motivation de leur migration.
La plupart des chercheurs s’entendent maintenant pour dire que l’immigration contribue positivement à l’économie du pays hôte. Par contre, certains se sont tournés vers une nouvelle thèse pour justifier les restrictions à l’immigration.
La nouvelle thèse anti-immigration
Pour maintenir et faire croître leur haut niveau de productivité, les pays développés doivent s’assurer que les immigrants ne dégradent pas les facteurs qui mènent à ce haut niveau de productivité : économie de libre marché, faible corruption, démocratie, État de droit, sécurité publique, etc.
Les partisans de la nouvelle thèse contre l’immigration pensent que les immigrants provenant de pays sous-développés arrivent avec une culture qui vient influencer le pays hôte, générant une détérioration de ses institutions et de sa culture.
C’est l’économiste britannique Paul Collier qui a été le premier à mettre cette théorie en avant. Puis, l’économiste américain George Borjas a tenté de construire un modèle théorique qui montre que les gains économiques associés à l’immigration seraient annulés par la détérioration culturelle et la dégradation des institutions du pays hôte.
Pourtant, dans les pays d’origine de ces immigrants, les plus habiles à profiter des rentes, à vivre aux frais de l’État et à bénéficier de la corruption ont tendance à ne pas émigrer car pour eux, il n’est pas certain qu’ils pourront faire de même dans un pays développé. Ce sont plutôt ceux qui sont prêts à travailler qui ont tendance à vouloir émigrer vers un pays développé, car ils ont clairement plus à gagner. De cette manière, les immigrants ont tendance à s’auto-sélectionner favorablement pour le pays hôte.
En fait, des études montrent que l’immigration fait diminuer le soutien pour l’État-providence au sein de la population dans les pays d’accueil. Les populations ont tendance à être moins favorables à la redistribution lorsqu’il y a davantage d’immigrants autour d’eux. L’immigration ne va pas jusqu’à réduire l’État-providence, mais elle ralentit sa croissance, ce qui contredit la thèse voulant que les immigrants veulent vivre aux crochets de l’État du pays qui les accueille.
Les chercheurs Clemens et Pritchett ont quant à eux bâti un modèle épidémiologique qui inclut la transmission de traits liés à une faible productivitié des immigrants à leur pays hôte. Les trois principaux paramètres de leur modèle sont :
- le degré de transmission,
- le degré d’assimilation (combien de temps avant que la productivité des immigrants rejoigne celle du pays hôte) ,
- le degré de congestion (de quelle manière les deux précédents paramètres sont affectés par la masse d’immigrants présents dans le pays hôte).
Malgré des hypothèses très conservatrices sur ces paramètres (favorisant nettement la théorie de Collier), ces chercheurs établissent que l’impact négatif de la transmission de ces traits improductifs est très faible comparativement aux gains économiques associés à l’immigration et que, par conséquent, les taux d’immigration optimaux sont généralement beaucoup trop bas dans les pays développés.
L’impact sur les institutions : la réalité…
Une étude faite par ANBP démontre que dans 110 pays, il existe une corrélation entre le pourcentage d’immigrants dans la population en 1990 et le niveau de liberté économique en 2011.
Leurs observations impliquent que les immigrants ne semblent pas enclins à amener avec eux le désir d’un gouvernement autocratique et corrompu. C’est plutôt le contraire.
À travers le monde, la corrélation entre la population née à l’étranger et le soutien à l’État providence, la redistribution et l’interventionnisme étatique est négative.
Des inventeurs et des entrepreneurs
Si beaucoup d’immigrants ont de faibles compétences et viennent dans les pays développés occuper des emplois au bas de l’échelle salariale, d’autres sont hautement qualifiés et arrivent avec du capital à investir et/ou des connaissances très prisées.
En 2017, les immigrants représentaient 13,7 % de la population américaine totale et 17,6 % de la population âgée de 25 ans et plus. Chez les 25 ans et plus, les immigrants représentent 34,9 % des bacheliers et 29 % des travailleurs STEM (science, technologie, ingénierie, mathématiques). La proportion de scientifiques américains nés à l’étranger ne cesse de croître et atteignait 27 % en 2013.
Entre 1901 et 2015, 31 % des récipiendaires de prix Nobel américains étaient des immigrants.
Les économistes Giovanni Peri, Kevin Shih, and Chad Sparber ont publié une étude démontrant qu’entre 1990 et 2010, environ de 30 % à 50 % de la croissance de la productivité des États-Unis est expliquée par les flux de détenteurs de visas H-1B (pour travailleurs à haute compétence).
Aux États-Unis, les immigrants soumettent plus du quart des brevets, soit environ 30 % depuis 1976. Les chercheurs Hunt et Gauthier-Loiselle montrent qu’une hausse de 1 % des immigrants diplomés universitaires fait passer le nombre de brevets per capita de 9 % à 18 %.
De par leur nature, les immigrants ont souvent des traits qui les rendent plus enclins à démarrer des entreprises (prise de risque, travail acharné, détermination, etc).
La fameuse Silicon Valley est habitée par un très grand nombre d’entreprises fondées par des immigrants. Aux États-Unis, 7,1 % des entreprises appartenant à des immigrants sont exportatrices, alors que c’est seulement 4,4 % pour les autres. En 2016, des immigrants avaient fondé ou co-fondé plus de la moitié des 87 licornes des États-Unis (des start-ups valant plus de un milliard de dollars). Au Royaume-Uni, des immigrants ont fondé 9 des 14 licornes.
Des 25 entreprises technologiques américaines dont la valeur est la plus élevée, 14 ont été fondées par des immigrants ou leurs enfants, ainsi que 223 des 500 entreprises du Fortune 500.
Des études portant sur des entreprises américaines montrent que les immigrants de haute compétence font augmenter la productivité, la croissance et les profits, ainsi que le nombre de brevets.
Immigrants et terroristes ?
La plupart des gens surestiment grandement la probabilité d’être tué dans une attaque terroriste. Entre 1975 et 2017, 3518 personnes ont été tuées dans une attaque terroriste sur le sol américain, alors que plus de 800 000 personnes ont été assassinées par des non-terroristes.
Si on se fie aux attaques terroristes passées, ce sont des touristes et visiteurs temporaires qui présentent la plus grande menace, pas les immigrants.
Les risques d’être tué dans une attaque terroriste impliquant un immigrant aux États-Unis sont de une sur 56 millions par année.
Par ailleurs, les données ne permettent pas d’affirmer que les immigrants provenant de pays musulmans augmentent le terrorisme aux États-Unis. Au Canada, trois attentats djihadistes ont été perpétrés dont un par un natif blanc caucasien converti à l’islam, un autre par un natif du Canada dont la mère est Québécoise de souche et le père est Lybien et l’autre par un Somalien. Au total pour ces trois attaques, seulement deux morts (excluant les auteurs). Celui perpétré à la mosquée de Québec contre des musulmans par un individu blanc d’extrême droite a causé 6 morts et plusieurs blessés graves.
Dans les pays occidentaux, il y a eu deux fois plus d’attaques terroristes perpétrées par des groupes d’extrême droite que par des islamistes.
Il n’existe aucune raison valable de croire que l’immigration, même musulmane, augmente le terrorisme dans les pays hôtes. D’ailleurs, ABNP présentent des données convaincantes à cet égard (p.151-152).
Aux États-Unis, les immigrants commettent moins de crimes que les natifs et ont un taux d’emprisonnement moins élevé.
Les immigrants réduisent-ils la confiance ?
Les pays où les gens ont un niveau de confiance envers leurs concitoyens plus élevés tendent à avoir des revenus plus élevés, de la croissance économique plus rapide et de meilleures institutions.
Certaines études ont démontré la relation entre la croissance économique et la confiance, mais celles-ci n’incluaient que des pays riches. En incluant d’autres pays, la relation disparaît. Il n’y a pas de corrélation entre la diversité raciale causée par l’immigration et le niveau de confiance dans la société.
Une étude de Robert Putnam a démontré que les communautés plus diverses aux États-Unis ont un niveau de confiance moins élevé que les communautés plus homogènes (mais l’effet mesuré est faible). Cependant, ce résultat n’a pas pu être répliqué en Europe.
D’ailleurs, on constate que dans les contés où la diversité est la plus élevée aux États-Unis, le niveau de confiance n’est que de 14 % inférieur aux contés où la diversité ethnique est près de zéro. En moyenne, une augmentation au maximum de la diversité ne fait que réduire la confiance de 4 % et cette diversité est surtout attribuable aux Afro-américains natifs, et non pas aux immigrants.
En fait, ce que la littérature explique est que ce sont les institutions de qualité qui font à la fois augmenter la confiance et la croissance économique. Il y a corrélation entre confiance et croissance, mais pas de causation.
En fait, les études citées par ANBP démontrent que la confiance est un élément important dans les pays qui ont de moins bonnes institutions, c’est-à-dire que la confiance agit comme un substitut aux institutions. Dans des pays comme le Canada et les États-Unis, les institutions sont suffisamment robustes pour que la confiance ne soit pas un facteur significatif concernant la croissance économique.
Les immigrants ne sont pas si nombreux
Au Royaume-Uni, des sondages montrent que la majorité des Britanniques ne pensent pas que l’immigration les affecte négativement, mais pensent tout de même qu’elle est mauvaise pour le pays en général. D’ailleurs, ce sentiment varie en fonction de la conjoncture économique.
Beaucoup affirment n’avoir aucun problème avec l’immigration en elle-même, mais plutôt avec la quantité. Cependant, dans pratiquement tous les pays, les natifs surestiment massivement la proportion de la population constitiuée d’immigrants. Dans les pays développés, les gens pensent en moyenne qu’il y a environ deux fois plus d’immigrants qu’il y en a en réalité.
D’ailleurs, les taux d’immigration sont généralement faibles.
En 2018, l’immigration a ajouté 39 000 personnes à la population de la France, ce qui est très peu dans un pays de 65 millions d’habitants. Au Royaume-Uni, l’immigration a plafonné à 311 000 en 2016, pour un taux d’immigration de 0,48 %. Les taux d’immigration étaient beaucoup plus élevés avant la Première Guerre mondiale. Au niveau de l’Union européenne, entre 2014 et 2018, les immigrants ont représenté moins de 1 % de la population.
Conclusion
Pour ANBP, la nouvelle théorie favorisant les restrictions à l’immigration mise en avant par Paul Collier et George Borjas ne repose sur aucune donnée probante ni aucune étude solide. Cette théorie n’est soutenue que par des anecdotes et des idées préconçues qui ne sont pas confirmées par les données empiriques.
Les personnes à tendance xénophobe utilisent souvent des arguments irrationnels pour justifier leur dédain pour les immigrants. Lorsqu’ils travaillent, ils volent des emplois, lorsqu’ils sont sans emploi, ils vivent aux crochets de l’État. S’ils sont riches, ils font monter les prix, s’ils sont pauvres, ils font baisser les salaires. Autrement dit, tout et son contraire…
L’ouverture complète des frontières à l’immigration serait certes un changement extrême et aurait certainement des effets pervers. Cependant, à la lumière des données il est clair que les pays développés ont des politiques d’immigration nettement trop restrictives et qu’accueillir davantage d’immigrants aurait des bienfaits économiques significatifs.
Je termine en mentionnant que certains pays ont un marché du travail trop règlementé et rigide, ce qui nuit grandement à l’intégration des nouveaux arrivants et cause de nombreux problèmes sociétaux (on peut penser en premier lieu à la France, mais aussi à d’autres pays européens, dont la Suède). Dans ces cas, le problème n’est pas l’immigration mais la structure du marché du travail. Il est évident que ces pays ne pourraient pas accueillir davantage d’immigrants sans changements structurels importants, ce qui les prive des bienfaits économiques de l’immigration.
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