Par la rédaction de Contrepoints.
Quand les libéraux voyagent, que remarquent-ils de si différent par rapport à la France ? Leur regard nous permet de nous rendre compte que ici ou là, des espaces de liberté existent encore, alors que nous avons parfois tendance à les oublier.
Vacances en Europe
Frédéric était en Norvège et a constaté l’emprise de l’État sur la distribution de l’alcool :
« Les joies du monopole d’État sur les alcools en Norvège : la bouteille de Champagne bas de gamme à 999 NOK (soit environ 100 euros). Vaut mieux boire de l’eau (ou de l’aquavit, mais faut aimer…).
Plus généralement, j’ai été frappé par l’absence de mise en avant de quoi que ce soit : j’y ai ressenti un genre de nivellement global vers un intermédiaire indéterminé presque gênant, où aucune tête ne dépasse. Par exemple, le fait d’être primé, de réussir quelque chose ne semble pas du tout être revendiqué (et revendicable). »
William, lui, est entre les Ardennes et la Belgique. Son impression :
« J’ai été très frappé par le contraste qui existe entre les villes frontalières, pourtant distantes que de quelques kilomètres. Par exemple, Givet dans les Ardennes semble pauvre, presque misérable alors que Dinant en Belgique est riche, il y a un casino, de grosses maisons. »
« En Allemagne on peut faire des barbecues dans les parcs et ça reste propre et ça n’embête personne. Vive les barbecues portables ! » nous écrit Bertrand. Témoignage corroboré par un visiteur des Pays-Bas et un autre au Portugal.
D’ailleurs nous indique Thomas :
« Au Portugal, on peut acheter des cigarettes n’importe où : bars, supérettes, kiosques, grandes surfaces, les papèteries, les stations services… mais plus encore, il y a aussi la dépénalisation de la possession et consommation de toutes les drogues. La possession pour usage personnel et la consommation de toutes les drogues, du cannabis à l’héroïne en passant par la MD et la coke est légale. En pratique, ça veut dire que tu peux posséder quelques grammes de chaque et fumer de l’herbe légalement dans la rue. La vente reste illégale. »
Du côté de l’Europe de l’est, Marc nous fait part d’une découverte :
« J’ai été heureux de m’apercevoir qu’en Bulgarie, le bâtiment du ministère de l’Économie était environ 5 fois plus petit que celui du ministère de l’Intérieur. Autre truc fun : l’idéologie anti-voiture n’a visiblement pas encore frappé là bas, rouler en ville semble très facile, et souvent, en tant que piéton, pour traverser, on passe par des passages sous-terrains, connexes au métro, et avec des petites boutiques. C’est vraiment sympa, et plus pratique pour tout le monde. »
Dans la même veine, Stéphane, un touriste libéral en Bulgarie nous envoie sa carte postale :
« Je suis à Sofia. Le cash est roi, les paquets de cigarettes coûtent 3 euros, une pinte dans un bar varie entre 0,5 euro et 2,5 euros dans les lieux les plus chers, il y a beaucoup de parcs et autres espaces verts, ce qui en fait une ville très agréable.
Et rares sont les Français… »
Encore un peu plus à l’est
Adrien est parti au Japon.
« Au Japon, tout n’est pas parfait, mais la propreté et le service sont vraiment différents entre les deux pays, et ce n’est pas à notre avantage.
À chaque fois que j’en reviens, j’ai une période où je dois me réhabituer à la saleté et la désorganisation en France. C’est dingue comme on voit à quel point l’Île-de-France parait/est sale après ces voyages.
Pour le service en général, je me suis toujours dit que c’était dû au fait que beaucoup d’emplois qui n’existeraient pas en France, faute de salaire minimum trop élevé, sont de fait la norme au Japon, ce qui doit bien aider. »
En parlant d’Asie, justement, Christophe discutait avec une immigrée de Hong-Kong ce week-end.
« Quand je lui ai dit que je venais de Paris, sa première remarque a été sur l’odeur. C’est une chose de vouloir faire de la France un pays-musée, mais il faudrait que ce soit propre tant qu’à faire. »
Martin est parti en Australie et s’est amusé dès l’arrivée :
« Je viens d’arriver en Australie, jamais vu un douanier si heureux d’accueillir du monde. J’en parlerai plus en détails plus tard, il est 3 heures du matin là. »
Difficile de rentrer ?
Fin des vacances sur une note pessimiste ? Voici la carte de Jacques, un peu amer lorsqu’il s’agit de rentrer :
« À chaque retour en France il faut remettre les boucliers, redevenir méfiant, et augmenter le niveau de stress pour se protéger.
Au bout d’un moment on se réhabitue, mais je crois que c’est comme un bruit de fond qu’on n’entend plus avec le temps : ça fatigue et ça stresse sans qu’on s’en rende compte. »
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