Par Loic Rousselle.
En France, nous serions tentés de dire Non, tant le battage médiatique incessant assimilant l’écologie à une posture étatiste, nécessitant de lourds sacrifices fiscaux et un contrôle renforcé de nos comportements et modes de vie est la norme.
Une autre écologie est possible
Et la bonne nouvelle, c’est qu’elle existe déjà… Malgré le silence des médias.
L’écologie véritable n’est pas particulièrement marquée politiquement. Étymologiquement, écologie signifie « économie de la maison »… Ce qui signifie tout simplement qu’elle vise à gérer en bon père de famille le capital de nature que nos ancêtres nous ont légués afin de le transmettre intact, voire amélioré à nos enfants. C’est une posture qui finalement est assez conservatrice (au sens de Roger Scruton) et qui est susceptible de rassembler largement parmi les personnes de sensibilité de droite comme de gauche.
Une politique écologiquement responsable cherchera à imiter autant que faire se peut le fonctionnement de la nature, tout simplement parce que l’organisation de la nature a fait ses preuves, est durable, résiliente, dotée de formidables capacités d’adaptations et génère une esthétique et une diversité incroyable.
L’organisation de la nature est totalement décentralisée et soumise à l’ordre spontané, c’est ce qui permet sa richesse et les adaptations aux conditions spécifiques de chaque territoire. Le type d’organisation économique qui imite le mieux le fonctionnement naturel est donc l’économie libre plutôt que le capitalisme d’État. L’organisation politique la plus proche du fonctionnement de la nature est une organisation décentralisée qui vise à ce que les décisions soient prises au niveau le plus local possible (subsidiarité).
Libertés économiques et performances environnementales sont corrélées
C’est ce que savent les véritables écologistes.
L’économie de la maison, c’est l’écologie. La maison est une belle métaphore de notre pays, c’est un lieu habité par une famille. Une politique authentiquement écologiste doit donc veiller au bien-être et à la prospérité de la population tout entière en rassemblant les citoyens au maximum. Les attentes de la majorité sociologique doivent prévaloir, y compris et surtout les attentes des citoyens qui ne votent plus car il ne se retrouvent plus dans aucune des propositions qui leur sont présentées lors des élections.
L’écologie véritable est un projet qui s’adresse aux classes moyennes, qui peut et qui doit être populaire. Les attentes des gens ordinaires pour reprendre l’expression du sociologue Christophe Guilluy doivent être respectées. Ces attentes sont finalement très naturelles : vivre de son travail, sécurité culturelle, conservation des modes de vie dans un environnement sain, services publics efficaces…
Les citoyens doivent être respectés, écoutés, consultés, responsabilisés… Le respect des droits naturels des citoyens prend tout son sens dans le cadre d’une politique véritablement écologique.
Quel est donc cet OVNI dans le paysage politique français ? C’est l’Écologie au Centre.
Ce jeune parti vient de présenter 200 candidats aux législatives, aux profils professionnels assez originaux par rapport à ceux des candidats des autres partis car aucun de nos candidats n’est professionnel de la politique et l’immense majorité d’entre eux travaillent dans le privé (beaucoup d’indépendants et d’entrepreneurs), ce qui permet une bonne connexion avec le monde réel et nous prémunit contre les propositions hors sol.
Nos 200 candidats ont obtenu un score moyen de 3 %, très encourageant pour une jeune formation inconnue du grand public et qui n’a pas eu accès aux médias.
Quelles propositions ont été défendues par Écologie au centre aux législatives ? Je vous présente une sélection des propositions adaptées à la ligne éditoriale de Contrepoints. Il y en a bien d’autres…
Un pouvoir d’achat dynamisé
Alignement des charges pesant sur le salaire complet sur la moyenne pratiquée dans les autres pays de l’UE afin que les Français puissent vivre de leur travail (14 % de net en plus en moyenne selon les calculs de l’institut Molinari)… Financé par la suppression des niveaux d’administrations inutiles, la réduction des dépenses de l’état.
Alignement des charges des TPE et PME s’installant dans la France périphérique sur la fiscalité moyenne pratiquée dans l’UE afin de rendre la concurrence loyale et d’aboutir par l’incitation à une meilleure répartition de l’activité économique sur tout le territoire. C’est une demande forte de la population (seuls 18% des français considèrent que les grandes métropoles sont un lieu de vie idéal).
Sortir du pouvoir centralisé
Inciter à transformer progressivement notre organisation territoriale hyper centralisée (de grandes métropoles très denses concentrant toute l’activité économique entourée par la France périphérique) en un réseau connecté de petites villes de province. Ce n’est pas neutre d’un point de vue écologique, le second type d’organisation consomme 30 à 40 % d’énergie en moins par la réduction des transports qu’il permet et grâce aux circuits courts.
C’est là que se situe le principal levier de réduction de notre consommation d’énergie.
Cette organisation territoriale plus équilibrée permet aussi de résoudre la crise du logement sans artificialiser les sols et sans densifier excessivement nos habitats : il y a trois millions de logements vacants dans les petites villes de province qui n’attendent que d’être rénovés ! C’est pour cela que nous avons proposé l’abrogation de la loi SRU (loi Gayssot) qui conduit à une surminéralisation excessive des abords immédiats des centres historiques de nos communes.
Vous remarquerez au passage que toutes les propositions véritablement écologistes sont incitatives (sous forme de baisse de fiscalité), jamais punitives… Subtile différence qui change tout !
Sortir de l’hyper concentration jacobine actuelle (économique, politique, territoriale) pour passer progressivement à un modèle plus horizontal est un objectif écologiste car l’organisation de pays comme l’Allemagne ou la Suisse imite mieux les organisations naturelles. Ces organisations (ainsi que le passage à la proportionnelle que nous soutenons) doivent permettre un fonctionnement politique plus apaisé et moins autoritaire que le fonctionnement que nous avons subi ces dernières années. Pour y parvenir, une politique volontariste de rééquilibrage des investissements en faveur des petites villes de province doit être mis en place ainsi qu’un déménagement des administrations actuellement cantonnées dans les grandes métropoles vers ces petites villes ; en les réorganisant au passage afin d’en réduire fortement le coût… La crise liée au covid ayant fait apparaitre une sur-administration considérable de notre pays par rapport à nos homologues européens.
Une écologie incitative ayant un programme puissant et structuré de réformes respectueuses des droits naturels, des modes de vie, des libertés économiques existe désormais dans notre pays, à l’instar de nombreux autres partis similaires dans d’autres pays européens comme le parti vert libéral Suisse par exemple.
Une écologie qui ne prône pas la décroissance, qui ne considère pas les TPE/PME comme une nuisance diminuant le capital naturel mais au contraire souhaite s’appuyer sur leur créativité et leurs capacités d’innovations pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux qui se présenterons à nous dans le futur.
Une écologie qui s’occupe de la fin du monde et de la fin du mois !
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