Par Jacques Garello
Le coronavirus a mis la mondialisation en accusation. Un virus venu de Chine, diffusé par des touristes et des personnes de tous les pays, y compris des immigrants. Des masques, des tests, des médicaments venus d’ailleurs, rançon de notre dépendance au reste du monde : pourquoi ne pas vivre heureux à l’intérieur de notre Hexagone, voire d’une Europe réduite à sa plus simple expression ?
Cette dépendance rejoint curieusement celle qu’inspirent les menaces qui pèsent sur la planète : le virus fait peur, et la peur nous habite parce que le monde entier est menacé par le cataclysme écologique qui nous attend. Pandémie virale et pandémie écologique se conjuguent facilement dans l’esprit d’une grande partie des Français.
Mais, curieusement, si l’on en croit les récents sondages, les mêmes Français seraient bien moins inquiétés par la mondialisation et les affaires étrangères (presqu’en queue de classement) que par leur pouvoir d’achat (en tête, et de loin).
Peut-on imaginer que la mondialisation n’aie qu’une influence mineure sur le pouvoir d’achat ? En fait, la dimension économique de la mondialisation est souvent diluée dans sa dimension politique : la mondialisation serait à la fois une menace pour l’identité nationale, une source d’immigration incontrôlée, un véhicule de la pollution, du terrorisme et de l’insécurité. Si la mondialisation supprime les frontières économiques, ne conduit-elle pas à la suppression de toutes les frontières nationales ? Cette question peut en susciter une autre : la mondialisation serait-elle politiquement, culturellement, écologiquement néfaste et économiquement avantageuse ?
Finalement c’est la place de l’économie dans la vie des individus, des communautés et des nations qui est en débat.
Le débat est important, il n’est pas ouvert par la seule mondialisation, mais la mondialisation est l’occasion de l’éclairer. Comment est née et s’est développée la mondialisation ? Quelle est son contenu actuel ? Et quelle prospective peut-on concevoir à son sujet ?
La mondialisation hier
La mondialisation a une histoire, et très instructive. L’idée de commerce en dehors d’un espace local ou national est certainement née autour de la Méditerranée et explique que notre mer a été au cœur de la civilisation occidentale.
L’effondrement de l’Empire romain plonge l’Europe dans le chaos politique, le Haut Moyen Âge est un repli sur soi. Toutefois les relations commerciales sont reprises avec les villes marchandes d’Italie et la route de la soie aurait pu réamorcer un libre-échange avec des contrées asiatiques lointaines. L’élargissement de l’espace connu s’opère avec Christophe Colomb et 1492 passe pour la date d’ouverture de l’Époque moderne. Mais la découverte de l’Amérique est une occasion perdue pour la mondialisation, car le mercantilisme invite les gouvernants à accumuler et conserver l’or et l’argent, considérés comme seules valeurs de puissance durable.
Ce protectionnisme stupide conduit l’Espagne à l’inflation et à la ruine.
Par contraste Hollandais et Anglais misent sur la mer, les « marchands aventuriers » exploitent les richesses de l’espace mondial sans cesse élargi.
La France, riche de ses mamelles « labourages et pâturages » prend du retard dans le commerce mondial, malgré Colbert elle demeure un pays de paysans et d’artisans.
Au XIXe siècle l’urbanisation et la multiplication des ouvriers d’industrie posent le problème du pouvoir d’achat. En Angleterre les industriels veulent des importations de blé pour maintenir le pouvoir d’achat des ouvriers sans augmenter les salaires. Richard Cobden et la Ligue pour le libre commerce défendent les consommateurs contre les producteurs. Avec un relatif apaisement des conflits un traité de libre-échange est signé entre Angleterre et France. Le libre échange semble bien installé dans le monde entier, mais dès 1891 la France restreint la liberté en ce qui concerne les produits agricoles : c’est le fameux tarif Méline.
La Première Guerre mondiale met fin à la marche vers la mondialisation.
Entre 1918 et 1939 le nationalisme économique s’exacerbe, aggravé par la crise de 1929 à laquelle tous les États réagissent par des politiques autarciques.
Le volume du commerce mondial diminue de 80 % entre 1930 et 1939 et se réduit à des accords de troc passés par les gouvernements.
Le nationalisme économique engendre le nationalisme politique et le socialisme, le communisme et l’hitlérisme rompent avec l’économie de marché. Ces funestes erreurs n’échapperont pas à ceux qui dès 1944 veulent reconstruire un monde apaisé. Mais l’URSS refuse de s’associer à ce retour au libre-échange et pendant 44 ans la guerre économique accompagnera la guerre froide entre le bloc communiste planificateur et les pays dits libres, bien que le désordre monétaire et douanier persiste à l’Ouest.
Les chocs pétroliers conduisent en 1974 à une rupture avec les politiques keynésiennes et la réaction libérale s’incarne avec l’ère Thatcher–Reagan. S’amorce alors la désagrégation du bloc communiste en Europe, au point que l’on peut croire à partir de la chute du mur de Berlin à « la fin de l’histoire ».
Les vertus de la mondialisation marchande semblent alors reconnues, et à juste titre.
La première vertu est la victoire de l’échange sur la capture. Le « doux commerce » (Montesquieu) est sans doute préférable à la guerre, aux invasions, à l’esclavage. Le contrat est préférable à la coercition : c’est ce qui différencie l’être humain des espèces animales. L’empathie fait naître le contrat, chacun rend service à l’autre. Il n’y a rien de plus extraverti que le marché, que l’on voit trop souvent et à tort comme un simple reflet de l’égoïsme.
La deuxième vertu est la transmission du savoir : dans un espace restreint on ne peut connaître que peu de choses, l’innovation est très réduite et très lente. En revanche la richesse des nations (Adam Smith, 1776) vient du libre-échange. Contrairement à ce qu’enseignera Ricardo, les bienfaits du libre-échange mondial ne résultent pas d’une sorte de « division internationale du travail » où chaque pays se spécialiserait dans une production particulière pour laquelle il aurait un « avantage comparatif ». Les bienfaits proviennent de la diffusion du savoir. D’ailleurs ce ne sont pas des pays qui échangent, mais des personnes : des producteurs (entreprises) et des consommateurs (ménages) qui décident de contracter.
La troisième vertu est la concurrence qui oblige les entreprises à s’aligner sur celles qui font le mieux, et qui sollicite sans cesse l’innovation. La concurrence stimule les producteurs et les soumet aux choix des consommateurs.
La mondialisation est une découverte. Les jeunes en ont conscience et n’hésitent pas à voyager, à s’expatrier pour leurs études, leurs loisirs, leur profession. Chaque année au moins un Terrien sur sept, touriste, étudiant ou travailleur, aura quitté son pays (mais ce ne sera pas le cas en 2022), et deux Terriens sur sept auront visionné des émissions de télévision du monde entier. Cette mondialisation permet de découvrir la diversité de l’humanité et de comprendre les autres peuples, les autres cultures.
En fin de compte quelle est la meilleure formule : déplacer librement des produits, des usines, des bureaux, des hôtels et des universités ou déplacer des hommes contre leur gré ? Les thurifères du patriotisme économique s’exposent paradoxalement à l’immigration massive incontrôlable. Rapprocher les hommes et les pays sans renier l’héritage du passé : voilà ce à quoi nous invite la mondialisation, voilà ses vertus à l’œuvre.
La mondialisation aujourd’hui
Je ne suis pas naïf : les vertus de la mondialisation ne sont pas apparentes aujourd’hui, parce qu’elles ne sont guère mobilisées. Le libre-échange et l’économie marchande sont contrariés par l’économie politique : les États n’acceptent pas d’être éliminés par la mondialisation.
En effet, la mondialisation crée une concurrence non pas seulement entre producteurs mais aussi entre États. Ceux-ci ont voulu s’ingérer dans la production, le commerce, la finance, et depuis fort longtemps – on pourrait dire qu’en France c’est depuis toujours. La mondialisation est ressentie comme une atteinte à la souveraineté, ce qui vient de l’étranger échappe en grande partie à ce que veulent et pratiquent les gouvernants nationaux. Si nous appelons institutions les règles du jeu social en vigueur dans un espace considéré, la mondialisation instaure une concurrence institutionnelle entre espaces étatiques. Elle fait une comparaison révélatrice entre les systèmes juridiques, fiscaux, sociaux.
La tentation politique est d’imposer par décret une harmonisation pour éviter cette concurrence jugée déloyale et dommageable suivant l’expression de madame Primarolo. Pour que la concurrence soit saine et bénéfique, il faudrait que les concurrents soient égaux : mêmes impôts, mêmes salaires, mêmes charges sociales, mêmes normes d’hygiène, de santé et de pollution. Il y a là un contresens évident : la concurrence est un concours ouvert et suppose la diversité, elle récompense l’excellence, elle exige de s’aligner sur le meilleur, et de devenir à son tour le meilleur.
Si la mondialisation est en question aujourd’hui, et à juste titre, c’est bien parce que les États ont voulu organiser les échanges mondiaux à leur manière.
Ils ont cru y parvenir à travers des organisations mondiales et/ou des accords multilatéraux. Il existe une Organisation Mondiale du Commerce. Mais de quels pouvoirs, de quelles sanctions dispose-t-elle ? Plus généralement les organisations mondiales, dominées par les représentants d’une multitude de petits États et dirigées par des fonctionnaires internationaux irresponsables, sont sous l’influence des leaders et des lobbies mondiaux.
Les accords multilatéraux sont-ils une meilleure solution ? ALENA (Amérique du Nord) MERCOSUR (Amérique Latine, devenu ANASUR) COMESA (Afrique orientale et australe) ANASE (Asie du Sud Est). Les négociations entre les États-Unis et l’Union européenne pour un Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement (TTIP) sont aujourd’hui l’objet d’oppositions sévères entre les deux camps, et les représailles sont régulièrement évoquées ou pratiquées. Les Américains, de Trump ou Biden ont retrouvé la doctrine isolationniste de Monroe, de sorte que les relations entre USA et Chine, USA et Union européenne se sont durcies jusqu’à ce qu’on parle de guerre économique.
En réalité, le protectionnisme a refleuri depuis plusieurs années. Il a pris des formes plus subtiles sous forme de normes diverses, dont la plus efficace aujourd’hui est la norme écologique. Car la mondialisation économique est en compétition et en articulation avec la mondialisation écologique. Depuis l’existence des COP (Conférence Of Parties) destinées à mettre en œuvre la Convention cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (CCNUCC) le libre échange est sous contrôle des groupes et partis écologiques du monde entier, et la surenchère protectionniste s’est accentuée.
Les crises de 2001 (11 septembre) et de 2008 (subprimes) ont également conduit à une vague protectionniste, au prétexte de lutte contre le terrorisme ou de relance de la croissance. Toutefois depuis 2008 le clivage s’est nettement dessiné entre les pays qui ont misé sur la rigueur budgétaire et ceux qui ont gonflé déficits et dettes publiques. La comparaison entre l’Europe du Sud et celle du Nord est frappante. Dans ces conditions, les pays qui ont choisi la voie de la facilité ont fait perdre beaucoup de leur compétitivité à leurs nationaux, et le jeu électoral les a conduits à multiplier les mesures protectionnistes. Ils l’ont fait en toute sérénité, allant même jusqu’à reprocher aux autres leur manque de solidarité.
L’apparition de mesures protectionnistes a été d’autant plus facile que les liens entre la classe politique et les groupes de pression ont été étroits.
Depuis des années, ce n’est plus le marché qui arbitre le jeu économique (à nouveau « international ») mais les mesures gouvernementales pour mettre grandes entreprises, corporations organisées et syndicats à l’abri de la concurrence étrangère. Le phénomène est devenu si courant qu’il porte désormais le nom de « capitalisme de connivence » (crony capitalism). Dans un pays comme la France la connivence est facilitée par le fait que les grandes sociétés sont administrées par des personnes naguère hauts fonctionnaires, entretenant des relations anciennes avec leurs collègues de l’ENA et des grandes écoles. Voilà une aubaine pour la propagande populiste.
Ce néo-protectionnisme et ce crypto-capitalisme trouvent des alliés précieux dans les banques centrales qui se livrent à des manipulations monétaires et financières aberrantes. C’est la politique du quantitative easing, c’est-à-dire les « accommodements » avec la règle d’or des monétaristes : ne pas accroître la masse monétaire au-delà de ce que le volume des transactions l’exige. Mais par tradition les Américains règlent leurs dettes vis-à-vis du reste du monde en payant avec des dollars sans contrepartie réelle. Il va de soi que la FED a dû maintenir artificiellement un taux d’intérêt à un niveau très bas. Comme les Européens et les Américains, les vertueux Chinois ont pour habitude de donner à leur monnaie (le yuan, à usage purement externe) une valeur tout à fait arbitraire, et en général sous-évaluée pour faciliter leurs exportations.
Ces quelques exemples illustrent la distance qui sépare les relations économiques internationales d’un vrai libre échange mondial.
Comme je l’ai déjà rappelé, la liberté économique exige le respect des règles du jeu marchand : pas de protection, pas de privilège, pas de subvention. Seuls les prix et les profits, libres et flexibles, guident les choix économiques. Le vrai problème aujourd’hui est celui de l’après crise : allons-nous mettre fin aux dérives actuelles de la mondialisation, ou s’en remettre aux dirigeants politiques pour gérer les échanges internationaux ?
La mondialisation demain
La crise sanitaire nous interroge sur la place que la politique tiendra désormais dans les pays libres. La réponse n’est pas simple, car s’il y a eu une poussée de pouvoir dans presque tous les pays du monde certains d’entre eux mettront rapidement fin aux dispositions exceptionnelles prises dans un contexte exceptionnel.
Quels seront les pays assagis ? Et quels pays agités ?
Les Américains, de Biden comme de Trump, ont versé dans le protectionnisme, les dépenses publiques inconsidérées ont créé une inflation qui les amènent à remonter les taux d’intérêt, donc à stopper les investissements sans avenir. Mais la société américaine semble se déliter, les tensions raciales et sociales sont à l’extrême.
Par contraste les Chinois détiennent apparemment la clé de la mondialisation. Le Parti communiste n’a pas relâché son emprise sur le peuple, la reconquête de Hong Kong et les visées sur Taïwan en sont une preuve. La crise a confirmé l’opacité et la rigidité du système. Mais les Chinois ont besoin de marchés extérieurs, et ils sont les premiers importateurs de pétrole et de matières premières.
S’agissant de l’Union européenne elle n’a aucun poids politique actuellement. Le Brexit a rapproché le Royaume-Uni des États-Unis et du Commonwealth ; l’opposition entre le Nord et le Sud ôte toute vigueur à l’Union, elle-même empêtrée dans sa bureaucratie jacobine. La survie de l’euro est compromise par la volonté de madame Lagarde de financer massivement la transition énergétique.
Quant à la Russie et à la Turquie, le régime dictatorial ne réussit pas à l’économie, et pour l’instant c’est la reconstitution des empires russes et ottomans qui est leur projet (parfois commun), il s’étend en Asie Mineure et en Afrique.
Enfin et non le moindre, les foyers du terrorisme et de la violence sont bien en place. Il y a évidemment l’Iran mais la victoire des talibans menace maintenant l’Asie. Il est difficile de faire un pronostic sur l’impérialisme et le terrorisme islamiques. Les avatars pétroliers remettent en cause beaucoup d’investissements en provenance de l’Arabie Saoudite, du Qatar et des pays du Golfe, mais la mondialisation est une carte que ces pays n’ont cessé de jouer, et ils n’ont plus pour objectif de détruire lsraël.
Enfin, les pays émergents devraient avoir tendance à préférer la mondialisation puisque c’est elle qui les a aidés à vaincre la pauvreté. Tout ralentissement du commerce mondial serait une rude épreuve pour l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud – qui n’ont pas réussi leur émergence à la manière des Chinois.
Je fais ces remarques géopolitiques à titre purement spéculatif, mais je crois nécessaire de rejeter la fameuse thèse de Huntington sur l’inévitable choc des civilisations : si tous se battent contre tous avec les armes dont nous disposons aujourd’hui, il est inutile de spéculer sur la mondialisation.
Je crois à l’inverse que la mondialisation se régénèrera, mais à plusieurs conditions.
Même très mal disciplinée et empoisonnée par le dirigisme croissant des États, la mondialisation a quelque trente ans d’existence, et le libre échange a fait sa route dans les pays occidentaux depuis quarante ans. Même si l’opinion publique n’en a pas toujours conscience, la mutuelle dépendance des entreprises du monde entier est un fait incontestable, sans commune mesure avec ce qui se passait entre les deux guerres mondiales. Les producteurs et les commerçants ont pris l’habitude de vivre en flux tendus, le coût et la vitesse des transports ayant spectaculairement diminué. Les délocalisations sont quotidiennes, même à l’intérieur des pays.
Il est donc probable que la mondialisation, bien que cahotante, résistera aux stupidités constatées dans la gestion de la crise sanitaire, dont on mesurera avec le recul du temps l’exagération et l’aggravation dues à la pandémie politique. Il y a cependant des conditions à cette reprise.
La première est que la peur du virus déclinante ne soit pas relayée par la peur écologique, qui s’est faite discrète pendant quelques mois, bien que les Verts n’ont pas hésité à lier virus et changement climatique, virus et société de consommation, virus et capitalisme.
La deuxième condition est que les pays économiquement vertueux à ce jour ne sombrent pas dans la tentation d’une relance keynésienne échevelée. La vertu économique, comme je l’ai rappelé, consiste à accepter les règles du marché, à rechercher la compétitivité, notamment par l’allègement des interventions de l’État :
- politique de l’offre,
- baisse des dépenses publiques,
- fiscalité incitative,
- limites du pouvoir syndical,
- privatisations dans les domaines de la santé, de l’éducation, du logement, de la culture.
La troisième est de renoncer aux constructions politiques artificielles, et en particulier de cesser de vouloir faire de l’Union européenne une entité politique centralisée alors qu’elle n’a d’autre utilité que d’ouvrir un espace de libre échange.
La quatrième, et à mes yeux la plus fondamentale, est de retrouver les vertus morales qui vont de pair avec la liberté : l’esprit de service, le sens des responsabilités, le goût de l’effort et du partage, le respect des autres, la tenue de ses engagements.
Les indices de développement humain n’ont cessé de croître au cours des trente années de mondialisation. Il est absolument nécessaire de continuer l’œuvre d’éducation et d’instruction dans toutes les nations, y compris les plus développées. Il est plus facile d’augmenter la richesse des nations en quelques années que d’apprendre aux hommes le bon usage de la richesse : en apportant la paix et la compréhension entre les peuples, la mondialisation est de nature à hâter ce progrès humain. Le progrès n’est ni collectiviste, ni socialiste, il est personnel et libéral.
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