Lors du récent sommet de l’ONU sur le climat à Glasgow, qui
a été qualifié de « sommet de la dernière chance » pour lutter contre
la « catastrophe climatique » et « sauver l’humanité »,
l’envoyé américain pour le climat, John Kerry, a soutenu qu’il ne nous restait
que neuf ans pour éviter la catastrophe du réchauffement climatique. Il est peu
probable que John Kerry ait pensé à une autre prédiction, faite en 1972, il y a
donc un demi-siècle, lorsque Maurice Strong, le premier directeur du Programme
des Nations Unies pour l’environnement, avertissait que le monde n’avait que 10
ans pour éviter la catastrophe. Cinquante années ont passé et la catastrophe
n’est toujours pas là. Les prédictions,
par contre, se sont multipliées.
En 1989, le chef du Programme des Nations Unies pour
l’environnement a déclaré que nous n’avions que trois ans pour « gagner –
ou perdre – la lutte contre le changement climatique ». En 1982, l’ONU
prédisait une « dévastation planétaire aussi complète, aussi irréversible
que n’importe quel holocauste nucléaire » d’ici l’an 2000. Il y a trois
ans, le prince Charles a annoncé qu’il ne nous restait que 18 mois pour vaincre
le changement climatique. Dix ans plus tôt, il avait déclaré à un auditoire
qu’il « avait calculé qu’il ne nous restait que 96 mois pour sauver le
monde ».
En 2004, un grand journal britannique, The Guardian, écrivait que, « sans action drastique, le changement climatique détruirait la civilisation d’ici 2020 ». Il soutenait que les grandes villes européennes seraient englouties par la montée des mers, que la Grande-Bretagne serait plongée dans un climat « sibérien », et que des méga-sécheresses et les famines conduiraient à des émeutes généralisées et à une guerre nucléaire. A quand les prochaines prédictions ?
Aucun commentaire:
Publier un commentaire