C’est sans surprise que le gouvernement annonce qu’il
multipliera le nombre de photo radar. Après seulement deux ans d’opération, les
quinze
photos radars installés en 2009 avaient générés 20,9 M$ pour une moyenne de
1,4 M$ par radar.
Sous l’argumentaire angélique de l’amélioration de la
sécurité routière, le gouvernement a trouvé une nouvelle façon de mettre les
mains dans les poches des automobilistes. Chaque photo radar est une vraie
poule aux œufs d’or, alors il suffit d’en multiplier le nombre pour renflouer
le trésor public.
Comme l’explique Ottavio Gallela, expert-conseil en
circulation et transport urbain, dans la vidéo qui suit, la sécurité routière
dépend de trois facteurs : la conception des infrastructures, la
signalisation routière et la surveillance policière. J’admets que les photos
radars peuvent marginalement contribuer à l’amélioration de la surveillance,
mais je suis convaincu que l’amélioration de la conception des infrastructures
et de la signalisation contribueraient bien davantage à la sécurité routière.
La signalisation routière à Montréal est tellement
déficiente que seuls les habitués et les propriétaires de GPS réussissent à s’y
retrouver. Les exemples ne manquent pas : noms de rues obstrués, lettrage
trop petit, voire effacé, signalisations contradictoires et impossibles à
interpréter, détours non balisés, etc. Une situation qui n’a rien à envier au
tiers monde.
Une signalisation déficiente monopolise l’attention du
conducteur bien davantage que le cellulaire au volant et est la cause directe de
nombreux accidents. Mais l’amélioration de la signalisation vide les coffres de
l’État, les photos radars les remplissent. Le choix est évident pour un
politicien.
Mario Dumont en discute avec Ottavio Gallela.
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