L’élection d’un gouvernement péquiste minoritaire a
introduit un nouvel élément d’incertitude dans l’environnement économique
québécois. Après une courte pose, les partis seront à nouveau en campagne électorale.
Ils y resteront jusqu’à la prochaine élection dans 6, 12 ou 18 mois. Dans ce
contexte, les priorités des partis viseront à mousser leur image en vue d’une
prochaine campagne au détriment de la bonne gestion du gouvernement. Plus
particulièrement, les priorités du PQ iront aux questions linguistiques et
identitaires au détriment des questions économiques.
Mais il y a plus. La plateforme électorale du PQ et le
discours de Mme Marois depuis son élection, amplifient le sentiment d’incertitude :
glissement à gauche, interventionnisme économique à des fins identitaires, faiblesse
de l’équipe en matière d’économie, promesses de dépenses non financées, gel des
tarifs, promesse de changer les règles du jeu en matière de redevances minières,
etc. Dans un tel contexte, il sera impossible de maintenir l’engagement du
déficit zéro ce qui risque d’attirer l’attention des agences de notation.
Le monde de la finance est particulièrement allergique aux
incertitudes économiques et sociales. Qui dit incertitude, dit risque. Or, le
risque comporte un coût qui se mesure par des taux d’intérêt plus élevés. Comme
le montre le graphique ci-joint, l’écart des taux obligataires (30 ans) entre
le Québec et l’Ontario a augmenté de près de 0,1 % dû aux incertitudes
inhérentes d’une campagne électorale. Cet écart risque de croître si le PQ
persiste à implanter des politiques publiques nuisibles au développement
économique du Québec.
Compte tenu du niveau astronomique de la dette (253 G$), un
écart de seulement 0,1 % des taux obligataires représente une facture annuelle
de 253 M$ en intérêt.
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