Revue de livre par Contrepoints
Le projet
Le livre libre de droits, aux 100 auteurs, 100 sujets, 100 doubles-pages, 100 supporters, 100 citations, sans concession avec la liberté !
« Libres ! » voilà ce qu’ont déclaré les 100 auteurs regroupés autour de cet ouvrage dans un même élan de Liberté, faisant fi de leurs origines diverses, leurs formations ou leurs parcours de vie – Des universitaires, des artisans, des ouvriers, des médecins, des avocats, des étudiants unis par cette Liberté chérie.
La Liberté, voilà la réponse trouvée à la crise que traverse notre société. Déclin du système de santé, d’éducation et de retraite, incertitudes face à l’avenir, l’immigration, l’environnement, misère qui guette de plus en plus l’individu… Autant de problèmes auxquels chaque auteur s’attelle avec encore et toujours la même réponse: La Liberté.
Qu’est-ce que la Liberté, où en sont les limites, comment peut-elle nous permettre de vivre mieux ? C’est justement ce que les auteurs sollicités dans cet ouvrage, texte après texte, ont tenté d’expliquer le plus simplement possible dans 100 sujets, car c’est ensemble et maintenant, la tête haute, que nous changerons le monde de demain, en hommes et femmes « Libres ! »
Interview
des responsables du projet "Libres", publié le 8/06/2012
Stéphane Geyres et Ulrich Genisson, sont à l’origine d’un
projet hors du commun, consistant à faire écrire un livre, libre de droits, par
100 auteurs sur le thème de la liberté. Ils ont associé à ces auteurs venus
aussi bien du monde universitaire que du grand public, 100 supporters officiels
qui se sont portés volontaires pour promouvoir les idées que porte ce livre.
C’est donc en tout 200 personnes réunies autour d’un livre, d’un projet. Nous
avons voulu en savoir un peu plus sur ce projet qui devrait faire parler de lui
à la rentrée de septembre.
Contrepoints -- Stéphane, Ulrich, qui êtes-vous ?
Stéphane Geyres -- Nous sommes de simples citoyens, de
tous horizons sociaux, mais qui tous pensons qu’il est temps dans ce pays que
le peuple exprime haut et fort sa confiance en la liberté comme mode de vie.
Notre collectif – 100 auteurs et 100 supporters – s’est constitué pour
l’occasion, spontanément. Nous ne sommes ni un parti, ni même une association.
Simplement un groupe de citoyens qui croyons qu’il est important de contribuer
spontanément à redonner à ce pays ses Lumières depuis trop longtemps éteintes.
Ulrich Genisson -- Nous sommes des femmes et des hommes
libres ! Nous pensons qu’une personne libre d’agir, libre de prendre ses
décisions, libre de prendre ses responsabilités, est toujours préférable à un
État à la fois nounou et père fouettard, préférable à un État qui vous taxe vos
sodas et vos cigarettes au motif que ce serait mauvais pour votre santé et qui
dans le même temps laissera filer le nombre de décès par maladie nosocomiales
dans ses hôpitaux. Nous faisons partie du peuple, nous sommes simplement l’expression
d’une soif de liberté. Nous sommes le collectif [La Main Invisible], en hommage
au symbole attaché à Adam Smith. Nous sommes ceux qui font et qu’on ne voit
pas, car nous sommes tout le monde.
Comment vous est venue l’idée de ce livre ?
Stéphane Geyres -- Nous sommes dans un monde où les
intellectuels se gaussent de pensées obscures et souvent vides de sens commun,
où la liberté n’a plus cours, où la pensée unique et le politiquement correct
vont de pair, dans une immense vacuité. Or l’homme de la rue, le désintérêt
pour la politique le montre, n’est pas sur cette ligne, nous en sommes
convaincus – nous-mêmes ne le sommes pas. Nous avons voulu faire parler cet
homme de la rue, les gens simples, des gens de tous horizons. Mais montrer
aussi que penser la liberté peut aussi donner lieu à des réflexions profondes,
où la morale et la justice, valeurs humanistes intemporelles, sont
omniprésentes. D’où ce livre qui rassemble à la fois des gens simples et de
partout et quelques auteurs reconnus pour la profondeur de leur analyse. Ulrich
a eu l’idée, elle m’a plu, je suis tout de suite monté à bord avec lui.
Ulrich Genisson -- L’idée est très simple. Faire
cohabiter dans un livre très facile d’accès des universitaires incontestés avec
Monsieur et Madame Tout-le-monde. La liberté est un bien précieux que tout le
monde croit acquis alors qu’il ne nous en reste que des miettes. "La
trahison des clercs" de Julien Benda,
est presque totale, que ce soit les milieux journalistique, artistique,
scientifique ou qui plus est politique, nous sommes tous reliés à cet État
nourricier par subvention et autorisation, où la contestation nous vaudrait une
mise au pilori, une ruine certaine, voire une incarcération. La liberté à été
vidée de sa substance par les hommes de l’État soi-disant garant de notre
sécurité. Comme le disait Benjamin
Franklin : "Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un
peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les
deux." Je crois que ce moment est arrivé, c’est pourquoi nous devions
faire en sorte qu’un tel livre, un projet populaire qui touche chaque homme et
chaque femme, puisse voir le jour.
Pourquoi un autre livre sur le libéralisme ?
Stéphane Geyres -- Justement, il y en a fort peu. Allez
donc dans une librairie moderne au grand débit et aux innombrables rayons. Vous
trouverez peu de livres politiques, à part ceux plus en vue de quelques
personnalités. Sur ces rares rayons, quelques livres parleront de liberté,
encore moins parleront de libéralisme. Et ceux qui osent afficher ce mot
s’affichent en général comme des critiques cinglantes. Même chose en matière
d’économie. Selon la mode ambiante, l’économie serait abominablement
"néo-" ou "ultra-libérale". Pourtant, à y regarder de près,
pratiquement aucun de ces ouvrage ne démontre la moindre objectivité sur la
liberté et le libéralisme, concepts pourtant issus des Lumières et qui sont une
des gloires de notre histoire. Devant ce vide, il nous est apparu qu’il fallait
nous mobiliser pour contribuer à un plus juste équilibre en redonnant la parole
aux gens, aux oubliés de la liberté, justement. Et toucher tous ceux qui ne
trouvent pas le livre qu’ils cherchent.
Ulrich Genisson -- J’ai coutume de dire que
l’ultra-libéralisme n’existe pas car il n’existe pas d’ultra-liberté !
Soit vous êtes libre, soit vous ne l’êtes pas. Bien sûr il existe des droits –
les mêmes pour tous – mais le simple fait de garantir ces droits suffit pour
que chacun puisse vivre librement. Ceux qui qualifient la liberté "d’ultra
ou de néo-libéralisme", toujours accompagné par "échec", sont en
fait des hommes de pouvoir ! Ne vous y trompez pas, celui qui vilipende le
libéralisme, c’est celui qui fera campagne électorale au même moment vous
demandant d’abandonner votre liberté pour la lui confier à lui ! Celui qui
vilipende le libéralisme, c’est celui qui crache sur le système financier et
qui dans le même temps octroie des dizaines de milliards de votre argent pour
lui venir en aide. Il y a eu des dizaines de très grands auteurs depuis des
siècles, de sincères humanistes, qui ont écrit sur la vie en société en toute
liberté. Notre livre n’est pas un de ces ouvrages merveilleux. Il serait plutôt
une porte d’accès, une première étape pour celui qui voudrait croire en
lui-même. À défaut, notre livre est un sérieux pavé dans la mare dans le
camp des "Socio-Tyrans" de droite ou de gauche ou des extrêmes. Ce
livre a pour ambition de redonner des envies de liberté aux gens, ce livre se
destine à nous tous.
Le libéralisme n’a-t-il pas fait la démonstration de ses
limites ?
Stéphane Geyres -- Cette question mériterait largement
un volume entier, beaucoup d’auteurs se sont exprimés pour montrer qu’il n’en
est rien, mais ce n’est pas l’objet de notre livre que d’y répondre
directement. Par contre, nous vous proposons de feuilleter quelques-uns des
articles de notre livre – "Personne sur le Carreau",
"Libéralisme et Pauvreté", "Taxi ! Vous êtes
Libre ?" par exemple – et de décider ensemble si la liberté est un
concept passé de mode qui ne vous importe pas. Vous verrez au contraire que la
liberté est l’avenir de l’Homme.
Ulrich Genisson -- Je ne connais pas de société
vraiment libérale de par le monde. Quelques bribes de libertés ont été
accordées ici ou là, soit économiques, soit sociétales, mais malheureusement
quand on s’arrête à mi-chemin, c’est-à-dire qu’on donne la liberté sans son
corolaire qui est la responsabilité, ça se termine toujours mal, et c’est la
liberté qu’on accuse et qui en fait les frais. Si on déréglemente les banques,
on leur précise qu’en cas de mauvaise gestion ce sera la faillite. Si on est un
État qui se veut libéral, on ne crée par 2 milliards de dette par semaine comme
c’est le cas en France, dette qui engage des enfants qui ne sont même pas
encore venus au monde. Le libéralisme c’est exactement le contraire du monde où
nous vivons, où tout vous est dicté par la force de la loi, dans les moindres
petits détails de la vie quotidienne. Le libéralisme n’a pas démontré ses
limites, le libéralisme n’a en fait jamais été essayé. Car de tous temps, les
hommes de pouvoir nous ont fait croire que l’homme était un loup pour l’homme.
Je ne m’explique pas pourquoi, alors, nous en sommes encore et toujours à élire
notre loup suprême…
La droite ne démontre-t-elle pas que ces idées ont fait leur
temps ?
Stéphane Geyres -- La droite en France, tout comme le
centre d’ailleurs, n’a au contraire pas grand-chose de libéral. Le libéral
n’est rien d’autre qu’un homme normal qui a confiance en ses semblables et donc
en leur liberté conjointe. Or, lisez les discours de ces derniers
mois : où trouvez-vous que ces politiciens nous font confiance ? On
est constamment dans la répression ou dans l’État-providence qui nous assimile
aux moutons. Pourquoi la liberté serait-elle une mode, dont l’importance
sociale varierait au vent des tourmentes politiciennes ? Vous-même, ne
souhaitez-vous pas être libre ? Comme le bonheur, la recherche de la
liberté est dans nos gènes à tous, elle est naturelle, l’homme tend
naturellement à la respecter. Penser que la liberté a fait son temps, ce serait
donc croire que nous ne pourrions ambitionner que la tyrannie ?
Ulrich Genisson -- Nicolas Sarkozy l’a dit
explicitement lors d’une interview, il ne croit pas au libéralisme. C’est donc
parfaitement clair, ni la droite, ni la gauche, ni les extrêmes ne croient en
la liberté de chacun, presque comme si c’était inéluctable que le peuple doive
être soumis à une sorte d’aristocratie divine pourvue d’un savoir tout aussi
divin, sachant ce qui est bon pour chacun, distribuant des miettes pour
certains et de grosses tranches de gâteau à d’autres à sa seule discrétion. Ce
temps est révolu. Les États occidentaux sont en ruine, car ils ont ruiné notre
génération et les générations à naître. Désormais c’est le temps de la croisée
des chemins, soit vous reprenez votre liberté, soit vous l’abandonnez
totalement à un homme ou une femme providentiel qui vous promettra une solution
à tous vos problèmes. L’histoire nous à montré comment ça se terminait à chaque
fois, et l’enjeu de notre livre est bien à ce niveau.
Qui sont vos auteurs, comment les avez-vous recrutés ?
Stéphane Geyres -- Nos auteurs sont pour la majorité
des gens simples issus de la société civile. Il y a quelques universitaires de
renom, quelques personnalités engagées, mais aucun politicien. Certains vivent
à l’étranger, mais ont à cœur la liberté de la France. Le recrutement a été
mené de proche en proche. Les réseaux sociaux ont joué un rôle d’ailleurs
déterminant. Nous-mêmes ne nous étions jamais rencontrés, et nous n’avons
physiquement rencontré que très, très peu des 98 autres auteurs et des 100
supporters. Ce qui a été déterminant pour le recrutement, c’est d’une part la
volonté d’agir pour la liberté et l’adhésion à un tel projet. Vous êtes un
libéral sincère et vous croyez qu’on peut et qu’on doit écrire un livre à 100
sur la liberté ? Bienvenu à bord ! Voilà la seule stratégie de
recrutement de ce projet.
Ulrich Genisson -- Les auteurs qui ont écrit dans ce
livre sont tous francophones. Nous leur avons demandé leur lieu de résidence et
non leur nationalité, car ce n’est pas un passeport qui fait un individu mais
bien l’endroit où il vit. À quelques détails près, dans les pays
francophone d’Europe ou d’Afrique, au Québec, les problèmes et les ambitions de
chacun sont les mêmes, nous aspirons à la liberté et à un avenir meilleurs pour
nos enfants. Avec ce livre nous sommes sur les 5 continents, partout le bilan
est le même : "Trop d’État, trop de spoliation, trop de privation,
trop peu de liberté". Nos auteurs ont tous répondu favorablement à notre
demande de rédaction d’un sujet précis dans des mots simples, avec comme seule
ambition d’apporter une pierre à la construction de ce projet et avec comme
seule rétribution la satisfaction d’avoir fait ce qui devait l’être. Le
professeur d’université main dans la main avec un salarié, un étudiant ou un
demandeur d’emploi, unis par cette liberté que nous chérissons pour qu’elle
nous protège de la tyrannie.
De quels sujets traitez-vous, comment les avez-vous choisis
?
Stéphane Geyres -- Nous avons cherché à aborder la
liberté selon une combinaison de sujets très concrets, d’autres plus
vulgarisateurs, ainsi que des thèmes plus en rapport avec le droit, l’économie
et la société. De manière à toucher divers publics, l’homme ou la femme de la
rue restant notre première cible, mais aussi les personnes cultivées mais qui
souvent, hélas, connaissent mal les idées libérales authentiques. Chaque auteur
a proposé un ou plusieurs sujets, parfois nous avons négocié pour gérer les
conflits ou élargir le champs, mais le plus souvent, ce sont les sujets voulus
par les auteurs eux-mêmes. Le livre est au final construit en six parties. Une
première pose les principes de la liberté et de la société libre. Nous
continuons sur des aspects en rapport avec la vie professionnelle et
l’économie. Vient ensuite une petite série sur l’éducation, la recherche et
l’enseignement. La liberté de choix du mode de vie fait notre quatrième partie.
De là nous passons à tout ce qui touche à la question de l’appréciation du risque
par chacun, pour finir par une partie très riche sur les dysfonctionnements de
notre société moderne et sur les alternatives offertes par la liberté.
Ulrich Genisson -- L’ordre spontané du collectif [La
Main Invisible]. Ce n’est pas une légende. Voici la recette : Déterminez
une liste de 300 sujets, classez-les par ordre d’importance, prenez les 100
premiers, trouvez 100 auteurs en leur demandant d’exprimer 3 souhaits de sujets
qu’ils aimeraient traiter, et spontanément vous avez 85% de vos thèmes qui ont
trouvé un rédacteur. Des sujets comme "Qu’est-ce que la
Monnaie ?" de Pascal Salin ou "Les dettes souveraines" de
Pierre Lemieux ou encore "La banque libre" de Nathalie Janson, sont
tous des sujets très pointus qui mériteraient des livres entiers, pourtant
chaque auteur a joué le jeu de la vulgarisation et de la synthèse pour que ces
problématiques d’actualités ne soient plus réservées à une élite politique qui
essaie de nous faire croire qu’eux seuls y comprennent quelque chose.
Quel public visez-vous ?
Stéphane Geyres -- Vous d’abord, bien sûr, et tout le
monde en général. Journalistes, intellectuels, étudiant, simple citoyen, cadre,
dirigeant, agriculteur, employé, c’est un livre où chacun peut trouver quelque
chose. Nous avons un petit questionnaire en annexe, dont le but est de montrer
que même certaines personnes qui sont convaincues d’être antilibérales sont en
fait moins loin des idées portées par ce livre qu’elles pourraient le croire.
Nous avons fait le test avec un CGTiste qui s’est découvert en fait libéral.
Cela montre bien que la liberté n’est ni de droite ni de gauche et concerne
tout le monde.
Ulrich Genisson -- Je crois pouvoir dire, que nous
visons vraiment tout le monde, sans exception. J’ose même espérer convertir
l’homme ou la femme politique qui a fait de la spoliation, de l’arbitrage, de
la promesse électoral et de la privation de liberté son métier, de rejoindre le
camp des gens libres en étant convaincu de son inutilité et qui œuvrerait
désormais à déconstruire nos États obèses et redistribuer la liberté au peuple.
En travaillant sur ce livre, j’avais à l’esprit le sans-abri que nous sommes
potentiellement tous, car plus nous sommes en bas des couches sociales et plus
nous souffrons du manque de liberté. Qui est le plus à même de parler du manque
de liberté que celui qui ne peut pas se loger, ne peut pas travailler, ne peut
pas se soigner ? Le libéralisme a tant à dire et à faire pour les plus
démunis ! Je suis certain que vous seriez très surpris de savoir qu’un SDF
coûte chaque mois en France 930€ à la "collectivité", il est donc
inutile de démontrer l’inefficacité d’un tel système, tout le monde peut le
constater quotidiennement. Notre livre est donc un ouvrage profondément
humaniste tout public de 7 à 97 ans. La politique (constructiviste par essence)
est en faveur de l’un aux dépens de l’autre. Notre livre souligne cette hérésie
que Frédéric Bastiat résumait
si merveilleusement en : "L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle
tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde". Ainsi, nous
attendons de cet ouvrage qu’il produise une grande vague de liberté, c’est un
livre de vie, un déclic à partager et à faire découvrir pour engager débats et
échanges entre tous. C’est pourquoi nous avons voulu que cet ouvrage soit
librement utilisable et reproductible.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile à réaliser ?
Stéphane Geyres -- C’est un projet qui repose sur le
bénévolat de tous. Personne ne touche le moindre centime, à commencer par nous.
Dans ces conditions, il n’est pas toujours facile de faire travailler 100
personnes à distance, qui ne se connaissent pas, en respectant des délais, des
règles de longueur de texte, en vérifiant la valeur des sujets et sans trop débattre
des différences de vue. Constamment mobiliser le groupe et convaincre que la
spécificité de chacun serait respectée ont probablement été deux de nos défis
les plus grands. Mais c’est aussi ce qui a donné à ce projet un côté affectif
qui se traduit désormais en une grande solidarité du collectif, une grande
fierté d’y appartenir.
Ulrich Genisson -- Notre grande faiblesse s’est
transformée en formidable atout. Stéphane et moi, nous ne sommes que de simples
individus, nous sommes salariés, sans engagement politique ni mandat. Nous
étions donc "neutres" quand nous avons organisé tout ce projet. Là où
d’autres auraient été soupçonnés de vouloir récupérer cette action, nous avons
tout de suite suscité la confiance car nos ambitions étaient nobles et désintéressées,
nous n’avons rien à vendre si ce n’est un livre libre de droits ayant pour
ambition d’aider chacun à un sursaut de liberté. Je dirais que le plus
difficile a finalement été d’être disponibles pour chacun, rapidement, tout le
temps, nuit et jour avec les décalages horaires. Stéphane et moi avons envoyé
plus de 40 000 emails en 6 mois pour ce projet. Il n’a parfois pas été
simple de ménager la susceptibilité de chacun vis-à-vis de suggestions émanant
soit de Stéphane et moi, soit du comité de rédaction. Il n’est que plus
remarquable de constater que des libéraux autrichiens cohabitent dans le même
ouvrage avec des libéraux classiques, des monétaristes et jusqu’au libéraux de
gauche. Quelques-uns n’ont même jamais ouvert de littérature libérale, mais ils
sont tout aussi légitimes pour s’exprimer sur la liberté. C’est donc bien un
message de liberté dans son ensemble qui s’exprime face aux Étatistes de tous
poils.
Comment comptez-vous atteindre le public ?
Stéphane Geyres -- De toutes les manières qui se
présenteront à nous, tout simplement. Nous comptons notamment nous appuyer sur
notre réseau d’auteurs répartis un peu partout pour faire connaître le livre
localement – car c’est sur le terrain que nous voulons aller. Mais surtout,
nous parions tout simplement sur le bouche à oreille. Si le livre vous parle,
vous en parlerez autour de vous. Et quand on voit que des auteurs qui
"s’indignent", alors que leurs thèses reposent sur du sable, arrivent
à toucher plus d’un million de lecteurs, nous gardons confiance en la capacité
de notre livre à faire encore mieux.
Ulrich Genisson -- La liberté est une valeur
universelle. Elle est bafouée depuis bien trop longtemps maintenant. Ce livre
aspire seulement à remettre l’Homme au centre, nous comptons donc sur celui-ci,
sur sa clairvoyance pour promouvoir notre livre et le message qu’il porte, qu’y
a-t-il de mieux qu’un homme libéré grâce à notre livre pour faire la promotion
de la liberté ? Toute personne souhaitant nous rejoindre et nous aider
dans cette tâche sera la bienvenue. Chez nous il n’y a ni carte, ni cotisation,
ni campagne, ni parti, mais seulement des hommes et des femmes libres qui font
entendre leur voix.
Quelles retombées espérez-vous ?
Stéphane Geyres -- Une seule : que la liberté
retrouve la place qu’elle mérite dans le cœur des français et dans notre
société et celle de nos enfants. Et peut-être que d’autres reprennent les idées
– ou même qu’ils nous copient – pour que la liberté fasse boule de neige.
Ulrich Genisson -- Je n’aspire qu’à une chose : La
liberté, pour tous, partout, maintenant ! Le livre est un outil pour y
arriver, ce n’est pas une fin en soi. Le jour où massivement le peuple
demandera des comptes aux hommes qui nous gouvernent, le jour où massivement
les gens demanderont aux hommes et femmes politiques de tous niveaux de ne plus
s’occuper de leurs vie, alors notre but sera atteint. Je rejoins Stéphane, si
notre projet était copié dans le monde, dans d’autres langues, ce serait une
grande satisfaction pour nous.
Quelles sont les personnalités qui vous soutiennent ?
Stéphane Geyres -- En complément de nos 100 auteurs,
nous avons rassemblé 100 ‘supporters’, de personnes elles aussi de tous
horizons et dont la seule motivation est d’exprimer leur soutien à ce projet,
et donc à la liberté. Parmi ces 100, nous trouvons un double champion du monde
de moto, la traductrice de La Grève, immense roman de Ayn Rand, plusieurs
universitaires et même un grand intellectuel péruvien. Notre souci n’a jamais
été de quémander le soutien d’une célébrité quelconque et surtout pas
politique. Mais de montrer au contraire que nous sommes proches des "vrais
gens" et de leurs préoccupations.
Ulrich Genisson -- Les hommes et les femmes qui nous
soutiennent sont tout simplement un échantillon de notre peuple. Des
professeurs d’universités, un champion, un trader, un chemineau, des artisans,
des agriculteurs, des ouvriers, des jeunes et des moins jeunes, nous avons
vraiment un échantillon représentatif, car notre livre parle à chacun, de sa
liberté.
Ne craignez-vous pas de vous faire récupérer ?
Stéphane Geyres -- Nous faire récupérer par qui ?
Quel homme ou femme politique français contemporain oserait de nos jours se
revendiquer de la liberté ou du laissez-faire ? Quand bien même, tant
mieux si nous devions nous faire récupérer, car cela ferait parler de liberté
et de ces sujets qui sont réellement d’importance pour les gens comme vous et
moi, gagner sa vie, la choisir ou encore, mieux maîtriser son destin. Si
Messieurs Hollande ou Sarkozy, voire tous les élus de tous horizons, souhaitent
se montrer avec notre livre en main, nous serons heureux de leur en dédicacer
chacun un exemplaire.
Ulrich Genisson -- Si un parti ou un groupe politique
nous récupérait, il n’aurait aucun autre choix que d’organiser l’émergence
d’une vie en société basée sur la liberté et la responsabilité de chacun,
c'est-à-dire un recul radical des prérogatives de l’État.
Comment vous suivre, quand sort votre livre ?
Stéphane & Ulrich -- Vous pouvez nous suivre sur Facebook ou
nous avons une page très active, nous avons aussi une chaîne sur Youtube ou
nous vous réservons de nombreuses surprises très bientôt. Twitter est
bien sûr notre outil quotidien pour tenir informés tous nos supporters et nos
sympathisants. Nous avons réalisé une "pré-édition" très limitée à
seulement 2 000 exemplaires pour nos auteurs et nos fidèles supporters,
qui sera livrée en juin. La sortie officielle de notre ouvrage
"Libres !" du collectif [La Main Invisible] est prévue pour
septembre 2012 dans toutes les bonnes librairies, sur internet et dans tous les
pays francophones.
Site web: http://www.lamaininvisible.org
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